- ElyasEsprit sacré
Bonjour à tous,
J'ai un souci, je ne comprends pas ce qu'est la tâche complexe. Enfin, je veux dire, j'ai lu des définitions, j'ai lu son usage dans la démarche compétencière en trois temps et où elle est le troisième temps (j'ai assisté à un séminaire où l'un des pontes de l'ancien conseil national des programmes l'a expliqué, je ne vais pas contredire un de ses créateurs), mais les exemples que je vois sur le net pour ma discipline me questionnent.
Si j'ai bien compris, la tâche complexe entre dans une démarche en 3 temps :
- découverte par démarche inductive.
- théorie donnée.
- tâche complexe similaire à la première étape et insérée dans un objet du quotidien.
Problème : en histoire, mettre la bataille de Bouvines dans le quotidien de mes élèves, non, ça n'est pas possible pour moi et ma vision de l'ensiegnement. Bonjour, vous êtes un journaliste et vous aller à Bouvines pour faire un reportage pour le journal TV sur ce lieu de mémoire... blabla. Je ne peux pas donner une telle consigne. Mettre du XIIIe siècle dans du XXIe siècle, je ne peux pas.
Je sais qu'en lettres, c'est le même souci. Je suis peut-être de mauvaise volonté mais là, je sèche. Quelqu'un peut-il m'expliquer ?
Personnellement, je suis plus dans une pédagogie de l'exceptionnel mais les gens me disent que mes travaux de réflexion basés sur cette pédagogie de l'exceptionnel sont des tâches complexes, et là, le Elyas fait car je ne suis pas la démarche en 3 temps et je n'ancre pas ça dans le quotidien (même si j'utilise le jeu de rôle de temps en temps et les projets esthétiques). Pire, la tâche dite complexe que je ferais est souvent mon entrée si je comprends bien. Or, ça devrait être la finalité. Sauf que pour moi, la finalité, c'est le contrôle de connaissance ou de maîtrise de capacité.
Je suis paumé.
Si vous avez des explications et des lectures, je suis preneur. Les professeurs de SVT, de physique-chimie et de technologie sont à fond sur ça chez moi, je connais plein de copains en HG qui font ça mais personne n'arrive à m'expliquer pour faire disparaître mes incompréhensions (mais je suis ptêt borné et trop pro-connaissances ou alors... bah je ne sais pas).
J'ai un souci, je ne comprends pas ce qu'est la tâche complexe. Enfin, je veux dire, j'ai lu des définitions, j'ai lu son usage dans la démarche compétencière en trois temps et où elle est le troisième temps (j'ai assisté à un séminaire où l'un des pontes de l'ancien conseil national des programmes l'a expliqué, je ne vais pas contredire un de ses créateurs), mais les exemples que je vois sur le net pour ma discipline me questionnent.
Si j'ai bien compris, la tâche complexe entre dans une démarche en 3 temps :
- découverte par démarche inductive.
- théorie donnée.
- tâche complexe similaire à la première étape et insérée dans un objet du quotidien.
Problème : en histoire, mettre la bataille de Bouvines dans le quotidien de mes élèves, non, ça n'est pas possible pour moi et ma vision de l'ensiegnement. Bonjour, vous êtes un journaliste et vous aller à Bouvines pour faire un reportage pour le journal TV sur ce lieu de mémoire... blabla. Je ne peux pas donner une telle consigne. Mettre du XIIIe siècle dans du XXIe siècle, je ne peux pas.
Je sais qu'en lettres, c'est le même souci. Je suis peut-être de mauvaise volonté mais là, je sèche. Quelqu'un peut-il m'expliquer ?
Personnellement, je suis plus dans une pédagogie de l'exceptionnel mais les gens me disent que mes travaux de réflexion basés sur cette pédagogie de l'exceptionnel sont des tâches complexes, et là, le Elyas fait car je ne suis pas la démarche en 3 temps et je n'ancre pas ça dans le quotidien (même si j'utilise le jeu de rôle de temps en temps et les projets esthétiques). Pire, la tâche dite complexe que je ferais est souvent mon entrée si je comprends bien. Or, ça devrait être la finalité. Sauf que pour moi, la finalité, c'est le contrôle de connaissance ou de maîtrise de capacité.
Je suis paumé.
Si vous avez des explications et des lectures, je suis preneur. Les professeurs de SVT, de physique-chimie et de technologie sont à fond sur ça chez moi, je connais plein de copains en HG qui font ça mais personne n'arrive à m'expliquer pour faire disparaître mes incompréhensions (mais je suis ptêt borné et trop pro-connaissances ou alors... bah je ne sais pas).
- ycombeMonarque
Elyas a écrit:
Si j'ai bien compris, la tâche complexe entre dans une démarche en 3 temps :
- découverte par démarche inductive.
- théorie donnée.
- tâche complexe similaire à la première étape et insérée dans un objet du quotidien.
Sauf que sur l'académie de Bordeaux c'est autrement:
http://disciplines.ac-bordeaux.fr/histoire-geo/?id_category=20&id_rubrique=61&id_page=312 a écrit:Quand proposer des tâches complexes
Deux situations semblent plus pertinentes :
- en amont, lors de l'entrée dans une question ; à la manière de l'étude de cas (qui peut être conduite sous la forme d'une tâche complexe), elle est alors inscrite dans une démarche inductive.
- en aval, lors d'une évaluation, en fin de partie ou de chapitre pour permettre à l'élève de réinvestir les acquis construits. Toutefois, on ne conduira d'évaluation sous cette forme qu'à la condition que les élèves aient déjà pratiqué des tâches complexes auparavant (l'évaluation n'est pas un piège).
Donc, si je comprends bien, l'injonction de travailler par compétence ne marchant pas assez bien, on est en train d'imposer une démarche complète pour faire cours au détriment de la liberté pédagogique? Le socio-constructivisme et sa démarche-par-découverte-de-l'élève-qui-construit-lui-même-son-propre-savoir n'ont pas encore fait assez de dégâts, il faut en ajouter encore un peu ?
J'ai rencontré récemment un prof de physique qui travaille exclusivement comme ça. Chacune de ses phrases semble sortie d'un bouquin de Meirieu. Un prof très élitiste, m'a-t-on dit. Ce n'est pas étonnant, il n'y a que les élèves déjà favorisés qui peuvent en profiter de sa façon de travailler.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ElyasEsprit sacré
Le socio-constructivisme ne me pose pas de souci en histoire car pour moi, ce n'est pas laisser l'élève seul, c'est le guider dans la construction et l'acquisiton du savoir, mais je ne suis peut-être pas assez savant pour avoir tout compris du socio-constructivisme.
Ce que tu pointes de l'Académie de Bordeaux, je connais mais cela ne semble pas être ce que j'ai entendu en conférence avec l'ancien président de l'ancien conseil national des programmes qui avait introduit ça dans les sciences, apparemment. Donc, je suis paumé. C'est simplement la démarche inductive, au final, et alors on a inventé un joli mot pour les travaux demandant de l'analyse/synthèse
J'ai parfois l'impression que des mots et des concepts sont inventés pour inventer alors qu'ils couvrent des choses déjà bien établies. Cela me perturbe. Or, si on utilise une expression différente, c'est que, forcément, cela couvre une démarche différente. Sauf que je n'en ai pas l'impression pour l'HG et les lettres. Donc, je suis paumé.
Ce que tu pointes de l'Académie de Bordeaux, je connais mais cela ne semble pas être ce que j'ai entendu en conférence avec l'ancien président de l'ancien conseil national des programmes qui avait introduit ça dans les sciences, apparemment. Donc, je suis paumé. C'est simplement la démarche inductive, au final, et alors on a inventé un joli mot pour les travaux demandant de l'analyse/synthèse
J'ai parfois l'impression que des mots et des concepts sont inventés pour inventer alors qu'ils couvrent des choses déjà bien établies. Cela me perturbe. Or, si on utilise une expression différente, c'est que, forcément, cela couvre une démarche différente. Sauf que je n'en ai pas l'impression pour l'HG et les lettres. Donc, je suis paumé.
- Madame_ProfEsprit sacré
Je pense qu'une tâche complexe peut tout à fait se faire sans une contextualisation à outrance (dans ma discipline, ce serait "vous êtes médecin, bla bla bla..." ou "vous êtes expert scientifique, bla bla bla..."), ce que j'évite au maximum car les élèves en oublient l'essentiel de ce qu'ils ont à démontrer. Bref, le quotidien n'a la plupart du temps rien à faire là-dedans pour moi, ne colle pas avec les trois quarts des contenus des programmes. Désolée pour ce commentaire simpliste, mais tout le jargon nécessaire pour répondre de façon organisée, je ne le maîtrise pas
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:Le socio-constructivisme ne me pose pas de souci en histoire car pour moi, ce n'est pas laisser l'élève seul, c'est le guider dans la construction et l'acquisiton du savoir, mais je ne suis peut-être pas assez savant pour avoir tout compris du socio-constructivisme.
Ce que tu pointes de l'Académie de Bordeaux, je connais mais cela ne semble pas être ce que j'ai entendu en conférence avec l'ancien président de l'ancien conseil national des programmes qui avait introduit ça dans les sciences, apparemment. Donc, je suis paumé. C'est simplement la démarche inductive, au final, et alors on a inventé un joli mot pour les travaux demandant de l'analyse/synthèse
J'ai parfois l'impression que des mots et des concepts sont inventés pour inventer alors qu'ils couvrent des choses déjà bien établies. Cela me perturbe. Or, si on utilise une expression différente, c'est que, forcément, cela couvre une démarche différente. Sauf que je n'en ai pas l'impression pour l'HG et les lettres. Donc, je suis paumé.
Ne te prends pas la tête. Continue à faire ce que tu fais. Tes élèves y trouvent leur compte et progressent. C'est l'essentiel.
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