Sanctionner une classe qui s'est mal comportée pendant une heure.

Bonsoir,

Comment réussir à calmer une classe difficile de 17h00 à 18h00 qui vient d'avoir deux heures d'EPS ? Quelle sanction donner à une classe qui n'a pas voulu adopter un comportement correct sous prétexte "qu'elle était fatiguée" ?

En gros, je viens de suer sang et eau avec une classe qui n'a pas arrêté pendant une heure de bavarder, de parler à voix haute et de rigoler. C'est une classe difficile qui pose des problèmes à tout le monde que je réussis d'habitude globalement à contenir mais là, il y a eu un couac.

Comment les sanctionner pour leur faire comprendre que cela ne doit plus se reproduire ?

Merci d'avance pour vos conseils,

Bien cordialement,

L.

C'est ce qui se passe dans la 5e dans tous les cours et renseignements pris dans toutes les matières . Ils étaient bavards , ils deviennent ingérables . J'ai écrit au pp , on va essayer de faire front ensemble .

roxanne a écrit:C'est ce qui se passe dans la 5e dans tous les cours et renseignements pris dans toutes les matières  . Ils étaient bavards , ils deviennent ingérables . J'ai écrit au pp , on va essayer de faire front ensemble .

Je leur ai fait écrire le cours sans explication en leur disant que c'était leur avenir qui était en jeu, pas le mien. Je leur ai dit que puisque c'était comme ça, demain ils auraient un contrôle. Je ne sais pas si j'ai bien agi mais ça ne les a pas beaucoup calmé...

Nonancourt a écrit:
Je leur ai dit que puisque c'était comme ça, demain ils auraient un contrôle. Je ne sais pas si j'ai bien agi ...

Je pense que oui et surtout fais bien le contrôle demain.

Fesseur Pro a écrit:

Nonancourt a écrit:
Je leur ai dit que puisque c'était comme ça, demain ils auraient un contrôle. Je ne sais pas si j'ai bien agi ...

Je pense que oui et surtout fais bien le contrôle demain.

Oui, en début d'heure, un contrôle de 15 minutes je pense noté sur 5 ou 10.

Bon, mon expérience est très limitée, mais j'ai des problèmes chroniques avec une certaine classe, pendant une certaine heure, et ce pratiquement toutes les semaines.

1/ Punir individuellement les élèves n'a eu aucun effet jusqu'à présent.
2/ Menacer de ramasser les exercices n'a pas réussi à les calmer. Ramasser les exercices et les noter ne fait que m'ajouter du travail de correction supplémentaire.
3/ Les mettre à l'écrit sans expliquer permet de les calmer, mais les résultats lorsque je contrôle les notions sont assez catastrophiques, ce qui me laisse à penser qu'ils recopient sans réfléchir.

Bref, je n'ai pas vraiment de solution. Pour l'instant, je m'en tiens au point n°1...

Bonjour,
Ayant tous les vendredi en dernière heure une classe de 4eme assez difficile, j'alterne la carotte et le bâton: parfois, j'en suis arrivée à dicter le cours (ils n'aiment pas...), parfois c'était une interro surprise... Évidemment aussi des sanctions individuelles (une expulsion aussi pour un des perturbateurs qui devenait ingérable.
Bizarrement, avec eux, leur faire faire un travail noté par groupe a l'air de les motiver (le résultat n'est pas fameux, mais ils bossent, essaient de comprendre).
J'ai aussi essayé avec eux de proposer un peu plus de contenu interactif (animations flash pour bien visualiser certains phénomènes, extraits courts de films).
Et aussi parfois un peu d'humour ou d'anecdotes (ils sont fatigués... ça permet de faire un peu remonter l'attention et de faire mieux passer des cours qui, il faut bien l'avouer, ne les passionnent pas).
Mais d'une fois sur l'autre, il n'y a pas de solution idéale (je teste, j'improvise...), et leur état et niveau d'attention est aussi assez imprévisible. Au moins, on ne s'ennuie pas.
K

J'ai déjà rattrapé l'heure en question !
Une heure stratégique sur leur emploi du temps... Au lieu de rentrer chez eux, ils ont eu une heure de rattrapage ....ils étaient furax et parfois le fait d'évoquer cette possibilité me permet de les tenir encore aujourd'hui

Mais ça reste fragile, je dépense une énergie folle pour eux...
Courage

Même problème. Deux ou trois fois, j'ai annoncé que j'allais ramasser les exercices, et j'ai obtenu un calme relatif. Je ne l'ai jamais fait, j'estimais officiellement que j'avais obtenu le silence désiré - quand officieusement, c'était juste le dégoût à l'idée de me punir moi avec du (mauvais) travail supplémentaire qui me faisait y renoncer. Le problème, c'est qu'ils vont bientôt cesser d'y croire, si ce n'est déjà fait.

J'essaye autant que possible de caser mes évaluations en ces heures difficiles du vendredi après-midi.

J'ajoute que lorsque j'ai ramassé des exercices, les résultats ont été nullissimes. Ce qui a plombé ma moyenne de classe. Ce qui fait qu' "on" commence à se/me poser des questions à ce sujet...   

Bonsoir,
Pour les évaluations surprise: effectivement, le risque est de plomber la moyenne...  j'avoue ne pas trop aimer non plus l'idée que ça pénalise les élèves trop émotifs ainsi que les dys (j'ai annulé pour certains dys les résultats d'évaluations surprises pour cette raison).
Au final, c'est parfois plus efficace de faire une évaluation hyper courte (genre demander une définition du cours) que de noter le travail qui était en cours. Tout dépend d'où on en est dans la séquence, pour que ça ne fasse pas trop perdre de temps (ne pas négliger le temps qu'ils sortent une feuille...).
Sinon, faire passer des élèves au tableau peut permettre de restaurer un minimum d'attention (on peut aussi parler de noter cette "performance"). Certains élèves agités ont d'ailleurs réellement besoin de bouger et sont plus calmes après. Je les "utilise" aussi souvent pour la distribution de feuilles (et en plus ils se battent presque pour distribuer, donc ça les motive!).

Parfois, je procède aussi à des déplacements d'élèves pendant le cours (rapprocher du premier rang un élève, éloigner certains...).

Parfois, je demande à toute la classe de mettre les carnets de liaison sur la table (ça permet de ramasser plus vite pour mettre des mots et fait planer une certaine menace). S'il y a des agitateurs bien précis, je cible ceux-ci (selon les cas et mon humeur, je ramasse directement le carnet ou je demande qu'on le mette sur la table).

Au final, ça fait beaucoup de méthodes... mais l'efficacité est variable!

Enfin, pour certaines classes pénibles, les profs principaux prennent des mesures plus larges (recensement des perturbateurs, contact des parents, intervention du principal dans la classe...).

K.

Moi qui subis quelques problèmes de gestion de classe, notamment en 3e (bavardages intempestifs, rigolade, lancé de projectiles), j'ai lu avec attention toutes vos remarques, qui rejoignent celles de mon ancienne collègue (pour les carnets). Pensez-vous que demander son intervention au professeur principal de la classe soit efficace ?

Bof... A mon avis, il faut surtout se demander comment on va sanctionner le prochain dérapage. Si l'intervention du PP n'est pas suivi de sanctions concrètes, je doute qu'elle ait, à elle seule, un effet dissuasif.

Cela étant, par rapport au carnet, j'ai écrit ailleurs que je me suis rendue compte que c'était une fausse bonne idée, chez moi. Au lieu d'avoir un fort effet dissuasif ("Ah, attention, elle va écrire un mot"), les élèves ont compris que la plus petite sanction = mot dans le carnet, et du coup, ça ne fait plus aussi peur.

Je n'ai pas la solution pour autant : chez moi c'est assez chronique. Mais à défaut de savoir quoi faire, je sais ce qui ne fonctionne pas sur mes classes.   

Tu leur dis qu'à partir de maintenant,c'est interro chaque semaine à cette heure-là.

L'année dernière j'avais cours lundi après-midi en dernière heure avec une classe au comportement particulièrement pénible.

Je leur ai calmement expliqué que, puisqu'il était impossible de faire cours dans ces conditions, le lundi après-midi serait réservé aux contrôles et devoirs en tout genre. Et je m'y suis tenue. Une seule fois j'ai fait cours à la place du devoir, comme ils ont récidivé, je leur ai signalé le retour aux devoirs hebdomadaires.

Yogi,   , rédige plus vite que moi.

piesco a écrit:L'année dernière j'avais cours lundi après-midi en dernière heure avec une classe au comportement particulièrement pénible.

Je leur ai calmement expliqué que, puisqu'il était impossible de faire cours dans ces conditions, le lundi après-midi serait réservé aux contrôles et devoirs en tout genre. Et je m'y suis tenue. Une seule fois j'ai fait cours à la place du devoir, comme ils ont récidivé, je leur ai signalé le retour aux devoirs hebdomadaires.

Yogi,   , rédige plus vite que moi.

C'est le Mana  :lol: 

Moi, j'ai une douzaine d'élèves au moins qui n'ont rien à faire d'avoir zéro!

Lizdarcy a écrit:Moi, j'ai une douzaine d'élèves au moins qui n'ont rien à faire d'avoir zéro!

Au bout de 3 mois,ils risquent d'en avoir marre.

Moi, je dis: "Hop! allez! on arrête! tout le monde stoppe ce qu'il fait, on sort le carnet et on copie le règlement intérieur!"
Quand ça les a bien saoulé, genre pendant 25 min, je reprends mon cours... mais il m'est arrivé de tenir une heure et sanction ultime: tout le planning prévu qu'on n'a pas pu faire est à rattraper à la maison pour la séance suivante.
Ca calme!

yogi a écrit:

piesco a écrit:L'année dernière j'avais cours lundi après-midi en dernière heure avec une classe au comportement particulièrement pénible.

Je leur ai calmement expliqué que, puisqu'il était impossible de faire cours dans ces conditions, le lundi après-midi serait réservé aux contrôles et devoirs en tout genre. Et je m'y suis tenue. Une seule fois j'ai fait cours à la place du devoir, comme ils ont récidivé, je leur ai signalé le retour aux devoirs hebdomadaires.

Yogi,   , rédige plus vite que moi.

C'est le Mana  :lol: 

    

Marcelle Duchamp a écrit:Moi, je dis: "Hop! allez! on arrête! tout le monde stoppe ce qu'il fait, on sort le carnet et on copie le règlement intérieur!"
Quand ça les a bien saoulé, genre pendant 25 min, je reprends mon cours... mais il m'est arrivé de tenir une heure et sanction ultime: tout le planning prévu qu'on n'a pas pu faire est à rattraper à la maison pour la séance suivante.
Ca calme!

Aucun rapport, mais des bises !

Merci Nita!

Nita a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Moi, je dis: "Hop! allez! on arrête! tout le monde stoppe ce qu'il fait, on sort le carnet et on copie le règlement intérieur!"
Quand ça les a bien saoulé, genre pendant 25 min, je reprends mon cours... mais il m'est arrivé de tenir une heure et sanction ultime: tout le planning prévu qu'on n'a pas pu faire est à rattraper à la maison pour la séance suivante.
Ca calme!

Aucun rapport, mais des bises !

Très bien! Bonne idée,une fois que tout le monde est calmé,on peut bosser.

:lol!: 

Nonancourt a écrit:Comment réussir à calmer une classe difficile de 17h00 à 18h00 qui vient d'avoir deux heures d'EPS ?

C'est sans doute hors sujet mais faut être un peu con pour mettre un cours de 17h à 18h après deux heures d'EPS ...