la pire crasse/connerie de votre chef

Je veux bien croire qu'il y a de "bons" chefs, bien sûr, mais sachez qu'ils ne sont pas formés à l'être ! .... Le discours de l'ESEN est EDIFIANT. On leur apprend à nous mépriser ou à nous détester. Ceci est la vérité.

Je suis dans le supérieur. (Tiens d'ailleurs, quand on a proposé de m'embaucher, toute première phrase qu'on m'a dite : "ici, vous n'aurez pas de proviseur". J'ai répondu : "Où est-ce que je signe ???!! vite !!!!". Cela m'avait marquée !).

violet a écrit:C'est un peu comme si on disait que tous les profs sont des fainéants, non ?
Il y a des abrutis et des c........... chez les chefs d'établissement. C'est sûr.
Mais il y a aussi des gens compétents et investis, je crois...
En 14 ans d'ancienneté, j'ai eu quelques incompétents et "mous", mais une majorité de bons principaux... il est vrai que les histoires que vous racontez sont édifiantes...

En tant qu'élève puis que parent, j'ai rencontré une majorité de zarbis ! Même des fous dangereux ...
Jamais rencontré de prof aussi grave !

Nestya a écrit:Moi la pire crasse, ça remonte à 3 ans quand j'étais TZR. Je me suis retrouvée affectée 18h en documentation et le CDE de mon RAD a voulu me faire faire 7h de plus soit 25h. Selon lui, je devais être satisfaite de sa magnanimité car les documentalistes font 36h!
Heureusement que j'avais sur moi les textes officiels!

AH oui j'y ai eu droit en début d'année à cette bonne blague, ce n'était qu'un complément de service de 9 heures mais par un calcul savant on me faisait venir 18!
J'ai envoyé un mail très ironique(je finissais mon congé mat) en commençant par les remercier de toutes ces heures supl qui allait mettre du caviar dans les épinards et j'ai terminé par un rappel des textes.
Mon emploi du temps a été modifié dans la journée. Je n'en ai plus entendu parler.

Je n'ai pas de grief particulier mais j'ai souvent des emplois du temps pourraves, comme mes collègues de français d'ailleurs... Cette année c'est le grand luxe : deux demi-journées de libres !

Je retiens la menace d'Abraxas. J'espère être aussi efficace.

Moi j'ai remarqué que les chefs faisaient souvent confiance à des cons.

Quand j'ai dit à mon CDE, en collège, que des élèves de 3ème menaceaient de me violer, il n'a rien trouvé de mieux à dire que: C'est de votre faute aussi, avec votre poitrine importante et vos jupes courtes. Il n'a rien fait, moi je ne suis pas revenue, je me suis fait arreter une semaine pour ne pas avoir à finir mon rempla. La prof de la salle à côté s'est faite agressée à coup de chaise dans la gueule le lendemain.
Quand j'ai annoncé à un autre (adjoint) que j'étais enceinte et arrétée 3 semaines pour nausées il m'a juste dit Reposez-vous, et une semaine après j'avais un mail dans ma boîte académique de la part du TZR -un mec, qui reprenait mon poste.

Clémentine a écrit:Quand j'ai dit à mon CDE, en collège, que des élèves de 3ème menaceaient de me violer, il n'a rien trouvé de mieux à dire que: C'est de votre faute aussi, avec votre poitrine importante et vos jupes courtes.

Et bien il craint ce CDE! :shock: Ce n'est pas lui qu'on a pris pour modèle dans la journée de la jupe?

Clémentine, je t'ai envoyé un MP mais tu ne m'as pas répondu...

John a écrit:Moi j'ai remarqué que les chefs faisaient souvent confiance à des cons.

Qui se ressemble s'assemble. Je l'ai remarqué aussi.

A mon niveau, je ne saurais faire la liste de tout ce qui m'est tombé sur le coin de la figure en six ans depuis que je suis arrivé dans mon établissement actuel. C'est d'ailleurs la dernière année : ma principale mute à la fin de l'année (mais pas assez loin à mon goût : elle pourra continuer à cracher son venin, j'imagine, lors des réunions de bassin...). J'éviterai les détails mais elle a réussi à me faire mettre une procédure disciplinaire sur le dos suite à signalement au Rectorat pour un écart qui n'en était pas un, sauf sur la forme, certes maladroite mais nullement ordurière : expliquer à un élève de cinquième que le mot qu'il employait, banalisé par trop de monde aujourd'hui, était en réalité un gros mot. Je ne nie pas ma responsabilité dans l'affaire mais elle a tout fait pour faire prendre des proportions dantesques à un incident qui aurait rationnellement mérité - au pire - une réprimande dans son bureau.

Hé bien, vous allez rire (vu ce qui arrive à Choupinette et à beaucoup d'autres), mais ce sont les parents d'élèves qui ont contribué à ma sauver la peau : tous niveaux confondus, une quarantaine de courriers spontanés pour me défendre! Ils ne comprenaient pas pourquoi on s'acharnait sur un professeur de qualité qui (miracle!) faisait efficacement travailler leurs enfants et les dotait d'une solide culture. La psychiatre de l'inspection Académique (puisque j'y avais été convoqué - pour vérifier que je n'étais pas un dangereux psychopathe, je suppose...) me déclara sans ambage qu'elle ne voyait pas ce que je faisais dans son bureau et qu'on lui faisait perdre son temps à lui envoyer une personne saine d'esprit. L'inspecteur qui vint "mesurer l'étendue des dégâts" dans les mois qui suivirent ne trouva rien à redire de fondamentalement négatif à dire à mes cours (au contraire même : vous avez bien lu car j'étais visiblement tombé sur quelqu'un d'intelligent!) et me dit en tête à tête de ne jamais oublier que nous étions "entourés de pharisiens" (sic!). Il fit tout pour calmer l'affaire mais j'écopai tout de même de la part du Recteur d'un avertissement (le minimum syndical lorsqu'une procédure disciplinaire est lancée).

Comme sa manoeuvre avait échoué (les parents avec moi, la sanction au minimum et mon syndicat aux côtés), ma chère principale se vengea autrement en me privant de mes chers troisièmes (niveau auquel j'excelle à préparer les élèves au lycée - ce sont eux-mêmes et leurs parents qui le disent - et pour lequel j'ai le plus de goût) à cause d'un incident survenu en cinquième. Cherchez l'erreur. En prime, double peine avec notation administrative gelée et remarque handicapante pour l'année d'alors.

Et il y a eu, bien sûr, d'autres avanies diverses et variées, mais je vous ai livré ici la plus grave (au nombre des plus comiques, sinon : nommer professeurs principaux des collègues qui ne veulent pas l'être et ne pas me l'accorder alors que je le demande...ce qui s'apparente à une forme de sanction financière).

J'ai omis de vous dire pourquoi elle voulait ma peau : je fais partie des profs qui ne se laissent pas faire, résistent et, par conséquent, dérangent.

Et bien sûr, devinez ce qu'elle met toujours en avant pour se dédouaner de toute forme de harcèlement (car c'est de cela qu'il s'agit en réalité) : son "devoir de réserve" statutaire. Quelle rigolade...

PS : Je dois avouer qu'après avoir vu que je bénéficiais du soutien sérieux des parents d'élèves, elle m'a laissé plus tranquille que dans le passé, surtout depuis un an. Et depuis qu'elle sait qu'elle mute, PLUS RIEN! Mais nous pourrions avoir pire encore l'an prochain...

Dwarf a écrit:
, elle m'a laissé plus tranquille que dans le passé, surtout depuis un an. Et depuis qu'elle sait qu'elle mute, PLUS RIEN! Mais nous pourrions avoir pire encore l'an prochain...

"Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique ..."

vous connaissez la suite, hélas ! .... crouac ! crouac ! ...

alors 3 de mes collègues et moi avons été punies pour avoir trop ouvert notre gueule pendant le dernier mandat de sa carrière, petit cadeau de départ pour sa retraite : nous n'avons pas été nommées PP, au motif qu'il faut laisser la place aux jeunes : j'ai 30 ans, mon collègue Joachim, qui a 59 ans est toujours PP ! Je ne sais qu'en penser ...

Une autre : TZR sur deux établissements l'an dernier, j'ose me plaindre à la rentrée de mon emploi du temps ( 15h de cours, 19h de trous !).
Réponse du CDE : si vous étiez caissière, vos horaires seraient pires encore !
:colere:

Celle de Dwarf a l'air particulièrement gratinée.

CampusStellae a écrit:

Dwarf a écrit:
, elle m'a laissé plus tranquille que dans le passé, surtout depuis un an. Et depuis qu'elle sait qu'elle mute, PLUS RIEN! Mais nous pourrions avoir pire encore l'an prochain...

"Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique ..."

vous connaissez la suite, hélas ! .... crouac ! crouac ! ...

Précisément, c'est pourquoi je ne me réjouis qu'à moitié car le meilleur, comme le pire, n'est jamais certain...

Luciole a écrit:Celle de Dwarf a l'air particulièrement gratinée.

Ce n'est rien de le dire : elle fait grincer tout le monde des dents
(sauf les lèche-bottes démagos, qui obtiennent tout ce qu'ils veulent bien sûr).

Ma chef, après un cours désastreux, m'a convoquée dans son bureau pour me dire de démissionner. Ce que j'ai fait (pas à cause, d 'elle, bien sûr, mais je lui reproche d'avoir outrepassé ses droits. Et puis merde, on ne dit pas ça à une stagiaire en pleurs, on cherche des solutions!)

Un élève me posait particulièrement de problèmes. Je m'en étais plainte à de nombreuses reprises. Il a subi une exclusion-inclusion. Mais son comportement n'avait pas changé. Un jour, j'ai trouvé un mot dans mon casier, signifiant que de toute façon, il fallait se montrer patient avec Kévin, que le collège le garderait jusqu'à la fin de l'année, qu'il était hors de question qu'il soit renvoyé. On ne devait l'exclure de cours qu'en cas de danger.

Résultat des courses : Kévin a été définitivement renvoyé du collège 2 semaines après mon départ...

La majorité des principaux que j'ai connus - ayant été TZR, ça fait un certain nombre! - n'étaient ni vraiment pénibles, ni vraiment "bons", plutôt indifférents et/ou démissionnaires, mais pas forcément agressifs ou vindicatifs. En général, il suffisait de leur rentrer dedans une bonne fois pour toutes pour calmer leurs vélléités : plutôt des "faibles" donc, qui ne se transformaient en vrais casse-pieds que si l'on n'était pas assez ferme sur les prix. Lorsque j'étais dans ma ZEP seine-et-marnaise, c'était devenu un jeu avec une collègue: comme le principal, gentil mais incompétent, proférait des énormités pédagogiques pour se dédouaner de ses propres incapacités ("vous avez des problèmes de discipline parce-que vous n'intéressez pas assez les élèves"... et autres gentillesses!) et que le principal adjoint n'était même pas capable de faire un EDT avec le logiciel adéquat, nous étions dans le bureau de l'un ou de l'autre tous les matins. Il suffisait juste de trouver un prétexte, et dieu sait que ça ne manquait pas! Mais ils en avaient tellement marre qu'on squatte leur bureau qu'ils évitaient de nous provoquer davantage...

Juste une précision quand même pour donner une idée de ce collège : on jouait au basket en salle des profs sous les yeux du principal qui ne nous a jamais rien dit. Ambiance...

Une vieille néotit a écrit:Juste une précision quand même pour donner une idée de ce collège : on jouait au basket en salle des profs sous les yeux du principal qui ne nous a jamais rien dit. Ambiance...

Après faut pas s'étonner si les élèves font n'importe quoi....si les profs n'en font qu'à leur tête....

Une vieille néotit a écrit:Juste une précision quand même pour donner une idée de ce collège : on jouait au basket en salle des profs sous les yeux du principal qui ne nous a jamais rien dit. Ambiance...

Peut-être qu'il voulait aussi? Pourquoi ne pas l'avoir invité à faire une partie? Il aurait été peut-être été content.

J'ai oublié la dernière : une collègue, qui avait demandé une entrevue avec la chef pour lui demander pourquoi elle ne lui mettait pas un avis favorable pour la hors classe, m'a dit que pendant plus d'une demi-heure, montre en main, elle avait entendu la chef déblatérer sur..... moi :shock:
Eh oui elle n'a toujours pas digéré, 4 mois plus tard, que je lui dise que ce n'était pas mon boulot d'enseigner à des pros. Et depuis - à tout le monde sauf à moi - elle répète que je méprise les élèves. Elle a accusé l'équipe pédagogique de me soutenir (j'étais en larmes dans le couloir à cause d'une belle crise de nerfs, une semaine d'arrêt a suivi)

J'attends le pot de fin d'année, pot de son départ à la retraite, et de mon départ de l'établissement, pour lui balancer ça dans les dents quand elle me fera son petit laïus hypocrite.

Ca a du la renseigner sur son barème pour la HCL !!

Carabas a écrit:Ma chef, après un cours désastreux, m'a convoquée dans son bureau pour me dire de démissionner. Ce que j'ai fait (pas à cause, d 'elle, bien sûr, mais je lui reproche d'avoir outrepassé ses droits. Et puis merde, on ne dit pas ça à une stagiaire en pleurs, on cherche des solutions!)

Un élève me posait particulièrement de problèmes. Je m'en étais plainte à de nombreuses reprises. Il a subi une exclusion-inclusion. Mais son comportement n'avait pas changé. Un jour, j'ai trouvé un mot dans mon casier, signifiant que de toute façon, il fallait se montrer patient avec Kévin, que le collège le garderait jusqu'à la fin de l'année, qu'il était hors de question qu'il soit renvoyé. On ne devait l'exclure de cours qu'en cas de danger.

Résultat des courses : Kévin a été définitivement renvoyé du collège 2 semaines après mon départ...

Tu en parlé dans ta lettre de démission ?

Moi, la copie a été envoyée aux IPR et au directeur de l'IUFM car j'avais eu des problèmes administratifs et que je balancais (sans donner de nom)... :Oups:

J'avais eu sa femme, du dit directeur d'IUFM, au collège et lui était prof dans mon lycée...

minnie a écrit:
J'attends le pot de fin d'année, pot de son départ à la retraite, et de mon départ de l'établissement, pour lui balancer ça dans les dents quand elle me fera son petit laïus hypocrite.

Le rêve : pouvoir tout balancer à la cantonade sans conséquences, à la Festen!

Pierre_au_carré a écrit:

Carabas a écrit:Ma chef, après un cours désastreux, m'a convoquée dans son bureau pour me dire de démissionner. Ce que j'ai fait (pas à cause, d 'elle, bien sûr, mais je lui reproche d'avoir outrepassé ses droits. Et puis merde, on ne dit pas ça à une stagiaire en pleurs, on cherche des solutions!)

Un élève me posait particulièrement de problèmes. Je m'en étais plainte à de nombreuses reprises. Il a subi une exclusion-inclusion. Mais son comportement n'avait pas changé. Un jour, j'ai trouvé un mot dans mon casier, signifiant que de toute façon, il fallait se montrer patient avec Kévin, que le collège le garderait jusqu'à la fin de l'année, qu'il était hors de question qu'il soit renvoyé. On ne devait l'exclure de cours qu'en cas de danger.

Résultat des courses : Kévin a été définitivement renvoyé du collège 2 semaines après mon départ...

Tu en parlé dans ta lettre de démission ?
Moi, la copie a été envoyée aux IPR et au directeur de l'IUFM car j'avais eu des problèmes administratifs et que je balancais (sans donner de nom)... :Oups:

J'avais eu sa femme, du dit directeur d'IUFM, au collège et lui était prof dans mon lycée...

Non. Je n'y ai même pas pensé. A vrai dire, c'est tellement le pot de fer contre le pot de terre que je ne suis pas sûre que ça aurait servi à grand-chose. Mais j'aurais dû tenter...

Carabas a écrit:

Pierre_au_carré a écrit:

Carabas a écrit:Ma chef, après un cours désastreux, m'a convoquée dans son bureau pour me dire de démissionner. Ce que j'ai fait (pas à cause, d 'elle, bien sûr, mais je lui reproche d'avoir outrepassé ses droits. Et puis merde, on ne dit pas ça à une stagiaire en pleurs, on cherche des solutions!)

Un élève me posait particulièrement de problèmes. Je m'en étais plainte à de nombreuses reprises. Il a subi une exclusion-inclusion. Mais son comportement n'avait pas changé. Un jour, j'ai trouvé un mot dans mon casier, signifiant que de toute façon, il fallait se montrer patient avec Kévin, que le collège le garderait jusqu'à la fin de l'année, qu'il était hors de question qu'il soit renvoyé. On ne devait l'exclure de cours qu'en cas de danger.

Résultat des courses : Kévin a été définitivement renvoyé du collège 2 semaines après mon départ...

Tu en parlé dans ta lettre de démission ?
Moi, la copie a été envoyée aux IPR et au directeur de l'IUFM car j'avais eu des problèmes administratifs et que je balancais (sans donner de nom)... :Oups:

J'avais eu sa femme, du dit directeur d'IUFM, au collège et lui était prof dans mon lycée...

Non. Je n'y ai même pas pensé. A vrai dire, c'est tellement le pot de fer contre le pot de terre que je ne suis pas sûre que ça aurait servi à grand-chose. Mais j'aurais dû tenter...

"L'administration" fait tout pout t'em**** et quand tu démissionnes, c'est elle qui est embêtée car ça ne donne pas une bonne image (sur l'ensemble, pas une seule personne qui démissionne)

Quelqu'un connaît-il l'affaire Nolot, survenue il y a dans les huit ans?