Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- COCOaineHabitué du forum
Cation a écrit:C'est vrai que certains collègues s'expriment comme "au bistrot du coin" : je t'assure que le registre du langage n'est pas plus élevé -> d'ailleurs, je ne comprend pas qu'on puisse être enseignant et avoir un langage limite familier (coté LP beaucoup s'expriment avec un langage type "ch'ti" en vulgaire en plus)
Effectivement je suis coté LP, je n'ai pas un langage "ch'ti", mais quand je suis avec des collègues ou dans la vie de tous les jours, je parle familier voir vulgaire...
Je ne vais pas par 4 chemins, et hors de questions que je me mette un balais dans le cul pour faire plaisir à 2/3 collègues coincés...
Par contre devant les élèves, je tiens un langage courant... De toute façon ça ne servirait à rien de hausser le niveau de langage, les élèves ne comprendraient pas...
Socialement parlant un prof n'est pas réellement un fonctionnaire de catégorie A, c'est à la rigueur un A sous-payé sans aucune considération... Donc tant que nous aurons ce statut, il n'y a aucun effort à faire...
- MrBrightsideEmpereur
pmuller a écrit:MrBrightside a écrit:Jacq a écrit:
Luttons contre le racisme. Il est intolérable, surtout en salle des prof, parce que nous avons un rôle à jouer auprès de nos élèves qui est de lutter contre toute forme de discrimination. Mais luttons aussi contre tendance communautariste qui se développe aussi en salle des prof, et que je trouve tout aussi détestable.
Je reste persuadé que le second est la conséquence du premier. Si on lutte contre le racisme, les communautarismes prendront fin d'eux-mêmes.
Ne pourrait-on aussi penser le contraire ? A savoir que le second renforce le premier ?
Ce qui n'empêche pas le racisme de rester à la base de la réaction communautaire, donc je reste persuadé qu'il faut d'abord combattre le racisme.
Ce qui me dérange avec cet argument du "communautarisme", c'est qu'il est quand même bien pratique pour non seulement justifier le racisme de certains, mais pire encore, on peut s'en servir pour expliquer que finalement c'est bien la faute des étrangers si les locaux sont racistes...
- CationNiveau 5
COCOaine a écrit:faire plaisir à 2/3 collègues coincés...
Les collègues coincés ne préfèrent-ils pas s'exprimer en utilisant un registre le moins familier possible avec courtoisie et respect ?
Peut-être ont-ils une idée de la mission qui consiste à transmettre aux élèves la faculté de s'exprimer le plus correctement possible (registre du langage, le choix des termes, le respect, la courtoisie, etc.) ?
- Mary ParapluiesNiveau 6
De mon côté, j'ai peur que mon nouvel établissement, très huppé, ne fasse une subtile discrimination vis-à-vis des élèves ayant des "origines"... J'ai eu une conversation légèrement glaçante avec un collègue qui m'expliquait que si tout allait aussi bien et qu'on avait de si bons résultats au bac, c'est que les élèves ne jouant pas le jeu étaient vite repérés et réorientés, "et c'est triste à dire mais ça arrive surtout aux maghrébins". Simple constatation statistique ou signe d'une discrimination plus ou moins inconsciente dans le corps enseignant, je ne sais pas :/
Mais le jour de la pré-rentrée, le proviseur nous a bien expliquer qu'un ou deux de la petite demi-douzaine d'élèves ayant échoué au bac ne comptaient pas parce que ce n'étaient "pas les nôtres". Entendant par là qu'ils étaient arrivés au lycée en cours de scolarité, pas depuis la seconde - mais dans le lot il y avait au moins un nom à "consonance". Là encore, sans doute coïncidence. Mais ça en dit long sur le fonctionnement de l'intégration. Mon lycée est une dystopie :/
Mais le jour de la pré-rentrée, le proviseur nous a bien expliquer qu'un ou deux de la petite demi-douzaine d'élèves ayant échoué au bac ne comptaient pas parce que ce n'étaient "pas les nôtres". Entendant par là qu'ils étaient arrivés au lycée en cours de scolarité, pas depuis la seconde - mais dans le lot il y avait au moins un nom à "consonance". Là encore, sans doute coïncidence. Mais ça en dit long sur le fonctionnement de l'intégration. Mon lycée est une dystopie :/
- JacqGuide spirituel
MrBrightside a écrit:pmuller a écrit:MrBrightside a écrit:
Je reste persuadé que le second est la conséquence du premier. Si on lutte contre le racisme, les communautarismes prendront fin d'eux-mêmes.
Ne pourrait-on aussi penser le contraire ? A savoir que le second renforce le premier ?
Ce qui n'empêche pas le racisme de rester à la base de la réaction communautaire, donc je reste persuadé qu'il faut d'abord combattre le racisme.
Ce qui me dérange avec cet argument du "communautarisme", c'est qu'il est quand même bien pratique pour non seulement justifier le racisme de certains, mais pire encore, on peut s'en servir pour expliquer que finalement c'est bien la faute des étrangers si les locaux sont racistes...
Ah non, je ne justifie pas le racisme du tout. Par contre c'est vrai que certains bons racistes vont vouloir dénoncer le communautarisme et l'instrumentaliser pour justifier leur racisme. Mais, sans être raciste, on peut aussi dénoncer le communautarisme qui est de plus en plus visible. Moi je constate que les racistes sont de moins en moins nombreux en SdProf mais de plus en plus virulents (en privé), et que le communautarisme lui se développe, conscient ou non. Les deux sont peut-être liés, mais je vois aussi que le communautarisme se développe alors que dans le même temps l'intégration des enfants issus de l'immigration est de plus en plus grande. Il suffit de voir l'arrivée d'une génération de prof issus de l'immigration dans notre profession, de plus en plus importante, dont nous pouvons nous féliciter, mais dont je constate (je n'est que "je") de plus en plus le repli dans son coin.
- abricotedapiExpert spécialisé
Exactement.MrBrightside a écrit:Ce qui me dérange avec cet argument du "communautarisme", c'est qu'il est quand même bien pratique pour non seulement justifier le racisme de certains, mais pire encore, on peut s'en servir pour expliquer que finalement c'est bien la faute des étrangers si les locaux sont racistes...
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- pmullerHabitué du forum
Je dérive sans doute, mais j'ai connu d'autres communautarismes, au fonctionnement particulièrement pervers : ainsi une équipe d'HG s'était regroupée autour d'une sorte de gourou pédagogue qui ne reconnaissait que sa forme d'enseignement comme la bonne. En salle des profs, ils avaient leur table, leurs tasses, leur marque de café - et ne parlaient pas aux autres. 2 membres de l'équipe, non alignés, sont tout de même tombés en dépression. Entre temps, le gourou a muté et la situation s'est un peu normalisée.
- HypermnestreÉrudit
Bon courage Cation pour supporter cette situation .
J'espère que les choses s'arrangeront rapidement pour vous, que l'abcès sera crevé et que ces personnes ouvriront les yeux et changeront de discours...
Le langage "ch'ti" n'est par essence ni familier ni vulgaire. Soit vous entendez par là un accent, qui n'est pas plus méprisable en soi que l'accent alsacien ou celui du Sud ; soit vous entendez par là un dialecte, le patois, qui n'est pas du français fautif, mais bien un patois à part entière.
L'accent comme le patois ont été longtemps discrédités, méprisés, interdits à l'école... ce qui fait que peu d'élites ou de personnes issues des CSP+ ont l'accent / parlent patois. Mais encore une fois le patois est un dialecte comme un autre, aussi beau et intéressant qu'un autre. Il existe toute une littérature patoisante. Je suis professeur de Lettres et je parle le patois... et je peux perdre ou prendre l'accent quand je le souhaite (mais je me renseigne d'abord sur l'ouverture d'esprit de mon auditoire...).
J'espère que les choses s'arrangeront rapidement pour vous, que l'abcès sera crevé et que ces personnes ouvriront les yeux et changeront de discours...
Et attention à ne pas tomber dans une autre discrimination ... Vous allez blesser des gens à votre tour... Vous mélangez dans votre propos des choses qui n'ont rien à voir.Cation a écrit:C'est vrai que certains collègues s'expriment comme "au bistrot du coin" : je t'assure que le registre du langage n'est pas plus élevé -> d'ailleurs, je ne comprend pas qu'on puisse être enseignant et avoir un langage limite familier (coté LP beaucoup s'expriment avec un langage type "ch'ti" en vulgaire en plus)
Le langage "ch'ti" n'est par essence ni familier ni vulgaire. Soit vous entendez par là un accent, qui n'est pas plus méprisable en soi que l'accent alsacien ou celui du Sud ; soit vous entendez par là un dialecte, le patois, qui n'est pas du français fautif, mais bien un patois à part entière.
L'accent comme le patois ont été longtemps discrédités, méprisés, interdits à l'école... ce qui fait que peu d'élites ou de personnes issues des CSP+ ont l'accent / parlent patois. Mais encore une fois le patois est un dialecte comme un autre, aussi beau et intéressant qu'un autre. Il existe toute une littérature patoisante. Je suis professeur de Lettres et je parle le patois... et je peux perdre ou prendre l'accent quand je le souhaite (mais je me renseigne d'abord sur l'ouverture d'esprit de mon auditoire...).
- Panta RheiExpert
Merci beaucoup à hypermnestre d'avoir très justement rectifié quant au "chti".
Tous les matins, en allant travailler, j'écoute l'horoscope en chti de José Ambre: ce n'est en rien vulgaire! J'aime entendre à nouveau des tournures et expressions idiomatiques que ma grand-mère utilisait quand j'étais gamin; elle parlait le patois du village!
Pour écouter un horoscop en ch'ti
Tous les matins, en allant travailler, j'écoute l'horoscope en chti de José Ambre: ce n'est en rien vulgaire! J'aime entendre à nouveau des tournures et expressions idiomatiques que ma grand-mère utilisait quand j'étais gamin; elle parlait le patois du village!
Pour écouter un horoscop en ch'ti
- choup78Habitué du forum
Peut être que par "ch'ti" il voulait dire ce qu'on peut entendre dans l'émission "les ch'ti à trucmuchechouette"? Parce que pour le peu que j'en ai vu, le langage pouvait êtri fleuri. Mais pour ce qui est de langage familier, chez nous les jeunes profs sont particulièrement vulgaires en sdp, et je ne suis pas en LP.
- JacqGuide spirituel
Cation a écrit:Professeur, d'origine marocaine, arrivé dans un nouvel établissement...
Dans une des salles des professeurs, un matin vers 8h00, j'étais devant l'ordi pour bosser, j'entend une discussion parmi un groupe de 3 professeurs, l'un très explicitement, vulgairement et de manière raciste parle des arabes et des noirs (le ton n'étant pas à la blague mais plutôt sérieux) , les 2 ou 3 autres collègues participant au groupe de discussion prêtant volontiers leurs oreilles sans sembler être gênés par les propos du collègue, je dirais semblant même partager son point de vu...
Ayant été discret (comme à habitude), j'ai tout entendu et vécu la scène en directe : je suis encore choqué aujourd'hui...
Une fois que les collègues ont discerné ma présence : les tons ont changé...
-> "je ne suis pas raciste moi...etc."
Déjà que je ressentais un racisme chez certains collègues (surtout coté LP industriel) qui pouvait se lire sur leur visage mais là l'expérience vécue sonne vraiment comme une confirmation de mon ressenti : c'est affreux...
IL demeure que ceci n'est pas admissible. Maintenant les co.s on ne va pas leur greffer un cerveau du jour au lendemain.
- BalthamosDoyen
Ce sont des remarques inadmissibles, et la loi peut punir ce genre de propos.
Mais les propos oraux sont difficilement condamnables.
Je te conseillerai d'être vigilant par la suite et de recadrer les personnes qui se permettent de faire ce genre de propos.
Par le suite, tu peux te plaindre au chef ou écrire une remarque dans le cahier de santé et sécurité au travail (santé mentale et morale, sentiment de rejet ou de harcèlement, l’avantage est que c'est une trace écrite de ton malaise ou des propos entendus que tu pourras utiliser par la suite si ça devenait plus grave).
Je te conseille aussi d'être très vigilant sur les différences de traitement que tu pourrais subir à cause de tes origines ou si le discours de ces profs auprès des élèves te dénigre à cause de tes origines. Ces derniers cas seraient vraiment très graves et demanderaient des sanctions immédiates de la part de la hiérarchie.
Mais les propos oraux sont difficilement condamnables.
Je te conseillerai d'être vigilant par la suite et de recadrer les personnes qui se permettent de faire ce genre de propos.
Par le suite, tu peux te plaindre au chef ou écrire une remarque dans le cahier de santé et sécurité au travail (santé mentale et morale, sentiment de rejet ou de harcèlement, l’avantage est que c'est une trace écrite de ton malaise ou des propos entendus que tu pourras utiliser par la suite si ça devenait plus grave).
Je te conseille aussi d'être très vigilant sur les différences de traitement que tu pourrais subir à cause de tes origines ou si le discours de ces profs auprès des élèves te dénigre à cause de tes origines. Ces derniers cas seraient vraiment très graves et demanderaient des sanctions immédiates de la part de la hiérarchie.
- COCOaineHabitué du forum
Cation a écrit:COCOaine a écrit:faire plaisir à 2/3 collègues coincés...
Les collègues coincés ne préfèrent-ils pas s'exprimer en utilisant un registre le moins familier possible avec courtoisie et respect ?
Peut-être ont-ils une idée de la mission qui consiste à transmettre aux élèves la faculté de s'exprimer le plus correctement possible (registre du langage, le choix des termes, le respect, la courtoisie, etc.) ?
Je les laisse s'exprimer comme ils le souhaitent, et je veux la même chose en retour
Déja pour transmettre aux élèves il faut qu'ils nous comprennent... Et pour ça il vaut mieux du courant (que j'utilise avec eux) que du soutenu...
- CationNiveau 5
COCOaine a écrit:Je les laisse s'exprimer comme ils le souhaitent, et je veux la même chose en retour
- JacqGuide spirituel
balthamos a écrit:Ce sont des remarques inadmissibles, et la loi peut punir ce genre de propos.
Mais les propos oraux sont difficilement condamnables.
Je te conseillerai d'être vigilant par la suite et de recadrer les personnes qui se permettent de faire ce genre de propos.
Par le suite, tu peux te plaindre au chef ou écrire une remarque dans le cahier de santé et sécurité au travail (santé mentale et morale, sentiment de rejet ou de harcèlement, l’avantage est que c'est une trace écrite de ton malaise ou des propos entendus que tu pourras utiliser par la suite si ça devenait plus grave).
Je te conseille aussi d'être très vigilant sur les différences de traitement que tu pourrais subir à cause de tes origines ou si le discours de ces profs auprès des élèves te dénigre à cause de tes origines. Ces derniers cas seraient vraiment très graves et demanderaient des sanctions immédiates de la part de la hiérarchie.
L'inverse est valable aussi (là je retombe dans ce que j'indiquais p lus haut)..... La discrimination dans un sens, nous pouvons la voir, dans l'autre sens aussi.
- InvitéBXNiveau 3
C'est bizarre comme le raciste, c'est toujours l'autre, jamais soi.
Je dois souffrir de la maladie des "scrupules", car je sens souvent en moi des a priori concernant tel ou tel en fonction de son profil. J'essaie aussitôt de me corriger...
Je suis donc la seule à avoir des mauvaises pensées ?
Je dois souffrir de la maladie des "scrupules", car je sens souvent en moi des a priori concernant tel ou tel en fonction de son profil. J'essaie aussitôt de me corriger...
Je suis donc la seule à avoir des mauvaises pensées ?
- BalthamosDoyen
Jacq a écrit:balthamos a écrit:Ce sont des remarques inadmissibles, et la loi peut punir ce genre de propos.
Mais les propos oraux sont difficilement condamnables.
Je te conseillerai d'être vigilant par la suite et de recadrer les personnes qui se permettent de faire ce genre de propos.
Par le suite, tu peux te plaindre au chef ou écrire une remarque dans le cahier de santé et sécurité au travail (santé mentale et morale, sentiment de rejet ou de harcèlement, l’avantage est que c'est une trace écrite de ton malaise ou des propos entendus que tu pourras utiliser par la suite si ça devenait plus grave).
Je te conseille aussi d'être très vigilant sur les différences de traitement que tu pourrais subir à cause de tes origines ou si le discours de ces profs auprès des élèves te dénigre à cause de tes origines. Ces derniers cas seraient vraiment très graves et demanderaient des sanctions immédiates de la part de la hiérarchie.
L'inverse est valable aussi (là je retombe dans ce que j'indiquais p lus haut)..... La discrimination dans un sens, nous pouvons la voir, dans l'autre sens aussi.
le racisme, la xénophobie est grave, dans n'importe quel sens.
Cependant un sens est plus courant que l'autre sens.
Je répondais à la collègue qui est victime de remarque raciste et je me vois mal lui dire "es tu sûr de ne pas être raciste aussi envers les autres... "
Mais pour te répondre, je me demande si le sentiment d'exclusions d'une certaine catégorie ne pousse pas au communautarisme. Après tout, puisqu'ils ne veulent pas de "nous", autant rester ensemble (formulation rhétorique).
Dans une société, on doit tous faire des efforts pour accueillir l'autre, quel qu'il soit (origine, sexualité, sexe, handicap, etc.) Donc répondre au constat de racisme envers ce collègue qu'il existe un racisme anti blanc me paraît hors de propos.
_________________
- Spoiler:
- choup78Habitué du forum
balthamos a écrit:Jacq a écrit:balthamos a écrit:Ce sont des remarques inadmissibles, et la loi peut punir ce genre de propos.
Mais les propos oraux sont difficilement condamnables.
Je te conseillerai d'être vigilant par la suite et de recadrer les personnes qui se permettent de faire ce genre de propos.
Par le suite, tu peux te plaindre au chef ou écrire une remarque dans le cahier de santé et sécurité au travail (santé mentale et morale, sentiment de rejet ou de harcèlement, l’avantage est que c'est une trace écrite de ton malaise ou des propos entendus que tu pourras utiliser par la suite si ça devenait plus grave).
Je te conseille aussi d'être très vigilant sur les différences de traitement que tu pourrais subir à cause de tes origines ou si le discours de ces profs auprès des élèves te dénigre à cause de tes origines. Ces derniers cas seraient vraiment très graves et demanderaient des sanctions immédiates de la part de la hiérarchie.
L'inverse est valable aussi (là je retombe dans ce que j'indiquais p lus haut)..... La discrimination dans un sens, nous pouvons la voir, dans l'autre sens aussi.
le racisme, la xénophobie est grave, dans n'importe quel sens.
Cependant un sens est plus courant que l'autre sens.
Je répondais à la collègue qui est victime de remarque raciste et je me vois mal lui dire "es tu sûr de ne pas être raciste aussi envers les autres... "
Mais pour te répondre, je me demande si le sentiment d'exclusions d'une certaine catégorie ne pousse pas au communautarisme. Après tout, puisqu'ils ne veulent pas de "nous", autant rester ensemble (formulation rhétorique).
Dans une société, on doit tous faire des efforts pour accueillir l'autre, quel qu'il soit (origine, sexualité, sexe, handicap, etc.) Donc répondre au constat de racisme envers ce collègue qu'il existe un racisme anti blanc me paraît hors de propos.
Le souci c'est que c'est d'entrée de jeu, ils n'essayent pas de s'intégrer à la vie de la sdp. Mais ce communautarisme est partout il est vrai: devant l'école de mes enfants, j'ai beau dire bonjour (enfin maintenant je ne le fais plus), les mamans maghrébines me regardent l'air de dire "elle veut quoi celle là", avec beaucoup de dédain et se mettent en groupe. Même pour la fête de l'école ou quoi, elles n'essayent pas de venir vers nous, donc qqpart elles s'excluent elles-mêmes, voire on se sent exclu, donc c'est difficile à gérer.
- abricotedapiExpert spécialisé
Je ne vois toujours pas l'intérêt de ces remarques. Oui, certaines personnes restent en groupe fermé, ne vont pas vers les autres, ne sont pas accueillantes avec les autres. Et alors ?
Il s'agit ici d'un collègue qui s'est senti blessé par les remarques racistes d'autres collègues. Je ne vois pas en quoi lui parler du communautarisme d'autres personnes va l'aider.
Il s'agit ici d'un collègue qui s'est senti blessé par les remarques racistes d'autres collègues. Je ne vois pas en quoi lui parler du communautarisme d'autres personnes va l'aider.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- BalthamosDoyen
abricotedapi a écrit:Je ne vois toujours pas l'intérêt de ces remarques. Oui, certaines personnes restent en groupe fermé, ne vont pas vers les autres, ne sont pas accueillantes avec les autres. Et alors ?
Il s'agit ici d'un collègue qui s'est senti blessé par les remarques racistes d'autres collègues. Je ne vois pas en quoi lui parler du communautarisme d'autres personnes va l'aider.
exactement
C'est un peu comme si on répondait à une personne venant d'avoir un accident de voiture : "garde raison gardé, il y a pleins d'avions qui se crashent".
Autant profiter de ce post pour aider et soutenir ce collègue à lutter contre des remarques blessantes et racistes.
Je ne doute pas que sur ce forum il y a des posts parlant du communautarisme.
- DimkaVénérable
Je ne vois pas le problème du « communautarisme » évoqué ici. Moi aussi, quand j’ai envie de me détendre, quand je suis en pause… j’ai tendance à aller vers les gens qui sont « comme moi » (sur tel ou tel critère), qui partagent les mêmes expériences, les mêmes blagues, la même vision des choses, avec qui je peux rester dans l’allusion… en gros, des gens avec qui je me sens bien. Comme la couleur de peau (ou l’origine) n’est pas qu’un critère physique, mais aussi un critère social (les gens sont « racisés »), ça ne me semble pas bizarre qu’ils aient des expériences communes. Il y a des groupes sexués qui se forment un peu de la même manière, après tout.
On parle de relations amicales, et rien n’interdit de sympathiser avec qui on veut, selon les critères que l’on veut. Les relations de la salle des profs ne sont pas strictement professionnelles, c’est optionnel. À la limite, j’ai du mal à comprendre qu’on trouve matière à juger quelque chose comme les relations amicales, et à vouloir les conformer à des critères moraux. Ça n’empêche pas de vouloir échanger avec des gens différents, mais il y a des moments où on a bêtement envie de souffler tranquille sans être dans une démarche idéologique.
À l’inverse, les propos et les attitudes racistes sont blessants parce qu’ils sont offensants (il y a une attaque, on agit « contre » l’autre, dans sa direction). Pour cela, dans la mesure où c’est compliqué de porter plainte, et parfois délicat de se plaindre, je pense que l’attitude minimale est de se dire que s’ils se permettent de tenir des propos racistes, il ne faut pas hésiter à se permettre de leur faire entendre des propos racistophobes. Même sans s’énerver, dire aux gens qu’on a entendu et ce qu’on pense de cela, en étant droit dans ses bottes.
On parle de relations amicales, et rien n’interdit de sympathiser avec qui on veut, selon les critères que l’on veut. Les relations de la salle des profs ne sont pas strictement professionnelles, c’est optionnel. À la limite, j’ai du mal à comprendre qu’on trouve matière à juger quelque chose comme les relations amicales, et à vouloir les conformer à des critères moraux. Ça n’empêche pas de vouloir échanger avec des gens différents, mais il y a des moments où on a bêtement envie de souffler tranquille sans être dans une démarche idéologique.
À l’inverse, les propos et les attitudes racistes sont blessants parce qu’ils sont offensants (il y a une attaque, on agit « contre » l’autre, dans sa direction). Pour cela, dans la mesure où c’est compliqué de porter plainte, et parfois délicat de se plaindre, je pense que l’attitude minimale est de se dire que s’ils se permettent de tenir des propos racistes, il ne faut pas hésiter à se permettre de leur faire entendre des propos racistophobes. Même sans s’énerver, dire aux gens qu’on a entendu et ce qu’on pense de cela, en étant droit dans ses bottes.
_________________
- Spoiler:
- neomathÉrudit
+1MrBrightside a écrit:Ce qui me dérange avec cet argument du "communautarisme", c'est qu'il est quand même bien pratique pour non seulement justifier le racisme de certains, mais pire encore, on peut s'en servir pour expliquer que finalement c'est bien la faute des étrangers si les locaux sont racistes...
Voir et revoir à ce sujet l'insurpassable sketch de Desproges :
Extrait : "On ne m'ôtera pas de l'idée que, pendant la dernière guerre mondiale, de nombreux juifs ont eu une attitude carrément hostile à l'égard du régime nazi."
- HypermnestreÉrudit
choup78 a écrit:Peut être que par "ch'ti" il voulait dire ce qu'on peut entendre dans l'émission "les ch'ti à trucmuchechouette"? Parce que pour le peu que j'en ai vu, le langage pouvait êtri fleuri.
J'ose espérer que personne de sensé ne juge une région toute entière à l'aune de la téléréalité...
Rassurez-moi, choup78 !
- choup78Habitué du forum
hypermnestre a écrit:choup78 a écrit:Peut être que par "ch'ti" il voulait dire ce qu'on peut entendre dans l'émission "les ch'ti à trucmuchechouette"? Parce que pour le peu que j'en ai vu, le langage pouvait êtri fleuri.
J'ose espérer que personne de sensé ne juge une région toute entière à l'aune de la téléréalité...
Rassurez-moi, choup78 !
Perso non, mais j'ai bien peur que pour beaucoup de gens.... si.
- PointàlaligneExpert
balthamos a écrit:Ce sont des remarques inadmissibles, et la loi peut punir ce genre de propos.
Mais les propos oraux sont difficilement condamnables.
Je te conseillerai d'être vigilant par la suite et de recadrer les personnes qui se permettent de faire ce genre de propos.
Par le suite, tu peux te plaindre au chef ou écrire une remarque dans le cahier de santé et sécurité au travail (santé mentale et morale, sentiment de rejet ou de harcèlement, l’avantage est que c'est une trace écrite de ton malaise ou des propos entendus que tu pourras utiliser par la suite si ça devenait plus grave).
Je te conseille aussi d'être très vigilant sur les différences de traitement que tu pourrais subir à cause de tes origines ou si le discours de ces profs auprès des élèves te dénigre à cause de tes origines. Ces derniers cas seraient vraiment très graves et demanderaient des sanctions immédiates de la part de la hiérarchie.
Ce sont de sages conseils.
Ne reste pas isolé, va à la rencontre des collègues à la vision du monde moins nauséabonde...
Courage !
- CationNiveau 5
Je vous rassure : l'ambiance en salle des profs n'a pas changée...
Je me rend compte en faite qu'un gros noyau de profs est contaminé : ils aiment à parler des élèves arabes ou noirs avec des préjugés et une tendance à la généralisation à vomir...
-> moi l'arabe, qu'est ce que je me sent mal et seul...
Je me rend compte en faite qu'un gros noyau de profs est contaminé : ils aiment à parler des élèves arabes ou noirs avec des préjugés et une tendance à la généralisation à vomir...
-> moi l'arabe, qu'est ce que je me sent mal et seul...
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- Salle des professeurs ou du personnel?
- Elections de F. Hollande : quelle ambiance dans votre salle des professeurs aujourd'hui ?
- Cadeau de noël : une affiche collège 2016 pour votre salle des professeurs !
- Salle partagée : ma collègue change l'organisation de la salle deux fois par semaine...
- Faire du sous-titrage de films en salle informatique ou en salle pupitre ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum