- barègesÉrudit
J'en avais entendu parler à son lancement et puis beaucoup moins... A l'occasion de la fête de la science cet automne, des chercheurs et universitaires "montent à Paris" par étapes, en vélo ou à pied, depuis plusieurs grandes villes, en essayant d'avoir un peu de visibilité pour protester contre les restrictions budgétaires et certains problèmes de fonctionnement (emploi scientifique, CIR).
http://sciencesenmarche.org/fr/
Y a-t-il des différends idéologiques ou portant sur l'intérêt de cette marche ? Personnellement je m'y joindrais bien sur une journée d'un week-end.
http://sciencesenmarche.org/fr/
Y a-t-il des différends idéologiques ou portant sur l'intérêt de cette marche ? Personnellement je m'y joindrais bien sur une journée d'un week-end.
- OlympiasProphète
Je n'étais pas du tout au courant.
- barègesÉrudit
Ce qui m'étonne, c'est que je reçois des mails résiduels de mes années à moitié dans les murs, et que cette manifestation n'est jamais évoquée.
C'est pourquoi je me posais la question d'éventuelles réticences (mouvement initié ou accaparé par des mouvances que d'autres n'approuvent pas, etc.)
C'est pourquoi je me posais la question d'éventuelles réticences (mouvement initié ou accaparé par des mouvances que d'autres n'approuvent pas, etc.)
- Dr RaynalHabitué du forum
Ce genre de démarche est voué, hélas, à l'échec.
Il est étonnant de voir que les "pontes" ne réagissent que lorsque la loi vient (enfin!) les contraindre à un peu de légalité dans la gestion des CDD. Comme c'est étonnant.
A l"époque ou les doctorants étaient sans statut, sans bourse, sans salaire ou autre revenu, et n'étaient là que pour fournir de la main d'oeuvre gratuite au labo, sachant pertinemment que les débouchés étaient nuls, ces estimés directeurs de recherche trouvaient la situation tout à fait confortable. Après la thèse, on devait "rester au labo" quelques mois, dans l'attente d'un poste aussi mirifique que virtuel, en "aidant" (sans statut, dans l'illégalité la plus complète, travaillant au noir sans être payé, en fait, à bac+8, pendant environ un an...) aux publications éventuelles ou au travail de labo, nourri de promesses...
Je rêve de voir le nombre d'étudiants de troisième cycle correspondre aux débouchés réels: on verrai enfin bien des choses dans les équipes INSERM, CNRS et autres...
Je précise que, depuis que j'enseigne, j'oriente systématiquement mes élèves intéressés par une formation universitaire vers l'étranger.
Il est étonnant de voir que les "pontes" ne réagissent que lorsque la loi vient (enfin!) les contraindre à un peu de légalité dans la gestion des CDD. Comme c'est étonnant.
A l"époque ou les doctorants étaient sans statut, sans bourse, sans salaire ou autre revenu, et n'étaient là que pour fournir de la main d'oeuvre gratuite au labo, sachant pertinemment que les débouchés étaient nuls, ces estimés directeurs de recherche trouvaient la situation tout à fait confortable. Après la thèse, on devait "rester au labo" quelques mois, dans l'attente d'un poste aussi mirifique que virtuel, en "aidant" (sans statut, dans l'illégalité la plus complète, travaillant au noir sans être payé, en fait, à bac+8, pendant environ un an...) aux publications éventuelles ou au travail de labo, nourri de promesses...
Je rêve de voir le nombre d'étudiants de troisième cycle correspondre aux débouchés réels: on verrai enfin bien des choses dans les équipes INSERM, CNRS et autres...
Je précise que, depuis que j'enseigne, j'oriente systématiquement mes élèves intéressés par une formation universitaire vers l'étranger.
- OlympiasProphète
On a entend régulièrement parler de la fête de la science mais ce serait mieux que la France donne des conditions décentes (et des salaires...) à ses chercheurs....qui resteraient ! Mais comment blâmer celles et ceux qui partent quand on leur fait un pont d'or à l'étranger ?
- barègesÉrudit
Dr Raynal a écrit:Ce genre de démarche est voué, hélas, à l'échec.
Il est étonnant de voir que les "pontes" ne réagissent que lorsque la loi vient (enfin!) les contraindre à un peu de légalité dans la gestion des CDD. Comme c'est étonnant.
A l"époque ou les doctorants étaient sans statut, sans bourse, sans salaire ou autre revenu, et n'étaient là que pour fournir de la main d'oeuvre gratuite au labo, sachant pertinemment que les débouchés étaient nuls, ces estimés directeurs de recherche trouvaient la situation tout à fait confortable. Après la thèse, on devait "rester au labo" quelques mois, dans l'attente d'un poste aussi mirifique que virtuel, en "aidant" (sans statut, dans l'illégalité la plus complète, travaillant au noir sans être payé, en fait, à bac+8, pendant environ un an...) aux publications éventuelles ou au travail de labo, nourri de promesses...
Je rêve de voir le nombre d'étudiants de troisième cycle correspondre aux débouchés réels: on verrai enfin bien des choses dans les équipes INSERM, CNRS et autres...
Je précise que, depuis que j'enseigne, j'oriente systématiquement mes élèves intéressés par une formation universitaire vers l'étranger.
Tu penses que c'est là un déclencheur de cette mobilisation ?
Je suis naïve... J'avais justement cru voir que les "précaires" s'associaient au mouvement avec plus d'enthousiasme au début que les syndicats. Je vois le "collectif des précaires montpelliérains" dans les soutiens.
http://sciencesenmarche.org/fr/soutiens/
- BoubouleDoyen
Dr Raynal a écrit:[...]
A l"époque ou les doctorants étaient sans statut, sans bourse, sans salaire ou autre revenu, [...]
C'était quand, où et dans quelle(s) discipline(s) ?
- Dr RaynalHabitué du forum
Bouboule a écrit:
C'était quand, où et dans quelle(s) discipline(s) ?
1993, biologie (physiologie animale). Et cela a perduré jusqu'en 2000 environ...
- BoubouleDoyen
Dr Raynal a écrit:Bouboule a écrit:
C'était quand, où et dans quelle(s) discipline(s) ?
1993, biologie (physiologie animale). Et cela a perduré jusqu'en 2000 environ...
Le manque de bourses n'était pas général aux sciences. A cette époque, il y avait de nombreuses bourses en mathématiques, physique, chimie.
Mais les débouchés dans la recherche publique étaient effectivement difficiles à trouver.
- barègesÉrudit
Je fais remonter ce fil à l'occasion de la parution d'un petit texte chez SLU qui soutient la manifestation, rien que pour le plaisir de retrouver cette jolie formule administrative, la "fongibilité asymétrique" :
A chaque fois, ça me fait penser à des champignons.
Alors que pour le dire vite, il s'agit d'une perméabilité orientée des lignes budgétaires : une enveloppe budgétaire affectée à un poste de dépenses peut aller vers un autre poste, mais seulement si ce transfert se fait au détriment du poste "salaire". On peut transformer des emplois en peinture de réverbères ou en climatiseurs, mais jamais le contraire.
Mieux vaut penser aux champignons finalement.
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article7064On a vu récemment qu’un plan pluri-annuel de création d ‘emplois (car il n’est pas interdit d’appeler ainsi les 1000 emplois ouverts chaque année dans l’enseignement supérieur et la recherche depuis 2013) pouvait se transformer en mesure conjoncturelle permettant de combler les déficits budgétaires des universités : il a suffi pour cela de ne pas pourvoir les postes et d’utiliser l’argent à d’autres dépenses, selon le principe de la fongibilité asymétrique. Il ne s’agit pas là d’une perversion du système, mais bien la révélation de sa logique profonde.
A chaque fois, ça me fait penser à des champignons.
Alors que pour le dire vite, il s'agit d'une perméabilité orientée des lignes budgétaires : une enveloppe budgétaire affectée à un poste de dépenses peut aller vers un autre poste, mais seulement si ce transfert se fait au détriment du poste "salaire". On peut transformer des emplois en peinture de réverbères ou en climatiseurs, mais jamais le contraire.
Mieux vaut penser aux champignons finalement.
- InvitéInvité
Ils arrivent demain à Paris :
Lire la suiteVousNousIls a écrit:Les scientifiques ont pédalé ! Durant les trois dernières semaines, ils ont parcouru la France à vélo, réunis au sein du collectif "Sciences en Marche", pour alerter l'opinion publique sur l'inquiétante situation de l'emploi scientifique aujourd'hui dans le pays. Ils arriveront demain, vendredi 17 octobre, à Paris, et se retrouveront pour manifester l'après-midi en partant de la Porte d'Orléans en direction de la place Vauban, près de l'Ecole militaire. Ils devraient rencontrer des députés au cours de la journée. A noter, le collectif bénéficie de nombreux soutiens.
- barègesÉrudit
L'objectif était de se montrer. Je n'ai pas l'impression que l'écho médiatique ait dépassé presse et sites spécialisés (suivi presque au jour le jour sur le blog de Sylvestre Huet :
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/10/sciences-en-marche-%C3%A9crit-%C3%A0-fran%C3%A7ois-hollande.html). Peut-être en sera-t-il autrement à Paris.
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/10/sciences-en-marche-%C3%A9crit-%C3%A0-fran%C3%A7ois-hollande.html). Peut-être en sera-t-il autrement à Paris.
- barègesÉrudit
J'avais manqué ça, à prendre peut-être avec des pincettes, mais quand on parle de précarité... Il paraîtrait que le statut "tenure track" va être expérimenté en France.
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?breve1850Challenge Soir indique que le Conseil stratégique de la recherche va « proposer d’expérimenter un nouveau statut pour les chercheurs français, inspiré du système des universités américaines ». Ce nouveau statut, le « tenure track » (titularisation conditionnelle), est un contrat de six à sept ans conduisant à « une titularisation après une évaluation poussée, interne et externe, de la qualité de la recherche et de la capacité à enseigner »
- JPhMMDemi-dieu
Je n'avais pas compris la question du titre :lol:
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- barègesÉrudit
Ceci dit... N'était-ce pas Georges Charpak qui disait que ses meilleures idées lui venaient en marchant, ou en prenant l'air ?
Et personnellement je suis bien d'accord !
Et personnellement je suis bien d'accord !
- barègesÉrudit
Je fais remonter le sujet de l'emploi scientifique, mais cette fois-ci vu depuis le point de vue des recruteurs... Pour l'instant l'initiative est du côté des sociologues : une journée de réflexion en janvier à Paris sur la pénurie et les procédures de sélection/qualification, pour le CNRS et pour les universités.
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article7234Journée organisée par l’Association des Enseignants Chercheurs en Science Politique (AECSP), l’Association Française de Sociologie (AFS), l’Association Nationale des Candidats aux Métiers de la Science Politique (ANCSMP), l’Association des Sociologues Enseignant.e.s du Supérieur (ASES).
Misère des postes, recrutements misérables
Emploi scientifique | Procédures de recrutement CNRS & Universités Sociologie & science politique
Nous appelons les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche à une journée d’information et d’échange, afin de débattre collectivement de la situation de l’emploi scientifique en général et des procédures de recrutement en particulier. Les perspectives sont sombres, promettant d’aggraver une situation déjà dramatique. Dans un contexte de pénurie organisée, les procédures de titularisation sont de plus en plus difficiles à vivre pour les candidat.e.s, tandis qu’il devient impossible de les mettre en œuvre de façon satisfaisante pour celles et ceux qui sont responsables de leur sélection. L’accroissement du nombre et de la part des travailleurs précaires, qui font fonctionner laboratoires et universités dans des conditions d’emploi déplorables, n’est pas supportable. Mobilisons-nous !
Samedi 10 janvier 2014 de 10h à 18h30 à l’Université Panthéon-Sorbonne
Salle D631 (Galerie Dumas, entrée 1 place de la Sorbonne).
Le programme complet de la journée sera diffusé ultérieurement.
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