- AudreyOracle
En classe, pour un cours sur les classes grammaticales, elle a pendant une heure écrit au tableau:
I Mots variables
A- noms communs
B- adjectifs
C- déterminants
1- article
a- article indéfini
b- article défini
c- article partitif
2- déterminant possessif
..... et ainsi de suite. Cela s'est résumé à un squelette de cours, vide d'exemples, vides de critères de différenciation, de définition. Ce que j'ai écrit est ce que les élèves ont sur leur feuilles de cours, et ce qui s'est dit pendant le cours.
Elle a carrément dit "Oui bon, vous allez arrêter de râler, ça va vite parce que ce sont des révisions, on se contente de faire une liste!"
Elle a justifié cette façon de faire par un " Mais tu m'avais dit que c'étaient des révisions, il n'y a pas besoin de tout expliquer pour des révisions!"
Et quand je lui ai dit, après qu'elle a enfin pu me montrer ce soir la feuille de ce cours-là, que ce qu'elle avait sur sa feuille était bien mieux que ce qu'elle a fait écrire aux élèves, que là, au moins, il y avait du contenu (même si je suis certaine qu'elle n'a pas rédigé elle-même ce cours, puisque le doc tapé à l'ordi était annoté de sa main dans tous les sens: quand on fait son cours, on corrige ou complète direct sur le doc, pas à la main après l'avoir imprimé, pas dans cette proportion là...) et sa réponse fut: "Mais tu m'avais dit qu'il ne fallait pas faire cours en se contentant de lire sa feuille!". J'en suis restée sur le cul.
Je lui ai dit que quand même, étant adulte, sortant de la fac, ayant été élève, elle savait quand même bien qu'un cours ne se résumait pas à un sommaire et que je n'avais jamais dit de ne pas suivre son cours, simplement de ne pas le lire comme un robot.
J'ai vraiment eu l'impression qu'elle me sortait excuse bidon sur excuse bidon.
Les élèves ont répondu à ses quelques questions: soit elle a ignoré leur réponse, soit elle a considéré fausse une réponse juste, sans expliquer à l'élève pourquoi, soit elle a écrit au tableau autre chose que ce que l'élève a dit de juste. Elle a soupiré quand ses élèves lui posaient des questions, questions pertinentes et pleines de bonne volonté, je précise.
Elle n'a donné aucun signe de volonté ou de capacité à échanger pédagogiquement avec un élève. Elle sait qu'elle doit poser des questions, alors elle en pose, mais c'est comme si elle menait un dialogue de sourds.
I Mots variables
A- noms communs
B- adjectifs
C- déterminants
1- article
a- article indéfini
b- article défini
c- article partitif
2- déterminant possessif
..... et ainsi de suite. Cela s'est résumé à un squelette de cours, vide d'exemples, vides de critères de différenciation, de définition. Ce que j'ai écrit est ce que les élèves ont sur leur feuilles de cours, et ce qui s'est dit pendant le cours.
Elle a carrément dit "Oui bon, vous allez arrêter de râler, ça va vite parce que ce sont des révisions, on se contente de faire une liste!"
Elle a justifié cette façon de faire par un " Mais tu m'avais dit que c'étaient des révisions, il n'y a pas besoin de tout expliquer pour des révisions!"
Et quand je lui ai dit, après qu'elle a enfin pu me montrer ce soir la feuille de ce cours-là, que ce qu'elle avait sur sa feuille était bien mieux que ce qu'elle a fait écrire aux élèves, que là, au moins, il y avait du contenu (même si je suis certaine qu'elle n'a pas rédigé elle-même ce cours, puisque le doc tapé à l'ordi était annoté de sa main dans tous les sens: quand on fait son cours, on corrige ou complète direct sur le doc, pas à la main après l'avoir imprimé, pas dans cette proportion là...) et sa réponse fut: "Mais tu m'avais dit qu'il ne fallait pas faire cours en se contentant de lire sa feuille!". J'en suis restée sur le cul.
Je lui ai dit que quand même, étant adulte, sortant de la fac, ayant été élève, elle savait quand même bien qu'un cours ne se résumait pas à un sommaire et que je n'avais jamais dit de ne pas suivre son cours, simplement de ne pas le lire comme un robot.
J'ai vraiment eu l'impression qu'elle me sortait excuse bidon sur excuse bidon.
Les élèves ont répondu à ses quelques questions: soit elle a ignoré leur réponse, soit elle a considéré fausse une réponse juste, sans expliquer à l'élève pourquoi, soit elle a écrit au tableau autre chose que ce que l'élève a dit de juste. Elle a soupiré quand ses élèves lui posaient des questions, questions pertinentes et pleines de bonne volonté, je précise.
Elle n'a donné aucun signe de volonté ou de capacité à échanger pédagogiquement avec un élève. Elle sait qu'elle doit poser des questions, alors elle en pose, mais c'est comme si elle menait un dialogue de sourds.
- AudreyOracle
carofifi a écrit:Audrey, il faut que tu contactes son tuteur ESPE ou directement l'IPR si elle est stagiaire 18h.
J'ai eu maille à partir avec une stagiaire il y a quelques années, j'avais échangé (pas dénoncé, hein!) avec la formatrice IUFM pour voir ce que l'on pouvait mettre en place pour améliorer la situation.
Comme Violet, je dirais qu'en ce début d'année, un plan de séquence suffit, ainsi que la progression dans ses grandes lignes (il est normal d'avancer à vue en ces premiers jours et mêmes mois).
On est d'accord, un plan de séquence suffit! Je le lui ai dit dès la première rencontre... mais devant la situation, face à ce qu'elle me présente par écrit comme n'étant jamais ce qu'elle a décidé de faire en situation, je lui ai demandé de me montrer des docs tels qu'elle projetait de les faire en classe, et non simplement un truc brouillon, illisible, où l'essentiel est "dans sa tête". Comment échanger sinon sur les cours auxquels je n'ai pu assister? Il me faut bien une trame de cours, quand même... même non aboutie, on va en cours avec quelque chose de rédigé et clair, au moins pour soi...
- User9397Niveau 9
Elle est stagiaire 18h ? Et concernant ses autres classes, c'est le même son de cloche ?
Etant moi-même stagiaire, je comprends bien que les premiers moments, les premières semaines peuvent être difficiles à gérer mais à ce point, cela en devient hallucinant et inquiétant. Même si cela ne veut pas forcément dire quelque chose mais as-tu entendu des retombés de la part de certains de ses élèves ou de collègues qui auraient entendu dire que... ?
Etant moi-même stagiaire, je comprends bien que les premiers moments, les premières semaines peuvent être difficiles à gérer mais à ce point, cela en devient hallucinant et inquiétant. Même si cela ne veut pas forcément dire quelque chose mais as-tu entendu des retombés de la part de certains de ses élèves ou de collègues qui auraient entendu dire que... ?
- AudreyOracle
A ce stade, difficile d'avoir des retombées d'élèves.
Elle a une posture et une certaine forme d'agressivité, de tension face aux élèves, qui font que pour le moment, il n'y a pas eu de gros dérapage en cours.
Mais honnêtement, elle a des classes plutôt sympas pour ce que j'en sais actuellement. La classe que j'ai vue en observation, qu'elle ressent comme pas facile, est vraiment une classe sympa, et la pp est du même avis que moi. Avec des gamins faibles, mais de très bonne volonté, qui formulent clairement leurs questions, leurs incompréhensions et qui participent.
Elle a une posture et une certaine forme d'agressivité, de tension face aux élèves, qui font que pour le moment, il n'y a pas eu de gros dérapage en cours.
Mais honnêtement, elle a des classes plutôt sympas pour ce que j'en sais actuellement. La classe que j'ai vue en observation, qu'elle ressent comme pas facile, est vraiment une classe sympa, et la pp est du même avis que moi. Avec des gamins faibles, mais de très bonne volonté, qui formulent clairement leurs questions, leurs incompréhensions et qui participent.
- AudreyOracle
Oui, elle est stagiaire 18h.
Elle n'a feuilleté aucun manuel,même pas ceux que l'on utilise au collège (terre des lettres, un truc en or pour commencer, en plus...) de ce qu'elle me dit, et n'en a pas emprunté au CDI malgré mon incitation forte à le faire. Elle n'a pas ouvert de manuel scolaire avant la rentrée, à ce qu'elle m'a dit.
Elle n'a feuilleté aucun manuel,même pas ceux que l'on utilise au collège (terre des lettres, un truc en or pour commencer, en plus...) de ce qu'elle me dit, et n'en a pas emprunté au CDI malgré mon incitation forte à le faire. Elle n'a pas ouvert de manuel scolaire avant la rentrée, à ce qu'elle m'a dit.
- lumeekaExpert spécialisé
Oh malheur Audrey ! Tu vas t'éclater... ^^ Ne t'arrache pas les cheveux, ce que tu vas dire sur elle va avoir énormément de poids pour sa titularisation; s'en rend-elle compte ?
- HS:
- Copine de la région Centre !! J'ai découvert que tu venais de Blois. Moi, c'est Jeanne d'Arc. >_<
_________________
Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- MarianneNiveau 8
Audrey a écrit:
Je lui ai demandé comment elle faisait pour concevoir un cours... ce qu'elle se demandait, quelle démarche elle adoptait dans son travail, elle a été incapable de répondre.... j'ai essayé de lui demander quelles questions elle se posait, comment elle choisissait un texte, comment concrètement elle travaillait, elle m'a répondu par un grand silence ébahi suivi d'un "Quelles questions je me pose????".
Et si c'était parce qu'elle ne sait tout simplement pas comment faire ? Tu lui parles de conception de cours, de démarche à adopter et tu lui as peut-être appris des notions qu'elle ignorait ? C'est peut-être ce qui expliquerait qu'elle ne sache pas répondre à tes questions....
- AudreyOracle
Et sinon, je n'ai toujours pas la lettre de rentrée des IPR, je ne sais pas qui contacter, IPR ou formateur ESPE...
Je lui ai dit ce soir que j'étais très inquiète, et que j'avais l'obligation si elle ne répondait pas rapidement ne serait-ce qu'un peu à mes demandes, si elle ne me montrait pas un peu qu'elle prenait en compte mes conseils, de le signaler à l'ESPE. Si seulement ça pouvait la faire réagir... sérieusement, ne même pas lire les docs que je lui envoie, ....ça me sidère.
Je lui ai dit ce soir que j'étais très inquiète, et que j'avais l'obligation si elle ne répondait pas rapidement ne serait-ce qu'un peu à mes demandes, si elle ne me montrait pas un peu qu'elle prenait en compte mes conseils, de le signaler à l'ESPE. Si seulement ça pouvait la faire réagir... sérieusement, ne même pas lire les docs que je lui envoie, ....ça me sidère.
- COCOaineHabitué du forum
Bon ça y est j'ai viré mon 1er élève...
Il a été insolent envers moi, il a osé me répondre... Donc rapport d'incident ou j'ai préconisé 1h de colle...
Au final, il a été déchiré par le PA :shock: , par le CPE :shock: , il m'a présenté des excuses :shock: et il a eu 2h de colle
Si je laissais passer ça, je perdais ma street crédibility!!!
Il a été insolent envers moi, il a osé me répondre... Donc rapport d'incident ou j'ai préconisé 1h de colle...
Au final, il a été déchiré par le PA :shock: , par le CPE :shock: , il m'a présenté des excuses :shock: et il a eu 2h de colle
Si je laissais passer ça, je perdais ma street crédibility!!!
- lumeekaExpert spécialisé
Elle n'a ouvert aucun manuel (je dois avoir 6 spécimens sans compter ceux de mes classes) et Audrey lui a donné une tonne de séquences/progressions qu'elle a "survolées".Marianne a écrit:Audrey a écrit:
Je lui ai demandé comment elle faisait pour concevoir un cours... ce qu'elle se demandait, quelle démarche elle adoptait dans son travail, elle a été incapable de répondre.... j'ai essayé de lui demander quelles questions elle se posait, comment elle choisissait un texte, comment concrètement elle travaillait, elle m'a répondu par un grand silence ébahi suivi d'un "Quelles questions je me pose????".
Et si c'était parce qu'elle ne sait tout simplement pas comment faire ? Tu lui parles de conception de cours, de démarche à adopter et tu lui as peut-être appris des notions qu'elle ignorait ? C'est peut-être ce qui expliquerait qu'elle ne sache pas répondre à tes questions....
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- SãoPauloNiveau 4
Salut Marianne,
Je suis d'accord avec toi. Moi aussi je suis stagiaire, et c'est dur pour moi. En plus de la pression de la titularisation, j'enchaîne les heures de cours, et je n'ai pas forcément de recul sur ce que je fais. Et Dieu sait si je bosse et suis sérieuse.
Dans les transports ce matin, j'entendais des collègues d'un établissement (dans lequel je n'enseigne pas) casser du sucre sur le dos d'une stagiaire, pour un titre de séquence, avec un air suffisant et moqueur. Ca m'a fait encore plus stresser.
Bon courage aux stagiaires;
Je suis d'accord avec toi. Moi aussi je suis stagiaire, et c'est dur pour moi. En plus de la pression de la titularisation, j'enchaîne les heures de cours, et je n'ai pas forcément de recul sur ce que je fais. Et Dieu sait si je bosse et suis sérieuse.
Dans les transports ce matin, j'entendais des collègues d'un établissement (dans lequel je n'enseigne pas) casser du sucre sur le dos d'une stagiaire, pour un titre de séquence, avec un air suffisant et moqueur. Ca m'a fait encore plus stresser.
Bon courage aux stagiaires;
- User9397Niveau 9
Mais si elle est stagiaire 18h c'est qu'elle a passé le concours exceptionnel et qu'elle a pu bénéficier d'un contrat de 6h semaine l'année dernière. En a-t-elle profité ou a-t-elle refusé cette proposition ? Si elle l'a accepté, pourquoi ne pas essayer de faire une enquête sur ce qui se passait l'année dernière ? Tu en serais peut être davantage.
- DerborenceModérateur
SãoPaulo a écrit:Salut Marianne,
Je suis d'accord avec toi. Moi aussi je suis stagiaire, et c'est dur pour moi. En plus de la pression de la titularisation, j'enchaîne les heures de cours, et je n'ai pas forcément de recul sur ce que je fais. Et Dieu sait si je bosse et suis sérieuse.
Dans les transports ce matin, j'entendais des collègues d'un établissement (dans lequel je n'enseigne pas) casser du sucre sur le dos d'une stagiaire, pour un titre de séquence, avec un air suffisant et moqueur. Ca m'a fait encore plus stresser.
Bon courage aux stagiaires;
Il est manifeste que la stagiaire d'Audrey et le stagiaire de mon établissement ne sont pas aussi sérieux que toi.
Se sentir débordé, avoir le nez dans le guidon, quand on débute, c'est normal. Mais là, visiblement, la stagiaire d'Audrey n'a pas un problème de manque de recul.
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- AudreyOracle
Marianne a écrit:Audrey a écrit:
Je lui ai demandé comment elle faisait pour concevoir un cours... ce qu'elle se demandait, quelle démarche elle adoptait dans son travail, elle a été incapable de répondre.... j'ai essayé de lui demander quelles questions elle se posait, comment elle choisissait un texte, comment concrètement elle travaillait, elle m'a répondu par un grand silence ébahi suivi d'un "Quelles questions je me pose????".
Et si c'était parce qu'elle ne sait tout simplement pas comment faire ? Tu lui parles de conception de cours, de démarche à adopter et tu lui as peut-être appris des notions qu'elle ignorait ? C'est peut-être ce qui expliquerait qu'elle ne sache pas répondre à tes questions....
Je comprends bien ce que tu évoques, et j'ai essayé de la guider dans le questionnement...
"Tu prends le manuel pour observer le plan de séquence? Tu pars des textes que tu as envie d'étudier? Tu sors le programme et tu listes les points essentiels en langue, en littérature et tu essaies de voir dans quel ordre les notions peuvent s'enchaîner progressivement?"... je vous le fais court, là...
Elle m'a dit qu'elle pensait, après ce cours sur les classes grammaticales (foiré et elle en a conscience...), faire une cours sur le pronom relatif et la proposition subordonnée relative. Je lui ai évidemment dit que c'était précipité, qu'il fallait d'abord revoir phrase simple/ complexe, juxtaposition/ coordination/ subordination... elle m'a sorti "Mais ce sont des révisions! je suis obligée de le faire?"... je le répète: je lui ai donné une progression de langue toute faite, à partir du TDL 5è. Elle n'a qu'à prendre le TDL de 4è et s'inspirer de la progression de 5è pour en faire une de 4è...
Quand je lui ai dit qu'en langue, on passait la plupart du collège sur une année à faire des révisions, et que les nouveautés ne pouvaient se construire qu'après avoir fait des révisions, elle a halluciné. J'ai précisé que si on ne faisait pas ce qu'elle appelle des "révisions", on pouvait jeter à la poubelle les 3/4 du temps de travail de l'année scolaire, et j'ai eu l'impression de lui annoncer la mort du père noël...
- MarianneNiveau 8
Peut-être que sa position de stagiaire la met dans la crainte de révéler qu'elle a la tête dans le guidon et qu'il lui est impossible de préparer des cours tout en consultant toutes les séquences que vous lui prêtez. D'ailleurs, sait-elle comment les utiliser concrètement ? Quant aux progressions de langue ou de littérature quand on doit faire ses cours au jour le jour...
- MarianneNiveau 8
Je viens de lire ton message Audrey. Apparemment, ta stagiaire n'a pas encore la notion de progression des notions... Elle ne semble pas en mesure de s'approprier le manuel ou vos cours... A-t-elle déjà enseigné auparavant ?
- AudreyOracle
lumeeka a écrit:Elle n'a ouvert aucun manuel (je dois avoir 6 spécimens sans compter ceux de mes classes) et Audrey lui a donné une tonne de séquences/progressions qu'elle a "survolées".Marianne a écrit:Audrey a écrit:
Je lui ai demandé comment elle faisait pour concevoir un cours... ce qu'elle se demandait, quelle démarche elle adoptait dans son travail, elle a été incapable de répondre.... j'ai essayé de lui demander quelles questions elle se posait, comment elle choisissait un texte, comment concrètement elle travaillait, elle m'a répondu par un grand silence ébahi suivi d'un "Quelles questions je me pose????".
Et si c'était parce qu'elle ne sait tout simplement pas comment faire ? Tu lui parles de conception de cours, de démarche à adopter et tu lui as peut-être appris des notions qu'elle ignorait ? C'est peut-être ce qui expliquerait qu'elle ne sache pas répondre à tes questions....
Je n'ai pas donné une tonne de séquences... j'ai donné une séquence toute prête sur La Parure (c'est par là qu'elle a commencé en 4è), trouvée sur le net (je n'ai plus celle que j'ai faite il y a longtemps...), j'ai donné deux ou trois cours de langue, deux de mes progressions annuelles très détaillées, dont une qui est d'ailleurs lisible sur néo je crois, et une progression de langue. Je lui ai donné les livres du profs des manuels, en papier et en lien sur le web, lui ai dit d'aller au cdi emprunter des manuels... elle en a regardé quelques-uns pendant une heure, et n'en a ramené aucun chez elle. Elle m'a confirmé ce soir n'en avoir acheté aucun, ni avant l'obtention du concours, ni depuis la rentrée.
Elle a été cad2, a eu une 6è, dans un collège objectivement horrible, je le sais. Elle a donc passé l'année, à ce qu'elle m'a dit, à donner des questionnaires écrits aux élèves, qu'elle corrigeait ensuite au tableau, sans pratiquer aucun cours dialogué.
Sa tutrice est venue la voir 3 fois, et c'est tout (ça, je peux comprendre, tuteur de CAD2 c'était n'imp, on ne pouvait pas faire un vrai job sérieux...).
Mais pendant un an, elle n'a jamais cherché à savoir ce que pouvait être un manuel autre que celui qu'elle utilisait visiblement, et n'a pas réfléchi à ce qu'était une progression..... même pas cherché un cours sur le net il faut croire...
- AudreyOracle
Elle n'a rien préparé avant le jour de la prérentrée, alors qu'elle a enseigné un an avant. Je sais pas, mais déjà là, je me dis qu'il y a un souci, non?
- HesteNiveau 9
La situation doit quand même lui peser, elle doit bien voir que les élèves n'arrivent pas à suivre
- sansaraModérateur
On a l'impression qu'elle vit dans un autre monde, sérieusement !
- MamousseHabitué du forum
+ 1carofifi a écrit:Audrey, il faut que tu contactes son tuteur ESPE ou directement l'IPR si elle est stagiaire 18h.
J'ai eu maille à partir avec une stagiaire il y a quelques années, j'avais échangé (pas dénoncé, hein!) avec la formatrice IUFM pour voir ce que l'on pouvait mettre en place pour améliorer la situation.
Comme Violet, je dirais qu'en ce début d'année, un plan de séquence suffit, ainsi que la progression dans ses grandes lignes (il est normal d'avancer à vue en ces premiers jours et mêmes mois).
Surtt, il ft en parler...
J' ai égalmt eu un stagiaire particulier il y a qq années. La formatrice l' a visité début novembre. L Ipr est venu en décembre. En janvier, le stagiaire n' était plus ds sa classe : mise en danger des élèves... Ce que j' ai retenu de cette expérience, c' est qu' il ft en discuter avec les collègues puis les formateurs ou l' Ipr...
Bien sûr, il est encore tôt... Ms il va tt de mm falloir que ta stagiaire te montre qu' elle bosse, maintenant ! Sinon, comt avancer avec elle ??
_________________
"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- MamousseHabitué du forum
Même pas sûr...Elle ne s' en rend peut- être mm pas compte...Heste a écrit:La situation doit quand même lui peser, elle doit bien voir que les élèves n'arrivent pas à suivre
_________________
"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- AudreyOracle
Ben oui, la situation lui pèse, elle mange à peine, ne dort pas beaucoup, c'est évident...
Mais que puis-je faire de plus? Je lui ai expliqué à plusieurs reprises: "Il faut construire une progression en commençant par les connaissances de base... classes grammaticales: variables, invariables, ensuite, on rentrera dans le détail des classes grammaticales...blabla... avant d'aborder les subordonnées, tu dois évoquer phrase simple/ complexe... tu dois étudier la construction des différents verbes... attributifs, transitifs, intransitifs..."
J'ai vraiment répété tout ça... lui ai dit d'observer la progression donnée pour comprendre, de regarder le sommaire du TDL partie langue... que puis-je faire ou dire de plus...?
Malgré tout ce que je lui ai dit et montré, à plusieurs reprises, elle voulait passer de variables/invariables à la proposition subordonnée relative!
A chaque fois que je lui donne un conseil, même pour un truc aussi con que l'organisation du classeur (pour garder cohérence avec les pratiques de l'équipe de lettres), elle ne le suit pas...
Mais que puis-je faire de plus? Je lui ai expliqué à plusieurs reprises: "Il faut construire une progression en commençant par les connaissances de base... classes grammaticales: variables, invariables, ensuite, on rentrera dans le détail des classes grammaticales...blabla... avant d'aborder les subordonnées, tu dois évoquer phrase simple/ complexe... tu dois étudier la construction des différents verbes... attributifs, transitifs, intransitifs..."
J'ai vraiment répété tout ça... lui ai dit d'observer la progression donnée pour comprendre, de regarder le sommaire du TDL partie langue... que puis-je faire ou dire de plus...?
Malgré tout ce que je lui ai dit et montré, à plusieurs reprises, elle voulait passer de variables/invariables à la proposition subordonnée relative!
A chaque fois que je lui donne un conseil, même pour un truc aussi con que l'organisation du classeur (pour garder cohérence avec les pratiques de l'équipe de lettres), elle ne le suit pas...
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