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- JohnMédiateur
Volubylis, je ne sais pas pourquoi tu t'énerves comme ça en tapant tes messages sur ce fil, mais c'est très désagréable. Tu n'as pas moyen de dire les choses autrement sur ce sujet qu'en t'énervant contre des gens ?
L'offre culturelle est objectivement très limitée à la campagne, et le fait que des citadins "se foutent de la culture", comme tu l'écris, n'y change rien. Quand je compare ce qu'il se passe à Nantes et l'actualité culturelle de Chéméré, j'ai tendance à croire que les petits Nantais ont un accès plus facile à la culture.
J'aurai du mal à être convaincu de l'idée contraire, même lorsque tu mets quatre points d'exclamation à la fin d'une phrase.
L'offre culturelle est objectivement très limitée à la campagne, et le fait que des citadins "se foutent de la culture", comme tu l'écris, n'y change rien. Quand je compare ce qu'il se passe à Nantes et l'actualité culturelle de Chéméré, j'ai tendance à croire que les petits Nantais ont un accès plus facile à la culture.
J'aurai du mal à être convaincu de l'idée contraire, même lorsque tu mets quatre points d'exclamation à la fin d'une phrase.
- InviteeFVénérable
Cool, on rejoue le rat débile et le rat méchant.
Euh, des villes et des champs.
(désolée, pas pu résister )
Je trouve aussi qu'une semaine à Venise en primaire c'est un peu too much et absolument pas indispensable.
Sinon, personnellement, je suis plutôt banlieue ou campagne que grande ville. J'ai habité dans une grande ville, en hypercentre, etc., avant de me positionner de la sorte, et dans plusieurs localités de "campagne" dans quatre régions différentes. Effectivement, cela ne m'empêche pas d'avoir un minimum de vie culturelle (même avec un bébé de moins d'un an), de regarder les expos à proximité, de sortir le week-end en famille, quitte à passer un peu de temps dans les transports quand la destination en vaut la peine... sinon nous avons une bibliothèque ici qui permet d'emprunter dans tout le département, par exemple...
Niveau enseignement, j'ai connu côté prof
- le collège de cité (au milieu des barres HLM, en zone classée)
- le collège de petite ville avec un public mixte
- le collège de campagne huppé (enfants de cadres d'une grosse boîte, 99% de réussite au brevet),
- le collège de campagne classé violence avec majorité d'enfants de saisonniers qui "font les maïs" (familles de douze enfants, parents ne parlant pas français signant avec une croix, aînées voilées dès que déscolarisées après redoublement de la 4e/3e sur demande des parents en attendant d'avoir l'âge pour quitter le système, et j'en passe)
Au final, j'ai bien pu constater que oui, "enseigner à la campagne" n'est pas toujours évident, que la pauvreté intellectuelle et culturelle en rase campagne n'est pas une légende, et que ses ravages sont terribles. J'ai pu, ô joie, en comparer les petites lignes avec la pauvreté intellectuelle et culturelle d'une "cité". J'aurais du mal à hiérarchiser (bras en mousse, jambes en bois, etc.), mais une chose est certaine, j'entends beaucoup plus parler de la misère des gosses de cité que de ceux de la campagne. En parler un peu, juste pour nuancer le propos et expliquer que ce phénomène existe aussi en dehors des blocs de béton, me semble indispensable. Il est cependant également tout à fait exact que la culture n'est pas l'apanage exclusif de ceux vivant en ville (ou pire : en région parisienne, ou pire encore, en petite couronne, ou pire pire pire encore : à Paris intra muros et sans enfants) et que les personnes préférant la campagne ou y vivant sans avoir le choix ne sont pas tous incultes. On ne peut pas généraliser. On ne doit pas généraliser. Et, du coup, parler de ce qu'on entend moins souvent me semble important.
Pour rien au monde, je ne retournerais dans une zone comme... par exemple, la Thiérache. Sans vouloir stigmatiser personne ni faire de généralisation abusive. Disons que cela me semble un bon exemple (parmi d'autres) de zone rurale très sinistrée.
Des gosses qui ne savaient pas écrire leur nom au collège, j'ai connu à la campagne comme à la ville. Idem pour des gamins brillants, intéressés, sensibles à l'art. Je préfère ne pas parler des parents pour ne pas achever de me déprimer ce soir, si ça ne vous gêne pas mais, grosso modo, même constat : quand on est sensible à la culture, on est sensible à la culture, le lieu ne fait rien à l'affaire.
Par ailleurs, personnellement, j'ai grandi à la campagne, et il n'y avait RIEN sur place. Ado, je faisais 3h de transports en commun (+ voiture car pas de bus jusqu'à la localité) pour mes cours de chants lyrique chaque semaine, 1h de vélo pour aller jusqu'à la médiathèque tous les samedis. Là où je vis aujourd'hui, il y a beaucoup plus de choses à proximité, par exemple.
Euh, des villes et des champs.
(désolée, pas pu résister )
Je trouve aussi qu'une semaine à Venise en primaire c'est un peu too much et absolument pas indispensable.
Sinon, personnellement, je suis plutôt banlieue ou campagne que grande ville. J'ai habité dans une grande ville, en hypercentre, etc., avant de me positionner de la sorte, et dans plusieurs localités de "campagne" dans quatre régions différentes. Effectivement, cela ne m'empêche pas d'avoir un minimum de vie culturelle (même avec un bébé de moins d'un an), de regarder les expos à proximité, de sortir le week-end en famille, quitte à passer un peu de temps dans les transports quand la destination en vaut la peine... sinon nous avons une bibliothèque ici qui permet d'emprunter dans tout le département, par exemple...
Niveau enseignement, j'ai connu côté prof
- le collège de cité (au milieu des barres HLM, en zone classée)
- le collège de petite ville avec un public mixte
- le collège de campagne huppé (enfants de cadres d'une grosse boîte, 99% de réussite au brevet),
- le collège de campagne classé violence avec majorité d'enfants de saisonniers qui "font les maïs" (familles de douze enfants, parents ne parlant pas français signant avec une croix, aînées voilées dès que déscolarisées après redoublement de la 4e/3e sur demande des parents en attendant d'avoir l'âge pour quitter le système, et j'en passe)
Au final, j'ai bien pu constater que oui, "enseigner à la campagne" n'est pas toujours évident, que la pauvreté intellectuelle et culturelle en rase campagne n'est pas une légende, et que ses ravages sont terribles. J'ai pu, ô joie, en comparer les petites lignes avec la pauvreté intellectuelle et culturelle d'une "cité". J'aurais du mal à hiérarchiser (bras en mousse, jambes en bois, etc.), mais une chose est certaine, j'entends beaucoup plus parler de la misère des gosses de cité que de ceux de la campagne. En parler un peu, juste pour nuancer le propos et expliquer que ce phénomène existe aussi en dehors des blocs de béton, me semble indispensable. Il est cependant également tout à fait exact que la culture n'est pas l'apanage exclusif de ceux vivant en ville (ou pire : en région parisienne, ou pire encore, en petite couronne, ou pire pire pire encore : à Paris intra muros et sans enfants) et que les personnes préférant la campagne ou y vivant sans avoir le choix ne sont pas tous incultes. On ne peut pas généraliser. On ne doit pas généraliser. Et, du coup, parler de ce qu'on entend moins souvent me semble important.
Pour rien au monde, je ne retournerais dans une zone comme... par exemple, la Thiérache. Sans vouloir stigmatiser personne ni faire de généralisation abusive. Disons que cela me semble un bon exemple (parmi d'autres) de zone rurale très sinistrée.
Des gosses qui ne savaient pas écrire leur nom au collège, j'ai connu à la campagne comme à la ville. Idem pour des gamins brillants, intéressés, sensibles à l'art. Je préfère ne pas parler des parents pour ne pas achever de me déprimer ce soir, si ça ne vous gêne pas mais, grosso modo, même constat : quand on est sensible à la culture, on est sensible à la culture, le lieu ne fait rien à l'affaire.
Par ailleurs, personnellement, j'ai grandi à la campagne, et il n'y avait RIEN sur place. Ado, je faisais 3h de transports en commun (+ voiture car pas de bus jusqu'à la localité) pour mes cours de chants lyrique chaque semaine, 1h de vélo pour aller jusqu'à la médiathèque tous les samedis. Là où je vis aujourd'hui, il y a beaucoup plus de choses à proximité, par exemple.
- ValivalouNiveau 6
Je rejoins l'idée postée plus haut que ce n'est pas l'environnement géographique qui génère la culture, mais l'environnement socio-culturel de l'élève. J'ai enseigné en campagne, dans un petit collège, à 30 bonnes minutes de tout ciné, théâtre, musée, etc.
J'ai étudié Molière avec mes élèves et autant ça a pris auprès des élèves qui avaient des parents cultivés, travaillant à l'extérieur (livres à la maison, loisirs) autant ça a été un calvaire pour les élèves dont les parents étaient agriculteurs depuis plusieurs générations, sans possibilité de loisirs du fait de leur métier. Des élèves me demandaient: "à quoi ça sert de lire du théâtre, je veux être éleveur de veau / conducteur de tracteur?"
Certains se sont laissés toutefois prendre au jeu, grâce à leurs camarades qui s'amusaient à prendre les différents rôles de la pièce!
Le théâtre passe peut-être mieux que le roman ou la poésie, finalement! C'est de la littérature "vivante"; comme la nature...
J'ai étudié Molière avec mes élèves et autant ça a pris auprès des élèves qui avaient des parents cultivés, travaillant à l'extérieur (livres à la maison, loisirs) autant ça a été un calvaire pour les élèves dont les parents étaient agriculteurs depuis plusieurs générations, sans possibilité de loisirs du fait de leur métier. Des élèves me demandaient: "à quoi ça sert de lire du théâtre, je veux être éleveur de veau / conducteur de tracteur?"
Certains se sont laissés toutefois prendre au jeu, grâce à leurs camarades qui s'amusaient à prendre les différents rôles de la pièce!
Le théâtre passe peut-être mieux que le roman ou la poésie, finalement! C'est de la littérature "vivante"; comme la nature...
- JohnMédiateur
A 30 minutes porte-à-porte, c'est quasiment du péri-urbain.J'ai enseigné en campagne, dans un petit collège, à 30 bonnes minutes de tout ciné, théâtre, musée, etc.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
C'est drôle, car je ne suis allé qu'une fois à Venise, et c'était en fin de primaire.Je trouve aussi qu'une semaine à Venise en primaire c'est un peu too much et absolument pas indispensable.
Eh bien je m'en souviens encore, et ça m'aide à comprendre ce que disent Casanova (le vrai) et Condorcet (le membre du forum) quand il parlent, chacun à leur manière, de Venise.
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- ValivalouNiveau 6
John a écrit:A 30 minutes porte-à-porte, c'est quasiment du péri-urbain.J'ai enseigné en campagne, dans un petit collège, à 30 bonnes minutes de tout ciné, théâtre, musée, etc.
Oui, mais pour avoir un bus, c'est tout une histoire!!!
- VolubilysGrand sage
Dans le primaire : oui! Je ne vois même pas quel projet pédagogique il y a d'emmener des petits parisiens une semaine à Venise, il n'y a même pas la l'excuse de l'apprentissage de l'Italien et de la culture italienne.ProvençalLeGaulois a écrit:Un voyage scolaire à Venise, ce sont des vacances de riches ? On n'a pas franchement les mêmes notions.
Il est gratuit le métro?Jenny a écrit:Volubilys a écrit:ce qui est faut, la grande majorité des sortie ne se font pas à pied, il faut payer un transport et payer des entrées dans les grandes villes... rare sont les établissement où tout se fait à pied, des établissement bien placé, dans des quartiers riches... bref pas représentatif de la majorité de établissement de ville.
Ou un ticket de métro peut suffire... et là ça ne concerne pas que les établissements favorisés.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Isis39Enchanteur
Volubilys a écrit:Dans le primaire : oui! Je ne vois même pas quel projet pédagogique il y a d'emmener des petits parisiens une semaine à Venise, il n'y a même pas la l'excuse de l'apprentissage de l'Italien et de la culture italienne.ProvençalLeGaulois a écrit:Un voyage scolaire à Venise, ce sont des vacances de riches ? On n'a pas franchement les mêmes notions.Il est gratuit le métro?Jenny a écrit:Volubilys a écrit:ce qui est faut, la grande majorité des sortie ne se font pas à pied, il faut payer un transport et payer des entrées dans les grandes villes... rare sont les établissement où tout se fait à pied, des établissement bien placé, dans des quartiers riches... bref pas représentatif de la majorité de établissement de ville.
Ou un ticket de métro peut suffire... et là ça ne concerne pas que les établissements favorisés.
Bon j'arrête de répondre, je vous laisse entre gens de bonne compagnie.
Une sortie en métro coûte-t-elle 400€ ? Parce que c'est ce que coûte la plupart du temps un bus pour sortir vers chez moi...
- ProvençalLeGauloisExpert
Il n'est pas gratuit, mais pour moins de 35€, vous avez 5 carnets de 10 tickets, on est loin de la sortie hors de prix quand même.
- Isis39Enchanteur
ProvençalLeGaulois a écrit:Il n'est pas gratuit, mais pour moins de 35€, vous avez 5 carnets de 10 tickets, on est loin de la sortie hors de prix quand même.
Ah le rêve !
Je ne comprends pas l'agressivité de Volubilys, les différences sautent aux yeux, non ?
- JennyMédiateur
ProvençalLeGaulois a écrit:Il n'est pas gratuit, mais pour moins de 35€, vous avez 5 carnets de 10 tickets, on est loin de la sortie hors de prix quand même.
Merci...
Ca rend quand même la sortie plus facile à financer
De même, beaucoup de musées sont gratuits pour les scolaires.
- philannDoyen
Fafnir a écrit:J'aurais du mal à hiérarchiser (bras en mousse, jambes en bois, etc.), mais une chose est certaine, j'entends beaucoup plus parler de la misère des gosses de cité que de ceux de la campagne. En parler un peu, juste pour nuancer le propos et expliquer que ce phénomène existe aussi en dehors des blocs de béton, me semble indispensable. Il est cependant également tout à fait exact que la culture n'est pas l'apanage exclusif de ceux vivant en ville (ou pire : en région parisienne, ou pire encore, en petite couronne, ou pire pire pire encore : à Paris intra muros et sans enfants) et que les personnes préférant la campagne ou y vivant sans avoir le choix ne sont pas tous incultes. On ne peut pas généraliser. On ne doit pas généraliser. Et, du coup, parler de ce qu'on entend moins souvent me semble important.
C'est très juste!
Il ne s'agit pas de décrire la campagne comme un désert culturel, ni de croire que tous ceux qui vivent en zone urbaine ou péri-urbaine profitent nécessairement des infrastructures culturelles. Et il vaut mieux avoir des parents cultivés au fin fond de la creuse que des parents incultes et sans intérêt pour la chose en plein Paris (avec toutes les variations entre ces 2 images parfaitement caricaturales!)
MAIS il est vrai que l'on a tendance à ne parler que des problèmes des banlieues et à faire comme si le reste n'existait pas.
- Spoiler:
- chaque élection devrait nous ramener à une autre conception :|
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Hoa MaiNiveau 8
Je ne comprends rien à l'énervement de Volubilys dans ses messages, qui plus est, truffés de fautes d'orthographe. J'enseigne à Paris. Et oui je fais profiter de la salle Pleyel, du Chatelet, de la Cité de la musique à mes élèves. Non, la culture, tout le monde ne s'en fout pas. D'ailleurs à titre personnel je voyage énormément et quelque soit le pays dans lequel je vais, chaque fois que je vais au musée je tombe sur des Français.
Enfin je trouve génial que des professeurs emmènent leurs élèves à Venise. Ça me désole de lire que certains collègues puissent ne pas voir où est l'intérêt d'aller à Venise !!! C'est déprimant.
Enfin je trouve génial que des professeurs emmènent leurs élèves à Venise. Ça me désole de lire que certains collègues puissent ne pas voir où est l'intérêt d'aller à Venise !!! C'est déprimant.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Ma soeur enseigne en maternelle dans une école défavorisée à Paris. Elle a la chance de pouvoir organiser un partenariat avec la Cité de la musique qui se termine par un petit concert classique dans sa classe. La majorité de ses élèves n'aurait pas eu accès à cet univers sans cette initiative. Ce ne sont pas des heures perdues.Hoa Mai a écrit:Je ne comprends rien à l'énervement de Volubilys dans ses messages, qui plus est, truffés de fautes d'orthographe. J'enseigne à Paris. Et oui je fais profiter de la salle Pleyel, du Chatelet, de la Cité de la musique à mes élèves. Non, la culture, tout le monde ne s'en fout pas. D'ailleurs à titre personnel je voyage énormément et quelque soit le pays dans lequel je vais, chaque fois que je vais au musée je tombe sur des Français.
Enfin je trouve génial que des professeurs emmènent leurs élèves à Venise. Ça me désole de lire que certains collègues puissent ne pas voir où est l'intérêt d'aller à Venise !!! C'est déprimant.
- Sophie 37Niveau 8
Peut-être que Volubilys a été énervée par la remarque en gras. Moi, en tout cas, j'avoue que ce genre de remarques m'énerve ! Pour plaire aux parents, il faut faire du tape à l'oeil, des sorties, des classes vertes, des classes de neige...Boubous a écrit:
C’est bien le cas en ce qui concerne les écoliers de ma ville. Avant l’entrée au collège, les enfants font plusieurs sorties intéressantes avec leur école : le Louvre, le Palais de la découverte, la Cité des Sciences, Notre Dame, les Tuileries, le Château de Versailles, etc.
La classe CM2 de ma fille a même eu droit à une semaine à Venise - leur enseignant était génial !
De plus en plus, on est jugé sur ce genre de trucs plus que sur la qualité de notre enseignement (et je ne parle pas des résultats de chérimoncoeur fils de prof qui n'a aucun problème scolaire mais de tout ce qu'on met en oeuvre pour aider les pauvres gamins en perdition). Ça, tout le monde s'en fout ! Ce qu'il faut, c'est sortir, distraire les enfants, faire un beau spectacle de fin d'année. Alors c'est vrai qu'à force d'entendre ce genre de remarques, même si je me doute que Boubous ne pensait pas à mal, nous, les instits, on peut se sentir vexés... Avant tout, on est enseignant et non animateur ou GO du club Med
Bon, là je me suis éloignée du sujet, désolée.
- User24373Neoprof expérimenté
Isis39 a écrit:Oui, et on enlève les moyens supplémentaires dans les zones rurales : les élèves ne doivent pas être assez "sauvages".
Mon collège a perdu la ZEP alors qu'on a un vrai problème d'isolement, d'accès à la culture, etc. Mais nos élèves sont trop gentils visiblement.
Alors dans les cités ils sont sauvages ? Lire des choses comme ça ici me choque et me rend triste.
- JohnMédiateur
@Sophie37 : c'est possible, mais enfin c'est effectivement assez loin du sujet.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéInvité
Ce n'est pas du tout ce que dit Isis...simone43 a écrit:Isis39 a écrit:Oui, et on enlève les moyens supplémentaires dans les zones rurales : les élèves ne doivent pas être assez "sauvages".
Mon collège a perdu la ZEP alors qu'on a un vrai problème d'isolement, d'accès à la culture, etc. Mais nos élèves sont trop gentils visiblement.
Alors dans les cités ils sont sauvages ? Lire des choses comme ça ici me choque et me rend triste.
- Isis39Enchanteur
simone43 a écrit:Isis39 a écrit:Oui, et on enlève les moyens supplémentaires dans les zones rurales : les élèves ne doivent pas être assez "sauvages".
Mon collège a perdu la ZEP alors qu'on a un vrai problème d'isolement, d'accès à la culture, etc. Mais nos élèves sont trop gentils visiblement.
Alors dans les cités ils sont sauvages ? Lire des choses comme ça ici me choque et me rend triste.
J'ai mis des guillemets, justement.
- User24373Neoprof expérimenté
holderfar a écrit:Ce n'est pas du tout ce que dit Isis...simone43 a écrit:Isis39 a écrit:Oui, et on enlève les moyens supplémentaires dans les zones rurales : les élèves ne doivent pas être assez "sauvages".
Mon collège a perdu la ZEP alors qu'on a un vrai problème d'isolement, d'accès à la culture, etc. Mais nos élèves sont trop gentils visiblement.
Alors dans les cités ils sont sauvages ? Lire des choses comme ça ici me choque et me rend triste.
Je ne sais pas. Je l'ai compris dans le sens où dans les zones rurales les enfants ne sont pas sauvages donc pas de moyens supplémentaires, donc là où il y a moyens supplémentaires, les enfants sont sauvages. Mais j'aimerais bien me tromper.
- JohnMédiateur
Disons qu'à mon avis, c'est plus au niveau des élites que des élèves que ça se joue.
- Paris méprise les grandes villes de province, qui méprisent les petites villes, qui méprisent la campagne.
- Au sein des villes, le centre méprise les autres quartiers, qui méprisent le péri-urbain, qui méprise la campagne.
Dans les deux cas de figure, c'est la campagne qui fait l'objet du plus de mépris.
C'est plus chic de dire "je sauve la Seine-Saint-Denis" que "j'investis en Eure-et-Loir".
- Paris méprise les grandes villes de province, qui méprisent les petites villes, qui méprisent la campagne.
- Au sein des villes, le centre méprise les autres quartiers, qui méprisent le péri-urbain, qui méprise la campagne.
Dans les deux cas de figure, c'est la campagne qui fait l'objet du plus de mépris.
C'est plus chic de dire "je sauve la Seine-Saint-Denis" que "j'investis en Eure-et-Loir".
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Isis39Enchanteur
simone43 a écrit:holderfar a écrit:Ce n'est pas du tout ce que dit Isis...simone43 a écrit:
Alors dans les cités ils sont sauvages ? Lire des choses comme ça ici me choque et me rend triste.
Je ne sais pas. Je l'ai compris dans le sens où dans les zones rurales les enfants ne sont pas sauvages donc pas de moyens supplémentaires, donc là où il y a moyens supplémentaires, les enfants sont sauvages. Mais j'aimerais bien me tromper.
On nous a fait comprendre, à l'époque où on nous a retiré la ZEP, qu'il n'y avait pas assez de problèmes de disciplines, pas assez d'incidents, pas assez de violence. D'où ma remarque. Je n'invente rien.
- MalagaModérateur
Je trouve bien qu'on évoque un peu la pauvreté et les problèmes des campagnes (dit celle qui enseigne en ZEP rurale).
En ce qui concerne les sorties, nous sommes confrontés à ces difficultés dans mon collège : toute sortie doit se faire avec le bus et prend beaucoup de temps et d'argent. On essaye d'emmener tout de même les élèves au musée (du Louvre, d'Orsay) mais on passe en général deux fois plus de temps dans le bus qu'au musée.
En ce qui concerne les sorties, nous sommes confrontés à ces difficultés dans mon collège : toute sortie doit se faire avec le bus et prend beaucoup de temps et d'argent. On essaye d'emmener tout de même les élèves au musée (du Louvre, d'Orsay) mais on passe en général deux fois plus de temps dans le bus qu'au musée.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- VolubilysGrand sage
Pour les erreurs dans mes messages je vous pris de m'excuser, d'ailleurs il y a une note à ce propos dans ma signature.
C'est très exactement ça qui m'a très énervé.
Et non, je ne vois toujours pas l'intérêt d'un voyage à Venise dans le primaire. Dans le secondaire oui, dans le primaire non.
D'ailleurs pour aller à Venise pas besoin d'être citadin, on peut y aller depuis n'importe où...
Sophie 37 a écrit:Peut-être que Volubilys a été énervée par la remarque en gras. Moi, en tout cas, j'avoue que ce genre de remarques m'énerve ! Pour plaire aux parents, il faut faire du tape à l'oeil, des sorties, des classes vertes, des classes de neige...Boubous a écrit:
C’est bien le cas en ce qui concerne les écoliers de ma ville. Avant l’entrée au collège, les enfants font plusieurs sorties intéressantes avec leur école : le Louvre, le Palais de la découverte, la Cité des Sciences, Notre Dame, les Tuileries, le Château de Versailles, etc.
La classe CM2 de ma fille a même eu droit à une semaine à Venise - leur enseignant était génial !
De plus en plus, on est jugé sur ce genre de trucs plus que sur la qualité de notre enseignement (et je ne parle pas des résultats de chérimoncoeur fils de prof qui n'a aucun problème scolaire mais de tout ce qu'on met en oeuvre pour aider les pauvres gamins en perdition). Ça, tout le monde s'en fout ! Ce qu'il faut, c'est sortir, distraire les enfants, faire un beau spectacle de fin d'année. Alors c'est vrai qu'à force d'entendre ce genre de remarques, même si je me doute que Boubous ne pensait pas à mal, nous, les instits, on peut se sentir vexés... Avant tout, on est enseignant et non animateur ou GO du club Med
Bon, là je me suis éloignée du sujet, désolée.
C'est très exactement ça qui m'a très énervé.
Et non, je ne vois toujours pas l'intérêt d'un voyage à Venise dans le primaire. Dans le secondaire oui, dans le primaire non.
D'ailleurs pour aller à Venise pas besoin d'être citadin, on peut y aller depuis n'importe où...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- roxanneOracle
Une copine avait son fils en primaire en banlieue proche de Paris. Sorties sur sorties plus ou moins gratuites car financées par le CG, la mairie ou autres. (à côté de ça, les parents faisaient les photocopies à tour de rôle !). Quand ils ont déménagé en Auvergne, dans un village de 8oo habitants, pas complétement isolé mais avec une sortie par an, elle s'est rendue compte que son fils qui dominait sa classe avant était très en retard et il lui a fallu mettre les bouchées triples pour rattraper et se remettre au niveau des petits campagnards.
- SapotilleEmpereur
Ici, c'est rural de chez rural ...
Avec mon collègue, nous nous sommes surtout appliqués à donner aux enfants de solides bases en français-calcul.
L'histoire, la géographie et les sciences tenaient une grande place dans nos pratiques.
Et une fois par an, il y avait une grande sortie.
Strasbourg nous permettait de consolider des connaissances distillées au cours des années avec sa cathédrale, son planétarium, ses promenades en bateau sur l'Ill et le Rhin.
En chemin la découverte attentive de la plaine d'Alsace et de ses cultures de céréales permettait aux enfants d'élargir leurs connaissances "agricoles" !
Il y a aussi eu une visite à Paris, avec le TGV, des visites dans les environs avec même la grande écluse de Kembs, le Musée d'histoire naturelle de Bâle en Suisse, le Saut du Doubs, Belfort , son lion et son Musée, et même les Hospices de Baune, j'en passe et des meilleures dont le sabotier, le menuisier, le moulin et le boulanger du village voisin qui nous passionnaient en nous faisant des démonstrations.
Ensuite, le collège les a davantage cultivés, avec Molière.
Et puis, les enfants qui s'intéressent à l'élevage des veaux et qui se spécialisent dans la mécanique agricole ne sont pas méprisables.
Il en faut des éleveurs de veaux pour que les gens des villes tellement plus cultivés puissent manger de la blanquette de veau, non ?
J'en connais plusieurs qui ont passé de bons bacs et sont allés au-delà parce qu'ils avaient de bonnes bases, puis de bons professeurs de collèges et de lycées, et qui étaient bosseurs parce que les enfants de la campagne sont aussi souvent des enfants bosseurs .... enfin, ici , en Alsace, c'est la cas.
Avec mon collègue, nous nous sommes surtout appliqués à donner aux enfants de solides bases en français-calcul.
L'histoire, la géographie et les sciences tenaient une grande place dans nos pratiques.
Et une fois par an, il y avait une grande sortie.
Strasbourg nous permettait de consolider des connaissances distillées au cours des années avec sa cathédrale, son planétarium, ses promenades en bateau sur l'Ill et le Rhin.
En chemin la découverte attentive de la plaine d'Alsace et de ses cultures de céréales permettait aux enfants d'élargir leurs connaissances "agricoles" !
Il y a aussi eu une visite à Paris, avec le TGV, des visites dans les environs avec même la grande écluse de Kembs, le Musée d'histoire naturelle de Bâle en Suisse, le Saut du Doubs, Belfort , son lion et son Musée, et même les Hospices de Baune, j'en passe et des meilleures dont le sabotier, le menuisier, le moulin et le boulanger du village voisin qui nous passionnaient en nous faisant des démonstrations.
Ensuite, le collège les a davantage cultivés, avec Molière.
Et puis, les enfants qui s'intéressent à l'élevage des veaux et qui se spécialisent dans la mécanique agricole ne sont pas méprisables.
Il en faut des éleveurs de veaux pour que les gens des villes tellement plus cultivés puissent manger de la blanquette de veau, non ?
J'en connais plusieurs qui ont passé de bons bacs et sont allés au-delà parce qu'ils avaient de bonnes bases, puis de bons professeurs de collèges et de lycées, et qui étaient bosseurs parce que les enfants de la campagne sont aussi souvent des enfants bosseurs .... enfin, ici , en Alsace, c'est la cas.
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- Marion Sigaut (Debout la République) : "L'école n'est plus là pour enseigner, elle sert à enseigner le sexe et la perversion".
- Emmanuel Davidenkoff (L'Express) : "Enseigner aux plus riches et aux meilleurs est nettement mieux récompensé par la République qu'enseigner aux plus fragiles".
- Jean-Paul Brighelli à Philippe Meirieu : "Pédagogiquement, vous n’êtes rien. Ou moins que rien, tant vous êtes nuisible".
- Mon élève ne comprend rien à rien au français
- Enseigner ailleurs... Postes au BO. Dossiers à remplir avant le 24 avril 2009 pour enseigner un an à l'étranger
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