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- AntaresNiveau 1
Duduche a écrit:Antares a écrit:je suis dans la même situation que toi et j'avoue que je n'avais pas du tout envisagé l'annoncer aux élèves. Après en voyant l'ensemble des réponses allant dans un tout autre sens je vais un peu y réfléchir.
En tous cas lors de mes stages je n'en ai jamais parlé avec les élèves et je n'ai pas rencontré de problèmes particuliers. Du coup j'hésite à poursuivre ainsi.
Enfin j'ai encore quelques jours pour y penser
Après, si tu peux "cacher" ton handicap, c'est à toi de voir ... Moi, c'est impossible, si ce n'est pas moi qui en parle, ils en parleront entre eux. Et puis plus j'y pense, plus je me dis que mes rapports avec eux n'en seront que plus sains.
Le cacher bof, j'ai 1/10 avec mes lunettes (un peu plus de prêt) donc en adaptant la taille de police pour mon cours et la fiche d'appel je peux lire d'un peu plus loin. Mais je pense (pour ne pas dire quasi certain) que ça finira par ce voir.
En tous cas ce topic me donne matière à réflexion et c'est une bonne chose
- DuducheNiveau 5
Antares a écrit:Duduche a écrit:Antares a écrit:je suis dans la même situation que toi et j'avoue que je n'avais pas du tout envisagé l'annoncer aux élèves. Après en voyant l'ensemble des réponses allant dans un tout autre sens je vais un peu y réfléchir.
En tous cas lors de mes stages je n'en ai jamais parlé avec les élèves et je n'ai pas rencontré de problèmes particuliers. Du coup j'hésite à poursuivre ainsi.
Enfin j'ai encore quelques jours pour y penser
Après, si tu peux "cacher" ton handicap, c'est à toi de voir ... Moi, c'est impossible, si ce n'est pas moi qui en parle, ils en parleront entre eux. Et puis plus j'y pense, plus je me dis que mes rapports avec eux n'en seront que plus sains.
Le cacher bof, j'ai 1/10 avec mes lunettes (un peu plus de prêt) donc en adaptant la taille de police pour mon cours et la fiche d'appel je peux lire d'un peu plus loin. Mais je pense (pour ne pas dire quasi certain) que ça finira par ce voir.
En tous cas ce topic me donne matière à réflexion et c'est une bonne chose
Ah oui ça va se voir ... J'ai la même acuité que toi et les élèves (pendant mes stages en tout cas) comprennent assez vite. Les occasions sont nombreuses : liste d'appel, tableau, cahiers des élèves pendant les exercices etc.
Pour l'anecdote : durant mon dernier stage en lycée je n'en ai pas parlé aux classes. Lors d'un contrôle avec des 1ere STMG, une élève lève la main et me demande si elle écrit assez gros pour moi ! Je me suis trouvé c** de ne pas avoir été honnête avec eux ... C'était super de sa part mais ce n'était pas à elle de s'en soucier.
- ErylenaNiveau 1
Bonjour !
J'ai été très intéressée de tomber sur ce fil et de lire vos messages car je suis moi aussi handicapée, malentendante comme Bizardouille.
Pour ma part, je n'ai jamais envisagée de cacher mon handicap aux élèves, tout simplement parce qu'ils s'en seraient bien rendus compte assez tôt (je peux leur demander de répéter plusieurs fois de suite quelque chose qui leur semble parfaitement audible) et aussi parce que je me disais précisément qu'en leur annonçant tout de go mon handicap, j'aurais des réactions compréhensives de leur part.
Mais sur ce dernier point, contrairement à Bizardouille, je n'ai pas eu que de bonnes expériences jusqu'ici (deux ans d'enseignement, année de stage comprise)...
Dans l’ensemble, les élèves bavardent beaucoup (quelque chose auquel mon inexpérience n’aide sans doute pas, même si je pense quand même ne pas être la seule dans ce cas !) et le fait que je sois incapable d’entendre qui parle (et qu’ils le savent !) complique encore la chose. A reprendre un bavard que j’ai pris sur le fait tout en sachant que j’en ai manqué dix, je ne se sens pas légitime ! (et je pense qu'ils le sentent bien). Ne pas être capable de saisir au vol ce qui s’échange entre les élèves m’empêche aussi d’éventuellement rebondir là-dessus pour essayer de l’arrêter (est-ce une blague ? Parlent-ils du cours ? – ça arrive ! – Sont-ils en train de se disputer ? – ça aussi, malheureusement). J’ai même eu des élèves venus me confier que certains de leurs camarades mettaient de la musique en cours en fin d'année, suffisamment peu fort pour que je n’entende rien (mais eux oui).
J'ai plusieurs fois essayé de parler avec eux sur ces points problématiques (sur les conseils de mon tuteur lors de mon année de stage et de collègues lors de mon année de néo-tutulaire), en re-soulignant la question de mon handicap. Je me suis même énervée quelques fois en leur expliquant que je trouvais leur comportement profitant de mon handicap regrettable non seulement d'un point de vue scolaire mais aussi humain (la CPE d'un de mes établissements qui était intervenue en classe avait carrément parlé d' "attitude inacceptable" et "dégueulasse").
Je me dis aujourd'hui que, finalement, ces "leçons de morale" ont peut-être eu l'effet inverse de celui recherché : le fait de les reprendre les a peut-être braqué, ou ils ont eu l'impression que je me "plaignais" à leur rappeler mon handicap et m'en ont trouvée plus faible ? Qu'en pensez-vous ? :s
Mais quelle réaction adopter alors, quand les élèves ne réagissent pas positivement au handicap et peuvent même en profiter ? Avez-vous des conseils ?
Ou est-ce une manière de présenter le handicap en début d'année qui joue ? (Je demande notamment à Bizardouille qui a le même que moi).
Perso, je me contente de leur dire que je suis sourde mais appareillée, donc que je peux les entendre et que j'espère même fortement échanger avec eux (les encourage à poser des questions et à participer, même si je dois les faire répéter) mais qu'il faut qu'ils fassent attention à ce qu'il n'y ait pas trop de bruit parasite, à articuler, et à laisser leur lèvres lisibles (pour la lecture labiale). Je leur demande ensuite s'ils ont des questions, j'y réponds s'il y en a, puis on passe à autre chose.
Heureusement, il y a aussi des cas inverses, des élèves compréhensifs, qui tiennent au dialogue et qui s’efforcent d’instaurer les conditions pour qu’il ait lieu (ce sont eux qui vont demander à leurs camarades de se taire). J’ai même eu quelques fois des élèves qui ont répété la question qu’un autre avait posé parce que je n’arrivais pas à l’entendre, et qu’ils étaient mieux situés que leur camarade.
Bref, si vous avez des remarques ou conseils par rapport à ma situation, je suis preneuse !
J'ai été très intéressée de tomber sur ce fil et de lire vos messages car je suis moi aussi handicapée, malentendante comme Bizardouille.
Pour ma part, je n'ai jamais envisagée de cacher mon handicap aux élèves, tout simplement parce qu'ils s'en seraient bien rendus compte assez tôt (je peux leur demander de répéter plusieurs fois de suite quelque chose qui leur semble parfaitement audible) et aussi parce que je me disais précisément qu'en leur annonçant tout de go mon handicap, j'aurais des réactions compréhensives de leur part.
Mais sur ce dernier point, contrairement à Bizardouille, je n'ai pas eu que de bonnes expériences jusqu'ici (deux ans d'enseignement, année de stage comprise)...
Dans l’ensemble, les élèves bavardent beaucoup (quelque chose auquel mon inexpérience n’aide sans doute pas, même si je pense quand même ne pas être la seule dans ce cas !) et le fait que je sois incapable d’entendre qui parle (et qu’ils le savent !) complique encore la chose. A reprendre un bavard que j’ai pris sur le fait tout en sachant que j’en ai manqué dix, je ne se sens pas légitime ! (et je pense qu'ils le sentent bien). Ne pas être capable de saisir au vol ce qui s’échange entre les élèves m’empêche aussi d’éventuellement rebondir là-dessus pour essayer de l’arrêter (est-ce une blague ? Parlent-ils du cours ? – ça arrive ! – Sont-ils en train de se disputer ? – ça aussi, malheureusement). J’ai même eu des élèves venus me confier que certains de leurs camarades mettaient de la musique en cours en fin d'année, suffisamment peu fort pour que je n’entende rien (mais eux oui).
J'ai plusieurs fois essayé de parler avec eux sur ces points problématiques (sur les conseils de mon tuteur lors de mon année de stage et de collègues lors de mon année de néo-tutulaire), en re-soulignant la question de mon handicap. Je me suis même énervée quelques fois en leur expliquant que je trouvais leur comportement profitant de mon handicap regrettable non seulement d'un point de vue scolaire mais aussi humain (la CPE d'un de mes établissements qui était intervenue en classe avait carrément parlé d' "attitude inacceptable" et "dégueulasse").
Je me dis aujourd'hui que, finalement, ces "leçons de morale" ont peut-être eu l'effet inverse de celui recherché : le fait de les reprendre les a peut-être braqué, ou ils ont eu l'impression que je me "plaignais" à leur rappeler mon handicap et m'en ont trouvée plus faible ? Qu'en pensez-vous ? :s
Mais quelle réaction adopter alors, quand les élèves ne réagissent pas positivement au handicap et peuvent même en profiter ? Avez-vous des conseils ?
Ou est-ce une manière de présenter le handicap en début d'année qui joue ? (Je demande notamment à Bizardouille qui a le même que moi).
Perso, je me contente de leur dire que je suis sourde mais appareillée, donc que je peux les entendre et que j'espère même fortement échanger avec eux (les encourage à poser des questions et à participer, même si je dois les faire répéter) mais qu'il faut qu'ils fassent attention à ce qu'il n'y ait pas trop de bruit parasite, à articuler, et à laisser leur lèvres lisibles (pour la lecture labiale). Je leur demande ensuite s'ils ont des questions, j'y réponds s'il y en a, puis on passe à autre chose.
Heureusement, il y a aussi des cas inverses, des élèves compréhensifs, qui tiennent au dialogue et qui s’efforcent d’instaurer les conditions pour qu’il ait lieu (ce sont eux qui vont demander à leurs camarades de se taire). J’ai même eu quelques fois des élèves qui ont répété la question qu’un autre avait posé parce que je n’arrivais pas à l’entendre, et qu’ils étaient mieux situés que leur camarade.
Bref, si vous avez des remarques ou conseils par rapport à ma situation, je suis preneuse !
- GotinNiveau 9
Erylena a écrit:Bonjour !
J'ai été très intéressée de tomber sur ce fil et de lire vos messages car je suis moi aussi handicapée, malentendante comme Bizardouille.
Pour ma part, je n'ai jamais envisagée de cacher mon handicap aux élèves, tout simplement parce qu'ils s'en seraient bien rendus compte assez tôt (je peux leur demander de répéter plusieurs fois de suite quelque chose qui leur semble parfaitement audible) et aussi parce que je me disais précisément qu'en leur annonçant tout de go mon handicap, j'aurais des réactions compréhensives de leur part.
Mais sur ce dernier point, contrairement à Bizardouille, je n'ai pas eu que de bonnes expériences jusqu'ici (deux ans d'enseignement, année de stage comprise)...
Dans l’ensemble, les élèves bavardent beaucoup (quelque chose auquel mon inexpérience n’aide sans doute pas, même si je pense quand même ne pas être la seule dans ce cas !) et le fait que je sois incapable d’entendre qui parle (et qu’ils le savent !) complique encore la chose. A reprendre un bavard que j’ai pris sur le fait tout en sachant que j’en ai manqué dix, je ne se sens pas légitime ! (et je pense qu'ils le sentent bien). Ne pas être capable de saisir au vol ce qui s’échange entre les élèves m’empêche aussi d’éventuellement rebondir là-dessus pour essayer de l’arrêter (est-ce une blague ? Parlent-ils du cours ? – ça arrive ! – Sont-ils en train de se disputer ? – ça aussi, malheureusement). J’ai même eu des élèves venus me confier que certains de leurs camarades mettaient de la musique en cours en fin d'année, suffisamment peu fort pour que je n’entende rien (mais eux oui).
J'ai plusieurs fois essayé de parler avec eux sur ces points problématiques (sur les conseils de mon tuteur lors de mon année de stage et de collègues lors de mon année de néo-tutulaire), en re-soulignant la question de mon handicap. Je me suis même énervée quelques fois en leur expliquant que je trouvais leur comportement profitant de mon handicap regrettable non seulement d'un point de vue scolaire mais aussi humain (la CPE d'un de mes établissements qui était intervenue en classe avait carrément parlé d' "attitude inacceptable" et "dégueulasse").
Je me dis aujourd'hui que, finalement, ces "leçons de morale" ont peut-être eu l'effet inverse de celui recherché : le fait de les reprendre les a peut-être braqué, ou ils ont eu l'impression que je me "plaignais" à leur rappeler mon handicap et m'en ont trouvée plus faible ? Qu'en pensez-vous ? :s
Mais quelle réaction adopter alors, quand les élèves ne réagissent pas positivement au handicap et peuvent même en profiter ? Avez-vous des conseils ?
Ou est-ce une manière de présenter le handicap en début d'année qui joue ? (Je demande notamment à Bizardouille qui a le même que moi).
Perso, je me contente de leur dire que je suis sourde mais appareillée, donc que je peux les entendre et que j'espère même fortement échanger avec eux (les encourage à poser des questions et à participer, même si je dois les faire répéter) mais qu'il faut qu'ils fassent attention à ce qu'il n'y ait pas trop de bruit parasite, à articuler, et à laisser leur lèvres lisibles (pour la lecture labiale). Je leur demande ensuite s'ils ont des questions, j'y réponds s'il y en a, puis on passe à autre chose.
Heureusement, il y a aussi des cas inverses, des élèves compréhensifs, qui tiennent au dialogue et qui s’efforcent d’instaurer les conditions pour qu’il ait lieu (ce sont eux qui vont demander à leurs camarades de se taire). J’ai même eu quelques fois des élèves qui ont répété la question qu’un autre avait posé parce que je n’arrivais pas à l’entendre, et qu’ils étaient mieux situés que leur camarade.
Bref, si vous avez des remarques ou conseils par rapport à ma situation, je suis preneuse !
J'ai été très touché par ton message. Beaucoup dans ma famille sont malentendants et je peux très bien imaginer ces situations où tu vois des élèves parler et où tu ne sais pas de quoi ils parlent (est-ce qu'ils se foutent de moi, est-ce qu'ils arrivent pas à lire un truc sur le tableau, etc ...). Malheureusement il n'y a pas de solution miracle.
Le bruit en classe lorsqu'on est débutant cela ne me paraît pas "anormal". Maintenant, je ne peux que te conseiller de prendre énormément de confiance en toi, et il faut que tu aies une ligne claire. Pourquoi n'essayes tu pas de reprendre un élève des que tu vois un élève parler? As-tu essaye aussi de davantage circuler dans la classe? (Donc de distribuer des polys et de les lire en classe?). Il faut vraiment que tu trouves TA méthode avec laquelle tu te sentes à l'aise pour pouvoir la tenir.
En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage!
- clo74Niveau 9
Pour ma part, Erylena, je n'ai jamais rien dit à mes élèves : je suis malentendante (50% de perte d'audition), appareillée d'une oreille (mais avec les cheveux, ça ne se voit pas), et je me débrouille.
J'ai toujours eu peur du type de réaction que tu décris : bavardages, et élèves qui profitent du handicap. Je suis en lycée, mais cela ne les empêche pas d'en profiter dès qu'ils le peuvent.
Je quitte le moins possible du regard la classe, pour empêcher les bavardages, leur fais parfois répéter, mais il est vrai que je n'entends pas tout, et que je dois me faire "avoir" parfois. Je pense qu'ils doivent se dire que je suis un peu "dure de la feuille", mais sans plus!
A mon avis, les leçons de morale ne fonctionnent pas. Essaie de les quitter des yeux le moins possible, et de jouer sur l'ironie, quand tu les surprends à bavarder mais que tu ne sais pas ce qu'ils se sont dit. C'est un bon moyen, il me semble, de leur faire sentir qu'ils profitent du handicap, et ils n'aiment pas...
Bon courage en tout cas pour cette rentrée!
J'ai toujours eu peur du type de réaction que tu décris : bavardages, et élèves qui profitent du handicap. Je suis en lycée, mais cela ne les empêche pas d'en profiter dès qu'ils le peuvent.
Je quitte le moins possible du regard la classe, pour empêcher les bavardages, leur fais parfois répéter, mais il est vrai que je n'entends pas tout, et que je dois me faire "avoir" parfois. Je pense qu'ils doivent se dire que je suis un peu "dure de la feuille", mais sans plus!
A mon avis, les leçons de morale ne fonctionnent pas. Essaie de les quitter des yeux le moins possible, et de jouer sur l'ironie, quand tu les surprends à bavarder mais que tu ne sais pas ce qu'ils se sont dit. C'est un bon moyen, il me semble, de leur faire sentir qu'ils profitent du handicap, et ils n'aiment pas...
Bon courage en tout cas pour cette rentrée!
- ÆdeleahNiveau 1
Juste pour vous tenir au courant, effectivement mon établissement n'était pas du tout accessible donc les inspecteurs m'ont fait échanger avec un autre stagiaire dans un autre collège. Ça n'a pas eu l'air de le déranger, ce qui est sympathique de sa part !
J'ai une bonne dose de stress qui est descendue d'un coup (plus l'inspecteur qui m'explique la procédure pour faciliter les choses l'an prochain donc partant du principe que je vais être titularisée... c'est fou comme ça remonte la confiance et le moral).
Allez zou, maintenant que je suis regonflée à bloc, je termine une programmation de cinquième ce soir !
J'ai une bonne dose de stress qui est descendue d'un coup (plus l'inspecteur qui m'explique la procédure pour faciliter les choses l'an prochain donc partant du principe que je vais être titularisée... c'est fou comme ça remonte la confiance et le moral).
Allez zou, maintenant que je suis regonflée à bloc, je termine une programmation de cinquième ce soir !
- PiliGrand sage
Érylena , je pense que le vrai problème est un manque de confiance en toi...( je ne critique pas bien sur, je me contente de constater )
Je suis en bonne santé , et je peux t'assurer que la situation que tu décris n'est pas propre à ton handicap. Des élèves qui parlent face à professeur qui ne comprend pas ce qui se dit, ça m'est arrivé aussi.
Il suffit qu'ils parlent une langue que tu ne connais et on se retrouve dans le même type de situation que toi.
Je pense qu'on a quand même des indices, des attitudes sur la manière d'être pour savoir si leur conversation est saine ou pas .
Après faut essayer de bluffer ...faire comme si nous comprenons...
Bon courage à vous tous, vos témoignages sont poignants
Je suis en bonne santé , et je peux t'assurer que la situation que tu décris n'est pas propre à ton handicap. Des élèves qui parlent face à professeur qui ne comprend pas ce qui se dit, ça m'est arrivé aussi.
Il suffit qu'ils parlent une langue que tu ne connais et on se retrouve dans le même type de situation que toi.
Je pense qu'on a quand même des indices, des attitudes sur la manière d'être pour savoir si leur conversation est saine ou pas .
Après faut essayer de bluffer ...faire comme si nous comprenons...
Bon courage à vous tous, vos témoignages sont poignants
- ErylenaNiveau 1
Merci à vous pour vos réponses, et désolée de ne pas avoir répondu avant... (mais avec la découverte de mon affectation la semaine dernière, j’ai été prise dans le tourbillon des tâches administratives et de reprises des cours pour être prête à temps !).
Je pense que vous avez effectivement raison, la gestion de la classe est en très grande partie une affaire de confiance en soi (handicap ou pas d’ailleurs, comme tu le dis Pili) et c’est sur ce point que je dois travailler.
J’emploie déjà certaines des techniques que tu suggères Gotin (la circulation en classe, les polys, mais aussi la projection des cours par exemple) et je continue à tâtonner pour trouver MA méthode, comme tu dis
Pour cette rentrée (je vois les élèves pour la première fois demain), je vais cette fois encore leur faire part d’emblée de mon handicap, car je préfèrerai vraiment que les choses puissent fonctionner avec les élèves de cette manière-là. Mais si je refais face aux mêmes difficultés, je songerai éventuellement à faire comme toi par la suite, clo74.
Donc, je vais bien voir ce que mes classes me réservent cette année ! (mais je sais déjà que je vais en effet laisser tomber les leçons de morale).
J’espère que la rentrée s’est bien passée pour vous et que vos premiers contacts ont été satisfaisants
Notamment, j’espère que ton établissement s’est révélé être tout à fait accessible, Ædeleah, et que la confiance et le moral sont toujours au rendez-vous !
Bon courage à vous en tout cas, et encore merci !
Je pense que vous avez effectivement raison, la gestion de la classe est en très grande partie une affaire de confiance en soi (handicap ou pas d’ailleurs, comme tu le dis Pili) et c’est sur ce point que je dois travailler.
J’emploie déjà certaines des techniques que tu suggères Gotin (la circulation en classe, les polys, mais aussi la projection des cours par exemple) et je continue à tâtonner pour trouver MA méthode, comme tu dis
Pour cette rentrée (je vois les élèves pour la première fois demain), je vais cette fois encore leur faire part d’emblée de mon handicap, car je préfèrerai vraiment que les choses puissent fonctionner avec les élèves de cette manière-là. Mais si je refais face aux mêmes difficultés, je songerai éventuellement à faire comme toi par la suite, clo74.
Donc, je vais bien voir ce que mes classes me réservent cette année ! (mais je sais déjà que je vais en effet laisser tomber les leçons de morale).
J’espère que la rentrée s’est bien passée pour vous et que vos premiers contacts ont été satisfaisants
Notamment, j’espère que ton établissement s’est révélé être tout à fait accessible, Ædeleah, et que la confiance et le moral sont toujours au rendez-vous !
Bon courage à vous en tout cas, et encore merci !
- DuducheNiveau 5
Erylena a écrit:Merci à vous pour vos réponses, et désolée de ne pas avoir répondu avant... (mais avec la découverte de mon affectation la semaine dernière, j’ai été prise dans le tourbillon des tâches administratives et de reprises des cours pour être prête à temps !).
Je pense que vous avez effectivement raison, la gestion de la classe est en très grande partie une affaire de confiance en soi (handicap ou pas d’ailleurs, comme tu le dis Pili) et c’est sur ce point que je dois travailler.
J’emploie déjà certaines des techniques que tu suggères Gotin (la circulation en classe, les polys, mais aussi la projection des cours par exemple) et je continue à tâtonner pour trouver MA méthode, comme tu dis
Pour cette rentrée (je vois les élèves pour la première fois demain), je vais cette fois encore leur faire part d’emblée de mon handicap, car je préfèrerai vraiment que les choses puissent fonctionner avec les élèves de cette manière-là. Mais si je refais face aux mêmes difficultés, je songerai éventuellement à faire comme toi par la suite, clo74.
Donc, je vais bien voir ce que mes classes me réservent cette année ! (mais je sais déjà que je vais en effet laisser tomber les leçons de morale).
J’espère que la rentrée s’est bien passée pour vous et que vos premiers contacts ont été satisfaisants
Notamment, j’espère que ton établissement s’est révélé être tout à fait accessible, Ædeleah, et que la confiance et le moral sont toujours au rendez-vous !
Bon courage à vous en tout cas, et encore merci !
Comme toi, je vois mes classes pour la première fois demain. On verra bien ... La franchise sera de mise en tout cas, je vous raconterai
Bon courage à vous tous pour cette rentrée !
- ÆdeleahNiveau 1
Accessible, accessible... c'est vite dit ! ma classe est accessible, mais pas l'intendance, pas le réfectoire, pas la vie scolaire... et la salle des profs, uniquement quand le CDI est ouvert.
Je n'ai pas eu de remarques concernant le handicap (juste pleiiin de volontaires pour écrire au tableau à ma place ) mais vu que l'imprimante était en panne, qu'ils n'avaient ni cahiers ni manuels et que les identifiants qu'on m'avait donné pour l'ordinateur ne marchaient pas, ça a été un peu épique. Difficile de les mettre tous au travail sans aucun support. On verra demain.
Je n'ai pas eu de remarques concernant le handicap (juste pleiiin de volontaires pour écrire au tableau à ma place ) mais vu que l'imprimante était en panne, qu'ils n'avaient ni cahiers ni manuels et que les identifiants qu'on m'avait donné pour l'ordinateur ne marchaient pas, ça a été un peu épique. Difficile de les mettre tous au travail sans aucun support. On verra demain.
- scot69Modérateur
L'un de mes collègues souffre également d'une forte déficience visuelle: il s'arrange pour le caser discrètement dans son discours auprès des élèves et en général, ça passe plutôt bien. Mais il n'en fait nullement une annonce "solennelle" ou "officielle". Genre, il va écrire au tableau, et demander "vous voyez bien? dites moi car j'ai quelques soucis visuels donc je ne peux me rendre compte"
- PhilomèleNiveau 9
Ædeleah a écrit:Accessible, accessible... c'est vite dit ! ma classe est accessible, mais pas l'intendance, pas le réfectoire, pas la vie scolaire... et la salle des profs, uniquement quand le CDI est ouvert.
C'est scandaleux. J'espère que d'autres personnes, mieux informées que moi, pourront te conseiller sur la conduite à tenir. Il me paraît impossible que l'on t'impose de travailler dans ces conditions : tu dois pouvoir avoir accès à ces lieux. (J'ouvre ma grande gueule sur des questions que je ne connais pas bien, mais je dois dire que ce manque de considération me fout en rogne.)
- Cha33Fidèle du forum
J'ai également une déficience visuelle. Mon handicap est visible, alors je choisis de ne pas le leur annoncer. Ils le perçoivent en me regardant puis en ont la confirmation lorsque je ne peux pas me relire au tableau depuis le fond de la classe, que je suis obligée de rapprocher mes fiches pour parvenir à lire sans cafouiller ou encore lorsque j'ai si mal que je ne peux rien rédiger. Quand je suis à l'aise avec mes élèves, je peux profiter d'une occasion pour l'évoquer en le tournant en dérision (rire de moi est une façon de mettre à distance ce handicap qui se fait de plus en plus envahissant). Par exemple, lorsqu'ils chuchotent : "je suis à moitié aveugle mais j'entends très bien!" (oui, le corollaire de la déficience visuelle est souvent l'ouïe sur-développée). Ca les amuse et les impressionne que je puisse entendre les chuchotements pourtant discrets. Je n'ai jamais senti de regard moqueur de la part des élèves, souvent beaucoup de compassion. Je me souviens d'un sixième qui m'avait demandé de but en blanc de quoi je souffrais (sans méchanceté aucune, simplement par curiosité), l'une de ses camarades l'a remis en place aussi sec en lui rétorquant que c'était diablement impoli de m'interroger sur ce point. Peut-être que ça prête à quelques railleries dans la cour lorsqu'ils parlent de moi mais en ma présence, ils sont respectueux de cette part de moi un peu atypique. Par ailleurs, je suis convaincue qu'à force de me côtoyer - comme la plupart des gens qui m'entourent - ce détail finit par leur échapper. Aux collègues qui prennent leur premier poste et qui souffrent de handicap, je pense sincèrement que la seule règle qui vaille en la matière est de faire selon ce que vous ressentez. On peut prévoir un positionnement et en réalité, une fois confronté à la situation, se raviser pour x raisons et faire le contraire de ce que nous avions prévu. Tout est affaire de circonstances. En parler, ne pas en parler, que le handicap soit visible ou non, cela dépendra de l'instant, du contact noué avec les élèves ou que sais-je encore.
- Prune-stmgNiveau 5
Je suis la discussion depuis le début même si je ne suis pas concernée. Cha33 je suis très touchée par ton témoignage et j'espère que ta force inspirera les autres collègues dans ta situation.
- User17706Bon génie
La particularité de la surdité (que je connais bien) est que ce handicap est invisible (il n'est pas du tout susceptible d'une perception directe) et attire particulièrement peu la « sympathie » (ou « pitié » ou « compassion », ou de quelque nom qu'on voudra la nommer). Ce peut être en partie dû, aussi, au fait qu'il occasionne un inconfort pour autrui, dans la mesure où il peut être fréquemment amené à répéter ses propos. Je pense que n'importe quel sourd a en mémoire une bonne vingtaine d'anecdotes où il s'est fait engueuler parce que son interlocuteur n'appréciait pas d'avoir à répéter, ou n'appréciait pas la perspective d'éventuellement devoir le faire.
Très souvent les élèves acceptent et comprennent avec simplicité cet inconfort qu'ils sont bien contraints de subir en partie. Parfois, cependant, non. La différence d'attitude face à ce handicap trie assez radicalement les personnes.
Très souvent les élèves acceptent et comprennent avec simplicité cet inconfort qu'ils sont bien contraints de subir en partie. Parfois, cependant, non. La différence d'attitude face à ce handicap trie assez radicalement les personnes.
- AlExpert spécialisé
Un petit mot lors de la 1re séance (celle où ils sont encore relativement intimidés -oups c'est déjà passé^^) pour désamorcer le handicap avec humour (du style "il se trouve que j'ai un léger handicap visuel... par contre j'entends très bien et là Jason tu bavardes.") je pense que c'est le plus efficace.
Pour le handicap en fauteuil, des nouvelles ? ça c'est bien passé, l'établissement était adapté ? :flower:
Bon moi je suis pas handicapée mais je parle comme si j'étais sourde (j'ai déjà surpris un élève avec des boules quies dans mon cours... et mon entourage pense que je suis partiellement sourde et veut que j'aille faire un test, que je refuse car la nuit j'entends le moindre bruit ) à une fréquence difficilement supportable en plus :lol: ; je shoote régulièrement dans les sacs qui dépassent un peu, j'ai trébuché sur une espèce de barre posée au sol -heureusement devant des élèves très sympas- et j'ai hurlé en tombant presque (méga honte bonjour) ; j'ai de la "fatigue visuelle" cad qu'en hiver en dehors du créneau 10h-15h je ne vois rien (surtout les heures "entre chien et loup" dehors, ben même quand la salle est éclairée :Gné: ; j'ai failli mettre dehors deux élèves car je ne 1) le reconnaissais pas de loin et 2) ne me suis pas aperçue qu'il était allé chez le coiffeur et ne l'ai plus reconnu (et j'ai alors dit "quelle idée d'aller chez le coiffeur!") - ah oui et aussi une car c'était une correspondante espagnole et évidemment je n'avais pas été prévenue --> je ne pense pas qu'elle reviendra en France de sitôt. :petitdrapeau: :Oups: :Oups: :Oups:
Tout ça pour dire que les élèves doivent s'adapter au prof (et souvent ils le font bien), et que des déficiences nous arrivent à tous même sans handicap; j'ignore ce qu'il en est par rapport au prof mais j'avais une classe avec une élève handicapée et les autres étaient très respectueux d'elle.
Pour le handicap en fauteuil, des nouvelles ? ça c'est bien passé, l'établissement était adapté ? :flower:
Bon moi je suis pas handicapée mais je parle comme si j'étais sourde (j'ai déjà surpris un élève avec des boules quies dans mon cours... et mon entourage pense que je suis partiellement sourde et veut que j'aille faire un test, que je refuse car la nuit j'entends le moindre bruit ) à une fréquence difficilement supportable en plus :lol: ; je shoote régulièrement dans les sacs qui dépassent un peu, j'ai trébuché sur une espèce de barre posée au sol -heureusement devant des élèves très sympas- et j'ai hurlé en tombant presque (méga honte bonjour) ; j'ai de la "fatigue visuelle" cad qu'en hiver en dehors du créneau 10h-15h je ne vois rien (surtout les heures "entre chien et loup" dehors, ben même quand la salle est éclairée :Gné: ; j'ai failli mettre dehors deux élèves car je ne 1) le reconnaissais pas de loin et 2) ne me suis pas aperçue qu'il était allé chez le coiffeur et ne l'ai plus reconnu (et j'ai alors dit "quelle idée d'aller chez le coiffeur!") - ah oui et aussi une car c'était une correspondante espagnole et évidemment je n'avais pas été prévenue --> je ne pense pas qu'elle reviendra en France de sitôt. :petitdrapeau: :Oups: :Oups: :Oups:
Tout ça pour dire que les élèves doivent s'adapter au prof (et souvent ils le font bien), et que des déficiences nous arrivent à tous même sans handicap; j'ignore ce qu'il en est par rapport au prof mais j'avais une classe avec une élève handicapée et les autres étaient très respectueux d'elle.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
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