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- LaraDeL'estNiveau 2
Merci pour vos réponses. J'ai voulu aider comme je peux cette jeune fille qui se pose beaucoup de questions et ne sait à qui s'adresser. Il y a parmi vos réponses certains éléments qui pourront l'aider.
- RabelaisVénérable
Merci pour ces précisions :lol:
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Fanny KeatsNiveau 5
Je conseillerai à cette jeune fille d'essayer. Cela me paraît prématuré de dire qu'on ne veut pas/ ne peut pas faire ce métier tant qu'on a pas essayé... En plus c'est un peu du gâchis...
- Zaza1002Niveau 5
Si ce métier ne lui plait pas qu'elle démissionne...elle va se faire "bouffer" par les élèves qui sentiront qu'elle le fait à contrecoeur...et elle sera malheureuse...
Ce métier est déjà assez difficile même quand on veut le faire!!!!
Et je ne comprends pas son envie de passer l'agrég si elle a passé le capes comme ça...pour voir...
En démissionnant elle laissera la place à quelqu'un qui veut vraiment enseigner...
Ce métier est déjà assez difficile même quand on veut le faire!!!!
Et je ne comprends pas son envie de passer l'agrég si elle a passé le capes comme ça...pour voir...
En démissionnant elle laissera la place à quelqu'un qui veut vraiment enseigner...
- AlExpert spécialisé
Ben difficile de savoir si un métier plait avant d'avoir essayé...
Bon après je ne comprends pas pourquoi, si elle se pose tant de questions que cela, ne vient-elle pas nous en parler elle-même, on pourrait mieux échanger. On pourrait savoir ce qu'elle redoute exactement, si elle a déjà renoncé à l'enseignement ou pas, etc.
100% de réussite au capes LM dans mon académie cette année. Sérieusement, récemment, qui l'a loupé ?
Bon après je ne comprends pas pourquoi, si elle se pose tant de questions que cela, ne vient-elle pas nous en parler elle-même, on pourrait mieux échanger. On pourrait savoir ce qu'elle redoute exactement, si elle a déjà renoncé à l'enseignement ou pas, etc.
100% de réussite au capes LM dans mon académie cette année. Sérieusement, récemment, qui l'a loupé ?
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Moi je trouve qu'elle devrait tenter ne serait-ce que pour savoir si ça vaut le coup de tenter l'agreg. Par contre son report ne sera plus de droit, c'est un peu dommage (bon l'avantage c'est qu'elle aura vu la réalité avant) ; et ils ne le donnent plus si facilement qu'avant.
J'ai regardé la maquette du nouveau CAPES option LC, à mon avis c'est du gâteau pour une ex prépa (a fortiori si elle vient de Lakanal) ; si j'ai bien compris il y a juste un peu de grammaire couplée à l'expli à l'oral, un ex khâgneux a toutes ses chances (il sait faire une disserte générale, des versions et une ET)...
Edit et je comprends pourquoi ça a soulevé un tollé, il a subi un sacré dégraissage ce CAPES option LC...
J'ai regardé la maquette du nouveau CAPES option LC, à mon avis c'est du gâteau pour une ex prépa (a fortiori si elle vient de Lakanal) ; si j'ai bien compris il y a juste un peu de grammaire couplée à l'expli à l'oral, un ex khâgneux a toutes ses chances (il sait faire une disserte générale, des versions et une ET)...
Edit et je comprends pourquoi ça a soulevé un tollé, il a subi un sacré dégraissage ce CAPES option LC...
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AlExpert spécialisé
En LC oui ils risquent fort de lui refuser son report...
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- BlackMailExpert
Al a écrit:
100% de réussite au capes LM dans mon académie cette année. Sérieusement, récemment, qui l'a loupé ?
Deux étudiants l'ont raté dans ma promo, en sachant que nous étions six. Mais une passait le CAFEP et l'autre était...hm, spécial.
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- Spoiler:
I'm watching you.
- skindiverÉrudit
Je trouve ça assez désagréable ce sentiment que prof est un métier au rabais qu'on fait uniquement si on n'arrive pas à faire autre chose. Pour ma part c'est totalement l'inverse.
Si elle n'a pas envie de faire ce boulot qu'elle ne le fasse pas. Je ne comprend pas comment on peut être bon devant une classe si on enseigne à contre coeur.
Si elle n'a pas envie de faire ce boulot qu'elle ne le fasse pas. Je ne comprend pas comment on peut être bon devant une classe si on enseigne à contre coeur.
- CelebornEsprit sacré
doublecasquette a écrit: Si le CAPES était un examen, ce serait anodin mais il se trouve que c'est un concours. J'imagine la tête du premier recalé en lisant ça. Pas cool pour lui s'il rêvait d'enseigner.
Vu qu'il s'agit du CAPES de Lettres Classiques, le premier recalé l'aurait quand même été, puisque le jury n'a pas pourvu tous les postes (et a donc décidé de placer la barre à un certain niveau, en-dessous duquel il jugeait que les candidats ne pouvaient obtenir le CAPES).
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- doublecasquetteEnchanteur
Celeborn a écrit:doublecasquette a écrit: Si le CAPES était un examen, ce serait anodin mais il se trouve que c'est un concours. J'imagine la tête du premier recalé en lisant ça. Pas cool pour lui s'il rêvait d'enseigner.
Vu qu'il s'agit du CAPES de Lettres Classiques, le premier recalé l'aurait quand même été, puisque le jury n'a pas pourvu tous les postes (et a donc décidé de placer la barre à un certain niveau, en-dessous duquel il jugeait que les candidats ne pouvaient obtenir le CAPES).
Ah bien ! Alors c'est nettement moins grave, même pas grave du tout. Merci de m'avoir rassurée. Je suis resté à la vieille époque où on pouvait être recalé en ayant un bon niveau.
- AlExpert spécialisé
osteoboy a écrit:Je trouve ça assez désagréable ce sentiment que prof est un métier au rabais qu'on fait uniquement si on n'arrive pas à faire autre chose. Pour ma part c'est totalement l'inverse.
Si elle n'a pas envie de faire ce boulot qu'elle ne le fasse pas. Je ne comprend pas comment on peut être bon devant une classe si on enseigne à contre coeur.
Ce n'est pas la question, cette jeune fille ne nous a 1) pas écrit directement et 2) dans ce qui a été dit rien ne permet de supposer qu'elle trouve que c'est un métier au rabais, elle a sans doute pas mal d'appréhensions ce qui est quand même tout à fait normal quand on se lance dans le bain! Comment peut-elle savoir si elle a envie de faire ce boulot sans jamais essayer ? y a un monde entre avoir des doutes et enseigner à contre coeur. Ces jugements m'énervent, il n'y a pas que la vocation inscrite au berceau dans la vie. Surtout pour un tel boulot où tout peut changer d'une année sur l'autre.
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- CelebornEsprit sacré
doublecasquette a écrit:Celeborn a écrit:doublecasquette a écrit: Si le CAPES était un examen, ce serait anodin mais il se trouve que c'est un concours. J'imagine la tête du premier recalé en lisant ça. Pas cool pour lui s'il rêvait d'enseigner.
Vu qu'il s'agit du CAPES de Lettres Classiques, le premier recalé l'aurait quand même été, puisque le jury n'a pas pourvu tous les postes (et a donc décidé de placer la barre à un certain niveau, en-dessous duquel il jugeait que les candidats ne pouvaient obtenir le CAPES).
Ah bien ! Alors c'est nettement moins grave, même pas grave du tout. Merci de m'avoir rassurée. Je suis resté à la vieille époque où on pouvait être recalé en ayant un bon niveau.
Dans de nombreuses matières, ce n'est hélas plus le cas : on court après les candidats, au contraire .
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- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
osteoboy a écrit:Je trouve ça assez désagréable ce sentiment que prof est un métier au rabais qu'on fait uniquement si on n'arrive pas à faire autre chose. Pour ma part c'est totalement l'inverse.
Si elle n'a pas envie de faire ce boulot qu'elle ne le fasse pas. Je ne comprend pas comment on peut être bon devant une classe si on enseigne à contre cœur.
Je ne pense pas que ce soit dans ce sens qu'il faille le prendre.
Quand je suis devenue prof stagiaire, à l'IUFM, un des formateurs nous avait demandé combien parmi nous avaient choisi ce métier par amour pour notre matière. Devant le nombre de doigts levés, il s'était écrié "Comme vous allez souffrir"... Ce qui était assez bien observé.
L'attitude de cette jeune fille montre simplement qu'un certain nombre de candidats ont désormais conscience de cela avant qu'un formateur ne le leur dise. Ce qui n'empêche pas qu'il y a toujours beaucoup d'étudiants brillants qui ont leur CAPES. Après, tout dépend du charisme, de l'affectation et certains s'en sortent très bien.
Malgré tout il y a une indéniable désaffection et quand on voit les réformes en cours on n'a pas l'impression que les dirigeants aient réellement la volonté de renverser le mouvement (c'est en voyant ce à quoi j'étais confrontée que ma sœur a bifurqué et préféré préparer sciences po Paris).
Et c'est pour cela que je pense qu'elle devrait essayer malgré tout (l'étudiante dont il est question). Edit pour se confronter à la réalité et être sûre de son fait.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Presse-puréeGrand sage
Je pense que le goût pour la discipline enseignée doit rester une spécificité du métier et du choix de s'y lancer ou non. Sinon, on devient juste des êtres interchangeables destinés à faire passer le temps aux élèves.
La vision qu'on certains formateurs et certains autres des disciplines scolaires est juste mortifère.
La vision qu'on certains formateurs et certains autres des disciplines scolaires est juste mortifère.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Elle est mortifère, je te l'accorde, mais représente bien ce que pense actuellement la majorité des dirigeants de l'EN (hélas) .
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Presse-puréeGrand sage
Je reviens sur le discours de ton formateur: c'est tout de même dingue de présenter le métier d'emblée sous un mode déceptif, de dire qu'il ne sera qu'échec des ambitions et par là souffrance.
C'est aussi sous entendre que toutes les connaissances accumulées précédemment ne servent à rien...
Tout cela parce qu'on est attaché à sa discipline d'enseignement...
C'est aussi sous entendre que toutes les connaissances accumulées précédemment ne servent à rien...
Tout cela parce qu'on est attaché à sa discipline d'enseignement...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- CathEnchanteur
Qu'elle essaie, elle verra bien, vu qu'il est trop tard pour demander un report de stage.
Moi non plus je ne voulais pas vraiment être prof (et je ne devais pas être la seule, en LM): j'ai demandé à faire des remplacements comme MA, histoire de me faire un peu d'argent de temps en temps et ...ça a été le coup de foudre.
Moi non plus je ne voulais pas vraiment être prof (et je ne devais pas être la seule, en LM): j'ai demandé à faire des remplacements comme MA, histoire de me faire un peu d'argent de temps en temps et ...ça a été le coup de foudre.
- eleonore69Érudit
Bonjour,
Qu'elle tente l'aventure... il faut arrêter de se bercer d'illusions : peu d'élus dans le monde du journalisme et dans le supérieur... De plus avec une formation en lettres classique, on ne fait pas grand-chose en dehors de l'enseignement.
Qu'elle tente l'aventure... il faut arrêter de se bercer d'illusions : peu d'élus dans le monde du journalisme et dans le supérieur... De plus avec une formation en lettres classique, on ne fait pas grand-chose en dehors de l'enseignement.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Comme toi je pense qu'elle devrait tenter mais sinon je ne pense pas qu'elle se berce particulièrement d'illusions (sa méfiance témoigne d'une certaine lucidité) ; elle peut encore faire comme ma sœur et bifurquer vers Sciences po par exemple (sa réussite au CAPES sans effort montre qu'elle a de bonnes méthodes de travail), ça ne veut pas dire qu'elle sera forcément journaliste mais il y a des débouchés pour les littéraires autres que l'enseignement (à condition de repasser des concours ou de reprendre des études), et mieux vaut bifurquer maintenant ou dans un an que quand elle aura charge de famille ...
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AlExpert spécialisé
Presse-purée a écrit:Je reviens sur le discours de ton formateur: c'est tout de même dingue de présenter le métier d'emblée sous un mode déceptif, de dire qu'il ne sera qu'échec des ambitions et par là souffrance.
C'est aussi sous entendre que toutes les connaissances accumulées précédemment ne servent à rien...
Tout cela parce qu'on est attaché à sa discipline d'enseignement...
Je trouve ça aussi très facile et un peu nul. La vraie question c'est comment faire pour aimer quand même ce métier alors que la transmission des connaissances est devenue disons... risquée. La vérité c'est que j'ai déjà constaté que plus le public est difficile, plus il attend le prof au tournant sur les connaissances disciplinaires justement. C'est un test car ils manquent de confiance en l'adulte, et pour certains c'est un jeu/sport. Je suis agrégée et pourtant j'ai eu du mal à "impressionner" ceux de cette année, je n'ose imaginer si j'avais fait des fautes au tableau, ou si je n'avais pas su répondre à une question... au moins j'ai eu ce respect là ("elle connait son truc"). Les élèves nous jugent très sévèrement, peu importe leur niveau à eux.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- ycombeMonarque
Aliceinwonderland a écrit:
Quand je suis devenue prof stagiaire, à l'IUFM, un des formateurs nous avait demandé combien parmi nous avaient choisi ce métier par amour pour notre matière. Devant le nombre de doigts levés, il s'était écrié "Comme vous allez souffrir"... Ce qui était assez bien observé.
Il aurait eu raison si ceux qui n'ont pas choisi ce métier par amour pour leur matière ne souffraient pas. Et franchement, ça m'étonnerait.
Le sous-entendu de la réponse est que dans ce métier, il est inutile voire nuisible d'être un spécialiste. C'est un discours récurrent qui participe des attaques contre les recrutements et les statuts. La polyvalence n'est pas loin derrière. Un autre sous-entendu est qu'un prof souffre par sa propre faute, à cause de son positionnement trop disciplinaire. S'il acceptait d'avoir moins d'exigences vis à vis de sa discipline, ça irait mieux. C'est une manière de renvoyer la responsabilité des difficultés à enseigner sur les enseignants.
- skindiverÉrudit
Al tout est pourtant dit dans le texte d'introduction.
Elle a passé le capes par hasard et je cite " Elle n'a pas réellement envie de devenir prof, ce qui la tente c'est le salaire de 1100 euros".
Je pense être légitime en disant que ça me choque. Certes tout le monde ne rêve pas de devenir prof mais il faut un minimum en avoir envie quand même!
Elle a passé le capes par hasard et je cite " Elle n'a pas réellement envie de devenir prof, ce qui la tente c'est le salaire de 1100 euros".
Je pense être légitime en disant que ça me choque. Certes tout le monde ne rêve pas de devenir prof mais il faut un minimum en avoir envie quand même!
- LaraDeL'estNiveau 2
Elle a passé le CAPES en se disant "on verra bien". Ne sommes-nous pas nombreux à être entrés dans le métier de cette façon ? Que celui qui a toujours été sûr de ses choix et n'a jamais eu de doutes me jette toutes les pierres qu'il voudra (à moi, pas à elle, car cette jeune fille ignore que j'ai exprimé ses doutes).
- abricotedapiExpert spécialisé
Oui mais "on verra bien" dans le sens "si je ne suis pas prise, tant pis, si je suis prise je serai contente" ce n'est pas la même chose que "je veux être journaliste alors je passe un concours de l'enseignement"
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
ycombe a écrit:Aliceinwonderland a écrit:
Quand je suis devenue prof stagiaire, à l'IUFM, un des formateurs nous avait demandé combien parmi nous avaient choisi ce métier par amour pour notre matière. Devant le nombre de doigts levés, il s'était écrié "Comme vous allez souffrir"... Ce qui était assez bien observé.
Il aurait eu raison si ceux qui n'ont pas choisi ce métier par amour pour leur matière ne souffraient pas. Et franchement, ça m'étonnerait.
Le sous-entendu de la réponse est que dans ce métier, il est inutile voire nuisible d'être un spécialiste. C'est un discours récurrent qui participe des attaques contre les recrutements et les statuts. La polyvalence n'est pas loin derrière. Un autre sous-entendu est qu'un prof souffre par sa propre faute, à cause de son positionnement trop disciplinaire. S'il acceptait d'avoir moins d'exigences vis à vis de sa discipline, ça irait mieux. C'est une manière de renvoyer la responsabilité des difficultés à enseigner sur les enseignants.
Oui bien sûr que c'est un discours très critiquable. Mais quand autour de vous tout le monde tient le même type de propos, que les élèves ne se comportent plus en élèves, qu'on vous culpabilise on finit par y croire. Ce qui m'a véritablement poussée à le remettre en cause c'est quand mes enfants ont grandi. Je sais que je veux qu'ils aient en face d'eux des professeurs pour lesquels la transmission de la matière soit primordiale, et que c'est tout simplement une question de respect de l'élève (sinon c'est accepter le fait que l'école est devenue une garderie, ce qui est le cas dans un certain nombre d'établissements), dans l'absolu en effet ce serait l'idéal si tous les parents avaient les mêmes attentes que moi.
Al a écrit:Presse-purée a écrit:Je reviens sur le discours de ton formateur: c'est tout de même dingue de présenter le métier d'emblée sous un mode déceptif, de dire qu'il ne sera qu'échec des ambitions et par là souffrance.
C'est aussi sous entendre que toutes les connaissances accumulées précédemment ne servent à rien...
Tout cela parce qu'on est attaché à sa discipline d'enseignement...
Je trouve ça aussi très facile et un peu nul. La vraie question c'est comment faire pour aimer quand même ce métier alors que la transmission des connaissances est devenue disons... risquée. La vérité c'est que j'ai déjà constaté que plus le public est difficile, plus il attend le prof au tournant sur les connaissances disciplinaires justement. C'est un test car ils manquent de confiance en l'adulte, et pour certains c'est un jeu/sport. Je suis agrégée et pourtant j'ai eu du mal à "impressionner" ceux de cette année, je n'ose imaginer si j'avais fait des fautes au tableau, ou si je n'avais pas su répondre à une question... au moins j'ai eu ce respect là ("elle connait son truc"). Les élèves nous jugent très sévèrement, peu importe leur niveau à eux.
J'ai pu aussi observer que les élèves apprécient d'avoir quelqu'un de relativement cultivé ou maîtrisant la matière face à eux, certains testent en effet les connaissances ; pour autant j'ai connu des profs incultes et parfaitement respectés, simplement parce qu'ils avaient un don pour dresser les fauves (et actuellement quand on crée des classes hétérogènes difficilement gérables en bannissant tout redoublement et toute orientation, j'avoue qu'on a besoin de gens comme ça). Et cela c'est aussi une réalité.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
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