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- lalilalaEmpereur
Je pense que c'est le dernier de leurs soucis... Une autre année, on avait 3 oeuvres latino à lire sur une question du programme. Dans le tas, il y avait un roman équatorien impossible à trouver. Le prof qui nous faisait cours vivait à Paris et avait réussi à le dénicher quelque part. Il nous en avait fait une copie. Si on avait pas eu ce prof, on aurait jamais pu lire cette oeuvre. L'année suivante, le thème a été reconduit mais ils ont supprimé cette oeuvre parce qu'ils ont dû se rendre compte que peu de candidats avaient pu se procurer et lire ce livre.
- PhilomèleNiveau 9
Condorcet a écrit:John a écrit:C'est encore pire qu'avant. Paris et Lyon trustent toujours les places (en particulier grâce aux ENS, mais pas seulement). La seule chose qui rééquilibre un peu cela, c'est l'entraide par internet et les cours par correspondance.Il a toujours été considéré que préparer ses concours à Paris donnait plus de chance qu'ailleurs pour l'accès aux livres. Cela a-t-il changé ?
Sur les 60€, combien vont aux universitaires qui ont travaillé 5 ans ?Un Budé peut représenter 5 ans de travail pour un universitaire, donc qu'il coûte 60€ ne me choque pas.
La rémunération de l'auteur varie généralement entre 8 et 12 % du prix de chaque exemplaire vendu (et la moitié en poche).
Je ne connais pas les contrats des Belles Lettres et de la collection "Budé", mais pour les éditions critiques vraiment savantes (type STFM, Champion, Droz), c'est-à-dire hors éditions de poche, l'éditeur scientifique est en général payé des cacahouètes. Je travaille en ce moment à une édition de ce genre (texte ancien, donc établissement du texte, notice critique et annotation) pour laquelle je toucherai un exemplaire gratuit et bénéficierai d'une remise de 30 % sur l'achat d'autres exemplaires (je ne sais plus s'il y a un nombre limitatif, j'avoue que je ne compte pas m'acheter des ouvrages à 100 euros la bête après remise). Pas d'autres droits d'auteur.
- Monstre sous le litNiveau 5
Ouuuuh bah dis-donc on s'embête pas hein, bientôt la fortune ! :lol!:Philomèle a écrit:Condorcet a écrit:John a écrit:
C'est encore pire qu'avant. Paris et Lyon trustent toujours les places (en particulier grâce aux ENS, mais pas seulement). La seule chose qui rééquilibre un peu cela, c'est l'entraide par internet et les cours par correspondance.
Sur les 60€, combien vont aux universitaires qui ont travaillé 5 ans ?
La rémunération de l'auteur varie généralement entre 8 et 12 % du prix de chaque exemplaire vendu (et la moitié en poche).
Je ne connais pas les contrats des Belles Lettres et de la collection "Budé", mais pour les éditions critiques vraiment savantes (type STFM, Champion, Droz), c'est-à-dire hors éditions de poche, l'éditeur scientifique est en général payé des cacahouètes. Je travaille en ce moment à une édition de ce genre (texte ancien, donc établissement du texte, notice critique et annotation) pour laquelle je toucherai un exemplaire gratuit et bénéficierai d'une remise de 30 % sur l'achat d'autres exemplaires (je ne sais plus s'il y a un nombre limitatif, j'avoue que je ne compte pas m'acheter des ouvrages à 100 euros la bête après remise). Pas d'autres droits d'auteur.
- PhilomèleNiveau 9
Monstre sous le lit a écrit:Ouuuuh bah dis-donc on s'embête pas hein :lol!:Philomèle a écrit:Condorcet a écrit:
La rémunération de l'auteur varie généralement entre 8 et 12 % du prix de chaque exemplaire vendu (et la moitié en poche).
Je ne connais pas les contrats des Belles Lettres et de la collection "Budé", mais pour les éditions critiques vraiment savantes (type STFM, Champion, Droz), c'est-à-dire hors éditions de poche, l'éditeur scientifique est en général payé des cacahouètes. Je travaille en ce moment à une édition de ce genre (texte ancien, donc établissement du texte, notice critique et annotation) pour laquelle je toucherai un exemplaire gratuit et bénéficierai d'une remise de 30 % sur l'achat d'autres exemplaires (je ne sais plus s'il y a un nombre limitatif, j'avoue que je ne compte pas m'acheter des ouvrages à 100 euros la bête après remise). Pas d'autres droits d'auteur.
Note que les universitaires sont souvent amenés à acheter quelques exemplaires de leurs propres travaux édités pour constituer différents dossiers d'évaluation (soutenance de l'habilitation, CNU, commission de recrutement). Finalement, je ne mépriserai sans doute pas les 30 % de remise dans quelques années. D'où ensuite versement de droits d'auteurs, que tu dois donc déclarer dans tes revenus et sur lesquels tu paies l'impôt. C'est byzance, hein ?
- RuthvenGuide spirituel
Philomèle a écrit:
Je ne connais pas les contrats des Belles Lettres et de la collection "Budé", mais pour les éditions critiques vraiment savantes (type STFM, Champion, Droz), c'est-à-dire hors éditions de poche, l'éditeur scientifique est en général payé des cacahouètes. Je travaille en ce moment à une édition de ce genre (texte ancien, donc établissement du texte, notice critique et annotation) pour laquelle je toucherai un exemplaire gratuit et bénéficierai d'une remise de 30 % sur l'achat d'autres exemplaires (je ne sais plus s'il y a un nombre limitatif, j'avoue que je ne compte pas m'acheter des ouvrages à 100 euros la bête après remise). Pas d'autres droits d'auteur.
Par ex. un contrat aux Belles Lettres (traduction, quelques notes et intro (pas en Budé)), 6% sur les 500 premiers exemplaires, 3% sur les suivants (à se partager à deux), 7 exemplaires gratuits et 25% de réduc. sur les livres des Belles Lettres achetés à la librairie des Belles Lettres.
La politique éditoriale des Belles Lettres reste encore accessible aux individus, elle n'est pas réservée aux institutions (la logique de Brill par ex. fait qu'ils s'adressent d'abord et avant tout aux institutions).
- RuthvenGuide spirituel
Philomèle a écrit:
Note que les universitaires sont souvent amenés à acheter quelques exemplaires de leurs propres travaux édités pour constituer différents dossiers d'évaluation (soutenance de l'habilitation, CNU, commission de recrutement).
Heureusement que ces institutions ont la courtoisie, parfois, de retourner à l'auteur ses oeuvres ...
- henrietteMédiateur
Oui, en prépa.Cripure a écrit:
Henriette, vous aviez quand même lu deux ou trois trucs ?
Honnêtement, hormis les extraordinaires cours de grammaire historique et le cours de latin de Gaillard, je n'ai rien appris de plus à la fac que ce que j'avais acquis en classe prépa.
Et je n'ai rien relu de plus pour préparer le CAPES (comme je travaillais, je n'avais guère le temps de toute façon, et j'ai passé le concours en candidate libre car je ne voulais pas mettre les pieds à l'IUFM) que les Lagarde et Michard in extenso (mais je les avais déjà) et mes cours de prépa.
Ben à l'époque, je ne savais même pas que ça existait :lol:Oudemia a écrit:henriette a écrit:Et moi celui de LC en ne dépensant rien du tout : l'avantage des concours sans programme.Elyas a écrit:J'ai obtenu le CAPES d'HG du premier coup en dépensant 75 euros (500 francs français, à l'époque) pour les bouquins.
N'avais-tu même pas acheté un rapport de jury ?
Et quand j'ai su que j'étais admissible, une copine m'a alors passé les fascicules avec les programmes du secondaire, que j'ai lus la veille de l'oral de didactique (où, sans aucune autre préparation, j'ai cartonné ).
Mais l'agreg, avec son programme, je n'aurais jamais pu, car en travaillant, je n'aurais pas eu le temps d'en préparer correctement les œuvres.
- PhilomèleNiveau 9
Ruthven a écrit:
Par ex. un contrat aux Belles Lettres (traduction, quelques notes et intro (pas en Budé)), 6% sur les 500 premiers exemplaires, 3% sur les suivants (à se partager à deux), 7 exemplaires gratuits et 25% de réduc. sur les livres des Belles Lettres achetés à la librairie des Belles Lettres.
La politique éditoriale des Belles Lettres reste encore accessible aux individus, elle n'est pas réservée aux institutions (la logique de Brill par ex. fait qu'ils s'adressent d'abord et avant tout aux institutions).
Merci pour cette précision.
(L'éditeur pour lequel je travaille fabrique en effet des ouvrages qui seront achetés par les bibliothèques publiques seules. Il est juste que les Belles Lettres s'adressent à un public semi-large. La distribution laisse à désirer en revanche.)
Ruthven a écrit:Philomèle a écrit:
Note que les universitaires sont souvent amenés à acheter quelques exemplaires de leurs propres travaux édités pour constituer différents dossiers d'évaluation (soutenance de l'habilitation, CNU, commission de recrutement).
Heureusement que ces institutions ont la courtoisie, parfois, de retourner à l'auteur ses oeuvres ...
En général. C'est parfois un peu le bazar dans les secrétariats. Il vaut mieux qu'il y ait une ou deux bonnes âmes dans le jury pour organiser le convoyage manuel des dossiers auprès de l'expéditeur. Et s'il n'y a pas de bonne âme...
- InviteeFVénérable
Tout ça me parle, hélas... J'essaie de voir ça comme un investissement... *reste zen reste zen*lalilala a écrit:Fafnir a écrit:Je tiens le compte pour l'agrégation d'espagnol, on tourne dans les mêmes eaux que pour les lettres. Consternant mais hélas pas surprenant...
Je me souviens que l'année où je l'ai eue, ça m'avait coûté un bras : il y avait plein d'oeuvres au programme cette année là (et les livres en langue étrangère ne sont pas donnés) et il avait notamment une question sur le cinéma cubain. Il y avait 5 films de référence à voir (j'ai bien ramé pour me les procurer, on ne les trouvait pas en téléchargement illégal et pour acheter, il fallait passer par des sites américains qui proposaient des frais d'envoi très élevés) et il était vivement conseillé d'en voir d'autres...
Je me souviens aussi que dans ma fac il n'y avait pas de cours sur une partie du programme. J'ai dû acheter tous les cours du CNED (toute seule puisque que j'étais seule) pour ce cours sur le roman picaresque...
- InvitéeBruNiveau 5
Elyas a écrit:J'ai obtenu le CAPES d'HG du premier coup en dépensant 75 euros (500 francs français, à l'époque) pour les bouquins.
CAPES LC obtenu en déboursant... 0€! Seuls les frais de déplacement/logement pour les oraux m'ont coûté dans les 300€.
Si j'avais passé les oraux d'agreg à Paris... je n'ose même pas imaginer.
- vduvi1Niveau 1
c'est pour décourager
- trompettemarineMonarque
Cripure a écrit:Beaucoup d'agrégatifs empruntaient les Budés et les photocopiaient in extenso à mon époque. C'est un fait : les éditions de textes anciens atteignent des prix prohibitifs pour des étudiants ou les salariés modestes que sont les professeurs du secondaire.
+1, datant des mêmes âges antédiluviens que Cripure (un peu moins) : je confirme : c'est à cette époque que je découvrais et exploitais toutes mes capacités dans l'art de la photocopieuse.
- linotteFidèle du forum
+1 avec Henriette ... Sauf que je connaissais les IO par coeur ( moi, j'étais à l'iufm... )
- Marie LaetitiaBon génie
trompettemarine a écrit:Cripure a écrit:Beaucoup d'agrégatifs empruntaient les Budés et les photocopiaient in extenso à mon époque. C'est un fait : les éditions de textes anciens atteignent des prix prohibitifs pour des étudiants ou les salariés modestes que sont les professeurs du secondaire.
+1, datant des mêmes âges antédiluviens que Cripure (un peu moins) : je confirme : c'est à cette époque que je découvrais et exploitais toutes mes capacités dans l'art de la photocopieuse.
mais c'est valable pour tous les étudiants sans le sou qui doivent beaucoup lire... Déménageuse de bibliothèque et experte ès photocopies...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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- Faut-il être en poste pour passer le concours interne svp ?
- Faut-il être en poste pour pouvoir passer le capes interne ?
- Passer l'agreg interne de lettres modernes quand on est agrégé de lettres classiques
- passer un CAPES lettres classiques quand on est détaché en lettres modernes ?
- Je voudrais passer de lettres classiques à lettres modernes.
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