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- Pénélope59Niveau 5
Bonsoir,
afin de construire ma progression annuelle en 2nde je m'interroge sur la pertinence de la chronologie .
Qu'en pensez-vous?
Y a t-il d'autres critères que vous suivez ?
Merci
afin de construire ma progression annuelle en 2nde je m'interroge sur la pertinence de la chronologie .
Qu'en pensez-vous?
Y a t-il d'autres critères que vous suivez ?
Merci
- RabelaisVénérable
Je laisserai te répondre les professeurs plus expérimentés mais pour ma part, en Lettres, j'aimerais bien faire aussi une chrono, je trouve que la mise en place d'une structure claire les aide beaucoup...Mais il y a d'autres techniques, tu peux regarder sur les différents fils de progression seconde ici et lire les posts, il y a d'autres façons de faire très intéressantes ! Sinon , dans les rapports d'IPR sur le net, je lis souvent que si la chrono n'est pas choisie, il peut être judicieux de faire une frise chronologique et de leur faire replacer les auteurs, les mouvements.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ysabelDevin
Je fais des progressions chronologiques en 2nde comme en 1ère depuis des années ; c'est le seul moyen pour réussir à donner un semblant de repères aux élèves.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Une passanteEsprit éclairé
Comme Ysabel.
- GilbertineNeoprof expérimenté
Comme Ysabel et Une passante.
Aucune autre logique ne surpasse la progression chronologique pour donner des repères culturels aux élèves et leur permettre d'avoir des notions d'histoire littéraire suffisamment assises. Sans tomber dans un travers téléologique, il faut lier les séquences pour qu'elles s'imbriquent de manière logique. Le terme même "progression" indique qu'il ne s'agit pas d'une juxtaposition de séquences mais d'une réflexion organisée.
Aucune autre logique ne surpasse la progression chronologique pour donner des repères culturels aux élèves et leur permettre d'avoir des notions d'histoire littéraire suffisamment assises. Sans tomber dans un travers téléologique, il faut lier les séquences pour qu'elles s'imbriquent de manière logique. Le terme même "progression" indique qu'il ne s'agit pas d'une juxtaposition de séquences mais d'une réflexion organisée.
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- RabelaisVénérable
C'est bien mon avis, mais parfois, il est prévu assez tôt dans l'année un devoir commun des secondes et souvent, il s'agit de l'OE sur le roman. Je prévois tout de même une progression chrono, on verra bien.
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- InvitéInvité
Disons que pour faire le lien avec le collège, il peut être judicieux de commencer par quelque chose qu'ils maîtrisent car plus simple, et donc la nouvelle peut être un bon choix. Mais les fables de La Fontaine, plus difficiles, certes, sont quand même abordables, le conte philosophique également.
Et puis, ils arrivent au lycée, que diable!
Et puis, ils arrivent au lycée, que diable!
- ysabelDevin
Rabelais a écrit:C'est bien mon avis, mais parfois, il est prévu assez tôt dans l'année un devoir commun des secondes et souvent, il s'agit de l'OE sur le roman. Je prévois tout de même une progression chrono, on verra bien.
Rien ne nous oblige à faire un devoir commun ou à y participer.
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- RabelaisVénérable
Bien sûr, Ysabel ! Mais en tant que stagiaire, je me vois mal commencer à les embêter le premier jour!
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- sinanNiveau 9
Désolée si vous avez déjà répondu à cette question sur un autre fil, mais : en 1re comment faire pour être chronologique, alors même que les OE sont fortement diachroniques ?ysabel a écrit:Je fais des progressions chronologiques en 2nde comme en 1ère depuis des années ; c'est le seul moyen pour réussir à donner un semblant de repères aux élèves.
- ysabelDevin
Mes GT ne concernent qu'un seul siècle/mouvement voire un seul auteur + les OI, et ensuite j'alterne
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- sinanNiveau 9
Auriez-vous quelques exemples précis d'étude d'OE à l'esprit ?ysabel a écrit:Mes GT ne concernent qu'un seul siècle/mouvement voire un seul auteur + les OI, et ensuite j'alterne
Ce qui me poserait problème dans l'organisation de ma progression, ce serait un mélange inévitable des OE, non ?
Vous commencez par la poésie obligatoirement ?
- ysabelDevin
Par exemple, pour l'OE du roman, j'ai fait cela cette année :
J'avais commencé par la poésie (MA et Renaissance), puis le Gt du roman, un GT sur Marivaux, un GT sur les Lumières (que j'avais complété pour l'OE avec un DM type bac sur la dénonciation de la peine de mort), On ne Badine pas avec l'amour puis Le Diable au corps mais pour l'an prochain, je commence par l'argumentation avec La Boétie.
A. La construction du roman moderne au XVIIe siècle
Problématique : comment l’entrée des personnages est un élément clé du genre romanesque dès ses origines modernes.
Textes en L.A. :
Scarron, Le Roman comique (1651-1657) : le portrait de Mme Bouvillon (p. 68)
Scarron, Le Roman comique (1651-1657) : Ragotin et le pot de chambre
Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678) : la première apparition de la Princesse à la Cour. (p.66)
Textes complémentaires :
Honoré d’Urfé, L’Astrée (1607-1627) : l’incipit
Scarron, Le Roman comique (1651-1657) : l’incipit (p.46)
Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678) : l’incipit
Lectures cursives (extraits lus en classe pour Scarron et Virgile) :
Scarron, Virgile Travesti (1648-1652) et Virgile, L’Enéide
Diderot, La Religieuse, 1782
Synthèses :
Histoire du roman des origines à la fin du XXe siècle
L’idéalisme dans les romans précieux
Le burlesque
Le réalisme / l’historique dans le roman classique
B. Raymond Radiguet, Le Diable au corps (1923)
Problématique : en quoi le narrateur est-il le héros d’une histoire d’amour scandaleuse ?
Textes en L.A :
L’incipit [du début à « le chat se réjouit »]
La première rencontre, chapitre IV [de « Quand le train entra en gare » à « ainsi triche le timide »]
La première fois, chapitre IX [de « J’étais dans le lit » à « sacrifier ton bonheur »]
Le dénouement, chapitre XXXIV en entier.
Textes complémentaires :
La première rencontre : Gustave Flaubert, L’Education sentimentale (1869) ; Louis Aragon, Aurélien (1944) ; Marjane Satrapi, Persépolis (2002) [planche de BD] (GT type EAF en DM)
Lecture cursive :
Yann Queffelec, Les Noces barbares (1985)
Synthèses :
Le roman et sa réception
Le système des personnages ; le personnage du narrateur
Guerre et société dans Le Diable au corps
L’amour dans Le Diable au corps
J'avais commencé par la poésie (MA et Renaissance), puis le Gt du roman, un GT sur Marivaux, un GT sur les Lumières (que j'avais complété pour l'OE avec un DM type bac sur la dénonciation de la peine de mort), On ne Badine pas avec l'amour puis Le Diable au corps mais pour l'an prochain, je commence par l'argumentation avec La Boétie.
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- NLM76Grand Maître
On n'est pas obligé d'étudier un "objet" après l'autre. J'avais mis ma liste de cette année sur un autre fil, si vous voulez un exemple :
https://www.neoprofs.org/t77411p53-mutation-en-lycee#2586805
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- sinanNiveau 9
J'avoue que vos propositions sont extrêmement séduisantes... Commencer par une séquence sur La Chanson de Roland, ce n'est pas courant !
L'exemple de GT romanesque pour le XVIIe me semble très pertinent.
Cela dit, je relève dans vos exemples, Ysabel, une mention "Histoire du roman des origines à la fin du XXe siècle" : quelle forme concrète prend ce panorama ? s'agit-il de poser de jalons rapides ? proposez-vous des extraits ?
Quant à votre progression, nlm76, je suis assez admirative de la cohérence et de la richesse de l'ensemble, mais, par exemple, sur le théâtre, les élèves n'ont à la fin de l'année aucune notion sur le drame romantique ni sur le théâtre de l'absurde. N'est-ce pas gênant ? De même, presqu'aucun GT dans votre progression.
(je précise que mon expérience du lycée est assez réduite et que je me pose des tas de questions en général...)
L'exemple de GT romanesque pour le XVIIe me semble très pertinent.
Cela dit, je relève dans vos exemples, Ysabel, une mention "Histoire du roman des origines à la fin du XXe siècle" : quelle forme concrète prend ce panorama ? s'agit-il de poser de jalons rapides ? proposez-vous des extraits ?
Quant à votre progression, nlm76, je suis assez admirative de la cohérence et de la richesse de l'ensemble, mais, par exemple, sur le théâtre, les élèves n'ont à la fin de l'année aucune notion sur le drame romantique ni sur le théâtre de l'absurde. N'est-ce pas gênant ? De même, presqu'aucun GT dans votre progression.
(je précise que mon expérience du lycée est assez réduite et que je me pose des tas de questions en général...)
- User5899Demi-dieu
Aucune organisation ne peut vous contraindre à une progression non voulue ou à un sujet imposé.Rabelais a écrit:C'est bien mon avis, mais parfois, il est prévu assez tôt dans l'année un devoir commun des secondes et souvent, il s'agit de l'OE sur le roman. Je prévois tout de même une progression chrono, on verra bien.
- NLM76Grand Maître
Pour schématiser, comme à mon habitude :sinan a écrit:Quant à votre progression, nlm76, je suis assez admirative de la cohérence et de la richesse de l'ensemble, mais, par exemple, sur le théâtre, les élèves n'ont à la fin de l'année aucune notion sur le drame romantique ni sur le théâtre de l'absurde. N'est-ce pas gênant ? De même, presqu'aucun GT dans votre progression.
Ruy Blas était à mon programme, mais je n'ai pas eu le temps. Le théâtre de l'absurde me fait suer, et encore plus les élèves. C'est gênant, mais cela n'a pas grande importance. Le "drame romantique" ni "le théâtre de l'absurde" ne sont au programme, me semble-t-il. Il me semble que l'ampleur du programme oblige à faire des choix, et ce n'est pas plus mal. Parce que, au fond, n'avoir pas vu l'épopée française pour le bac, comme c'est le cas pour la plupart, n'est-ce pas une catastrophe nucléaire ?
Quant aux GT, je n'en vois pas bien l'intérêt ; j'en vois surtout les inconvénients : les élèves généralement ne comprennent rien aux textes en question. En fait si : cela me permet de faire lire de larges extraits d'une œuvre sans faire de sa lecture intégrale une obligation. Je pense que c'est bien, parfois, d'inviter les élèves à lire sans les y obliger.
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- JohnMédiateur
Qu'est-ce que ça coûte de faire un extrait de drame romantique et un extrait de théâtre de l'absurde, au moins en document complémentaire ?nlm76 a écrit:Pour schématiser, comme à mon habitude :sinan a écrit:Quant à votre progression, nlm76, je suis assez admirative de la cohérence et de la richesse de l'ensemble, mais, par exemple, sur le théâtre, les élèves n'ont à la fin de l'année aucune notion sur le drame romantique ni sur le théâtre de l'absurde. N'est-ce pas gênant ? De même, presqu'aucun GT dans votre progression.
Ruy Blas était à mon programme, mais je n'ai pas eu le temps. Le théâtre de l'absurde me fait suer, et encore plus les élèves. C'est gênant, mais cela n'a pas grande importance. Le "drame romantique" ni "le théâtre de l'absurde" ne sont au programme, me semble-t-il. Il me semble que l'ampleur du programme oblige à faire des choix, et ce n'est pas plus mal. Parce que, au fond, n'avoir pas vu l'épopée française pour le bac, comme c'est le cas pour la plupart, n'est-ce pas une catastrophe nucléaire ?
Quant aux GT, je n'en vois pas bien l'intérêt ; j'en vois surtout les inconvénients : les élèves généralement ne comprennent rien aux textes en question.
Les élèves peuvent aller se renseigner davantage par la suite si ça leur chante, mais leur donner un GT où il y a un extrait de chacun de ces mouvements ne me semble pas dépasser ni leurs facultés, ni celles du prof, ni le temps imparti pour lire et étudier les textes en première générale.
Après, je suis d'accord : on ne peut quand même pas tout faire.
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- sinanNiveau 9
Je partage votre avis sur les GT diachroniques, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire par là.nlm76 a écrit: En fait si : cela me permet de faire lire de larges extraits d'une œuvre sans faire de sa lecture intégrale une obligation.
A John : oui vous avez raison, évidemment.
- NLM76Grand Maître
Eh bien, je dois être particulièrement mauvais, parce que je n'en ai pas trouvé le temps !John a écrit:Qu'est-ce que ça coûte de faire un extrait de drame romantique et un extrait de théâtre de l'absurde, au moins en document complémentaire ?
Les élèves peuvent aller se renseigner davantage par la suite si ça leur chante, mais leur donner un GT où il y a un extrait de chacun de ces mouvements ne me semble pas dépasser ni leurs facultés, ni celles du prof, ni le temps imparti pour lire et étudier les textes en première générale.
Après, je suis d'accord : on ne peut quand même pas tout faire.
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- NLM76Grand Maître
Eh bien, je fais quatre textes dans une œuvre dont je ne demande pas la lecture. Et j'inscris ces quatre textes sous la dénomination "groupement de textes"sinan a écrit:Je partage votre avis sur les GT diachroniques, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire par là.nlm76 a écrit: En fait si : cela me permet de faire lire de larges extraits d'une œuvre sans faire de sa lecture intégrale une obligation.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- surfeuseNiveau 8
J'avais justement l'intention d'ouvrir un topic à ce sujet.
Une progression chronologique me semble aussi très pertinente. Cependant, chaque année, je me heurte aux mêmes interrogations et je bute sur les mêmes problèmes :
- En 2de, une progression chronologique impose quasiment de commencer l'année par des OE ou textes du XVIIe siècle, assez difficiles avec une classe faible (comédie ou tragédie en vers, par exemple) sans pré-acquis suffisants.
- En 1ère L, commencer par l'OE spécifique : l'humanisme de la Renaissance, ou la poésie, avec la Pléiade...
Une progression chronologique me semble aussi très pertinente. Cependant, chaque année, je me heurte aux mêmes interrogations et je bute sur les mêmes problèmes :
- En 2de, une progression chronologique impose quasiment de commencer l'année par des OE ou textes du XVIIe siècle, assez difficiles avec une classe faible (comédie ou tragédie en vers, par exemple) sans pré-acquis suffisants.
- En 1ère L, commencer par l'OE spécifique : l'humanisme de la Renaissance, ou la poésie, avec la Pléiade...
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- doctor whoDoyen
Excellent, ton descriptif, nlm !
Je m'en inspirerai si je fais du lycée bientôt.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
Avec ce genre d'arguments...nlm76 a écrit:Le théâtre de l'absurde me fait suer, et encore plus les élèves. C'est gênant, mais cela n'a pas grande importance.
Disons que le théâtre sans intrigue mérite quand même d'être un peu mieux que survolé, parce que sans lui, il me semble qu'on ne comprend pas comment ce genre a pu survivre au cinéma.
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