- abricotedapiExpert spécialisé
Tu avises selon la situation. Ça peut aller de la simple répétition plus ferme "On ne parle pas de cela maintenant, on reprend le cours" et tu enchaines directement sur le cours au besoin d'envoyer un élève chercher quelqu'un pour faire sortir l'élève s'il empêche le cours de reprendre.
En tout cas il ne faut pas entrer dans une négociation, ni s'enfermer dans un dialogue avec l'élève, avec la classe comme public devant lequel vous feriez un spectacle. Tu diffères, tu coupes court à la discussion, tu utilises les autres pour casser le dialogue exclusif avec l'élève ("on reprend : Machin, tu lis le texte", ou "la classe ne va pas perdre du temps pour ça"). Ton but est de faire cours, de reprendre le travail avec les élèves, et non d'avoir le dernier mot d'une joute avec l'élève.
En tout cas il ne faut pas entrer dans une négociation, ni s'enfermer dans un dialogue avec l'élève, avec la classe comme public devant lequel vous feriez un spectacle. Tu diffères, tu coupes court à la discussion, tu utilises les autres pour casser le dialogue exclusif avec l'élève ("on reprend : Machin, tu lis le texte", ou "la classe ne va pas perdre du temps pour ça"). Ton but est de faire cours, de reprendre le travail avec les élèves, et non d'avoir le dernier mot d'une joute avec l'élève.
- InvitéInvité
Ça suffit dans la plupart des cas. Dans le cas d'un refus d'obtempérer, refus de donner le carnet par exemple, il vaut mieux éviter de se crisper et accorder un laps de temps à l'élève pour revenir sur son refus ("Rufus, quand j'aurai fini ça, il faudra que ton/votre carnet soit sur mon bureau").
Ça a deux avantages: ça laisse le loisir à l'élève de se calmer et toi ça te permet de gagner un peu de temps, sans accorder plus d'importance qu'il n'en faut à l'élève en question.
Parfois, cela ne suffit toujours pas parce que l'élève n'est pas en état de réfléchir posément. Dans ce cas (c'est assez rare), l'exclusion de cours semble indiquée.
N'oublie pas que tout dépend largement du contexte et de l'élève. Tu seras le mieux placé, avec ta connaissance de l'élève pour savoir quelle mesure prendre pour quil se calme.
Ça a deux avantages: ça laisse le loisir à l'élève de se calmer et toi ça te permet de gagner un peu de temps, sans accorder plus d'importance qu'il n'en faut à l'élève en question.
Parfois, cela ne suffit toujours pas parce que l'élève n'est pas en état de réfléchir posément. Dans ce cas (c'est assez rare), l'exclusion de cours semble indiquée.
N'oublie pas que tout dépend largement du contexte et de l'élève. Tu seras le mieux placé, avec ta connaissance de l'élève pour savoir quelle mesure prendre pour quil se calme.
- gioNiveau 5
C'est justement ça mon appréhension. Me retrouver dans une situation dans laquelle je ne sais pas comment "aviser". (Je n'ai pas d'exemple en tête puisque c'est par définition inattendu.)abricotedapi a écrit:Tu avises selon la situation.
Et s'il ne s'appelle pas Rufus ? (C'est quand même rare comme prénom.)abricotedapi a écrit:"Rufus, quand j'aurai fini ça, il faudra que ton/votre carnet soit sur mon bureau"
- ArtysiaVénérable
gio a écrit:C'est justement ça mon appréhension. Me retrouver dans une situation dans laquelle je ne sais pas comment "aviser". (Je n'ai pas d'exemple en tête puisque c'est par définition inattendu.)abricotedapi a écrit:Tu avises selon la situation.Et s'il ne s'appelle pas Rufus ? (C'est quand même rare comme prénom.)abricotedapi a écrit:"Rufus, quand j'aurai fini ça, il faudra que ton/votre carnet soit sur mon bureau"
Tu auras forcément des moments de solitude. Après il y a les grands principes à suivre : différer, ne pas agir sous le coup de la colère et ne pas entamer de bras de fer. Avoir la même ligne de conduite depuis le premier jour de l'année, accueillir les élèves, leur montrer le cadre et s'y tenir.
Un très bon conseil qu'on m'a donné pour mon stage : tu ne peux pas tout contrôler alors définis les points sur lesquels tu refuses de céder et sois plus coulant sur le reste.
Après s'il ne s'appelle pas Rufus ? C'est foutu! Je pense qu'il faut démissionner sur le champ !
- abricotedapiExpert spécialisé
On ne sait pas à l'avance puisque c'est toujours imprévu Tu dois te faire confiance. Garde en tête les grands impératifs (par exemple : ne jamais laisser les élèves seuls, ne pas les toucher, ne pas crier, ne pas décider sous la colère, ne pas en faire une affaire personnelle, reprendre le cours le plus vite possible...) et pour le reste, tu brodes, tu improvises. Tu feins le calme et l'assurance. Là tu as peur parce que c'est totalement inconnu pour toi mais une fois dans le bain tu vas t'approprier la situation et tu vas engranger des expériences, tu sauras concrètement à quoi ça ressemble.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- InvitéInvité
S'il ne s'appelle pas Rufus (référence au petit Nicolas), tu l'appelles par son vrai prénom .
Sinon, ce qui rend la gestion de classe difficile, c'est précisément le fait que chaque incident est unique. En plus, quand on débute, tout est nouveau, on n'a pas trop de repères. Il y a quelques principes: être cohérent dans ses décisions et savoir malgré tout lâcher prise quand il le faut. Pour le reste, il faut accepter qu'on ne peut pas tout prévoir et que fatalement, parfois, on se trompe.
Sinon, ce qui rend la gestion de classe difficile, c'est précisément le fait que chaque incident est unique. En plus, quand on débute, tout est nouveau, on n'a pas trop de repères. Il y a quelques principes: être cohérent dans ses décisions et savoir malgré tout lâcher prise quand il le faut. Pour le reste, il faut accepter qu'on ne peut pas tout prévoir et que fatalement, parfois, on se trompe.
- gioNiveau 5
abricotedapi a écrit:On ne sait pas à l'avance puisque c'est toujours imprévu Tu dois te faire confiance. Garde en tête les grands impératifs (par exemple : ne jamais laisser les élèves seuls, ne pas les toucher, ne pas crier, ne pas décider sous la colère, ne pas en faire une affaire personnelle, reprendre le cours le plus vite possible...) et pour le reste, tu brodes, tu improvises. Tu feins le calme et l'assurance. Là tu as peur parce que c'est totalement inconnu pour toi mais une fois dans le bain tu vas t'approprier la situation et tu vas engranger des expériences, tu sauras concrètement à quoi ça ressemble.
- IlianaGrand sage
gio, nous sommes 4 collègues de français dans un même couloir, nous avons convenu que nous nous envoyions mutuellement des élèves en cas de problème.
Avec un travail à faire, et à condition qu'un collègue n'ait pas la 3ème Apocalyptique ou la 5ème Puissance du chaos à ce moment-là.
Ca permet d'éviter de compter ça comme une exclusion de classe ou de faire un rapport, et ça calme tout le monde. On le propose bien sûr au collègue qui arrive.
C'est rare, de fait, mais ça fait du bien de savoir que c'est possible.
Pour le reste, dis-toi que c'est toi l'adulte.
Eux s'amusent, jouent éventuellement, n'ont aucune conscience, parfois, des limites qu'ils dépassent, mais toi oui, parce que tu es adulte. Nos limites ne sont pas toutes les mêmes, mais ça peut importe, on a quand même globalement les mêmes attentes (celles que Jacq a complétées sont très importantes aussi, en effet).
Si ça ne suffit pas : changement de place, allumage devant toute la classe, voire rapport.
A voir avec ton caractère, si tu es plutôt du genre moqueur, strict, si tu as besoin de silence ou si tu tolèreras un peu de bruit... tu te rendras vite compte !
Avec un travail à faire, et à condition qu'un collègue n'ait pas la 3ème Apocalyptique ou la 5ème Puissance du chaos à ce moment-là.
Ca permet d'éviter de compter ça comme une exclusion de classe ou de faire un rapport, et ça calme tout le monde. On le propose bien sûr au collègue qui arrive.
C'est rare, de fait, mais ça fait du bien de savoir que c'est possible.
Pour le reste, dis-toi que c'est toi l'adulte.
Eux s'amusent, jouent éventuellement, n'ont aucune conscience, parfois, des limites qu'ils dépassent, mais toi oui, parce que tu es adulte. Nos limites ne sont pas toutes les mêmes, mais ça peut importe, on a quand même globalement les mêmes attentes (celles que Jacq a complétées sont très importantes aussi, en effet).
Si ça ne suffit pas : changement de place, allumage devant toute la classe, voire rapport.
A voir avec ton caractère, si tu es plutôt du genre moqueur, strict, si tu as besoin de silence ou si tu tolèreras un peu de bruit... tu te rendras vite compte !
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- IlianaGrand sage
Artysia, Abricotedapi et holderfar parlent d'or !
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- gioNiveau 5
Pas sûr que ce soit possible en arts plastiques.Iliana a écrit:C'est rare, de fait, mais ça fait du bien de savoir que c'est possible.
- ArtysiaVénérable
Tu peux très bien t'entendre avec un collègue d'une autre discipline. Cette année ça a été très dur avec les élèves et j'ai échangé mon EDT avec une collègue de lettres. Je ne lui ai pas envoyé d'élèves, mais ça me rassurait de me dire que je pouvais le faire en cas de besoin, surtout avec une vie sco fermée entre 11h et 14h.
- abricotedapiExpert spécialisé
Cette année une collègue d'arts plastiques avait du mal avec une classe de 4e difficile, c'est le prof principal qui la soulageait en accueillant le pire élève de la classe dans son cours quand il était ingérable dans le sien.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- IlianaGrand sage
Ah oui, pas besoin que ce soit dans ta discipline ! Là c'est juste qu'on est plus ou moins regroupés par matière, mais si j'avais eu en face une collègue de maths ou d'arts plastiques, ça ne changeait rien !
Et même chose qu'Artysia, avec une vis sco qui ne pouvait pas prendre les élèves sur l'heure d'avant le repas (une des pires en général, pour moi), c'était bien plus pratique.
Je me rappelle de la fois où un élève qui pétait littéralement un plomb et que j'ai exclu m'est revenu 3 fois parce qu'il n'y avait personne pour le prendre (les surveillants mangeaient, les CPE étaient en réunion, et la principale était en déplacement. Oh yeah.)...
Lui je l'aurais pas refilé à un collègue, ça aurait été vache
Du coup ben... je l'ai repris...
Et même chose qu'Artysia, avec une vis sco qui ne pouvait pas prendre les élèves sur l'heure d'avant le repas (une des pires en général, pour moi), c'était bien plus pratique.
Je me rappelle de la fois où un élève qui pétait littéralement un plomb et que j'ai exclu m'est revenu 3 fois parce qu'il n'y avait personne pour le prendre (les surveillants mangeaient, les CPE étaient en réunion, et la principale était en déplacement. Oh yeah.)...
Lui je l'aurais pas refilé à un collègue, ça aurait été vache
Du coup ben... je l'ai repris...
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- JacqGuide spirituel
Artysia a écrit:Tu peux très bien t'entendre avec un collègue d'une autre discipline. Cette année ça a été très dur avec les élèves et j'ai échangé mon EDT avec une collègue de lettres. Je ne lui ai pas envoyé d'élèves, mais ça me rassurait de me dire que je pouvais le faire en cas de besoin, surtout avec une vie sco fermée entre 11h et 14h.
Et la sieste de 14 à 15h ils n'y ont pas pensé ?
- BlackMailExpert
Iliana a écrit:Artysia, Abricotedapi et holderfar parlent d'or !
+1.
Merci beaucoup pour tous vos conseils.
_________________
- Spoiler:
I'm watching you.
- KilmenyEmpereur
Qui peut m'expliquer la technique des deux doigts ? Je n'ai pas le son... Seulement l'image. C'est censé servir à quoi ? Ca marche comment ?
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- ChopinNiveau 9
Kilmeny a écrit:Qui peut m'expliquer la technique des deux doigts ? Je n'ai pas le son... Seulement l'image. C'est censé servir à quoi ? Ca marche comment ?
Oublie [modéré] :afro:
- KilmenyEmpereur
J'avais compris, mais je veux comprendre ce qui est amusant.Chopin a écrit:Kilmeny a écrit:Qui peut m'expliquer la technique des deux doigts ? Je n'ai pas le son... Seulement l'image. C'est censé servir à quoi ? Ca marche comment ?
Oublie
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- JacqGuide spirituel
Je préférais l'ancien titre du sujet, là du coup on dérive si on parle d'autre chose. Et en plus notre S.C se retrouve avec un sujet à son nom, je ne sais pas si c'est le plus cool.
- InviteeFVénérable
Mon avis personnel : dans ces vidéos, il est exposé que poser deux doigts sur la table d'un élève agité, sans arrêter son cours, a pour vertu de calmer instantanément (voire effrayer) l'élève en question, que c'est un truc très simple mais radicalement efficace, et qu'avec les plus coriaces, accompagner d'un regard appuyé suffit. Ce qui a provoqué railleries et franche critique, c'estKilmeny a écrit:Chopin a écrit:Kilmeny a écrit:Qui peut m'expliquer la technique des deux doigts ? Je n'ai pas le son... Seulement l'image. C'est - pour servir à quoi ? Ca marche comment ?
Oublie [modéré] :afro:
J'avais compris, mais je veux compren dresser ce qui est amusant.
- la naïveté du discours: malheureusement, ce genre de méthode douce n'a aucun résultat dans de nombreux établissements.
- l'ample diffusion en tant que 'méthode institutionnelle' dans le contexte de la réforme du statut des profs stagiaires (plein temps, beaucoup moins de formation...) malgré sa naïveté.
Il me semble que le M. filmé a ensuite affirmé que ses propos avaient été tronqués, détournés, ce qui avait permis qu'ils soient tournés en ridicule dans la forme à laquelle ils avaient été réduits.
Pour ma part, je pense en effet que l'aparté ou pseudo aparté (parler à l'élève en étant près de lui pour lui dire à voix basse de la mettre en veilleuse) est une pratique à ne pas exclure et je l'applique au quotidien quand le contexte me le permet. Néanmoins, je n'y vois pas une recette miracle et je déplore la violence ambiante dans de trop nombreuses classes dans lesquelles presque rien ne marche... et où on expédie parfois de jeunes collègues peu expérimentés.
- abricotedapiExpert spécialisé
Le topic parlait de conduite de classe et on avait repris ce sujet, c'est dommage de le polluer à nouveau avec l'intervention inutile de Chopin et d'avoir modifié le titre, ce qui nous rend hors-sujet alors qu'on a une discussion plus générale, constructive et qui ne dérange pas la modération.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- COCOaineHabitué du forum
abricotedapi a écrit:Le topic parlait de conduite de classe et on avait repris ce sujet, c'est dommage de le polluer à nouveau avec l'intervention inutile de Chopin et d'avoir modifié le titre, ce qui nous rend hors-sujet alors qu'on a une discussion plus générale, constructive et qui ne dérange pas la modération.
Il est clair que le sujet avait repris le bon chemin...
Sinon ce n'est pas Chopin qui l'a fait dévié
- KilmenyEmpereur
Fafnir a écrit:Mon avis personnel : dans ces vidéos, il est exposé que poser deux doigts sur la table d'un élève agité, sans arrêter son cours, a pour vertu de calmer instantanément (voire effrayer) l'élève en question, que c'est un truc très simple mais radicalement efficace, et qu'avec les plus coriaces, accompagner d'un regard appuyé suffit. Ce qui a provoqué railleries et franche critique, c'estKilmeny a écrit:
Oublie [modéré] :afro:
J'avais compris, mais je veux comprendre ce qui est amusant.
- la naïveté du discours: malheureusement, ce genre de méthode douce n'a aucun résultat dans de nombreux établissements.
- l'ample diffusion en tant que 'méthode institutionnelle' dans le contexte de la réforme du statut des profs stagiaires (plein temps, beaucoup moins de formation...) malgré sa naïveté.
Il me semble que le M. filmé a ensuite affirmé que ses propos avaient été tronqués, détournés, ce qui avait permis qu'ils soient tournés en ridicule dans la forme à laquelle ils avaient été réduits.
Pour ma part, je pense en effet que l'aparté ou pseudo aparté (parler à l'élève en étant près de lui pour lui dire à voix basse de la mettre en veilleuse) est une pratique à ne pas exclure et je l'applique au quotidien quand le contexte me le permet. Néanmoins, je n'y vois pas une recette miracle et je déplore la violence ambiante dans de trop nombreuses classes dans lesquelles presque rien ne marche... et où on expédie parfois de jeunes collègues peu expérimentés.
Merci !
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- InviteeFVénérable
Avec plaisir !Kilmeny a écrit:Fafnir a écrit:Mon avis personnel : dans ces vidéos, il est exposé que poser deux doigts sur la table d'un élève agité, sans arrêter son cours, a pour vertu de calmer instantanément (voire effrayer) l'élève en question, que c'est un truc très simple mais radicalement efficace, et qu'avec les plus coriaces, accompagner d'un regard appuyé suffit. Ce qui a provoqué railleries et franche critique, c'estKilmeny a écrit:
J'avais compris, mais je veux compren dresser ce qui est amusant.
- la naïveté du discours: malheureusement, ce genre de méthode douce n'a aucun résultat dans de nombreux établissements.
- l'ample diffusion en tant que 'méthode institutionnelle' dans le contexte de la réforme du statut des profs stagiaires (plein temps, beaucoup moins de formation...) malgré sa naïveté.
Il me semble que le M. filmé a ensuite affirmé que ses propos avaient été tronqués, détournés, ce qui avait permis qu'ils soient tournés en ridicule dans la forme à laquelle ils avaient été réduits.
Pour ma part, je pense en effet que l'aparté ou pseudo aparté (parler à l'élève en étant près de lui pour lui dire à voix basse de la mettre en veilleuse) est une pratique à ne pas exclure et je l'applique au quotidien quand le contexte me le permet. Néanmoins, je n'y vois pas une recette miracle et je déplore la violence ambiante dans de trop nombreuses classes dans lesquelles presque rien ne marche... et où on expédie parfois de jeunes collègues peu expérimentés.
Merci !
- IsidoriaDoyen
Je me permets d'intervenir parce qu'il se trouve que j'ai participé au projet néop@ss
Alors tout d'abord, au départ il s'agissait d'un travail de recherche, on a demandé à des néotitulaires en établissement (très) difficile s'ils acceptaient d'être filmés. Mais le travail ne s'arrêtait pas là. ensuite on nous filmait en train de regarder nos cours et on devait commenter certains passages.
C'est un travail sur soi très difficile et extrêmement formateur.
Pour répondre à Fafnir, curieusement les élèves avaient exactement le même comportement avec ou sans caméra. Peut-être parce que le travail s'est étendu sur toute l'année et qu'on était filmé avec une grande régularité.
Ensuite, lors de la "disparition" des IUFM, on a proposé que ce travail de recherche soit adapté afin de monter cette plateforme néop@ss. De là, une sélection pointue des vidéos a été faite et la plupart ont été filmées de nouveau avec des élèves acteurs: on leur montrait la vidéo et ils devaient "rejouer" les scènes. Il n'y a (de mémoire) qu'une ou deux vidéos pour lesquelles nous sommes allés rechercher tous les élèves et demander une autorisation de diffusion à toutes les familles.
Pour ma part, je n'ai jamais été consultée par la TV pour qu'un passage de ces vidéos dans lequel je figure soit diffusé. Ce fut une surprise totale et j'ai reçu de vraiment plates excuses de la part des chercheurs et de néop@ss.
Je suis sinon assez d'accord avec le bouclier levé par certains. Certes nous avons signé une autorisation de diffusion mais dans un cadre de formation. Heureusement, tout le monde n'a pas accès à la plateforme et on ne peut mettre de lien vers les vidéos.
Que l'on commente me paraît tout à fait acceptable, mais il pourrait être bien de supprimer le prénom (ce sont les nôtres, dans la vraie vie).
Et je termine par un avis personnel: en tant que néotitulaire dans un établissement extrêmement difficile, j'ai eu une entrée dans le métier mouvementée. Heureusement dans mon établissement l'équipe était très soudée et nous nous serrions tous les coudes. Ce que je faisais il y a des années a bien évolué. Mais ne nous leurrons pas dans une situation de crise personne n'est capable d'anticiper sa réaction.
Aujourd'hui, quand je regarde ces vidéos, j'en ai les larmes aux yeux. La souffrance de l'enseignant me revient en pleine figure, l'inexpérience aussi. J'ai un peu honte... Mais bon, quelque part, je suis contente que le travail fait à partir de mon expérience ait pu "aider", que ce soit une aide véritable ou simplement pour un support de réflexion.
Alors tout d'abord, au départ il s'agissait d'un travail de recherche, on a demandé à des néotitulaires en établissement (très) difficile s'ils acceptaient d'être filmés. Mais le travail ne s'arrêtait pas là. ensuite on nous filmait en train de regarder nos cours et on devait commenter certains passages.
C'est un travail sur soi très difficile et extrêmement formateur.
Pour répondre à Fafnir, curieusement les élèves avaient exactement le même comportement avec ou sans caméra. Peut-être parce que le travail s'est étendu sur toute l'année et qu'on était filmé avec une grande régularité.
Ensuite, lors de la "disparition" des IUFM, on a proposé que ce travail de recherche soit adapté afin de monter cette plateforme néop@ss. De là, une sélection pointue des vidéos a été faite et la plupart ont été filmées de nouveau avec des élèves acteurs: on leur montrait la vidéo et ils devaient "rejouer" les scènes. Il n'y a (de mémoire) qu'une ou deux vidéos pour lesquelles nous sommes allés rechercher tous les élèves et demander une autorisation de diffusion à toutes les familles.
Pour ma part, je n'ai jamais été consultée par la TV pour qu'un passage de ces vidéos dans lequel je figure soit diffusé. Ce fut une surprise totale et j'ai reçu de vraiment plates excuses de la part des chercheurs et de néop@ss.
Je suis sinon assez d'accord avec le bouclier levé par certains. Certes nous avons signé une autorisation de diffusion mais dans un cadre de formation. Heureusement, tout le monde n'a pas accès à la plateforme et on ne peut mettre de lien vers les vidéos.
Que l'on commente me paraît tout à fait acceptable, mais il pourrait être bien de supprimer le prénom (ce sont les nôtres, dans la vraie vie).
Et je termine par un avis personnel: en tant que néotitulaire dans un établissement extrêmement difficile, j'ai eu une entrée dans le métier mouvementée. Heureusement dans mon établissement l'équipe était très soudée et nous nous serrions tous les coudes. Ce que je faisais il y a des années a bien évolué. Mais ne nous leurrons pas dans une situation de crise personne n'est capable d'anticiper sa réaction.
Aujourd'hui, quand je regarde ces vidéos, j'en ai les larmes aux yeux. La souffrance de l'enseignant me revient en pleine figure, l'inexpérience aussi. J'ai un peu honte... Mais bon, quelque part, je suis contente que le travail fait à partir de mon expérience ait pu "aider", que ce soit une aide véritable ou simplement pour un support de réflexion.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum