La fausse citation de Saint Augustin par Arnaud Montebourg était-elle en réalité... une remarque inspirée par sa compagne, et tirée de wikipedia et VSD ?

Arnaud Montebourg a cité Saint Augustin lorsqu'il a quitté le ministère de l'Economie :

Saint Augustin avait écrit "la crainte de perdre ce que l'on a nous empêche d'atteindre ce que l'on est". Pour ma part, je n'ai jamais ressenti la moindre crainte à défendre mes convictions d'homme engagé. Et je crois avoir simplement lutté pour rester fidèle à ce que je suis.

http://lelab.europe1.fr/Arnaud-Montebourg-cite-Saint-Augustin-et-Cincinattus-pour-annoncer-sa-demission-16088

Or, cette citation n'est pas de Saint-Augustin : c'est un simple commentaire de Wikipedia !

Pour Augustin, « l'amour est désir (appetitus) », mais aimer le monde revient à aimer quelque chose de fuyant, quelque chose de destiné à mourir qui entraîne la crainte de perdre ce que l'on a, et nous empêche d'atteindre ce que l'on est. En effet, cet amour nous rend dépendant de quelque chose d'extérieur, le monde, et mène à la dispersion, ce qui ne permet pas le se quaerere, c'est-à-dire la recherche de nous-même.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d%27Hippone

On n'en trouve trace que dans... VSD, à la fin d'un article de Paul Wermus daté du 20 août 2014 :

Rentrée chargée pour Laurent Ruquier, qui entame, sur France 2, sa neuvième saison d’« On n’est pas couché », reprise de sa pièce Je préfère qu’on reste amis (avec Bernier et Diefenthal) dès le 6 septembre, dans sa propre salle, le théâtre Antoine. Elsa Zylberstein ne manque pas de tempérament : « Pour moi, rien n’est impossible. Quand on veut quelque chose, on l’obtient. Écoutons saint Augustin, qui disait : “La peur de perdre ce que l’on a nous empêche d’atteindre ce que l’on est”. »

http://www.vsd.fr/contenu-editorial/ca-fait-debat/le-duel/304-l-ruquier-kersauson-le-pirate-des-mers-est-devenu-le-mercenaire-des-terres

Comme quoi, Montebourg écoute sa compagne Elsa Zylberstein !

D'ailleurs, Elsa Zylberstein c'est aussi cette scène culte. Un peu de poésie et de nostalgie....

Ah oui, apparemment, Elsa Zylberstein a relu le discours de son compagnon

Quelle misère !
C'est du niveau de "Zadig et Voltaire"...

merci, John, pour cet éclairage bienvenu.