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- InvitéMAFidèle du forum
Eh oh! On attend toujours un début de réponse à cette question existentielle!
- User17706Bon génie
Ce fil me fournit l'occasion de féliciter Cripure pour sa récente apothéose.
Et je suivrai avec gourmandise la définition du mode
Et je suivrai avec gourmandise la définition du mode
- User5899Demi-dieu
Joli !yphrog a écrit:mercy.
________
Ah non. C'est le mode du sujet, celui imposé par des verbes exprimant volonté, désir, points de vue, ou celui par lequel on exprime point de vue, volonté, désir, etc. Rien à voir avec l'irréel.nitescence a écrit:il me semble que c'est le subjonctif qui est le mode de l'irréel (d'où la parenté avec ce qu'on appelle traditionnellement le conditionnel passé 2ème forme)...
Irréel : le subjonctif serait le mode de l'irréel que cette phrase serait au subjonctif.
Souhait : Ô Dieu olympien ! Que le subjonctif soit désormais le mode de l'irréel !
- Spoiler:
- (On voit par là, au mode du réel, indicatif, que "dieu olympien" n'est qu'une étiquette, hélas...)
- InvitéMAFidèle du forum
PauvreYorick a écrit:Et je suivrai avec gourmandise la définition du mode
Mince alors! Tu n'as rien à nous proposer pour faire avancer le schmilblick?!
- User5899Demi-dieu
Vous êtes marrants, vous tous ! Je ne suis qu'un petit prof de lycée qui tente de présenter des choses simples et cohérentes, pas à bâtir un système dans un volume ad usum delphinorum de 768 pages ! Un mode, dans ma classe, c'est la famille de formes verbales que le locuteur choisit en fonction du regard qu'il porte sur le procès dont il va faire état dans sa phrase. ET c'est aussi (dans le contexte de la classe, je répète, c'est important) la division traditionnelle de la conjugaison, division sur laquelle les parents voulant aider leurs enfants peuvent s'appuyer, ce qui fait qu'il ne faut pas y toucher sans une raison primordiale.
indicatif : mode de l'action réelle ou considérée comme réelle ou présentée comme réelle
subjonctif : mode de l'action prise par le filtre (le philtre ?) du sujet
conditionnel : mode de la distance avec l'action
impératif : mode de l'ordre, de l'exhortation, de la prière (compatible avec le subjonctif, ce dont le français ne se prive pas)
infinitif : mode nominal du verbe
participe : mode adjectival du verbe
Il faudrait aussi dire un mot sur la prétendue inexistence d'une seconde forme de conditionnel, qui ne serait que la forme du subjonctif. Pour ma part, je suis aussi peu satisfait que si l'on me disait que le subjonctif parfait latin n'existait pas et n'était qu'un futur antérieur (ou le contraire). Mais là, j'ai la flemme.
indicatif : mode de l'action réelle ou considérée comme réelle ou présentée comme réelle
subjonctif : mode de l'action prise par le filtre (le philtre ?) du sujet
conditionnel : mode de la distance avec l'action
impératif : mode de l'ordre, de l'exhortation, de la prière (compatible avec le subjonctif, ce dont le français ne se prive pas)
infinitif : mode nominal du verbe
participe : mode adjectival du verbe
Il faudrait aussi dire un mot sur la prétendue inexistence d'une seconde forme de conditionnel, qui ne serait que la forme du subjonctif. Pour ma part, je suis aussi peu satisfait que si l'on me disait que le subjonctif parfait latin n'existait pas et n'était qu'un futur antérieur (ou le contraire). Mais là, j'ai la flemme.
- nitescenceÉrudit
alors là respect, c'est clair et synthétique. bravo !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- User5899Demi-dieu
Bah, c'est le cours de CM2 de ma maman en 75/76nitescence a écrit:alors là respect, c'est clair et synthétique. bravo !
Mais bon, j'attends observations et critiques qui puissent me faire évoluer ou préciser, hein
- barègesÉrudit
Irréel : Le subjonctif eût été le mode de l'irréel que cette phrase eût été au subjonctif.Cripure a écrit:Rien à voir avec l'irréel.
Irréel : le subjonctif serait le mode de l'irréel que cette phrase serait au subjonctif.
Je viens donc d'écrire une phrase absurde
On va me dire que cette forme est un conditionnel mais homonyme/homophone du plus-que-parfait du subjonctif...
Est-ce plus gênant de dire que le subjonctif peut avoir des emplois de conditionnel ?
- InvitéMAFidèle du forum
Mince alors! Moi qui imaginais un ours devant son ordi!Cripure a écrit:Je ne suis qu'un petit prof de lycée
- User5899Demi-dieu
Vous voulez avoir raison, ce dont je me fous. Je veux un système cohérent en classe. Point. Si dans votre exemple je dis "subjonctif", je fais plaisir à deux Trissotin, mais je brouillebarèges a écrit:Irréel : Le subjonctif eût été le mode de l'irréel que cette phrase eût été au subjonctif.Cripure a écrit:Rien à voir avec l'irréel.
Irréel : le subjonctif serait le mode de l'irréel que cette phrase serait au subjonctif.
Je viens donc d'écrire une phrase absurde
On va me dire que cette forme est un conditionnel mais homonyme/homophone du plus-que-parfait du subjonctif...
Est-ce plus gênant de dire que le subjonctif peut avoir des emplois de conditionnel ?
- InvitéMAFidèle du forum
Oui, c'est sûr qu'il faut bien séparer deux choses:
- ce qu'il vaut mieux dire en cours
- la discussion théorique entre néos (qu'on pourrait mettre en italique, pour ne pas se prendre la tête pour rien, non? A moins que ce ne soit interdit par la charte que je n'ai pas envie de relire là-maintenant-tout de suite).
- ce qu'il vaut mieux dire en cours
- la discussion théorique entre néos (qu'on pourrait mettre en italique, pour ne pas se prendre la tête pour rien, non? A moins que ce ne soit interdit par la charte que je n'ai pas envie de relire là-maintenant-tout de suite).
- Thalia de GMédiateur
Il est navrant que les deux ne concordent pas.MarieAnne a écrit:Oui, c'est sûr qu'il faut bien séparer deux choses:
- ce qu'il vaut mieux dire en cours
- la discussion théorique entre néos (qu'on pourrait mettre en italique, pour ne pas se prendre la tête pour rien, non? A moins que ce ne soit interdit par la charte que je n'ai pas envie de relire là-maintenant-tout de suite).
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- InvitéMAFidèle du forum
Thalia, attends, on n'a pas encore assez discuté.
Cripure, ce qui me pose le plus problème, c'est:
"subjonctif : mode de l'action prise par le filtre (le philtre ?) du sujet"
? Qu'entend-on par là? (tout est pris par le filtre du sujet, non?)
"conditionnel : mode de la distance avec l'action"
Distance quoi?
Qu'on soit bien d'accord, je n'ai pas de meilleure réponse pour le moment, mais je me pose des questions!
Cripure, ce qui me pose le plus problème, c'est:
"subjonctif : mode de l'action prise par le filtre (le philtre ?) du sujet"
? Qu'entend-on par là? (tout est pris par le filtre du sujet, non?)
"conditionnel : mode de la distance avec l'action"
Distance quoi?
Qu'on soit bien d'accord, je n'ai pas de meilleure réponse pour le moment, mais je me pose des questions!
- User5899Demi-dieu
Oui, mais quand je dis que l'eau bout à 100° ou qu'il fait beau, j'affirme par le mode choisi que c'est la réalité. Et quand je modalise, j'affirme que cette modalisation existe. Là, je cherche à maintenir ma cohérence, hein, je vois bien les problèmes de formulation (pas de re, je pense) que cela pose.MarieAnne a écrit:Cripure, ce qui me pose le plus problème, c'est:
"subjonctif : mode de l'action prise par le filtre (le philtre ?) du sujet"
? Qu'entend-on par là? (tout est pris par le filtre du sujet, non?)
L'expression n'est pas de moi. Distance : je me mets en arrière, soit par politesse (je voudrais) soit par prudence (journaliste), ou le fait est loin de la réalité (irréel). Là encore, une formule pour faire comprendre.MarieAnne a écrit:"conditionnel : mode de la distance avec l'action"
Distance quoi?
Qu'on soit bien d'accord, je n'ai pas de meilleure réponse pour le moment, mais je me pose des questions!
Ce que j'aimerais, c'est trouver des exemples où cette analyse, avec ses imprécisions de formule, seraient infondée en sens.
- InvitéMAFidèle du forum
Pour l'infinitif et le participe, ce sont des définitions morphologiques que vous citez. Il faudrait voir ce que ça donne en énoncé. Qu'est-ce qu'on a comme valeur? L'injonction et...c'est tout, non? ("ne pas toucher!")
"Indicatif : mode de l'action réelle ou considérée comme réelle ou présentée comme réelle"
Ça ne marche pas toujours. Ce n'est pas présenté comme réel, si je dis: "Si tu as de la chance, ..."
(le "si" est plus fort que l'indicatif; on comprend que c'est une hypothèse)
"Indicatif : mode de l'action réelle ou considérée comme réelle ou présentée comme réelle"
Ça ne marche pas toujours. Ce n'est pas présenté comme réel, si je dis: "Si tu as de la chance, ..."
(le "si" est plus fort que l'indicatif; on comprend que c'est une hypothèse)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Dans ce cas, c'est le "si" qui rend hypothétique une action qui reste présentée comme réelle par le mode indicatif. On se représente 1. comme possible 2. cette réalité.
Quant à "ne pas toucher" : dans cette phrase, le verbe n'exprime pas une action à la manière d'un verbe conjugué, il exprime l'idée de l'action, à la manière d'un nom.
Quant à "ne pas toucher" : dans cette phrase, le verbe n'exprime pas une action à la manière d'un verbe conjugué, il exprime l'idée de l'action, à la manière d'un nom.
- abricotedapiExpert spécialisé
Je ne crois pas que l'italique soit dans la charte mais je ne comprends pas pourquoi tu veux écrire en italique... En quoi cela empêcherait-il de se prendre la tête ?MarieAnne a écrit:- la discussion théorique entre néos (qu'on pourrait mettre en italique, pour ne pas se prendre la tête pour rien, non? A moins que ce ne soit interdit par la charte que je n'ai pas envie de relire là-maintenant-tout de suite).
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- InvitéMAFidèle du forum
Ah mais moi ça va, mais j'avais l'impression qu'il y avait une incompréhension entre d'autres participants, mais ok ok j'enlève mes italiques
- abricotedapiExpert spécialisé
Merci
(et merci, à tous, pour cette discussion fort intéressante sur les modes)
(et merci, à tous, pour cette discussion fort intéressante sur les modes)
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
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2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- OudemiaBon génie
NonMarieAnne a écrit:Pour l'infinitif et le participe, ce sont des définitions morphologiques que vous citez. Il faudrait voir ce que ça donne en énoncé. Qu'est-ce qu'on a comme valeur? L'injonction et...c'est tout, non? ("ne pas toucher!")
"Indicatif : mode de l'action réelle ou considérée comme réelle ou présentée comme réelle"
Ça ne marche pas toujours. Ce n'est pas présenté comme réel, si je dis: "Si tu as de la chance, ..."
(le "si" est plus fort que l'indicatif; on comprend que c'est une hypothèse)
"Et flatteurs d'applaudir" "Grenouilles aussitôt de sauter dans la mare" "Et moi de m'encour-, cour-, et moi de m'encourir" etc.
- InvitéMAFidèle du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Dans ce cas, c'est le "si" qui rend hypothétique une action qui reste présentée comme réelle par le mode indicatif. On se représente 1. comme possible 2. cette réalité.
J'ai du mal avec ça. L'action est présentée au mieux comme possible, mais pas vraiment comme réelle, je trouve.
Oudemia a écrit: Non
"Et flatteurs d'applaudir" "Grenouilles aussitôt de sauter dans la mare" "Et moi de m'encour-, cour-, et moi de m'encourir" etc.
Ah oui! J'avais totalement oublié cet emploi. Merci!
Bon, je vais m'éloigner un peu et lire les prochaines contributions plus tard, ça m'évitera de dire des bêtises!
- User17706Bon génie
Bah, là, sur « si tu as... », c'est juste que l'indicatif assume aussi le rôle du « mode zéro », pour ainsi dire, non? enfin moi, j'aurais le réflexe de m'en tirer comme ça.
- barègesÉrudit
Cripure a écrit:Vous voulez avoir raison, ce dont je me fous. Je veux un système cohérent en classe. Point. Si dans votre exemple je dis "subjonctif", je fais plaisir à deux Trissotin, mais je brouillebarèges a écrit:Irréel : Le subjonctif eût été le mode de l'irréel que cette phrase eût été au subjonctif.Cripure a écrit:Rien à voir avec l'irréel.
Irréel : le subjonctif serait le mode de l'irréel que cette phrase serait au subjonctif.
Je viens donc d'écrire une phrase absurde
On va me dire que cette forme est un conditionnel mais homonyme/homophone du plus-que-parfait du subjonctif...
Est-ce plus gênant de dire que le subjonctif peut avoir des emplois de conditionnel ?l'écoutela compréhension de mes classes. Donc, non. Je préfère, comme le faisait d'ailleurs le Bescherelle, dire qu'il y a une seconde forme de conditionnel, et pas qu'au passé, dussé-je vous peiner
Je ne veux pas avoir raison, et je ne parlais pas spécialement de ce qui se fait en classe... Je suis d'ailleurs d'accord avec vous sur le fond. Ceci dit, dès le collège et pour sûr au début du lycée avec le latin, on nous avait fait comprendre que certaines cases de la grammaire étaient un peu imperméables. C'est très clairement antérieur à la fac. Mais c'était il y a des années.
Je me souviens avec une certaine précision qu'on apprenait "conditionnel présent, conditionnel passé première forme, conditionnel passé deuxième forme" et que dès le collège on nous disait pour le dernier de ne pas nous inquiéter puisque c'était en fait les formes du subjonctif plus-que-parfait. On a assuré la joliesse de la case sémantique "conditionnel" en cassant en deux la case morphologique "subjonctif"...
Vous ne me peinez pas avec "dussé-je", mais je ne peux m'empêcher personnellement d'y voir un imparfait du subjonctif... Fût-ce une imprudence fatale face à un ours en colère !
- User5899Demi-dieu
Le croire, n'est-ce pas se tromper ?MarieAnne a écrit:Pour l'infinitif et le participe, ce sont des définitions morphologiques que vous citez. Il faudrait voir ce que ça donne en énoncé. Qu'est-ce qu'on a comme valeur? L'injonction et...c'est tout, non? ("ne pas toucher!")
Ben bien sûr que si ! Eh, oh, de vraies objections !MarieAnne a écrit:"Indicatif : mode de l'action réelle ou considérée comme réelle ou présentée comme réelle"
Ça ne marche pas toujours. Ce n'est pas présenté comme réel, si je dis: "Si tu as de la chance, ..."
(le "si" est plus fort que l'indicatif; on comprend que c'est une hypothèse)
- yphrogEsprit éclairé
Cripure a écrit:Vous êtes marrants, vous tous ! Je ne suis qu'un petit prof de lycée qui tente de présenter des choses simples et cohérentes, pas à bâtir un système dans un volume ad usum delphinorum de 768 pages ! Un mode, dans ma classe, c'est la famille de formes verbales que le locuteur choisit en fonction du regard qu'il porte sur le procès dont il va faire état dans sa phrase. ET c'est aussi (dans le contexte de la classe, je répète, c'est important) la division traditionnelle de la conjugaison, division sur laquelle les parents voulant aider leurs enfants peuvent s'appuyer, ce qui fait qu'il ne faut pas y toucher sans une raison primordiale.
Donc la définition du mode semblerait être à la fois morphologique, sémantique et traditionnelle dans la grammaire solaire.
Alors, puisque chaque génération est aussi perdue que la précédente face à la grammaire, on coupe le sens grammatical véhiculé par les formes en mode, temps, et aspect pour essayer de comprendre comment on arrive à communiquer des idées complexes.
Le français étant particulièrement magique on peut mettre "avoir" conjugué avant le V racine bon ok avant le participe et en laissant la place aux diverses adverbes, mais vous chipotez là pour le passé, et après le V racine pour le futur. (Bon parlons pas du passé simple, c'est pas gentil de tirer sur l'ambulance... :lol:)
Cripure a écrit:conditionnel : mode de la distance avec l'action
Distancier. Oui. Il était une fois. Il fut un temps (où / qu') on pouvait... . On verra. Si vous voulez bien me suivre...
Bon, même si l'imparfait, le passé simple et le futur établissent indéniablement (il me semble) une distance avec l'action, cela ne rend pas "la distance avec l'action" moins apte comme description du conditionnel. Je me l'explique (le conditionnel) par l'idée de la création d'un monde possible où l'affirmation serait préséntée comme acquis / factuel, contrairement au monde réel (je me serais rendu compte de la complexité de la question, je ne l'aurais peut-être pas posée.)
En anglais bien sûr il y a des verbes modaux (can, may, will, shall, could, might, would, should, must) qui sont morphologiquement distinct des autres verbes (ils sont invariables). Et bien sûr, les anglicistes aiment bien parler du futur comme un mode pour faire coqueluche (avec une certain pertinence tout de même)
Il est intéressant d'observer les effets de sens d'une modalité zéro (qui reste une modalité). Si j'ai bien compris, la modalité zéro dans le système solaire serait l'indicatif?
Exemple de modalité zéro: If it rains, we (can) cancel and arrange a new date.
Sans le "can", la phrase est plutôt du style "thought experiment" / conséquences logiques sans appel, tandis qu'avec "can" l'interlocuteur (présent-ici-maintenant) est plus invité à participer dans le choix de suites...
(je garde l'exemple en anglais parce que là je suis "sûr de moi" pour l'effet de sens un peu subtil; je crois qu'un effet similaire peut exister en français mais ne suis pas certain)
"if" (si) est rupteur du plan modal -- comme il a été demontré plus haut dans le fil, et donc il est moins violent de rappeler cette disjonction en modalisant les verbes qui suivent aussi. can [cancel and arrange].
Je me souviens que pour les logiciens grammariens (Arnaud, Lancelot), les 3 modes étaient: affirmatif, négatif, et interrogatif. :lol:
Et qu'il y a aussi des modalisateurs comme: peut-être, si tu veux, normalement...
Merci pour la réponse claire Cripure. Je n'ai pas été en CM2 en France à l'époque de ta grand-mère. :lol:
- yphrogEsprit éclairé
Oudemia a écrit: Non
"Et flatteurs d'applaudir" "Grenouilles aussitôt de sauter dans la mare" "Et moi de m'encour-, cour-, et moi de m'encourir" etc.
Je me sens visé, mais comprend rien de chez rien de tes phrases, Oudemia.
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