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- yogiSage
Je pense qu'on nous pousse à bout pour détruire le système publique et justifier un passage à un système privatisé. C'est le seul but qui fait sens pour moi car quel est l'intérêt de démanteler les apprentissages, nos services, enseignements et de reconnaitre désormais que le suicide à l'école est un accident du travail?
Pas un hasard non plus qu'il y ait de plus en plus de chefs qui ne sont pas professeurs. Il s'agit d'une logique de management où on casse tout pour ensuite faire fleurir les fonds privés et dégager la responsabilité de l'état.
Je pense souvent à faire le parallèle entre ce qu'on est en train de vivre et ce qui s'est passé à la fin chez France Télécom.
Pas un hasard non plus qu'il y ait de plus en plus de chefs qui ne sont pas professeurs. Il s'agit d'une logique de management où on casse tout pour ensuite faire fleurir les fonds privés et dégager la responsabilité de l'état.
Je pense souvent à faire le parallèle entre ce qu'on est en train de vivre et ce qui s'est passé à la fin chez France Télécom.
- CatalunyaExpert spécialisé
Faut pas exagérer, les enseignants poussés à bout et qui sont devenus dépressifs restent une minorité. Je ne pense pas qu'on se dise en haut lieu "bon allez on les pousse à bout puis on privatisera!".
- yogiSage
Si on compte les dépressifs, déprimés, burn-out, dépités, aigris, désabusés, je ne pense pas que le prof malheureux au travail soit une minorité.Catalunya a écrit:Faut pas exagérer, les enseignants poussés à bout et qui sont devenus dépressifs restent une minorité. Je ne pense pas qu'on se dise en haut lieu "bon allez on les pousse à bout puis on privatisera!".
Comment expliquer alors le fait qu'on fait tout pour détruire l'école publique, en sachant que le processus s'accèlere?
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- PseudoDemi-dieu
yogi a écrit:Je pense qu'on nous pousse à bout pour détruire le système publique et justifier un passage à un système privatisé. C'est le seul but qui fait sens pour moi car quel est l'intérêt de démanteler les apprentissages, nos services, enseignements et de reconnaitre désormais que le suicide à l'école est un accident du travail?
Pas un hasard non plus qu'il y ait de plus en plus de chefs qui ne sont pas professeurs. Il s'agit d'une logique de management où on casse tout pour ensuite faire fleurir les fonds privés et dégager la responsabilité de l'état.
Je pense souvent à faire le parallèle entre ce qu'on est en train de vivre et ce qui s'est passé à la fin chez France Télécom.
Je crois que c'est pire. En fait, l’administration ne sait même pas les conditions dans lesquels travaillent les profs. Et surtout, ils s'en contre foute.
D'ailleurs, entre profs, on ne se fait pas de cadeaux (cf quelques posts pas piqué des hannetons). On traite excessivement mal les cas de violences scolaires (parce q'en fait, ça dérange l'organisation, autant faire l'autruche). Tout le système devient indifférent à l'autre.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- cléliaFidèle du forum
Beaucoup de choses à lire, beaucoup de choses à dire...
D'abord, je crois que beaucoup de choses dépendent de l'endroit où l'on travaille et des gens avec qui l'on travaille. J'ai coutume de dire qu'on ne fait pas tous le même métier, et je ne parle pas des différences liées aux matières, mais à celles liées aux établissements et en particulier aux équipes de direction. Parce que ce décalage entre les exigences du discours officiel et les réalités du terrain est plus ou moins supportable selon le chef d'établissement et la façon dont il fait tourner la boutique.
Comme plusieurs l'ont dit ici, il faut aussi se rappeler que le trop est l'ennemi du bien. Apprendre à dire non, aux autres, mais aussi à soi-même : ne pas se laisser culpabiliser. Faire de son mieux, mais ne pas vouloir pallier les insuffisances et les incohérences du système. Etre modeste.
L'essentiel est surtout de "nourrir sa vie" avec d'autres choses que le boulot : des passions, des êtres chers, des rencontres, de la curiosité. Honnêtement, j'aime (encore?) mon travail. Je me lève sans angoisse et sans stress pour aller au collège. Mais je préfère les vacances et le temps libre! (même si je me balade encore sur Neo...)
Pour finir, et pour les jeunes collègues, en ce qui me concerne, j'ai l'impression d'avoir plus de temps au fil des ans. Certes, je suis en poste fixe avec les mêmes niveaux depuis plusieurs années. Mais peut-être est-ce aussi parce que ce temps, je m'autorise maintenant à le prendre...
D'abord, je crois que beaucoup de choses dépendent de l'endroit où l'on travaille et des gens avec qui l'on travaille. J'ai coutume de dire qu'on ne fait pas tous le même métier, et je ne parle pas des différences liées aux matières, mais à celles liées aux établissements et en particulier aux équipes de direction. Parce que ce décalage entre les exigences du discours officiel et les réalités du terrain est plus ou moins supportable selon le chef d'établissement et la façon dont il fait tourner la boutique.
Comme plusieurs l'ont dit ici, il faut aussi se rappeler que le trop est l'ennemi du bien. Apprendre à dire non, aux autres, mais aussi à soi-même : ne pas se laisser culpabiliser. Faire de son mieux, mais ne pas vouloir pallier les insuffisances et les incohérences du système. Etre modeste.
L'essentiel est surtout de "nourrir sa vie" avec d'autres choses que le boulot : des passions, des êtres chers, des rencontres, de la curiosité. Honnêtement, j'aime (encore?) mon travail. Je me lève sans angoisse et sans stress pour aller au collège. Mais je préfère les vacances et le temps libre! (même si je me balade encore sur Neo...)
Pour finir, et pour les jeunes collègues, en ce qui me concerne, j'ai l'impression d'avoir plus de temps au fil des ans. Certes, je suis en poste fixe avec les mêmes niveaux depuis plusieurs années. Mais peut-être est-ce aussi parce que ce temps, je m'autorise maintenant à le prendre...
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- leskhalNiveau 9
Stressé, j'essaie de ne pas l'être, je relativise et en fais le minimum car nous sommes de moins en moins payé par rapport au coût de la vie.
Je supporte surtout de moins en moins en foutage de gueule généralisé envers nous : les élèves nous méprisent, comme leurs parents, l'administration se fout de nous, on fait tout pour nous pourrir la vie avec des réformes débiles, le tout emballé dans un discours démagogique bien dans l'ambiance du centenaire de 14-18 : on part tous les jours la fleur au fusil vers des lendemains qui chantent pour se retrouver à creuser des tranchées.
Ce métier me gave, mais je n'en ai pour l'instant pas d'autre et il faut bien manger. Et je dis ça en pleines vacances, qu'en sera-t-il après la rentrée, même si elle reste en septembre ?
Je partage tout à fait les vues de Clélia juste au dessus : il faut se nourrir à côté, voir les heures passées en classe et à corriger des copies comme un travail à expédier au plus vite, en essayant de ne pas s'impliquer, en restant zen et essayer de cesser de parler du boulot une fois qu'il est fini : ce n'est pas l'essentiel de notre vie, à moins de vouloir finir à la Verrière...
Je supporte surtout de moins en moins en foutage de gueule généralisé envers nous : les élèves nous méprisent, comme leurs parents, l'administration se fout de nous, on fait tout pour nous pourrir la vie avec des réformes débiles, le tout emballé dans un discours démagogique bien dans l'ambiance du centenaire de 14-18 : on part tous les jours la fleur au fusil vers des lendemains qui chantent pour se retrouver à creuser des tranchées.
Ce métier me gave, mais je n'en ai pour l'instant pas d'autre et il faut bien manger. Et je dis ça en pleines vacances, qu'en sera-t-il après la rentrée, même si elle reste en septembre ?
Je partage tout à fait les vues de Clélia juste au dessus : il faut se nourrir à côté, voir les heures passées en classe et à corriger des copies comme un travail à expédier au plus vite, en essayant de ne pas s'impliquer, en restant zen et essayer de cesser de parler du boulot une fois qu'il est fini : ce n'est pas l'essentiel de notre vie, à moins de vouloir finir à la Verrière...
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- mimikaNiveau 6
Mais ce que tu dis est impossible, je ne peux pas travailler juste pour des raisons alimentaires, pas dans ce métier. Si j'avais un travail de gratte-papier, oui, mais pas avec des personnes en face de moi...
- lalilalaEmpereur
(erreur de manip)
- lalilalaEmpereur
lilith888 a écrit:question : dans quels boulots dans le privé fait-on 50 ou 60h par semaine ?
Mon copain n'est pas cadre et fait largement 50 heures par semaine en moyenne (parce qu'il bosse en plus chez lui le soir) pour un salaire de certifié débutant. Ça lui plaît même si c'est difficile parfois. S'il se limitait aux 35h de son contrat, on le mettrait à la porte. Quand tu as plein de dossiers à traiter et des délais très courts, tu n'as pas trop le choix. Je pense que des salariés qui font beaucoup plus d'heures, il y en a des milliers.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- roxanneOracle
Tous les commerciaux par exemple avec des trajets de fous, pour peu qu'ils soient responsables de "région"( sachant la région peut être l'"est" ou le "sud")ils sont partis toute la semaine. Peu de couples y résistent.
- yogiSage
mimika a écrit:Mais ce que tu dis est impossible, je ne peux pas travailler juste pour des raisons alimentaires, pas dans ce métier. Si j'avais un travail de gratte-papier, oui, mais pas avec des personnes en face de moi...
C'est devenu mon moyen d'éviter mon burn-out et cela ne signifie pas qu'on bosse mal.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- BritLétyHabitué du forum
Ah, j'avais pas vu la question de Lililith.
Mon copain est chauffeur-routier en national, il fait ses 50h/semaine à l'aise, pour un salaire à peine supérieur au mien de 200€.
Je précise que son contrat est un contrat standard à 35h par semaine, mais dans ce métier avec toutes les heures de conduite, ne faire que 35h est inenvisageable.
Donc le salaire à peine supérieur au mien c'est avec une quinzaine d'heures sup', sans compter toutes les primes et indemnités, ça fait pas vraiment rêver...
Quand au boulot alimentaire, je ne vois pas ce qui choque, faut arrêter avec la vocation ou la flamme sacrée. Oui, on peut être enseignant en ne faisant que le strict minimum et bien vivre le fait de ne pas être le meilleur enseignant de France.
C'est à force de s'auto bourrer le cerveau avec " le guide imaginaire du parfait petit enseignant " qu'on finit au bout du rouleau, je dis ça je dis rien...
Mon copain est chauffeur-routier en national, il fait ses 50h/semaine à l'aise, pour un salaire à peine supérieur au mien de 200€.
Je précise que son contrat est un contrat standard à 35h par semaine, mais dans ce métier avec toutes les heures de conduite, ne faire que 35h est inenvisageable.
Donc le salaire à peine supérieur au mien c'est avec une quinzaine d'heures sup', sans compter toutes les primes et indemnités, ça fait pas vraiment rêver...
Quand au boulot alimentaire, je ne vois pas ce qui choque, faut arrêter avec la vocation ou la flamme sacrée. Oui, on peut être enseignant en ne faisant que le strict minimum et bien vivre le fait de ne pas être le meilleur enseignant de France.
C'est à force de s'auto bourrer le cerveau avec " le guide imaginaire du parfait petit enseignant " qu'on finit au bout du rouleau, je dis ça je dis rien...
- yogiSage
BritLéty a écrit:Ah, j'avais pas vu la question de Lililith.
Mon copain est chauffeur-routier en national, il fait ses 50h/semaine à l'aise, pour un salaire à peine supérieur au mien de 200€.
Je précise que son contrat est un contrat standard à 35h par semaine, mais dans ce métier avec toutes les heures de conduite, ne faire que 35h est inenvisageable.
Donc le salaire à peine supérieur au mien c'est avec une quinzaine d'heures sup', sans compter toutes les primes et indemnités, ça fait pas vraiment rêver...
Quand au boulot alimentaire, je ne vois pas ce qui choque, faut arrêter avec la vocation ou la flamme sacrée. Oui, on peut être enseignant en ne faisant que le strict minimum et bien vivre le fait de ne pas être le meilleur enseignant de France.
C'est à force de s'auto bourrer le cerveau avec " le guide imaginaire du parfait petit enseignant " qu'on finit au bout du rouleau, je dis ça je dis rien...
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- mimikaNiveau 6
Je ne critique pas Yogi et Britlety, juste je ne vois pas comment faire pour parvenir à n'envisager le boulot de prof que comme un travail alimentaire.
C'est un métier que j'ai toujours voulu exercer, même si je m'en mords les doigts à présent...
C'est un métier que j'ai toujours voulu exercer, même si je m'en mords les doigts à présent...
- ElyasEsprit sacré
BritLéty a écrit:Ah, j'avais pas vu la question de Lililith.
Mon copain est chauffeur-routier en national, il fait ses 50h/semaine à l'aise, pour un salaire à peine supérieur au mien de 200€.
Je précise que son contrat est un contrat standard à 35h par semaine, mais dans ce métier avec toutes les heures de conduite, ne faire que 35h est inenvisageable.
Donc le salaire à peine supérieur au mien c'est avec une quinzaine d'heures sup', sans compter toutes les primes et indemnités, ça fait pas vraiment rêver...
Quand au boulot alimentaire, je ne vois pas ce qui choque, faut arrêter avec la vocation ou la flamme sacrée. Oui, on peut être enseignant en ne faisant que le strict minimum et bien vivre le fait de ne pas être le meilleur enseignant de France.
C'est à force de s'auto bourrer le cerveau avec " le guide imaginaire du parfait petit enseignant " qu'on finit au bout du rouleau, je dis ça je dis rien...
Il ne faut pas pour autant stigmatiser ceux qui font ce métier par vocation, par envie ou par rêve, car cela existe. Et cela n'a rien d'agaçant ou d'extraordinaire.
- yogiSage
mimika a écrit:Je ne critique pas Yogi et Britlety, juste je ne vois pas comment faire pour parvenir à n'envisager le boulot de prof que comme un travail alimentaire.
C'est un métier que j'ai toujours voulu exercer, même si je m'en mords les doigts à présent...
Je disais pareil. Depuis que j'ai 6 ans, j'ai su que je voulais devenir prof d'anglais.
10 ans d'enseignement en ZEP,ECLAIR, j'ai tout donné, je me suis souvent épuisée. Je n'ai plus la passion des débuts ,c'est clair et net. Je fais mon boulot avec honneteté mais, le voir comme de "l'alimentaire" me permet de me protéger mentalement.
J'ai plein de projets artistique dans ma vie perso, j'en suis super heureuse. Je me donne encore une paire d'années à l'EN et je passe à autre chose, une autre passion...Les passions évoluent . Une chose certaine pour moi c'est que l'EN tue les bonnes volontés.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- yogiSage
Elyas a écrit:BritLéty a écrit:Ah, j'avais pas vu la question de Lililith.
Mon copain est chauffeur-routier en national, il fait ses 50h/semaine à l'aise, pour un salaire à peine supérieur au mien de 200€.
Je précise que son contrat est un contrat standard à 35h par semaine, mais dans ce métier avec toutes les heures de conduite, ne faire que 35h est inenvisageable.
Donc le salaire à peine supérieur au mien c'est avec une quinzaine d'heures sup', sans compter toutes les primes et indemnités, ça fait pas vraiment rêver...
Quand au boulot alimentaire, je ne vois pas ce qui choque, faut arrêter avec la vocation ou la flamme sacrée. Oui, on peut être enseignant en ne faisant que le strict minimum et bien vivre le fait de ne pas être le meilleur enseignant de France.
C'est à force de s'auto bourrer le cerveau avec " le guide imaginaire du parfait petit enseignant " qu'on finit au bout du rouleau, je dis ça je dis rien...
Il ne faut pas pour autant stigmatiser ceux qui font ce métier par vocation, par envie ou par rêve, car cela existe. Et cela n'a rien d'agaçant ou d'extraordinaire.
C'était mon cas. Plus maintenant. Je partirai avant de devenir complètement aigrie, par respect pour les élèves. Je me le suis toujours promis, de me casser, avant que la passion ne s'éteigne complètement.
D'ailleurs ,je me suis inscrite sur néo lors d'un burn-out et le fait de papoter avec les camarades ici m'ont aidée à relativiser.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- mimikaNiveau 6
C'est certain!
Le problème c'est que j'enseignais sans trop d'entrain depuis quelque temps et cette année j'ai voulu changer de pédagogie, réfléchir à ce qu'on attendait désormais. Du coup cela m'a donné un regain de motivation ... mais il s'est accompagné d'un stress énorme parce qu'on nous en demande trop.
Je n'ai pas de projets artistiques, pas vraiment de passions. J'ai tout misé sur le travail depuis un an et même si j'ai de la bonne volonté, je crois que ce métier va me ronger totalement.
Je cherche à trouver des trucs pour me ménager (voir l'autre post que j'ai ouvert, sur les manières de se préserver en cours).
Je cherche aussi une voie de reconversion mais n'en trouve pas pour l'instant.
Le problème c'est que j'enseignais sans trop d'entrain depuis quelque temps et cette année j'ai voulu changer de pédagogie, réfléchir à ce qu'on attendait désormais. Du coup cela m'a donné un regain de motivation ... mais il s'est accompagné d'un stress énorme parce qu'on nous en demande trop.
Je n'ai pas de projets artistiques, pas vraiment de passions. J'ai tout misé sur le travail depuis un an et même si j'ai de la bonne volonté, je crois que ce métier va me ronger totalement.
Je cherche à trouver des trucs pour me ménager (voir l'autre post que j'ai ouvert, sur les manières de se préserver en cours).
Je cherche aussi une voie de reconversion mais n'en trouve pas pour l'instant.
- mimikaNiveau 6
J'ai été aigrie, moi aussi pendant une longue période, maintenant je suis plutôt désabusée et en même temps pleine d'enthousiasme, c'est donc difficile à vivre, tiraillée que je suis entre un désir de fuir et une envie de rester.
- yogiSage
mimika a écrit:C'est certain!
Le problème c'est que j'enseignais sans trop d'entrain depuis quelque temps et cette année j'ai voulu changer de pédagogie, réfléchir à ce qu'on attendait désormais. Du coup cela m'a donné un regain de motivation ... mais il s'est accompagné d'un stress énorme parce qu'on nous en demande trop.
Je n'ai pas de projets artistiques, pas vraiment de passions. J'ai tout misé sur le travail depuis un an et même si j'ai de la bonne volonté, je crois que ce métier va me ronger totalement.
Je cherche à trouver des trucs pour me ménager (voir l'autre post que j'ai ouvert, sur les manières de se préserver en cours).
Je cherche aussi une voie de reconversion mais n'en trouve pas pour l'instant.
J'ai remarqué aussi que quand je donnais trop au boulot, mon foyer en fait les frais.C'est soit je me rends dispo pour le taf,soit pour ma famille mais donner à fond sur tous les fronts,c'est po possible!
Par contre,j'ai eu la chance d'enseigner les lettres et arts pla cette anée et ce fut reposant. J'ai fait ce que j'ai pu,vu que ce n'est pas ma matière habituelle et je n'avais aucune pression. J'aimerais continuer à enseigner plusieurs matières. Je vais voir à la rentrée car on n'a personne pour faire 10 h d'arts pla, je vais demander à les prendre car ils ont des contractuels en anglais mais pas en arts pla.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- mimikaNiveau 6
Comment as-tu fait pour enseigner les lettres et les arts plastiques alors que tu es prof d'anglais?
Oui, parfois je me dis que la polyvalence peut être agréable.
Oui, parfois je me dis que la polyvalence peut être agréable.
- yogiSage
mimika a écrit:Comment as-tu fait pour enseigner les lettres et les arts plastiques alors que tu es prof d'anglais?
Oui, parfois je me dis que la polyvalence peut être agréable.
Je suis en TOM, j'avais accepté n'importe quelle condition pour venir.J'étais la seule à avoir accepté ce poste dans un atoll rikiki.
J'avais déjà enseigné l'allemand et le francais en GB donc, suis habituée à jongler entre les matières et j'aime bien!
Si je devais continuer ma carrière à l'EN,je demanderais une bivalence ou je changerais carrément de matière.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- nuagesGrand sage
Moi quand je pense à ce qu'on attend de moi désormais, c'est-à-dire tout sauf enseigner la littérature qui était ma motivation première, je n'ai plus aucune envie de continuer!mimika a écrit:cette année j'ai voulu changer de pédagogie, réfléchir à ce qu'on attendait désormais. Du coup cela m'a donné un regain de motivation ...
- mimikaNiveau 6
Ok mais quoi faire comme boulot à la place quand on a un parcours en lettres?
A te lire Nuages, je me dis que si, j'ai oublié que j'avais une passion, les voyages!
c'est une passion très onéreuse et qui ne peut pas me rapporter de quoi vivre, au contraire.
J'ai eu un regain de motivation car j'ai travaillé sur des projets et cela m'a intéressée.
En fait, ce qui me botte, c'est de ne plus travailler comme je l'ai fait jusqu'à présent, c'est lassant à force!
J'aimerais ne plus faire que des projets et des trucs un peu "ouf"...
Alors comme Yogi, deux matières nouvelles sur un atoll, oui!
Quelle matière choisirais-tu Yogi pour un changement?
A te lire Nuages, je me dis que si, j'ai oublié que j'avais une passion, les voyages!
c'est une passion très onéreuse et qui ne peut pas me rapporter de quoi vivre, au contraire.
J'ai eu un regain de motivation car j'ai travaillé sur des projets et cela m'a intéressée.
En fait, ce qui me botte, c'est de ne plus travailler comme je l'ai fait jusqu'à présent, c'est lassant à force!
J'aimerais ne plus faire que des projets et des trucs un peu "ouf"...
Alors comme Yogi, deux matières nouvelles sur un atoll, oui!
Quelle matière choisirais-tu Yogi pour un changement?
- BritLétyHabitué du forum
Elyas a écrit:BritLéty a écrit:Ah, j'avais pas vu la question de Lililith.
Mon copain est chauffeur-routier en national, il fait ses 50h/semaine à l'aise, pour un salaire à peine supérieur au mien de 200€.
Je précise que son contrat est un contrat standard à 35h par semaine, mais dans ce métier avec toutes les heures de conduite, ne faire que 35h est inenvisageable.
Donc le salaire à peine supérieur au mien c'est avec une quinzaine d'heures sup', sans compter toutes les primes et indemnités, ça fait pas vraiment rêver...
Quand au boulot alimentaire, je ne vois pas ce qui choque, faut arrêter avec la vocation ou la flamme sacrée. Oui, on peut être enseignant en ne faisant que le strict minimum et bien vivre le fait de ne pas être le meilleur enseignant de France.
C'est à force de s'auto bourrer le cerveau avec " le guide imaginaire du parfait petit enseignant " qu'on finit au bout du rouleau, je dis ça je dis rien...
Il ne faut pas pour autant stigmatiser ceux qui font ce métier par vocation, par envie ou par rêve, car cela existe. Et cela n'a rien d'agaçant ou d'extraordinaire.
:lol: Je crois qu'il y a erreur!
Ce ne sont pas les personnes qui prennent du recul sur le travail qui stigmatisent les autres, ce sont bien ceux qui ont la vocation qui regardent les autres de travers, enfin pour un certain nombre, vous savez bien, le fameux collègue qui va arriver en SdP et dire mine de rien que M. Truc est encore malade...
- InvitéYoNiveau 10
BritLéty a écrit:vous savez bien, le fameux collègue qui va arriver en SdP et dire mine de rien que M. Truc est encore malade...
:lol!: Tu parles du fameux collègue qu'on a tous dans nos établissements, le super prof aux super projets, chez qui les élèves ne mouftent pas (soi-disant ), adulés par ces mêmes élèves, bref, le prof qui sait comment s'y prendre, lui...
Le prof qui me donnait des complexes il n'y a pas si longtemps, mais que désormais je n'envie plus, car il me donne la curieuse impression de ne pas avoir de vie en dehors du bahut...
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