Benoît Hamon : "On m'avait dit : Fais attention, l'Education nationale, c'est violent".

Des fuites au bac, une communication brouillée par le fiasco des ABCD de l'égalité, et la gestion d'un premier fait divers sordide (l'assassinat d'une enseignante de maternelle par une mère d'élève) : le troisième trimestre de Benoît Hamon ne lui laisse guère de répit.

Trois mois après son entrée en fonctions, le socialiste s'étonne quelque peu de la difficulté de ce ministère. "Je m'y attendais: on m'avait dit fais attention, l'Education nationale, c'est violent", confie-t-il à L'Express.fr le 3 juillet, à la veille des résultats du baccalauréat.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/education/hamon-difficile-l-education-nationale-je-m-y-attendais_1556947.html#zvBpigu3oITDVLSY.99

Le pauvre...pour un peu on en pleurerait. l'Education nationale, c'est violent, effectivement, surtout pour des élèves que l'EN est incapable de protéger (les harcelés, ceux qui subissent la violence) et pour ses personnels. Mais pour un Ministre...il faudrait raison garder !   

Pourtant ce ne serait pas bien difficile à un ministre d'arriver à un consensus à la base...
Cesser peut-être d'écouter toujours les mêmes voix...

Balthazaard a écrit:Pourtant ce ne serait pas bien difficile à un ministre d'arriver à un consensus à la base...
Cesser peut-être d'écouter toujours les mêmes voix...

  On peut rêver car le changement c'est pas maintenant (ça fait deux ans quand même...que nous l'attendons !!)  

Qu'il le reconnaisse et le dise à voix haute ,c'est déjà pas mal. Il est temps de lever les omertas du milieu.

yogi a écrit:Qu'il le reconnaisse et le dise à voix haute ,c'est déjà pas mal. Il est temps de lever les omertas du milieu.

Je ne crois pas qu'il parle de la violence que nous subissons, nous, simples c*ns à son service professeurs.

Lilypims a écrit:

yogi a écrit:Qu'il le reconnaisse et le dise à voix haute ,c'est déjà pas mal. Il est temps de lever les omertas du milieu.

Je ne crois pas qu'il parle de la violence que nous subissons, nous, simples c*ns à son service professeurs.

Bah en tous cas le mot "violent" caractérise l'E.N dans son ensemble,c'est un mot fort. Exprès ou pas ,je trouve que c'est révélateur et que c'est le résumé de notre belle institution.

yogi a écrit:

Lilypims a écrit:

yogi a écrit:Qu'il le reconnaisse et le dise à voix haute ,c'est déjà pas mal. Il est temps de lever les omertas du milieu.

Je ne crois pas qu'il parle de la violence que nous subissons, nous, simples c*ns à son service professeurs.

Bah en tous cas le mot "violent" caractérise l'E.N dans son ensemble,c'est un mot fort. Exprès ou pas ,je trouve que c'est révélateur et que c'est le résumé de notre belle institution.

Je le prends un peu comme l'équivalent du "mammouth" : une masse rebelle à toute réforme.

Lilypims a écrit:

yogi a écrit:

Lilypims a écrit:

Je ne crois pas qu'il parle de la violence que nous subissons, nous, simples c*ns à son service professeurs.

Bah en tous cas le mot "violent" caractérise l'E.N dans son ensemble,c'est un mot fort. Exprès ou pas ,je trouve que c'est révélateur et que c'est le résumé de notre belle institution.

Je le prends un peu comme l'équivalent du "mammouth" : une masse rebelle à toute réforme.

Ah lol, je l'avais pas compris comme cela moi! Chacun son interprétation alors...Tout est possible, surtout le pire   

Un extrait de l'article.

Trois mois après son entrée en fonctions, le socialiste s'étonne quelque peu de la difficulté de ce ministère. "Je m'y attendais: on m'avait dit fais attention, l'Education nationale, c'est violent", confie-t-il à L'Express.fr le 3 juillet, à la veille des résultats du baccalauréat.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/education/hamon-difficile-l-education-nationale-je-m-y-attendais_1556947.html#PiHgkyyj1M5tb47x.99

Qu'en penses-tu ?

Lilypims a écrit:Un extrait de l'article.

Trois mois après son entrée en fonctions, le socialiste s'étonne quelque peu de la difficulté de ce ministère. "Je m'y attendais: on m'avait dit fais attention, l'Education nationale, c'est violent", confie-t-il à L'Express.fr le 3 juillet, à la veille des résultats du baccalauréat.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/education/hamon-difficile-l-education-nationale-je-m-y-attendais_1556947.html#PiHgkyyj1M5tb47x.99

Qu'en penses-tu ?

Je trouve que c'est flou,on peut comprendre tout et n'importe quoi.

Je pense qu'il veut dire "pas de tout repos" mais dans le langage "branché" d'aujourd'hui genre "M'sieur le DS d'hier il était violent..."

Bienvenue dans la violence de notre système éducatif, monsieur Hamon. Certains ministres (il y a assez longtemps) pratiquaient la cogestion. Là, on a récupéré la marionnette d'un duo de syndicats [modéré] d'accompagnement et d'une fédé de parents.

Bon, ça commence à bien faire, les termes dérivés de collabo utilisés pour n'importe quoi sauf pour le contexte adapté. Finalement, ils en disent plus long sur ceux qui les emploient que sur les syndicats qu'il convient de vilipender.

Balthazaard a écrit:Je pense qu'il veut dire "pas de tout repos" mais dans le langage "branché" d'aujourd'hui  genre "M'sieur le DS d'hier il était violent..."

+1

@Holderfar : ce que tu dis sur ce message précis est d'autant plus exact que B. Hamon est a priori beaucoup plus proche du Snes-FSU que des autres syndicats. Après, il me semble quand même évident que la "violence" du ministère vient du fait que s'y affrontent des idéologies et des formations dont certaines se refusent parfois au compromis ou au consensus (le dernier exemple en date dans ce cas était l'UNSA sur le socle commun, mais l'Unsa n'est pas seule concernée).

En tout cas, ce serait bien d'arrêter de massacrer des périodes d'histoire complètes pour s'en prendre à des gens au sujet desquels on peut exprimer son mécontentement éventuel en des termes tout de même plus pertinents.

La référence historique est une exagération. D'ailleurs, je n'aime pas non plus les références à la résistance dans les manifs ou les grèves.

Mais il y a un moment, je le redis où il y a des ennemis objectifs, des gens qui œuvrent toujours dans le même sens et en faisant des dégâts , quel que soit la couleur ou la proximité théorique de tel ou tel ministre.

Si tant d'enseignants sont furieux à l'égard de l'UNSA et du SGEN et si souvent sur ce forum des enseignants critiquent ces deux syndicats particulièrement, ce n'est pas le fruit du hasard.

Et l'appel régulier au dialogue avec ceux qui bien que minoritaires imposent, à la considération de toutes les visions de l'EN selon une pseudo ouverture...

Bref, à chacun de prendre ses responsabilités mais aussi de payer pour ses actes, ses convictions idéologiques ... et leurs conséquences. On ne peut pas attendre des gens qu'ils s'abstiennent de critiquer des gens de la part de qui ils estiment prendre des coups sans jamais devoir les rendre.

Je réclame le droit de pouvoir être aussi dure et critique à l'égard de certains syndicats enseignants, que nous le sommes à l'égard de certaines fédérations de parents d'élèves ou à l'égard de certaines associations pseudo-politiques sans que cela ne provoque de tels remous ou émois.

holderfar a écrit:Bon, ça commence à bien faire, les termes dérivés de collabo utilisés pour n'importe quoi sauf pour le contexte adapté.  Finalement, ils en disent plus long sur ceux qui les emploient que sur les syndicats qu'il convient de vilipender.

Proposez-nous des substituts qui ne connotent pas la 2e GM. "Coopératistes" ?

Auxiliaires. Bras droit. AVS.

Suppôts, complices.

Olympias a écrit:Le pauvre...pour un peu on en pleurerait. l'Education nationale, c'est violent, effectivement, surtout pour des élèves que l'EN est incapable de protéger (les harcelés, ceux qui subissent la violence) et pour ses personnels. Mais pour un Ministre...il faudrait raison garder !   

Il n'a pas complètement tort. C'est effectivement le ministère le plus difficile, ou du moins celui qui déchaîne les passions les plus violentes. Mais le fait qu'il s'en plaigne montre surtout qu'il n'a pas les épaules assez solides pour le poste. Il le savait, ou il aurait dû le savoir, en signant.

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Bon, ça commence à bien faire, les termes dérivés de collabo utilisés pour n'importe quoi sauf pour le contexte adapté.  Finalement, ils en disent plus long sur ceux qui les emploient que sur les syndicats qu'il convient de vilipender.

Proposez-nous des substituts qui ne connotent pas la 2e GM. "Coopératistes" ?

« Jaunes » ?

John a écrit:@Holderfar : ce que tu dis sur ce message précis est d'autant plus exact que B. Hamon est a priori beaucoup plus proche du Snes-FSU que des autres syndicats. Après, il me semble quand même évident que la "violence" du ministère vient du fait que s'y affrontent des idéologies et des formations dont certaines se refusent parfois au compromis ou au consensus (le dernier exemple en date dans ce cas était l'UNSA sur le socle commun, mais l'Unsa n'est pas seule concernée).

En tout cas, ce serait bien d'arrêter de massacrer des périodes d'histoire complètes pour s'en prendre à des gens au sujet desquels on peut exprimer son mécontentement éventuel en des termes tout de même plus pertinents.

On peut dire "jaunes" alors, ça convient bien et c'est le terme historiquement adapté.

On est toujours dans la connotation insultante. C'est formidable, vraiment, et curieusement, ça vient toujours des mêmes.

Le terme "violent" est très malvenu vu ce que subissent les élèves et les collègues dans beaucoup d'endroits: que Hamon vienne visiter certaines écoles maternelles de Marseille, particulièrement au mois de juin quand on entasse des enfants de 3 ans dans des classes surpeuplées et surchauffées et on rediscutera de ce qu'est la violence de l'institution. Et ce n'est qu'un exemple, mineur somme toute. On se désensibilise avec l'âge.

Holdefar, je comprends que les termes employés te choquent mais, en primaire en tout cas, je peux te dire que les syndicats "réformistes", majoritaires dans notre hiérarchie, n'ont jamais hésité à insulter les collègues réfractaires. Rien que le fait de parler d'école qui doit devenir "bienveillante", en insinuant donc que nous sommes des tortionnaires, est une agression ignoble et un appel pour le public à nous prendre pour cible. Et je passe sur les articles téléguidés par ces collègues dans le Monde ou le Nouvel Obs.

La seule raison de les ménager, c'est qu'ils seront peut-être à nos côtés si quand la droite dure reviendra au pouvoir, et encore, c'est très loin d'être acquis.