Benoît Hamon : "On m'avait dit : Fais attention, l'Education nationale, c'est violent".

Robin a écrit:Parmi les erreurs de "gestion de carrière" que j'ai sans doute commises aux yeux de certains collègues,  je m'étais affilié au SNALC dans les années 90, et j'avais accepté d'être délégué dans le collège où j'enseignais, ce qui supposait le droit d'utiliser le tableau syndical.

On m'a dit que j'appartenais à un syndicat "fasciste", ce qui assez drôle (si l'on peut dire) étant donné mon histoire familiale et que je n'avais pas le droit d'utiliser le tableau.

C'est assez amusant de voir que les gens qui ont mené le système au désastre ont le droit d'utiliser le mot "fasciste", mais qu'il faut faire très attention aux termes que nous utilisons, nous, les "fascistes",  pour désigner ces "parfaits démocrates".

Je monterais au créneau si on refusait un panneau au SGEN ou au SE, pour ma part. Et ils ont leur panneau, comme j'ai mon panneau pour le SNALC. Manquerait plus que ça ! En plus, c'est simplement la loi.

John, tu as raison. Mais tu sais aussi comment certains, ici ou là, considèrent (et parlent de) ceux qui font leur boulot autrement qu'eux. Moi, je m'en prends à leurs idées. C'est à ma personne qu'ils s'en prennent, et ça fait une belle différence.

Ah ! cela me rappelle mes cours de fac : la différence entre l'attaque ad personam et ad hominem.

les tweets CSE

J'avoue pour ma part ne jamais avoir osé tweeter durant une réunion ministère/IG/Dgesco  :shock: :shock:

Robin a écrit:Parmi les erreurs de "gestion de carrière" que j'ai sans doute commises aux yeux de certains collègues,  je m'étais affilié au SNALC dans les années 90, et j'avais accepté d'être délégué dans le collège où j'enseignais, ce qui supposait le droit d'utiliser le tableau syndical.

On m'a dit que j'appartenais à un syndicat "fasciste", ce qui assez drôle (si l'on peut dire) étant donné mon histoire familiale et que je n'avais pas le droit d'utiliser le tableau.

C'est assez amusant de voir que les gens qui ont mené le système au désastre ont le droit d'utiliser le mot "fasciste", mais qu'il faut faire très attention aux termes que nous utilisons, nous, les "fascistes",  pour désigner ces "parfaits démocrates".

   Je vous salue, Robin.

Robin a écrit:Parmi les erreurs de "gestion de carrière" que j'ai sans doute commises aux yeux de certains collègues,  je m'étais affilié au SNALC dans les années 90, et j'avais accepté d'être délégué dans le collège où j'enseignais, ce qui supposait le droit d'utiliser le tableau syndical.

On m'a dit que j'appartenais à un syndicat "fasciste", ce qui assez drôle (si l'on peut dire) étant donné mon histoire familiale et que je n'avais pas le droit d'utiliser le tableau.

C'est assez amusant de voir que les gens qui ont mené le système au désastre ont le droit d'utiliser le mot "fasciste", mais qu'il faut faire très attention aux termes que nous utilisons, nous, les "fascistes",  pour désigner ces "parfaits démocrates".

Edifiant !

C'est assez amusant de voir que les gens qui ont mené le système au désastre ont le droit d'utiliser le mot "fasciste", mais qu'il faut faire très attention aux termes que nous utilisons, nous, les "fascistes", pour désigner ces "parfaits démocrates".

Ce n'est pas le cas sur le forum.
On ne souhaite pas lire ici qu'un syndicat est "fasciste" : on ne souhaite pas non plus lire qu'un syndicat est "collabo".

Presse-purée a écrit:On en a déjà parlé, holdefar: un syndicat n'a pas à avoir de positions pédagogiques, parce que sinon il va être tenté d'imposer à tous, et pas seulement à ses adhérents, une organisation du travail particulière.

Pas d'accord, justement parce que, à partir du moment où certains défendent certaines convictions, il n'y a pas de raison que d'autres ne puissent pas aussi défendre les leurs.

Balthazaard a écrit:Pourtant ce ne serait pas bien difficile à un ministre d'arriver à un consensus à la base...

Bien sûr que si que c'est difficile.

holderfar a écrit:Si on continue comme ça, dans 20 ans on y est encore

Voilà, ça peut durer longtemps comme ça.
C'est pourquoi je pense que, 1) d'une part, à chacun de développer ses arguments, d'essayer de trouver des solutions pour l'école, etc.
2) d'autre part, de fait, on se rend compte qu'il y a grosso modo deux grands courants en éducation et si on ne se parle pas (comme on le fait sur ce forum par exemple), on n'avancera pas d'un millimètre. Le ministre pourra bien trancher dans un sens ou dans l'autre comme il voudra, s'il n'y a pas une sorte de réflexion collective où les gens s'écoutent et apprennent de l'expérience de l'autre, on n'avancera pas.
Susciter des consensus n'est pas donné à tout le monde. Le consensus n'est pas le statut-quo, c'est l'espace dans lequel on s'écoute, on s'entend et on se comprend les uns les autres. Cela suppose, parfois, d'oser écouter la pensée de l'autre et de chercher des points de convergence.

(Aucune contradiction entre le début et la fin de mon message, je pratique les deux simultanément depuis plusieurs années.   )

Eh bien moi, je n'y arrive pas et je ne le souhaite pas. Sur le forum, je me conformerai aux demandes de la modération, mais ailleurs, je sais très bien que penser de ces gens et pourquoi ne pas leur causer.

Cripure a écrit:Eh bien moi, [...] je ne le souhaite pas.

A chacun son style.  

Que dire, j'ai soixante trois ans, et j'ai vu au moins trente réformes de l'éducation nationale.

Je pense que nos gouvernants devraient méditer sur :

Lao Tseu a écrit:On gouverne un grand état comme on fait frire un petit poisson.

La violence est dans le changement incessant et sans but.

Chaque ministre veut attacher son nom à une réforme.

Finalement j'aurais préféré avoir une solive comme ministre.

adelaideaugusta a écrit:

Robin a écrit:Parmi les erreurs de "gestion de carrière" que j'ai sans doute commises aux yeux de certains collègues,  je m'étais affilié au SNALC dans les années 90, et j'avais accepté d'être délégué dans le collège où j'enseignais, ce qui supposait le droit d'utiliser le tableau syndical.

On m'a dit que j'appartenais à un syndicat "fasciste", ce qui assez drôle (si l'on peut dire) étant donné mon histoire familiale et que je n'avais pas le droit d'utiliser le tableau.

C'est assez amusant de voir que les gens qui ont mené le système au désastre ont le droit d'utiliser le mot "fasciste", mais qu'il faut faire très attention aux termes que nous utilisons, nous, les "fascistes",  pour désigner ces "parfaits démocrates".

   Je vous salue, Robin.

Je n'ai pas de mérite. J'ai simplement agi en conscience. J'ai senti à ce moment là que l’Éducation nationale prenait un mauvais tournant (à partir de la Loi Jospin de 89) et qu'il fallait défendre les savoirs. Je constate en lisant Cripure que les choses ont changé depuis les années 90 et que le SNALC a droit désormais à un panneau d'affichage, ce dont je me réjouis.

Toutefois, le SNALC a beau être le "deuxième syndicat de France", ses idées demeurent minoritaires. ce sont les syndicats prétendûment "progressistes" qui donnent le ton et appuient toutes les réformes qui vont dans le sens de la transformation des Établissements en "lieux de vie" (baisse des horaires, réformes des rythmes scolaires, socle commun, suppression des notes, évaluation par capacités, etc.)

Toutefois, le SNALC a beau être le "deuxième syndicat de France"

Il faudrait quand même préciser : "en ce qui concerne les enseignants des lycées et collèges".

John a écrit:

Toutefois, le SNALC a beau être le "deuxième syndicat de France"

Il faudrait quand même préciser : "en ce qui concerne les enseignants des lycées et collèges".  

Oui, je connais moins bien et pour ainsi dire pas le primaire. Du coup l'expression "deuxième syndicat de France" ne me paraît pas très heureuse. deuxième syndicat dans les lycées et collège derrière le SNES (?)... qui s'est d’ailleurs rapproché dues positions pédagogiques du SNALC.

verdurin a écrit:Que dire, j'ai soixante trois ans, et j'ai vu au moins trente réformes de l'éducation nationale.

Je pense que nos gouvernants devraient méditer sur :

Lao Tseu a écrit:On gouverne un grand état comme on fait frire un petit poisson.

La violence est dans le changement incessant et sans but.

Chaque ministre veut attacher son nom à une réforme.

Finalement j'aurais préféré avoir une solive comme ministre.

  
On est en train de se faire croquer un à un.

Robin a écrit:

adelaideaugusta a écrit:

Robin a écrit:Parmi les erreurs de "gestion de carrière" que j'ai sans doute commises aux yeux de certains collègues,  je m'étais affilié au SNALC dans les années 90, et j'avais accepté d'être délégué dans le collège où j'enseignais, ce qui supposait le droit d'utiliser le tableau syndical.

On m'a dit que j'appartenais à un syndicat "fasciste", ce qui assez drôle (si l'on peut dire) étant donné mon histoire familiale et que je n'avais pas le droit d'utiliser le tableau.

C'est assez amusant de voir que les gens qui ont mené le système au désastre ont le droit d'utiliser le mot "fasciste", mais qu'il faut faire très attention aux termes que nous utilisons, nous, les "fascistes",  pour désigner ces "parfaits démocrates".

   Je vous salue, Robin.

Je n'ai pas de mérite. J'ai simplement agi en conscience. J'ai senti à ce moment là que l’Éducation nationale prenait un mauvais tournant (à partir de la Loi Jospin de 89) et qu'il fallait défendre les savoirs. Je constate en lisant Cripure que les choses ont changé depuis les années 90 et que le SNALC a droit désormais à un panneau d'affichage, ce dont je me réjouis.

Toutefois, le SNALC a beau être le "deuxième syndicat de France", ses idées demeurent minoritaires. ce sont les syndicats prétendûment "progressistes" qui donnent le ton et appuient toutes les réformes qui vont dans le sens de la transformation des Établissements en "lieux de vie" (baisse des horaires, réformes des rythmes scolaires, socle commun, suppression des notes, évaluation par capacités, etc.)

Robin, chaque syndicat qui en fait la demande auprès du CdE a droit à un panneau d'affichage de dimensions identiques à celles des autres panneaux de la salle des profs. Ca date de la rentrée 68, sauf erreur de ma part, pas du tout des années 90. Je me rappelle d'ailleurs très bien la salle des profs de Thiers dans les années 80, avec tous les panneaux syndicaux alignés.
Les idées du SNALC sont peut-être minoritaires, mais en tout cas, elles sont moins audibles que d'autres. Et ça se comprend : quand on défend des choses énormes à force d'être heu... comment dire héneaurmes, on va dire, pour rester poli, forcément, c'est davantage repris, l'héneaurmité fait buzz.
Quand vous savez faire cours, vous faites cours dans vos classes, et tout le monde s'en fout. Quand vous ne savez pas, vous dites au patron : "je vais monter un projet", et là, on peut en parler dans le journal du lycée Et ainsi de suite.

Je pense que le SNALC a beaucoup changé et fait sa critique interne mais je me souviens avant 90 que l'on trouvait dans son bulletin des références à Minute ou à Rivarol (la revue..) qui étaient quand même des lectures pour le moins douteuses, je pense que cela a beaucoup nuit au syndicat...je crois que ceci à marqué beaucoup de gens et les poussait (et peut être les pousse encore) à tenir la quinzaine universitaire d'un air dégouté entre deux doigts avant de la jeter à la corbeille (comme je fais avec délice des exemplaires des bulletins du SE qui parviennent des fois au nom de collègues disparus des listes..

Que le point Godwin arrive aussi vite sur cette discussion montre à quel point le propos du ministre est juste...

Où voyez-vous un point Godwin ?

Le point Godwin dans son dernier avatar, "c'est celui qui dit qui est..."

Balthazaard a écrit:Je pense que le SNALC a beaucoup changé et fait sa critique interne

Tu penses juste. Maintenant, on écrit dans L'Humanité et on est contacté par France Inter .

Cripure a écrit:Où voyez-vous un point Godwin ?

Avec fasciste et collabo, on n'est quand même pas loin.

Celeborn a écrit:

Balthazaard a écrit:Je pense que le SNALC a beaucoup changé et fait sa critique interne

Tu penses juste. Maintenant, on écrit dans L'Humanité et on est contacté par France Inter .

Reconnais cependant que je n'ai pas rêvé il y a 30 ans...

Balthazaard a écrit:

Celeborn a écrit:

Balthazaard a écrit:Je pense que le SNALC a beaucoup changé et fait sa critique interne

Tu penses juste. Maintenant, on écrit dans L'Humanité et on est contacté par France Inter .

Reconnais cependant que je n'ai pas rêvé il y a 30 ans...

Pour avoir lu bon nombre de Quinzaine Universitaire, à partir des années 70, je suis en désaccord total. Je n'ai jamais rien lu qui puisse être assimilé à de la sympathie pour l'extrême droite. Et il y a trente ans, c'est à dire grosso modo les années 80, un des chouchous de la QU fut JP Chevènement.
On peut dire que le Snalc avait une conception disons classique et traditionnelle de l'enseignement et pourquoi pas un ton un tantinet désuet mais de sympathie pour l'extrême droite, c'est de la calomnie.

Celeborn a écrit:

Balthazaard a écrit:Je pense que le SNALC a beaucoup changé et fait sa critique interne

Tu penses juste. Maintenant, on écrit dans L'Humanité et on est contacté par France Inter .

Attention aux dérapages...ton lapin a déjà une veste de communiste !!!!!!!!!!!! :lol: :lol: :lol: 

John a écrit:

Cripure a écrit:Où voyez-vous un point Godwin ?

Avec fasciste et collabo, on n'est quand même pas loin.

Oui mais c'était dans un article qui parlait du SNALC, non ? Bon, je dois confondre   

Celeborn a écrit:

Balthazaard a écrit:Je pense que le SNALC a beaucoup changé et fait sa critique interne

Tu penses juste. Maintenant, on écrit dans L'Humanité et on est contacté par France Inter .

Et certains votent Mélenchon