Re: Pour le Snes, l'affectation des lauréats 2014 a lieu dans des conditions "inadmissibles".

La nécessité du permis est un peu la contrepartie de l'abandon de l'obligation de résidence.

Jusque dans les années 90, il fallait habiter dans la commune de son RAD, et il fallait demander une dérogation pour pouvoir ne pas le faire. Cela faisait partie des obligations de service.

Bon alors si j'ai mal compris merci d'avoir rétabli la clarté parce que ce n'était pas évident et ça m'a blessé de lire certains commentaires.

Je ne demande aucun privilège, juste de la compréhension. Du reste on est profs, si on n'est pas indulgents face aux faiblesses des uns et des autres qui le sera ?

Leelooo a écrit:. Par contre l'attitude de certains sur ce forum, là je me pose des questions.

Moi aussi.
L'EN prend en compte le fait d'être en couple ou d'être handicapé, c'est déjà pas mal.
Je comprends que l'on puisse se plaindre de certaines affectations qui compliquent un peu la vie,c'est humain.
Mais de là à vouloir que l'EN prenne en considération toutes sortes de contraintes personnelles pour affecter les profs et du coup laisser ceux que personne ne veut aux célibataires avec voiture, parce que lui, il peut bouger, il y a un gap quand même !
Ne pas avoir le permis est un choix (parfois imposé par le manque d'argent, ou la peur de conduire,...) mais il faut assumer ce choix.

Ruthven a écrit:La nécessité du permis est un peu la contrepartie de l'abandon de l'obligation de résidence.

Jusque dans les années 90, il fallait habiter dans la commune de son RAD, et il fallait demander une dérogation pour pouvoir ne pas le faire. Cela faisait partie des obligations de service.

Je préfère avoir le permis et "choisir" ma commune une fois l'affectation connue Razz

Idem, même si j'ai peur de conduire depuis que j'ai été témoin d'un accident mortel, je vais me faire violence dès la rentrée prochaine (et même dès cet été pour me réhabituer) car la voiture me permet de m'éloigner un peu de mon établissement et d'avoir ainsi un cadre de vie un peu plus sympathique!

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

Je vais vous répondre sur la question épineuse du permis, que je n'ai pas passé pour des raisons financières. En préambule, j'ajoute que je ne pleure pas sur mon sort, que oui, j'ai toujours travaillé l'été puis pendant mes études mais que même chez mes parents je devais payer tout ce qui m'était destiné. Enfin bref, je ne viens pas vous répondre la voix tremblante et les larmes dans les yeux; à un moment, on doit se prendre en charge.

Alors, sans voiture: je ne pars pas en vacances parce que c'est trop cher (hop, réglé), si je veux voir ma famille, je me tape 11h de train et sinon j'utilise les transports en commun.

Je pense que beaucoup de stagiaires qui ont la chance de rester dans leur académie vont économiser pour pouvoir se le payer, ce permis ;].

Rabelais a écrit:Je ne voudrais pas me tromper sur le sens à donner à vos propos et que vous soyez dans le même cas.
Une précision, passer le Capes dans mon cas n'est pas un rêve de mère de famille mais une ambition de jeune fille qui n'a pas pu être réalisée plus tôt..Comme je le lisais plus haut, oui, parfois, la femme doit privilégier la carrière de son mari...
Mais, plus de 15 ans motivée par un seul objectif devrait peut-être signifier que la décision n'a pas été prise à la légère.
En ce qui concerne le vieux mythe du " ah oui, c'est bien, ça, t'auras toutes les vacances scolaires", :affadi: , j'ajouterais pour ne pas être désagréable: certes, cela me permettra de préparer mes cours et de faire des recherches pour améliorer mon enseignement...dans le bruit (eh oui, zut, je n'y avais pas pensé...à la maison, les enfants sont AUSSI en vacances).
Et pour ne pas vous contraindre à parcourir à nouveau le fil, je ne me plains pas du tout, j'ai obtenu cette année mon académie , et peu importe si on m'envoie au fin fond de cette académie, je serai ravie d'écouter un livre audio en roulant.
Et s'agissant d'être prof pour "pouvoir s'occuper des enfants" , c'est TOUT le contraire, APRES m'être occupée des enfants , je peux enfin me consacrer à autre chose.
Et si en néotit je suis affectée dans une académie trop lointaine pour pouvoir gérer la fatigue de la route... ce sont les règles du jeu

Rabelais,
tu n'étais pas visée par mon post, bien au contraire. Je me doute bien que tu as fait tes choix en connaissance de cause, tes posts sont très clairs. Je parlais de la représentation de ce métier de la part de l'extérieur (c'était le cas de cette collègue qui n'avait pas pris en compte les contraintes du métier et qui s'y était lancée avec cette fausse image de l'enseignement.)
Je te prie de m'excuser si je t'ai blessée, ce n'était pas volontaire. fleurs2

BlackMail a écrit:

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

Je vais vous répondre sur la question épineuse du permis, que je n'ai pas passé pour des raisons financières. En préambule, j'ajoute que je ne pleure pas sur mon sort, que oui, j'ai toujours travaillé l'été puis pendant mes études mais que même chez mes parents je devais payer tout ce qui m'était destiné. Enfin bref, je ne viens pas vous répondre la voix tremblante et les larmes dans les yeux; à un moment, on doit se prendre en charge.

Alors, sans voiture: je ne pars pas en vacances parce que c'est trop cher (hop, réglé), si je veux voir ma famille, je me tape 11h de train et sinon j'utilise les transports en commun.

Je pense que beaucoup de stagiaires qui ont la chance de rester dans leur académie vont économiser pour pouvoir se le payer, ce permis ;].

Oui, au début ça peut être une raison financière. Je pense quand même qu'à terme, avec un salaire qui augmente dès la deuxième année, on peut le prévoir dans son budget.. Ou ne pas le prévoir mais dans ce cas l'assumer.

Bien entendu gwennpi.
C'était seulement pour dire que cela ne me paraît pas choquant qu'à 21 ans (ou 22, ou 23...), sans "vrai" métier ni aide financière de quiconque, un futur stagiaire n'ait pas encore passé le permis. Cela ne veut pas dire qu'il faut pleurer sur notre sort, puisqu'on va pouvoir mettre de côté pendant cette année de stage pour pallier ce manquement.

BlackMail a écrit:Bien entendu gwennpi.
C'était seulement pour dire que cela ne me paraît pas choquant qu'à 21 ans (ou 22, ou 23...), sans "vrai" métier ni aide financière de quiconque, un futur stagiaire n'ait pas encore passé le permis. Cela ne veut pas dire qu'il faut pleurer sur notre sort, puisqu'on va pouvoir mettre de côté pendant cette année de stage pour pallier ce manquement.

+1000 pile ce que je pense Wink

. Oui, autant je trouve ça exagéré de se plaindre alors qu'on a la possibilité de le passer (donc admettons pendant la première ou deuxième année), autant je trouve ça aussi dur de juger des débutants qui sortent des études et qui vont avoir un vrai salaire pour la première fois.

Merci Trompettemarine ! I love you

Je n'étais pas blessée, je ne voulais juste pas passer pour une écervelée, une profiteuse, ou autre.

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

J'ai 36 ans, 15 ans d'ancienneté dans le métier d'enseignant, 2 enfants et, ni ma femme ni moi n'avons le permis. Nous vivons très bien, allons en vacances et sortons souvent. Nous n'em******ons personne, nous nous débrouillons très bien sans voiture. Cela demande juste une organisation autre que celle de gens avec une voiture et des choix qui au final sont assez libérateurs. Par contre, ras le bol des gens qui veulent te convaincre que ta vie ne peut pas exister (pourtant, je la vis tous les jours) car la voiture est INDISPENSABLE paraît il ! Et ras le bol des gens qui te harcèlent presque pour te ramener en voiture alors que tu aimes marcher. Enfin, ce dernier point, je vais l'évacuer grâce au vélo.
Quant aux courses, c'est juste une histoire d'organisation. Partir en vacances, idem. Sortir, idem.

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

Je peux t'expliquer moi aussi : j'ai 38 ans et je n'ai pas le permis - deux accidents de la route ont quelque peu calmé mes envies de conduire une voiture.
Comment je fais ? Déjà, dans tous les pays où j'ai vécu, j'ai habité en ville.
Pour les vacances, le weekend, et les trajets quotidiens il existe de merveilleuses inventions comme le train, l'avion, le bus, le métro, le tramway, le vélo et même des villes où les taxis ne coûtent rien. ^^ Il y a le co-voiturage et la marche également - un trajet de plus de 30 minutes à pied ne m'effraie pas, au contraire.
Aller sur la côte : j'habite Nice à 5 minutes top chrono de la plage. Pour le Snes, l'affectation des lauréats 2014 a lieu dans des conditions "inadmissibles". - Page 16 248604097

Pour le Snes, l'affectation des lauréats 2014 a lieu dans des conditions "inadmissibles". - Page 16 248604097

Pour aller dans les collines, j'ai toujours un ou une amie qui passera me prendre et j'offre toujours de payer l'essence ou les frais de péage. Mes amis connaissent ma "voiturophobie" et me charrient parfois dessus mais à me voir livide et crispée, ils comprennent très vite que ce n'est pas une question d'économie ou la flemme de passer le permis.
Je me débrouille comme je peux, quitte à me lever à une heure ridicule pour prendre les transports en commun.

Elyas a écrit:

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

J'ai 36 ans, 15 ans d'ancienneté dans le métier d'enseignant, 2 enfants et, ni ma femme ni moi n'avons le permis. Nous vivons très bien, allons en vacances et sortons souvent. Nous n'em******ons personne, nous nous débrouillons très bien sans voiture. Cela demande juste une organisation autre que celle de gens avec une voiture et des choix qui au final sont assez libérateurs. Par contre, ras le bol des gens qui veulent te convaincre que ta vie ne peut pas exister (pourtant, je la vis tous les jours) car la voiture est INDISPENSABLE paraît il ! Et ras le bol des gens qui te harcèlent presque pour te ramener en voiture alors que tu aimes marcher. Enfin, ce dernier point, je vais l'évacuer grâce au vélo.
Quant aux courses, c'est juste une histoire d'organisation. Partir en vacances, idem. Sortir, idem.

Vous ne pouvez dire que ce mode de vie est applicable absolument partout. Quand on débute on bouge, on doit déménager souvent, dans des endroits parfois où la voiture est certes non indispensable mais bien plus pratique. C'est plus simple une fois posés dans un lieu fixe, en effet, de se passer de la voiture, même si je suppose que vous dû faire sans dans vos débuts. Ceci dit, je trouve remarquable votre organisation Smile

!! Chapeau !

Will.T a écrit:
Mais de là à vouloir que l'EN prenne en considération toutes sortes de contraintes personnelles pour affecter les profs et du coup laisser ceux que personne ne veut aux célibataires avec voiture, parce que lui, il peut bouger, il y a un gap quand même !
Ne pas avoir le permis est un choix (parfois imposé par le manque d'argent, ou la peur de conduire,...) mais il faut assumer ce choix.

Merci !!!

Pour le Snes, l'affectation des lauréats 2014 a lieu dans des conditions "inadmissibles". - Page 16 2252222100

précision utile. Bon j'ai rien à faire là, j'avoue considérer qu'à l'heure actuelle ne pas passer son permis revient à se mettre volontairement dans une situation quasi de handicap, de dépendance en tout cas ; pas seulement pour le boulot, pour l'indépendance en général. Ca n'est pas synonyme de conduire tous les jours ou même avoir une voiture, ça veut juste dire que pour soi-même, c'est une possibilité, une capacité. J'ai été très surprise de constater que beaucoup de jeunes femmes ne le passent pas et s'engagent dans la vie de nos grands mères (voire arrières grands mères!), dépendantes pour tout de leur conjoint qui doit sans cesse venir les déposer, les chercher... c'est un autre débat sans doute mais en 2014 ça ne laisse pas de m'étonner.

Je viens lire le message d'Elyas qui me parait évoquer une situation toute différente puisque vie commune organisée par les deux conjoints sans cela (et non dépendance de l'un à l'autre).

Je ne parle pas non plus (évidemment) des phobies.

lumeeka a écrit:

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

Je peux t'expliquer moi aussi : j'ai 38 ans et je n'ai pas le permis - deux accidents de la route ont quelque peu calmé mes envies de conduire une voiture.
Comment je fais ? Déjà, dans tous les pays où j'ai vécu, j'ai habité en ville.
Pour les vacances, le weekend, et les trajets quotidiens il existe de merveilleuses inventions comme le train, l'avion, le bus, le métro, le tramway, le vélo et même des villes où les taxis ne coûtent rien. ^^ Il y a le co-voiturage et la marche également - un trajet de plus de 30 minutes à pied ne m'effraie pas, au contraire.
Aller sur la côte : j'habite Nice à 5 minutes top chrono de la plage.
Pour aller dans les collines, j'ai toujours un ou une amie qui passera me prendre et j'offre toujours de payer l'essence ou les frais de péage. Mes amis connaissent ma "voiturophobie" et me charrient parfois dessus mais à me voir livide et crispée, ils comprennent très vite que ce n'est pas une question d'économie ou la flemme de passer le permis.
Je me débrouille comme je peux, quitte à me lever à une heure ridicule pour prendre les transports en commun.

Oui mais vous assumez complètement ce choix Smile

, vous ne dites pas "ah je vais faire valoir ça pour avoir un poste pratique"...

Leelooo a écrit: on a pas droit à l'erreur ? Et si on s'est trompé, on n'a plus droit à l'aide de ses pairs, on a droit qu'aux moqueries ?

Sur la conduite (grand marronnier de ce forum en cette saison Very Happy

), il y a des gens qui ont plus de mal à conduire que d'autres (c'est mon cas), eh bien dans ce cas-là, on se débrouille... Et il y a bien toujours une solution qui finit par marcher (du genre demander et accepter des établissements difficiles, d'autres solutions étant évidemment possibles ou nécessaires suivant les situations).
Je comprends que certains s'offusquent des choix et des contraintes des uns et des autres, mais justement, c'est aussi ça l'intérêt d'un forum : prendre conscience qu'on n'est pas tous pareils, qu'on vit des réalités différentes, même si ce sont les mêmes règles qui s'appliquent à tous. A chacun de faire au mieux avec les règles du jeu... sachant que l'entraide est toujours possible. trefle

Zen...

gwennpi a écrit:

Elyas a écrit:

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

J'ai 36 ans, 15 ans d'ancienneté dans le métier d'enseignant, 2 enfants et, ni ma femme ni moi n'avons le permis. Nous vivons très bien, allons en vacances et sortons souvent. Nous n'em******ons personne, nous nous débrouillons très bien sans voiture. Cela demande juste une organisation autre que celle de gens avec une voiture et des choix qui au final sont assez libérateurs. Par contre, ras le bol des gens qui veulent te convaincre que ta vie ne peut pas exister (pourtant, je la vis tous les jours) car la voiture est INDISPENSABLE paraît il ! Et ras le bol des gens qui te harcèlent presque pour te ramener en voiture alors que tu aimes marcher. Enfin, ce dernier point, je vais l'évacuer grâce au vélo.
Quant aux courses, c'est juste une histoire d'organisation. Partir en vacances, idem. Sortir, idem.

Vous ne pouvez dire que ce mode de vie est applicable absolument partout. Quand on débute on bouge, on doit déménager souvent, dans des endroits parfois où la voiture est certes non indispensable mais bien plus pratique. C'est plus simple une fois posés dans un lieu fixe, en effet, de se passer de la voiture, même si je suppose que vous dû faire sans dans vos débuts. Ceci dit, je trouve remarquable votre organisation !! Chapeau !

J'ai assumé. Quand j'étais dans la campagne normande, je me levais tôt et par une combinaison train +vélo, je pouvais vivre en ville et aller bosser à la campagne. Ensuite, quand j'ai muté en région parisienne, j'ai décidé d'aller en zep et 3h de transport par jour, j'ai connu pendant 6 ans.
Dans le concours, il n'y a nulle part écrit qu'il faut le permis et une voiture pour le service. En conséquence, je trouve que ceux qui acceptent de s'équiper pour aller dans 3 établissements ou hors des ZR sont des alliés objectifs de l'incurie existant pour les TZR dans l'Education nationale.
Mais bon, tout le monde trouve normal de depenser 10 000 euros pour pouvoir bosser, apparemment. Maintenant, je déteste la voiture. J'ai donc un point de vue très peu objectif. Razz

Elyas a écrit:

gwennpi a écrit:

Elyas a écrit:

J'ai 36 ans, 15 ans d'ancienneté dans le métier d'enseignant, 2 enfants et, ni ma femme ni moi n'avons le permis. Nous vivons très bien, allons en vacances et sortons souvent. Nous n'em******ons personne, nous nous débrouillons très bien sans voiture. Cela demande juste une organisation autre que celle de gens avec une voiture et des choix qui au final sont assez libérateurs. Par contre, ras le bol des gens qui veulent te convaincre que ta vie ne peut pas exister (pourtant, je la vis tous les jours) car la voiture est INDISPENSABLE paraît il ! Et ras le bol des gens qui te harcèlent presque pour te ramener en voiture alors que tu aimes marcher. Enfin, ce dernier point, je vais l'évacuer grâce au vélo.
Quant aux courses, c'est juste une histoire d'organisation. Partir en vacances, idem. Sortir, idem.

Vous ne pouvez dire que ce mode de vie est applicable absolument partout. Quand on débute on bouge, on doit déménager souvent, dans des endroits parfois où la voiture est certes non indispensable mais bien plus pratique. C'est plus simple une fois posés dans un lieu fixe, en effet, de se passer de la voiture, même si je suppose que vous dû faire sans dans vos débuts. Ceci dit, je trouve remarquable votre organisation !! Chapeau !

J'ai assumé. Quand j'étais dans la campagne normande, je me levais tôt et par une combinaison train +vélo, je pouvais vivre en ville et aller bosser à la campagne. Ensuite, quand j'ai muté en région parisienne, j'ai décidé d'aller en zep et 3h de transport par jour, j'ai connu pendant 6 ans.
Dans le concours, il n'y a nulle part écrit qu'il faut le permis et une voiture pour le service. En conséquence, je trouve que ceux qui acceptent de s'équiper pour aller dans 3 établissements ou hors des ZR sont des alliés objectifs de l'incurie existant pour les TZR dans l'Education nationale.
Mais bon, tout le monde trouve normal de depenser 10 000 euros pour pouvoir bosser, apparemment. Maintenant, je déteste la voiture. J'ai donc un point de vue très peu objectif.

Vous assumez votre choix, ce qui n'est pas le cas de tous Wink

, je ne trouve pas normal de prétendre à un poste "plus proche de chez soi" ou "mieux desservi", ou à n'importe quelle revendication d'ailleurs pour cette raison. Mais ne pas le passer par choix, c'est un autre débat Razz

. Après je pense que beaucoup ne le passent pas uniquement pour "pour aller dans 3 établissements", j'espère qu'il existe d'autres motivations quand même !

Elyas a écrit:

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

J'ai 36 ans, 15 ans d'ancienneté dans le métier d'enseignant, 2 enfants et, ni ma femme ni moi n'avons le permis. Nous vivons très bien, allons en vacances et sortons souvent. Nous n'em******ons personne, nous nous débrouillons très bien sans voiture. Cela demande juste une organisation autre que celle de gens avec une voiture et des choix qui au final sont assez libérateurs. Par contre, ras le bol des gens qui veulent te convaincre que ta vie ne peut pas exister (pourtant, je la vis tous les jours) car la voiture est INDISPENSABLE paraît il ! Et ras le bol des gens qui te harcèlent presque pour te ramener en voiture alors que tu aimes marcher. Enfin, ce dernier point, je vais l'évacuer grâce au vélo.
Quant aux courses, c'est juste une histoire d'organisation. Partir en vacances, idem. Sortir, idem.

Idem pour moi et mon mari, tous deux plus de 66 ans ! Malgré cela, nous nous sommes débrouillés, même quand mon mari était nommé à la cambrousse , ou presque. Dans les patelins, il y a souvent des collègues qui habitent en ville, et qui peuvent vous transporter si vous partagez les frais. Sinon, nous aurions déménagé, ou il aurait loué une piaule sur place pour la semaine. Et je confirme qu'on peut se débrouiller, sauf peut-être en Haute Patate, mal desservie semble-t-il. (Vesoul, c'était mieux desservi avant! )

atrium a écrit:

PabloPE a écrit:
Personnellement je ne comprends pas vu le niveau intellectuel et le temps d'investissement requis par le CAPES qu'on se retrouve avec des stagiaires qui n'anticipent pas un minimum leur carrière. Ce n'est pas un truc qu'on passe au hasard. Alors non je ne comprends pas qu'on puisse se planter autant sur une carrière de 40 ans (minimum... pour l'instant). Pour mes premiers voeux j'étais paumée, on s'est regroupés un après midi avec des cartes routières et les conditions du mouvement et on ne s'est quittés qu'une fois nos listes définitives établies. Pour les troisièmes j'ai carrément assisté à une AG sur le sujet et j'ai eu le poste que j'occupe actuellement depuis des lustres....

Tu as été délégué syndical? Moi, oui. Même à des collègues avec de la bouteille, j'ai du réexpliquer des évidences: on ne demande que ce qu'on veut réellement et on ne demande jamais ce qu'on ne veut pas (en tout cas dans le 1er degré). Si, si.

Je comprends que ceux qui découvrent l'EN soient un peu désorientés. Raison de plus pour saluer le travail des syndicalistes, et éventuellement pour prendre sa carte.

Edit: Sinon l'Ariège, c'est très bien.

Oh oui! Et ici, sans permis, ça paraît difficile. Smile

gwennpi a écrit:

Elyas a écrit:

gwennpi a écrit:

Vous ne pouvez dire que ce mode de vie est applicable absolument partout. Quand on débute on bouge, on doit déménager souvent, dans des endroits parfois où la voiture est certes non indispensable mais bien plus pratique. C'est plus simple une fois posés dans un lieu fixe, en effet, de se passer de la voiture, même si je suppose que vous dû faire sans dans vos débuts. Ceci dit, je trouve remarquable votre organisation   !! Chapeau !

J'ai assumé. Quand j'étais dans la campagne normande, je me levais tôt et par une combinaison train +vélo, je pouvais vivre en ville et aller bosser à la campagne. Ensuite, quand j'ai muté en région parisienne, j'ai décidé d'aller en zep et 3h de transport par jour, j'ai connu pendant 6 ans.
Dans le concours, il n'y a nulle part écrit qu'il faut le permis et une voiture pour le service. En conséquence, je trouve que ceux qui acceptent de s'équiper pour aller dans 3 établissements ou hors des ZR sont des alliés objectifs de l'incurie existant pour les TZR dans l'Education nationale.
Mais bon, tout le monde trouve normal de depenser 10 000 euros pour pouvoir bosser, apparemment. Maintenant, je déteste la voiture. J'ai donc un point de vue très peu objectif.

Vous assumez votre choix, ce qui n'est pas le cas de tous   , je ne trouve pas normal de prétendre à un poste "plus proche de chez soi" ou "mieux desservi", ou à n'importe quelle revendication d'ailleurs pour cette raison. Mais ne pas le passer par choix, c'est un autre débat   . Après je pense que beaucoup ne le passent pas uniquement pour "pour aller dans 3 établissements", j'espère qu'il existe d'autres motivations quand même !

Ah mais je n'ai jamais demandé de passe-droit car je n'avais pas de voiture. J'ai déménagé quand j'ai été envoyé en Normandie. Puis, j'ai re-déménagé quand on m'a envoyé en région parisienne.
La seule chose que je demande, c'est le respect du droit et de la loi. Or, en laissant croire qu'il fallait avoir la voiture, on arrive à des situations tragiques pour les TZR et les compléments de service. Et les gens acceptent. En tout cas, l'an prochain, les choses sont réglées. Les nouveaux statuts vont légaliser l'enfer pour les TZR et les compléments de service. La dernière protection a sauté.
En tout cas, aucun texte ou réglement dans l'EN ne demande le permis. Aux grands pontes d'assumer. Si le permis doit être requis, qu'ils le disent.
Mais avant le permis, il faudrait sans doute qu'ils rendent obligatoire la formation en secourisme de tous les personnels de l'EN.

Non mais en fait là personne n'est en train de dire que l'EN doit prendre en compte le fait qu'on ait pas le permis... mais entre le fait d'assumer sa situation et le fait de se faire rire au nez y a un fossé quand même non ?

Et n'oublions pas qu'aujourd'hui une voiture coûte en moyenne bien plus à l'année qu'il y a 10-15 ans, en argent et en temps.
Les petits budgets sont poussés à ne plus avoir de voiture. Les charges mensuelles sont délirantes (essence/assurance/entretien). Les centre-ville de grandes villes ne sont plus accessibles en voiture aux pauvres. On ne peut plus conduire en pensant à autre chose, si on n'a pas un régulateur de vitesse (option chère), etc.

Leelooo a écrit:Non mais en fait là personne n'est en train de dire que l'EN doit prendre en compte le fait qu'on ait pas le permis... mais entre le fait d'assumer sa situation et le fait de se faire rire au nez y a un fossé quand même non ?

Le problème est que le permis commence à être vu comme "obligatoire" par de nombreux collègues à cause des problèmes d'affectation des TZR et des compléments de service, souvent débiles, disons-le franchement (un TZR n'a pas le remplacement de son établissement de RAD, par exemple, exemple chez moi tous les ans). Des néo-titulaires sont placés dans 3 établissements pour faire cours, dans deux villes différentes.
Ces situations sont contraires ax statuts, pour encore un an je crois. Les nouveaux statuts légitiment cela. Et là, oui, si tu veux survivre, tu vas devoir avoir une voiture. Après, je regarde nos salaires, et là, je me dis que la pauvreté des jeunes enseignants est quasiment orchestrée. Une voiture, c'est un tonneau des Danaïdes du point de vue financier et ça peut provoquer tout un tas d'ennuis.
Maintenant, il est vrai que vivre près d'où je travaille ne m'a jamais posé de problème. Cela fait partie du job. Si on n'accepte pas cette contrainte, alors oui, il faut passer le permis.

retraitée a écrit:

Elyas a écrit:

EU1 a écrit:Pedro : j'aimerais que tu répondes à ma question : comment fais-tu sans voiture, le week-end notamment, pour les vacances, aller voir ta famille et tes amis, aller sur la côte etc

je ne vois pas comment cela est possible sans compter sur les autres ou ne jamais sortir...

c'est pour ça que j'aimerais bien que tu m'expliques car je suis vraiment curieux

J'ai 36 ans, 15 ans d'ancienneté dans le métier d'enseignant, 2 enfants et, ni ma femme ni moi n'avons le permis. Nous vivons très bien, allons en vacances et sortons souvent. Nous n'em******ons personne, nous nous débrouillons très bien sans voiture. Cela demande juste une organisation autre que celle de gens avec une voiture et des choix qui au final sont assez libérateurs. Par contre, ras le bol des gens qui veulent te convaincre que ta vie ne peut pas exister (pourtant, je la vis tous les jours) car la voiture est INDISPENSABLE paraît il ! Et ras le bol des gens qui te harcèlent presque pour te ramener en voiture alors que tu aimes marcher. Enfin, ce dernier point, je vais l'évacuer grâce au vélo.
Quant aux courses, c'est juste une histoire d'organisation. Partir en vacances, idem. Sortir, idem.

Idem pour moi et mon mari, tous deux plus de 66 ans ! Malgré cela, nous nous sommes débrouillés, même quand mon mari était nommé à la cambrousse , ou presque. Dans les patelins, il y a souvent des collègues qui habitent en ville, et qui peuvent vous transporter si vous partagez les frais. Sinon, nous aurions déménagé, ou il aurait loué une piaule sur place pour la semaine. Et je confirme qu'on peut se débrouiller, sauf peut-être en Haute Patate, mal desservie semble-t-il. (Vesoul, c'était mieux desservi avant! )

Tant mieux si après cela ne retombe pas sur vos proches. J'en sais quelque chose, ma famille est devenue "l'esclave" de ma grand mère qui a refusé de reprendre la conduite vers ses 60-70 ans (elle avait pourtant le permis!), tant qu'elle avait mon grand père cela allait, maintenant qu'il est parti... je ne sais pas, je trouve la situation quelque peu indigne. C'est la dépendance maximale. Quand on est vieux, prendre le bus n'est plus si évident, sans parler du vélo. Etre capable de conduire une voiture climatisée c'est le luxe dans ces cas là, la vie vous est rendue. Il aurait fallu qu'elle déménage en ville pour accéder aux choses à pieds mais elle semble trouver plus pratique de compter sans cesse sur les autres... qui se fatiguent, faut bien le dire. J'ai un métier moi aussi, des activités, je ne suis pas "taxi"... bon ces réflexions sur l'indépendance, notamment des femmes (toutes jeunes ou vieilles) sont sans doute déplacés sur ce fil mais c'est ce à quoi je suis confrontée au quotidien.