Collège George-Sand (Béthune) : désaccords sur le plan "Une salle, une classe" entre personnels, parents et direction.

Une douzaine d’enseignants et de parents d’élèves étaient rassemblés lundi, vers 17h, devant le collège George-Sand. Leur mot d’ordre : mettre fin au dispositif « une salle, une classe » et maintenir à neuf le nombre de classes de 3e.

Une mobilisation symbolique, sans rencontre avec la direction, deux jours avant le conseil d’administration du collège. Pour Didier Zietek, professeur de SVT et secrétaire du syndicat enseignant SNES, « l’objectif était de montrer que professeurs et parents sont solidaires ».

La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), au départ favorable au dispositif, est revenue sur sa position. [...] Contactée, la principale Geneviève Marencic n’était pas au courant de cette manifestation. Elle défend le bilan d’« une salle, une classe » et précise qu’« aucune suppression de classe n’a été décidée ».

Le nombre de classes de 3e restera bien à 9, ce qui a été confirmé par Geneviève Marencic, la principale de l’établissement. Néanmoins, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) et l’intersyndicale des professeurs (UNSA, SNES et Sud) n’en démordent pas en ce qui concerne le dispositif « une salle, une classe », mis en place à la rentrée dernière. Ils le jugent inefficace et réclament son retrait contrairement à la direction qui défend son bilan[...]

Pour rappel, ce dispositif permet aux élèves de 5e et de 6e (soit près de 400 élèves sur les 1 000 que compte l’établissement) de rester dans la même salle pour les cours de français, mathématiques et histoire, tandis que ce sont les professeurs qui se déplacent.

L’objectif : plus de sécurité avec la réduction des déplacements dans le collège et des cartables à porter moins souvent dans la journée. « Cette organisation n’a pas fait baisser l’encombrement des élèves », avance Christophe Blondeel, représentant de la FCPE béthunoise[...]

De leur côté, les professeurs pointent du doigt la perte de temps liée à leurs déplacements. «Il faut déplacer les ordinateurs et le reste du matériel à chaque fois, rapporte Didier Zietek, secrétaire du SNES et professeur de SVT, et les élèves ont tendance à se dissiper en attendant le professeur suivant ». Ce qui ne diminuerait pas les accidents en dehors de salles. « Les 6e et 5e (c'est-à-dire ceux concernés par le dispositif « une salle, une classe » N.D.L.R.) sont plus touchés par les accidents dans les escaliers et les couloirs, que les 4e et les 3e », souligne-t-il, document comptabilisant les accidents scolaires à l’appui, prétendument édité par la direction.

À la rentrée prochaine, associations de parents et de professeurs seront toujours mobilisés. [...]