Hénin-Beaumont : le torchon brûle entre la directrice d'école Christine Coget et la mairie Front national

Steeve Briois a écrit:Comment expliquer le désamour entre les Héninois et le Modem ? Vue l'agitation de Piret et Coget, inversement proportionnelle aux résultats des urnes, on pourrait répondre : "plus on les connaît, moins on les aime". Bien sur, le style insupportable, prétentieux, pompeux et hermétique de l'inénarrable Piret  constitue un frein à l'adhésion. Bien sur, la réputation de Christine Coget, autoritaire directrice d'école, arriviste notoire, girouette perpétuelle n'aide pas à s'investir localement à moins de vouloir se fâcher avec toute la ville tant sa capacité à faire des histoires et se brouiller avec le plus sage des hommes est reconnue.
Bien sur, cette absence d'auto-critique, de remise en question (depuis trois ans qu'ils ne cessent de baisser d'élection en élection) conduit les plus hésitants à prendre des distances face à un comportement sectaire.
Et si finalement, tout pouvait être résumé par l'absence de crédibilité de Christine Coget aujourd'hui (et notamment dans son quartier où elle bat des records d'impopularité)?
Elle a réussi un grand écart absolument extraordinaire : rejoindre les adjoints de Dalongeville au moment où il était en prison. Suicidaire. Et ruinant l'image d'indépendante qu'elle avait mis des années à construire.  Telle une kamikaze, elle s'affiche avec des élus qui ont voté les augmentations d'indemnités de Dalongeville (Noël et Claudine Policante). Lorsque le Modem Hénibeaumontois (sic) proteste contre l'augmentation de Duquenne, tout le monde rigole. Lorsque le modem Hénibeaumontois (re-sic) dénonce le pacte "FNAR", on se plie par terre de rire. Christine Coget, électrice de Marine Le Pen aux législatives de 2007, n'a plus aucune crédibilité.

Dans une délibération du conseil municipal du 24 juin 2014, les élus FN d’Hénin-Beaumont ont mis en cause la directrice de l’école Pantigny de cette commune. Les termes de cette motion sont absolument scandaleux : « mesures vexatoires à l’encontre des enfants », « détournement des moyens et missions de la fonction publique à des fins politiciennes » « uniquement motivée par des envies de représailles politiques », « bafoué les principes de neutralité et de continuité du service public », …

Que reproche-t-on à Christine? : de ne pas avoir organisé le spectacle de fin d’année (qui devait se dérouler un mercredi soir) et d’avoir dû abandonner le projet de sortie scolaire (faute de lieu adéquat). Depuis quand les activités en dehors du temps scolaire font-elles partie des obligations légales de service des enseignants?...

Cette stigmatisation est inacceptable. Après avoir récupéré le local mis à la disposition de la Ligue des droits de l’Homme, les élus de la nouvelle majorité héninoise s’en prennent maintenant à une enseignante. Son tort : être une citoyenne engagée dans ses convictions démocratiques. Les Droits de l’Homme et l’attachement aux valeurs républicaines gênent-ils la municipalité d’Hénin-Beaumont?

A travers cette motion, c’est l’école de la République qui est mise en cause.