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- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
En fouillant systématiquement les sites HG académiques, j'ai trouvé cette réflexion intéressante sur le site de l'acad de Lyon, consacré au commentaire de docs et aux exigences différentes 3ème /2nde, tout cela pris par le prisme de ces fameuses "capacités"
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article896
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article896
- ElyasEsprit sacré
Une question, Collier de Barbe : quel est ton but réel ?
Ok, j'ai compris que l'inspection t'a remis en cause et que tu cherches à changer un peu ta pratique. Cependant, cela signifie-t-il que tu ne te sens pas bien dans ta pratique actuelle ? Que tu as d'autres aspirations ? Ou que tu sens qu'en fait tu n'as pas une pratique construite et réfléchie mais plus une pratique par défaut ?
Ensuite, ne crois pas que ça se crée comme ça. Cela prend du temps et il y a des ratés.
Ok, j'ai compris que l'inspection t'a remis en cause et que tu cherches à changer un peu ta pratique. Cependant, cela signifie-t-il que tu ne te sens pas bien dans ta pratique actuelle ? Que tu as d'autres aspirations ? Ou que tu sens qu'en fait tu n'as pas une pratique construite et réfléchie mais plus une pratique par défaut ?
Ensuite, ne crois pas que ça se crée comme ça. Cela prend du temps et il y a des ratés.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Mon but réel? bigre!
J'essaie de reconfigurer un peu mon enseignement pour qu'il soit mieux adapté aux élèves de lycée, spécialement aux Secondes avec qui c'est vraiment pas facile.
Pour le "cycle terminal" (1ère, Tle) j'ai moins de scrupules à être davantage dans le magistral.
J'ai une pratique un peu par défaut sans doute, n'ayant pas connu de réelle formation pédago ni de tuteur. J'ai tout appris sur le tas au lycée...
Je suis bien sûr conscient que ça prend du temps et je sais que ça rate de temps à autres. JE cherche à tenir ma programmation et à insister un peu plus sur la progressivité des apprentissages, point sur lequel je suis sans doute un peu fruste.
J'essaie de reconfigurer un peu mon enseignement pour qu'il soit mieux adapté aux élèves de lycée, spécialement aux Secondes avec qui c'est vraiment pas facile.
Pour le "cycle terminal" (1ère, Tle) j'ai moins de scrupules à être davantage dans le magistral.
J'ai une pratique un peu par défaut sans doute, n'ayant pas connu de réelle formation pédago ni de tuteur. J'ai tout appris sur le tas au lycée...
Je suis bien sûr conscient que ça prend du temps et je sais que ça rate de temps à autres. JE cherche à tenir ma programmation et à insister un peu plus sur la progressivité des apprentissages, point sur lequel je suis sans doute un peu fruste.
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CdB
@AbbeCordillere
- OlympiasProphète
Collier de barbe....ça rate aussi de temps à autre chez des profs qui enseignent depuis plus longtemps que toi !
- ElyasEsprit sacré
Le truc, c'est que tu peux travailler par capacité et faire du cours magistral (tu y seras contraint si tu veux tenir ta programmation). Les deux vont ensemble. Et les deux vont aussi avec le cours dialogué. C'est juste une question de dosage et de panachage.
ALERTE ! TENTATIVE DE DEFINITIONS DE MOTS COMPLEXES ! ALERTE !
Le truc, c'est de savoir exactement ce que tu veux travailler comme savoir-faire : la composition, l'analyse documentaire, le croquis. Pas de micro-compétences. Ensuite, tu les fais travailler par capacité.
Si je ne m'égare pas, tu as la féodalité à enseigner. Tu expliques à tes élèves que le but est de créer un écrit de conceptualisation mais en fait, ils en feront deux. Tu commences par un petit topo magistral sur l'histoire du mot féodalité, puis tu leur donnes les documents qui permettent de comprendre ce qui constitue la féodalité. Tu mets un plan au tableau sous a forme de questions directrices. Et hopp, tu les laisses travailler comme ils veulent. Seul ou en groupe. C'est leur choix. Puis, au cours suivant, tu fais une mise au point magistrale avec une carte conceptuelle au tableau et tu leur dis d'améliorer leur premier récit de conceptualisation. Tu passes dans les rangs et voilà, c'est fini.
ALERTE ! TENTATIVE DE DEFINITIONS DE MOTS COMPLEXES ! ALERTE !
Le truc, c'est de savoir exactement ce que tu veux travailler comme savoir-faire : la composition, l'analyse documentaire, le croquis. Pas de micro-compétences. Ensuite, tu les fais travailler par capacité.
Si je ne m'égare pas, tu as la féodalité à enseigner. Tu expliques à tes élèves que le but est de créer un écrit de conceptualisation mais en fait, ils en feront deux. Tu commences par un petit topo magistral sur l'histoire du mot féodalité, puis tu leur donnes les documents qui permettent de comprendre ce qui constitue la féodalité. Tu mets un plan au tableau sous a forme de questions directrices. Et hopp, tu les laisses travailler comme ils veulent. Seul ou en groupe. C'est leur choix. Puis, au cours suivant, tu fais une mise au point magistrale avec une carte conceptuelle au tableau et tu leur dis d'améliorer leur premier récit de conceptualisation. Tu passes dans les rangs et voilà, c'est fini.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Merci Elyas, c'est intéressant comme démarche.
Glané sur le site d'Amiens, une réflexion intéressante:
http://histoire-geo-ec.ac-amiens.fr/?Exemples-de-progressivites-de-l
Glané sur le site d'Amiens, une réflexion intéressante:
http://histoire-geo-ec.ac-amiens.fr/?Exemples-de-progressivites-de-l
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CdB
@AbbeCordillere
- Guillaume le GrandFidèle du forum
il y a des fiches eduscol aussi
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''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- Ingeborg B.Esprit éclairé
J'essaie un exemple plus basique car je n'est pas le niveau d'Elyas en didactique. Premier chapitre d'histoire, je propose l'étude de l'émigration irlandaise. Après une phase magistrale, on étudie les Irlandais à New York. Je donne des documents différents à plusieurs grouoes correspondant à différents points de vue. Ils remplissent un petit tableau pour repérer l'auteur, la nature du doc et surtout, son point de vue, ils doivent aussi rapidement décrire le doc pour en dégager une idée principale. Ensuite, on fait une synthèse du travail ensemble (pour cela, on peut prévoir que le tableau distribué comporte une case pour chaque doc.).
Ainsi, ils ont vu une ou deux capacités liées à l'analyse de docs.
Pour gagner du temps, on peut aussi demander aux élèves une préparation préalable du cours. Plus tard dans l'année je leur demande la même chose mais avec un questionnement ouvert. Cela permet de passer progressivement du simple prélèvement d'infos à l'analyse critique.
Cela permet d'alterner différents types d'activités, comme l'explique Olympias.
Je procède de la même manière pour la préparation de la composition, en balisant de moins en moins et en demandant des rédactions de plus en plus longues. A la fin de l'année ils étaient étonnés de leurs progrès.
Bon, nuance mes secondes avaient de bonnes bases.
Cependant, cela peut fonctionner avec des classes plus faibles en fixant au départ des objectifs plus modestes.
Je ne prononce jamais le mot capacité et j'essaie de ruser en passant par l'intérêt des questions traitées et des documents.
Pour moi les capacités c'est comme Monsieur Jourdain qui découvre qu'il fait de la prose. Il suffit au préalable de réfléchir aux opportunités qu'offre un chapitre par rapport à tel objectif méthodologique et de bien penser à graduer la difficulté.
Je pourrai t'envoyer un exemple si tu veux.
Ainsi, ils ont vu une ou deux capacités liées à l'analyse de docs.
Pour gagner du temps, on peut aussi demander aux élèves une préparation préalable du cours. Plus tard dans l'année je leur demande la même chose mais avec un questionnement ouvert. Cela permet de passer progressivement du simple prélèvement d'infos à l'analyse critique.
Cela permet d'alterner différents types d'activités, comme l'explique Olympias.
Je procède de la même manière pour la préparation de la composition, en balisant de moins en moins et en demandant des rédactions de plus en plus longues. A la fin de l'année ils étaient étonnés de leurs progrès.
Bon, nuance mes secondes avaient de bonnes bases.
Cependant, cela peut fonctionner avec des classes plus faibles en fixant au départ des objectifs plus modestes.
Je ne prononce jamais le mot capacité et j'essaie de ruser en passant par l'intérêt des questions traitées et des documents.
Pour moi les capacités c'est comme Monsieur Jourdain qui découvre qu'il fait de la prose. Il suffit au préalable de réfléchir aux opportunités qu'offre un chapitre par rapport à tel objectif méthodologique et de bien penser à graduer la difficulté.
Je pourrai t'envoyer un exemple si tu veux.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
En lyçée, elle comportent parfois des incongruités dues à une historiographie très datée (le summum étant atteint par la fiche sur les totalitarismes).Guillaume le Grand a écrit:il y a des fiches eduscol aussi
- Guillaume le GrandFidèle du forum
Vous commencez directement pas du magistral, pas de travail sur quelques docs d'intro?Ingeborg B. a écrit: Premier chapitre d'histoire, je propose l'étude de l'émigration irlandaise. Après une phase magistrale, on étudie les Irlandais à New York. Je donne des documents différents à plusieurs grouoes correspondant à différents points de vue. Ils remplissent un petit tableau pour repérer l'auteur, la nature du doc et surtout, son point de vue, ils doivent aussi rapidement décrire le doc pour en dégager une idée principale. Ensuite, on fait une synthèse du travail ensemble (pour cela, on peut prévoir que le tableau distribué comporte une case pour chaque doc.).
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''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Si, il faut un doc d'ouverture.... Je n'ai pas détaillé. L'an prochain, je vais commencer soit par une chanson des Pogues ou un extrait d'un documentaire sur Ellis Island pour l'exemple irlandais. Mais la leçon commence par une étude globale sur la place des Européens dans le peuplement de la Terre. On peut au début comparer deux cartes du peuplement à deux dates différentes.Guillaume le Grand a écrit:Vous commencez directement pas du magistral, pas de travail sur quelques docs d'intro?Ingeborg B. a écrit: Premier chapitre d'histoire, je propose l'étude de l'émigration irlandaise. Après une phase magistrale, on étudie les Irlandais à New York. Je donne des documents différents à plusieurs grouoes correspondant à différents points de vue. Ils remplissent un petit tableau pour repérer l'auteur, la nature du doc et surtout, son point de vue, ils doivent aussi rapidement décrire le doc pour en dégager une idée principale. Ensuite, on fait une synthèse du travail ensemble (pour cela, on peut prévoir que le tableau distribué comporte une case pour chaque doc.).
- ElyasEsprit sacré
En fait, les capacités, c'est par exemple "décrire et expliquer l'émigration irlandaise".
La technique du texte d'histoire est le savoir-faire.
Les connaissances viennent de toi ou des documents.
Par contre, travailler sur les verbes de capacité (je préfère dire verbes de consigne) est important. Qu'attendons-nous derrière ces verbes ? Que veut dire pour le professeur "décrire", "expliquer", "raconter", "réaliser un croquis" ?
Petit à petit, ils vont comprendre qu'il faut toujours donner des lieux, des dates, des acteurs et des actions pour nourrir leur réflexion. Et ça, c'est ce qui va se construire progressivement (et donc la fameuse progressivité).
En travaillant ainsi, on abandonne absolument pas les connaissances, bien au contraire.
Mais c'est une façon de travailler comme une autre. Elle fonctionne très bien à la fois pour la mémorisation et le développement de la réflexion tant écrite qu'orale mais c'est du boulot et de l'énergie (en classe et en correction).
La technique du texte d'histoire est le savoir-faire.
Les connaissances viennent de toi ou des documents.
Par contre, travailler sur les verbes de capacité (je préfère dire verbes de consigne) est important. Qu'attendons-nous derrière ces verbes ? Que veut dire pour le professeur "décrire", "expliquer", "raconter", "réaliser un croquis" ?
Petit à petit, ils vont comprendre qu'il faut toujours donner des lieux, des dates, des acteurs et des actions pour nourrir leur réflexion. Et ça, c'est ce qui va se construire progressivement (et donc la fameuse progressivité).
En travaillant ainsi, on abandonne absolument pas les connaissances, bien au contraire.
Mais c'est une façon de travailler comme une autre. Elle fonctionne très bien à la fois pour la mémorisation et le développement de la réflexion tant écrite qu'orale mais c'est du boulot et de l'énergie (en classe et en correction).
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Pour moi, c'est implicite et dit à l'oral. Evidemment, qu'on voit à partir des docuemnts ce que signifie "expliquer" ou "décrire". C'est pour cela que je pense que des fiches techniques ou les objectifs affichés indépendamment du contenu du cours sont inutiles. Ce qui compte, c'est la manière de faire. C'est pour cela que je ne fais jamais de séances du type "méthode de la composition". Bref, en travaillant les docs ou des exercices de synthèse, les élèves acquiérent progressivement les capacités que tu décris.Elyas a écrit:En fait, les capacités, c'est par exemple "décrire et expliquer l'émigration irlandaise".
La technique du texte d'histoire est le savoir-faire.
Les connaissances viennent de toi ou des documents.
Par contre, travailler sur les verbes de capacité (je préfère dire verbes de consigne) est important. Qu'attendons-nous derrière ces verbes ? Que veut dire pour le professeur "décrire", "expliquer", "raconter", "réaliser un croquis" ?
Petit à petit, ils vont comprendre qu'il faut toujours donner des lieux, des dates, des acteurs et des actions pour nourrir leur réflexion. Et ça, c'est ce qui va se construire progressivement (et donc la fameuse progressivité).
En travaillant ainsi, on abandonne absolument pas les connaissances, bien au contraire.
Mais c'est une façon de travailler comme une autre. Elle fonctionne très bien à la fois pour la mémorisation et le développement de la réflexion tant écrite qu'orale mais c'est du boulot et de l'énergie (en classe et en correction).
Je pense aussi que la démarche est un peu différente au lycée.
En fait, cela correspond à ce que tu fais mais la démarche est moins détaillée au lycée (du moins, si les élèves ont eu la chance d'avoir bénéficié d'un prof comme toi au collège !).
- ElyasEsprit sacré
Je ne l'ai pas dit mais je suis d'accord avec toi sur les fiches techniques et les objectifs affichés indépendamment du cours. Seul l'usage fréquent crée de la maîtrise chez les élèves. Après, expliciter les exigences en demandant aux élèves ce qui est attendu, cela fonctionne très bien.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Nous sommes d'accord :-)Elyas a écrit:Je ne l'ai pas dit mais je suis d'accord avec toi sur les fiches techniques et les objectifs affichés indépendamment du cours. Seul l'usage fréquent crée de la maîtrise chez les élèves. Après, expliciter les exigences en demandant aux élèves ce qui est attendu, cela fonctionne très bien.
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