- stanleymilgramNiveau 9
Bonjour à tous!
Bon, les devoirs ça me semble simple : obéir et plaire.
Mais nos droits?
J'ai lu dans une revue syndicale qu'en cas de conflit, il fallait toujours obéir et contester après.
Est-ce à dire que nous ne sommes rien et que nous ne pouvons plus négocier quoi que ce soit?
Que faire quand il n'y a aucun dialogue possible et que les "vagues" représentants syndicaux font partie de
l’équipe dirigeante?
Existe-t-il un livre ou un site de référence?
Merci à vous.
Bon, les devoirs ça me semble simple : obéir et plaire.
Mais nos droits?
J'ai lu dans une revue syndicale qu'en cas de conflit, il fallait toujours obéir et contester après.
Est-ce à dire que nous ne sommes rien et que nous ne pouvons plus négocier quoi que ce soit?
Que faire quand il n'y a aucun dialogue possible et que les "vagues" représentants syndicaux font partie de
l’équipe dirigeante?
Existe-t-il un livre ou un site de référence?
Merci à vous.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Il vaut opéir !
Ce que m'a toujours dit mon syndicat.
Ce que m'a toujours dit mon syndicat.
- MelanieSLBDoyen
Honnêtement, pour tout ce qui est question de droit/devoir, Cripure est la meilleure source qui soit.
2e source: les BO (mais encore faut-il les connaître)
3e source: le guide juridique des CDE
4e source: les syndicats (mais attention, parfois, on te sort des bêtises plus grosses que toi)
Evidemment, en cas de demande qui paraît aberrante, mieux vaut essayer de négocier.
Mais la loi veut qu'en tant que fonctionnaire, on ne puisse désobéir à l'ordre d'un supérieur que s'il cumule deux qualités:
- il est manifestement illégal
- il est contraire à l'intérêt du service public.
Si l'ordre est manifestement illégal mais qu'il n'est pas contraire à l'intérêt du service public, on est effectivement censé y obéir et porter l'affaire aux supérieurs du CDE voire devant le TA. Mieux vaut tout de même mettre les textes sous le nez du CDE en lui indiquant que c'est illégal et que tu n'es pas né de la dernière pluie, ça suffit généralement à couper court toute velléité de continuer dans cette voie.
2e source: les BO (mais encore faut-il les connaître)
3e source: le guide juridique des CDE
4e source: les syndicats (mais attention, parfois, on te sort des bêtises plus grosses que toi)
Evidemment, en cas de demande qui paraît aberrante, mieux vaut essayer de négocier.
Mais la loi veut qu'en tant que fonctionnaire, on ne puisse désobéir à l'ordre d'un supérieur que s'il cumule deux qualités:
- il est manifestement illégal
- il est contraire à l'intérêt du service public.
Si l'ordre est manifestement illégal mais qu'il n'est pas contraire à l'intérêt du service public, on est effectivement censé y obéir et porter l'affaire aux supérieurs du CDE voire devant le TA. Mieux vaut tout de même mettre les textes sous le nez du CDE en lui indiquant que c'est illégal et que tu n'es pas né de la dernière pluie, ça suffit généralement à couper court toute velléité de continuer dans cette voie.
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- LombalgiaNiveau 10
Passant en vitesse et captant ta question au vol, je tendrais à répondre :
Par rapport à un problème x dans une situation y, recherche bien la législation qui s'applique, le texte de loi, son numéro, prends-bien en compte ses limites d'application et éventuellement les décrets (même si ceux-ci ne valent pas grand chose devant un tribunal), soupèse bien le sens de chaque mot.
C'est la base du travail des représentants syndicaux.
Par rapport à un problème x dans une situation y, recherche bien la législation qui s'applique, le texte de loi, son numéro, prends-bien en compte ses limites d'application et éventuellement les décrets (même si ceux-ci ne valent pas grand chose devant un tribunal), soupèse bien le sens de chaque mot.
C'est la base du travail des représentants syndicaux.
- PseudoDemi-dieu
Plaire est un moyen, pas un devoir.
Quand à obéir, dans l'EN, tout de même, on a un très long passé de rébellion passive !
Quand à obéir, dans l'EN, tout de même, on a un très long passé de rébellion passive !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- stanleymilgramNiveau 9
Donc pour nos cas persos et nos minables pignoucheries (injustices,postes déséquilibrés outrageusement,autoritarismes...) toutes nos réactions sont vaines....
- stanleymilgramNiveau 9
Pseudo a écrit:Plaire est un moyen, pas un devoir.
Quand à obéir, dans l'EN, tout de même, on a un très long passé de rébellion passive !
Pas dans le privé...
- MelanieSLBDoyen
Ben non. Il y a toujours moyen de se battre et de se défendre. C'est juste plus ou moins compliqué.stanleymilgram a écrit:Donc pour nos cas persos et nos minables pignoucheries (injustices,postes déséquilibrés outrageusement,autoritarismes...) toutes nos réactions sont vaines....
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- PseudoDemi-dieu
stanleymilgram a écrit:Donc pour nos cas persos et nos minables pignoucheries (injustices,postes déséquilibrés outrageusement,autoritarismes...) toutes nos réactions sont vaines....
reste le rapport de force.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Fesseur ProGuide spirituel
Tu es Alsacienne ?Paratge a écrit:Il vaut opéir !
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Pourvu que ça dure...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Non ! Je suis représentante au CA. Si le problème concerne une équipe ou une discipline, nous en parlons au CA. S'il s'agit d'un problème plus personnel, nous allons voir la cde en délégation ou nous accompagnons le collègue concerné. S'il s'agit d'un conflit plus grave, nous alertons le S2 (représentant syndical départemental) qui suit le dossier (que la personne soit syndiquée ou non).stanleymilgram a écrit:Donc pour nos cas persos et nos minables pignoucheries (injustices,postes déséquilibrés outrageusement,autoritarismes...) toutes nos réactions sont vaines....
Après, c'est facile de taper sur ceux qui prennent de leur temps et le plus souvent bénévolement. C'est marrant, dans mon lycée, ceux qui nous accusent de défendre systématiquement nos propres intérêts au CA, ont toujours une bonne excuse pour ne pas nous rejoindre (enfant, chien à promener tous les soirs ou piscine...)
- stanleymilgramNiveau 9
Merci Ingeborg ainsi que tous
Mais quand les autres ne réagissent pas, une réaction individuelle n'a aucun poids?
Les "minoritaires" vont devoir plier (c'est mon cas).
Mais quand les autres ne réagissent pas, une réaction individuelle n'a aucun poids?
Les "minoritaires" vont devoir plier (c'est mon cas).
- MelanieSLBDoyen
Tu es un peu trop allusif ici pour qu'on puisse vraiment te conseiller/t'aider.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- stanleymilgramNiveau 9
Et pour cause
Je conclus donc que sauf attentat à la pudeur, attaque à main armée, le prof lambda "gentiment divergent" est seul face à un cde ultra protégé par son statut .
Je conclus donc que sauf attentat à la pudeur, attaque à main armée, le prof lambda "gentiment divergent" est seul face à un cde ultra protégé par son statut .
- ParatgeNeoprof expérimenté
Fesseur Pro a écrit:Tu es Alsacienne ?Paratge a écrit:Il vaut opéir !
Che zuis un homme !
Manquerait plus que d'être une créature mammelue et impudique !
Quand il vaut opéir, il vaut brentre un aksent bartigulier.
- Apices JurisNiveau 6
La vraie formule, celle de l'article 28 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, c'est « manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public ». C'est quand même un peu plus qu'être simplement "contraire à l'intérêt du service public", ce qui laisse d'autant moins de marge pour désobéir.MelanieSLB a écrit:Mais la loi veut qu'en tant que fonctionnaire, on ne puisse désobéir à l'ordre d'un supérieur que s'il cumule deux qualités:
- il est manifestement illégal
- il est contraire à l'intérêt du service public.
Effectivement, comme souvent rappelé sur ce forum, c'est assez largement une question de rapport de force entre le CDE et le prof, ou de donnant-donnant, selon la façon dont on préfère présenter les choses. C'est notamment grâce à ce rapport de force que les profs peuvent faire valoir sous le nom de "droit de retrait" ce qui la plupart du temps n'est juridiquement qu'une grève.Si l'ordre est manifestement illégal mais qu'il n'est pas contraire à l'intérêt du service public, on est effectivement censé y obéir et porter l'affaire aux supérieurs du CDE voire devant le TA. Mieux vaut tout de même mettre les textes sous le nez du CDE en lui indiquant que c'est illégal et que tu n'es pas né de la dernière pluie, ça suffit généralement à couper court toute velléité de continuer dans cette voie.
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Apices juris non sunt jura.
- AdsoNiveau 6
Reste comme moyen de défense aussi les associations de parents d'élèves si on a des difficultés à se faire entendre sur la DGH et surtout le fait qu'en collège on veut nous faire enseigner en SEGPA.
- User5899Demi-dieu
Il faut savoir si le point qui pose problème relève des prérogatives du chef. Il faut que ce dernier, lorsqu'il donne un ordre contesté, se réfère à un texte précis (Etat de droit). Il faut savoir si la décision viole explicitement et objectivement un point du statut. Etc.
J'aurais aussi tendance à dire que le privé est une zone à part...
Et n'oublions pas notre célèbre force d'inertie.
J'aurais aussi tendance à dire que le privé est une zone à part...
Et n'oublions pas notre célèbre force d'inertie.
- OlympiasProphète
stanleymilgram a écrit:Bonjour à tous!
Bon, les devoirs ça me semble simple : obéir et plaire.
Mais nos droits?
J'ai lu dans une revue syndicale qu'en cas de conflit, il fallait toujours obéir et contester après.
Est-ce à dire que nous ne sommes rien et que nous ne pouvons plus négocier quoi que ce soit?
Que faire quand il n'y a aucun dialogue possible et que les "vagues" représentants syndicaux font partie de
l’équipe dirigeante?
Existe-t-il un livre ou un site de référence?
Merci à vous.
Il y a déjà CA (code de l'éducation)
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