Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

auléric a écrit:poids des familles divorcées/recomposées , poids des industries du tourisme (pour les WE de 2j ) , le fait que les gens travaillent le mercredi et préfèrent profiter des grasses mat du week-end même si ils ne partent pas,  ce sont les principaux arguments avancés je pense.


edit : j'avoue que profiter du même rythme que mon mari ou mes ados et ne pas me lever un samedi matin pour bosser , c'est confortable pour moi aussi .... Je regrette mon mercredi matin pour mon organisation boulot ... mais pas envie du tout de perdre mon samedi matin familial
(je suis surement un peu seule mais j'aimais bien ma semaine de 4j. J'avais géré mon emploi du temps pour faire des fins d'aprem zen en classe, comme beaucoup de collègue je pense, ma soeur qui vivait ce rythme depuis 20 ans en Normandie  ne s'en plaignait pas trop hors le décalage entre son rythme en élémentaire et ses ados au collège-lycée à cause du décalage des dates de vacances)

auléric a écrit:poids des familles divorcées/recomposées , poids des industries du tourisme (pour les WE de 2j ) , le fait que les gens travaillent le mercredi et préfèrent profiter des grasses mat du week-end même si ils ne partent pas,  ce sont les principaux arguments avancés je pense.


edit : j'avoue que profiter du même rythme que mon mari ou mes ados et ne pas me lever un samedi matin pour bosser , c'est confortable pour moi aussi .... Je regrette mon mercredi matin pour mon organisation boulot ... mais pas envie du tout de perdre mon samedi matin familial
(je suis surement un peu seule mais j'aimais bien ma semaine de 4j. J'avais géré mon emploi du temps pour faire des fins d'aprem zen en classe, comme beaucoup de collègue je pense, ma soeur qui vivait ce rythme depuis 20 ans en Normandie  ne s'en plaignait pas trop hors le décalage entre son rythme en élémentaire et ses ados au collège-lycée à cause du décalage des dates de vacances)

Les transports scolaires ont souvent été décrits comme le "maillon oublié" de la réforme des rythmes. Sur le terrain, les collectivités gestionnaires du transport des enfants en ont rapidement cerné la réalité sonnante et trébuchante.

Au conseil général de la Loire, on a chiffré le surcoût pour la collectivité. Il s’élève à un million d’euros par an, soit 700 000 euros pour les scolaires, 300 000 pour les transports des élèves handicapés.

« C’est bien qu’il n’y ait pas eu de transferts, parce que si l’inscription dans une école catholique tient uniquement à une modification des horaires d’une école publique, ce serait un peu juste », concède Thierry Filiatre, nouveau directeur diocésain pour l’enseignement privé catholique en Haute-Loire. « Reste que l’avenir nous dira si véritablement le rythme choisi par les établissements publics correspond à un bien-être et à une belle organisation de l’apprentissage des jeunes. »

l'adjointe à l'éducation, Anne Brugnera, présentera trois délibérations relatives à : la programmation du temps scolaire et périscolaire, à la convention 2014 entre la Ville de Lyon et la caisse des écoles sur le projet de réussite éducative et à l'attribution d'une subvention de fonctionnement avec la CAF du Rhône, pour le financement des centres sociaux de Lyon.

Autant dire que ces trois dossiers, qui interviennent alors que la mise en place des activités périscolaires ne s'est pas faite sans accrocs, risquent d'accrocher le vent. Plus de 30 minutes de débats sont d'ores et déjà annoncés. Il s'agira certainement plus de débriefer les ratés de la rentrée pour les groupes d'opposition.

The Goon a écrit:Non, les rythmes scolaires n'ont pas gonflé les rangs du privé

« C’est bien qu’il n’y ait pas eu de transferts, parce que si l’inscription dans une école catholique tient uniquement à une modification des horaires d’une école publique, ce serait un peu juste », concède Thierry Filiatre, nouveau directeur diocésain pour l’enseignement privé catholique en Haute-Loire. « Reste que l’avenir nous dira si véritablement le rythme choisi par les établissements publics correspond à un bien-être et à une belle organisation de l’apprentissage des jeunes. »

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Selon cette étude de la Peep, fédération classée à droite, 8% seulement des parents interrogés estiment que la réforme des rythmes, qui a rétabli la semaine de quatre jours et demi de classe, «permettra aux élèves de mieux réussir à l'école», son objectif premier.
67% pensent le contraire et 24% ne se prononcent pas.

Selon l'étude, 47% des parents pensent que les activités périscolaires mises en place dans le cadre de la réforme ne présentent pas «d'intérêt pédagogique». Seuls 17% pensent qu'elles ont un tel intérêt. Pour 64% des parents interrogés, la réforme des rythmes n'est en outre pas «adaptée aux élèves de maternelle» et pour 40% cette organisation «fatigue davantage les enfants».

Une cinquantaine de parents d’élèves s’insurgent et font actuellement signer une pétition, laquelle précise :
« Contre la réforme des rythmes scolaires, c’est un mouvement de parents citoyens, SANS syndicat et SANS politique. Nous y associons toutes les personnes concernées par cette réforme de l’éducation nationale, qui déforme l’Éducation de nos enfants… Enseignants, animateurs, Atsem, grands-parents, etc. Pour l’abrogation de celle-ci, afin de réécrire une réforme plus ambitieuse et réellement conçue pour le bien-être de nos enfants. Car, avant de changer les horaires et le temps de travail des primaires, il y avait d’autres choses à revoir pour améliorer leurs conditions de travail. Ensemble, choisissons un meilleur avenir pour nos jeunes écoliers ».
Précisant encore que cette réforme ne profite à personne, les signataires disent :
« OUI à une réflexion globale et réellement concertée pour l’amélioration du système éducatif français,
NON à la désorganisation générale, à l’accroissement des inégralités locales et nationales, aux périscolaires sans intérêt, pour des enfants fatigués, aux nombreuses navettes effectuées et peu de temps libre, aux contrats précaires et aux emplois du temps décousus des animateurs et personnels encadrant, au coût prohibitif d’une réforme qui engendrera inévitablement la hausse de nos impôts locaux, car nos nourrissons ne peuvent plus dormir dans leur lit et sont perturbés ».

L’instauration des NAP (Nouvelles Activités Périscolaires) avaient pour but de faire découvrir des activités sportives et culturelles à l’enfant. Loin de cette réalité, Aude, mère d’un enfant de sept ans, estime que les activités manquent de contenu: «Nous sommes loin des projets annoncés qui auraient pu faire découvrir une langue vivante, une danse particulière ou un atelier recyclage.»

Du même avis, Virginie décrit les après-midi de ses enfants: «Ils sont dispersés dans la cour à faire des jeux d’épervier, des parties de football ou de la peinture pour ceux qui ne souhaitent pas sortir. Ils s’amusent, mais pour moi c’est tout simplement de la garderie.»

D'après les calculs de la mairie, 59% des élèves sont donc inscrits pour cet accueil du vendredi après-midi (55% des élèves de maternelle et 62% des élèves de cours élémentaires). Un taux bien faible pour Michel Havard qui a rappelé que le maire de Lyon avait annoncé au cours de l'été "tabler sur 70%". "Il s'agissait d'une fourchette haute pour évaluer les besoins qui allaient être les nôtres en termes de personnel et non d'un objectif", a expliqué Anne Brugnera.

Mirobolande a écrit:Le budget de l'argent alloué à l'école où je suis actuellement en remplacement diminue, puisqu'il faut financer les activités péri-éducatives.
A part ça, ça ne détruit rien du tout...

Le hic, c'est que cette réforme a contraint les communes à créer des nouvelles activités périscolaires à leur charge. Ce n'est donc pas en sortant leur calculette que nos édiles vont pouvoir se rassurer. S'il est encore difficile de connaître l'addition totale (tout dépendra du taux de participation des enfants aux temps d'activités péri-éducatives, aussi appelés "TAP"), une chose est sûre : cette réforme est loin d'être indolore pour les 24.000 communes ayant une école sur leur territoire (4.000 dès la rentrée 2013, plus 20.000 cette année).

Selon les calculs de l'association des Maires de France, le montant de la facture s'élèverait en moyenne à 150 euros par élève et par an. Ces chiffres s'avèrent même sous-estimés à en croire les montants que nous avons récoltés auprès des communes que nous avons interrogées. Avec un après-midi par semaine consacré aux TAP, c'est à Marseille que le coût par élève et par an à la charge de la commune est le plus élevé, à savoir 174,58 euros. Suivi par Besançon (165,91 euros par élève et par an), qui a choisi de consacrer 1h45 tous les jours aux activités péri-éducatives.

arcenciel a écrit:Les bienfaits de cette réforme (entendu ce matin à la radio): plus de boulot chez les autocaristes.

« Cette réforme scolaire générera 20 % d’activité supplémentaire », se réjouit Michel Seyt, le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs, qui reste toutefois prudent quant à l’avenir. Pour financer cette réforme, les autorités organisatrices de transports, généralement des collectivités locales (départements surtout) ont dû desserrer les cordons de la bourse. L’Association des départements de France évalue la dépense « entre 400.000 et 2,7 millions d’euros par an et par conseil général », soit environ 10 % du budget annuel alloué au transport scolaire.

Par contre, dans les 73 autres écoles, l'heure supplémentaire a été appliquée dès ce lundi et les couacs sont apparus immédiatement. Dans six écoles de la ville (la Montat, Ovides, Janon, Grand-Clos, Villeboeuf le Haut et Paillon), les enfants se sont retrouvés pendant cette heure d'activités périscolaires, par groupes de vingt, et même de trente, au lieu des dix-huit initialement prévus : la faute au désistement, à la dernière minute, d'une centaine d'encadrants. La ville avait besoin de 473 personnes exactement pour s'occuper des enfants chaque jour dans toutes les écoles de la ville. La plupart de ceux qui se sont désistés sont des étudiants vacataires, qui venaient de recevoir leurs emplois du temps. Ceux-ci se sont rendus compte qu'ils n'allaient pas pouvoir tout faire.

Comme dans les autres communes, où la grève a été lancée le mardi 16 septembre dernier, la ville du Diamant n'avait pas convoqué le fameux Comité technique paritaire (CTP) avant de mettre en place la réforme. En conséquence, les agents ont exigé que la réforme soit suspendue jusqu'à la tenue du CTP, prévue le 2 octobre. Ce que la ville ne comprend pas : « C'est l'Etat qui a décidé de cette réforme et elle devrait s'appliquer même s'il est vrai que nous avons été pris par le temps et que nous n'avions pas encore convoqué le CTP. Le maire se met en infraction en n'appliquant pas la réforme. » estime Thierry Claveau, le directeur général des services.
La CGTM-SOEM n'a pas la même lecture de la situation. Pour le syndicat des agents municipaux, les maires n'ont pas respecté la loi, justement, en ne convoquant pas le CTP au préalable. La réforme n'est donc pas applicable tant que cette réunion ne s'est pas tenue, selon le syndicat.

Quelque 500 personnes se sont rassemblées mercredi à Marseille à l'appel de FO pour réclamer la suspension du décret sur les nouveaux rythmes scolaires, dont la mise en oeuvre différée suscite des crispations dans la ville depuis la rentrée.
"Aujourd'hui, les rythmes scolaires ne peuvent plus être appliqués, ce n'est même plus un débat politique", a déclaré à l'AFP Patrick Rué secrétaire du syndicat majoritaire FO pour les agents territoriaux de Marseille et de la communauté d'agglomération Marseille Provence Métropole, dont le syndicat appelle à la suspension de la réforme jusqu'à début 2015.

Avec des effectifs à la baisse, certaines associations se sont vues dans l’obligation de fermer des cours. Qui dit moins de cours, dit baisse de salaire pour les professionnels associatifs. « On va précariser nos professions, regrette Emmanuel Huet, professeur au club de judo de Vert-le-Grand. J’ai déjà supprimé une heure de cours. Les parents retirent les enfants car ils estiment d’abord qu’ils vont être fatigués et qu’ils n’ont plus assez de temps pour faire leurs devoirs, puisque désormais, le lendemain des entraînements, il y a école (NDLR : une partie des entraînements des enfants ont lieu le mardi soir). Ensuite, que les initiations scolaires suffisent et que cela permet de ne pas payer une adhésion. »

Snuipp a écrit:La réforme des rythmes scolaires n’étant applicable que dans l’enseignement public, 90% des écoles privées ne l’appliquent pas, ce qui a permis à leurs effectifs d’augmenter. Pourtant elles perçoivent quand même les «  fonds d’amorçage ».

Par ailleurs, les mairies participent à leur frais de fonctionnement en leur versant le « forfait communal » compensatoire, géré par des finances publiques. Sachant que ce coût moyen a été augmenté avec la mise en place de la réforme des rythmes, c’est donc tout bénéfice pour l’école privée.

On dit merci qui ?