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- albertine02Expert spécialisé
mon collège sort à peine de 4 ans d'expérimentation complète de notation par compétences . Le bilan est tellement mauvais que dès l'année prochaine, on revient aux notes.
Pour faire simple, les inconvénients sont multiples :
- saucissonnage des programmes en compétences et items, qui aboutissent à des aberrations : séparer le fond de la forme, valoriser la démarche plus que le résultat, au point qu'il existe un item "aurait réussi s'il avait eu plus de temps"....
- copies et bulletins illisibles pour les parents et les élèves;
- vu les DHG qui sont les nôtres, aucun moyen horaire supplémentaire n'est donné (or c'est quand même ce qui est "vendu" avec le concept de classe sans note); on se casse la tête pour rien, en fin de compte;
- les élèves ne progressent pas, ne se sentent pas davantage motivés ou encouragés. Ils se contentent de constater qu'ils ont des points verts dans, par exemple, les compétences transversales (le nom me hérisse à lui tout seul) "je présente correctement ma copie", "je finis en temps et en heure" et son inévitable "je ne finis pas en temps et en heure mais j'aurais réussi si j'avais eu 15 mn de plus" et autres sottises....et ils s'en satisfont.
- et surtout, à quoi bon : en 3e, retour aux notes; on valide le socle à la louche et on n'en parle plus jamais.
Pour faire simple, les inconvénients sont multiples :
- saucissonnage des programmes en compétences et items, qui aboutissent à des aberrations : séparer le fond de la forme, valoriser la démarche plus que le résultat, au point qu'il existe un item "aurait réussi s'il avait eu plus de temps"....
- copies et bulletins illisibles pour les parents et les élèves;
- vu les DHG qui sont les nôtres, aucun moyen horaire supplémentaire n'est donné (or c'est quand même ce qui est "vendu" avec le concept de classe sans note); on se casse la tête pour rien, en fin de compte;
- les élèves ne progressent pas, ne se sentent pas davantage motivés ou encouragés. Ils se contentent de constater qu'ils ont des points verts dans, par exemple, les compétences transversales (le nom me hérisse à lui tout seul) "je présente correctement ma copie", "je finis en temps et en heure" et son inévitable "je ne finis pas en temps et en heure mais j'aurais réussi si j'avais eu 15 mn de plus" et autres sottises....et ils s'en satisfont.
- et surtout, à quoi bon : en 3e, retour aux notes; on valide le socle à la louche et on n'en parle plus jamais.
- CasparProphète
Absurdité du système qui a besoin de notes en 3e pour orienter les élèves, et des logiciels qui retransforment pastilles vertes et rouges en pourcentages, c'est à dire en notes.
- NestyaEsprit sacré
Lillou59 a écrit:Une amie a son fils dans une classe sans note en 6ème et elle doit le changer d'école à la rentrée mais aucun autre collège ne veut de lui car ils disent ne pas pouvoir connaître réellement son niveau vu qu'il n'a pas de notes!
C'est un déménagement? Le collège de secteur est obligé de l'accueillir.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- ElyasEsprit sacré
Le principal souci que je vois et entends dans l'installation des classes sans notes est la question de l'évaluation.
L'élève semble toujours en évaluation, l'évaluation semble toujours formative (avec ce bizarre "en cours d'acquisition") et jamais sommative (en clair, savons-nous si l'élève sait à la fin de l'année ?). De plus, les méthodologies employées vont à contre-sens de la pédagogie de l'explicitation qui est tout de même la base. Bref, j'ai l'impression que toutes les expériences pratiquées de classes sans notes ont été faites en dépit du bon sens, et sans réflexion sur la plus-value. On calque le système des notes sans rien modifier voire en empirant sans chercher une plus-value.
L'élève semble toujours en évaluation, l'évaluation semble toujours formative (avec ce bizarre "en cours d'acquisition") et jamais sommative (en clair, savons-nous si l'élève sait à la fin de l'année ?). De plus, les méthodologies employées vont à contre-sens de la pédagogie de l'explicitation qui est tout de même la base. Bref, j'ai l'impression que toutes les expériences pratiquées de classes sans notes ont été faites en dépit du bon sens, et sans réflexion sur la plus-value. On calque le système des notes sans rien modifier voire en empirant sans chercher une plus-value.
- CasparProphète
Pour pratiquer la validation du niveau A2 en 3e je peux te dire qu'en effet on a l'impression de passer son temps à évaluer les élèves plutôt qu'à transmettre des connaissances.
- ElyasEsprit sacré
Caspar Goodwood a écrit:Pour pratiquer la validation du niveau A2 en 3e je peux te dire qu'en effet on a l'impression de passer son temps à évaluer les élèves plutôt qu'à transmettre des connaissances.
Ironie dramatique, l'argument principal des partisans de la classe sans notes est que ça va permettre aux élèves d'être moins stressés et stigmatisés. Or, si on est en évaluation permanente, j'ai comme un problème avec ce discours qui entrent en conflit avec la réalité du terrain.
Soyons honnêtes, si on met en place une classe sans notes, le seul moment de l'année où on valide, c'est le dernier mois avec ACQUIS/NON-ACQUIS. Le reste n'est que fadaise. Cependant, je ne suis pas certain que ça plaise d'être dans cette perspective binaire impitoyable. Les gens pleureront pour revenir à la note, je pense avec ça
- albertine02Expert spécialisé
Elyas a écrit:Le principal souci que je vois et entends dans l'installation des classes sans notes est la question de l'évaluation.
L'élève semble toujours en évaluation, l'évaluation semble toujours formative (avec ce bizarre "en cours d'acquisition") et jamais sommative (en clair, savons-nous si l'élève sait à la fin de l'année ?). De plus, les méthodologies employées vont à contre-sens de la pédagogie de l'explicitation qui est tout de même la base. Bref, j'ai l'impression que toutes les expériences pratiquées de classes sans notes ont été faites en dépit du bon sens, et sans réflexion sur la plus-value. On calque le système des notes sans rien modifier voire en empirant sans chercher une plus-value.
en réunion, une IPR nous a suggéré d'avoir un système double : évaluer par compétences et sans note les devoirs intermédiaires et noter les évaluations sommatives.
Elle a parfaitement compris qu'évaluer une rédaction avec 12 ou 13 items ne servait à rien et n'était qu'une usine à gaz.
- CasparProphète
Le système double nous pend au nez de toute façon, avec sa charge de travail complémentaire.
J'adore aussi l'argument selon lequel l'absence de notes c'est très bien pour les collèges difficiles, les collèges aux élèves plus favorisés conservant évidemment les notes. Où est l'égalité dont on nous rebat les oreilles à longueur d'année?
J'adore aussi l'argument selon lequel l'absence de notes c'est très bien pour les collèges difficiles, les collèges aux élèves plus favorisés conservant évidemment les notes. Où est l'égalité dont on nous rebat les oreilles à longueur d'année?
- ChocolatGuide spirituel
Celeborn a écrit:littlemary a écrit:Il y a quelques collègues à l'initiative de ce projet, et je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse le mettre en place sans une équipe pédagogique complètement en accord !
D'ailleurs, s'il n'est pas inscrit au projet d'établissement, on ne le peut pas !
Tu en es sûr ?
Aurais-tu un texte en ce sens sous la main, s'il te plaît ?
Non parce que chez nous, il y a deux illuminés qui veulent à tout prix nous l'imposer, à la rentrée, en 6e, et ils ont placé une réunion pour convaincre les collègues d'accepter de passer outre le vote initial pile au moment où nous autres (les méchants qui refusons ce magnifique projet) sommes occupés à corriger nos copies de bac...
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- User5899Demi-dieu
albertine02 a écrit:il existe un item "aurait réussi s'il avait eu plus de temps"...
Et en plus, il faut être extra-lucide :lol!:
- User5899Demi-dieu
J'ai une question pratique. Il se passe quoi pour le collègue qui continue à noter les copies et à faire figurer les notes sur le bulletin ?albertine02 a écrit:mon collège sort à peine de 4 ans d'expérimentation complète de notation par compétences . Le bilan est tellement mauvais que dès l'année prochaine, on revient aux notes.
Pour faire simple, les inconvénients sont multiples :
- saucissonnage des programmes en compétences et items, qui aboutissent à des aberrations : séparer le fond de la forme, valoriser la démarche plus que le résultat, au point qu'il existe un item "aurait réussi s'il avait eu plus de temps"....
- copies et bulletins illisibles pour les parents et les élèves;
- vu les DHG qui sont les nôtres, aucun moyen horaire supplémentaire n'est donné (or c'est quand même ce qui est "vendu" avec le concept de classe sans note); on se casse la tête pour rien, en fin de compte;
- les élèves ne progressent pas, ne se sentent pas davantage motivés ou encouragés. Ils se contentent de constater qu'ils ont des points verts dans, par exemple, les compétences transversales (le nom me hérisse à lui tout seul) "je présente correctement ma copie", "je finis en temps et en heure" et son inévitable "je ne finis pas en temps et en heure mais j'aurais réussi si j'avais eu 15 mn de plus" et autres sottises....et ils s'en satisfont.
- et surtout, à quoi bon : en 3e, retour aux notes; on valide le socle à la louche et on n'en parle plus jamais.
- User5899Demi-dieu
C'est le texte sur la liberté pédagogique, que le conseil pédagogique à lui seul ne peut remettre en cause, et qui s'exerce dans le cadre du projet d'établissement voté en CA pour une durée de trois années.Chocolat a écrit:Celeborn a écrit:littlemary a écrit:Il y a quelques collègues à l'initiative de ce projet, et je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse le mettre en place sans une équipe pédagogique complètement en accord !
D'ailleurs, s'il n'est pas inscrit au projet d'établissement, on ne le peut pas !
Tu en es sûr ?
Aurais-tu un texte en ce sens sous la main, s'il te plaît ?
- Thalia de GMédiateur
Même expérience dans mon collège. J'ai hérité cette année en 5e de ses anciens élèves de 6e qui ne savaient pas trop où ils en étaient, même s'ils étaient conscients de leur niveau. Les bons élèves ont été ravis de retrouver de bonnes notes, les plus faibles un peu dépités qu'on leur enlève ce cache-misère.roxanne a écrit:Vous pensez bien que je ne me suis mêlée en rien de ce projet, d'ailleurs je n'ai pas été sollicitée. Une collègue de lettres qui s'était portée volontaire a même été refusée par le porteur du projet. Finalement, ce fut notre collègue de 62 ans qui fut la prof de français de cette classe car elle voulait tester avant sa retraite !Cripure a écrit:Ah mais les gens font ce qu'ils veulent. Moi, si je n'ai pas un vote du CA, je ne mets que des notes et si le logiciel est bloqué, je les reporte dans l'appréciation littérale. Moi aussi, je suis une tête de mule, je peux même servir pour étalonner le concept de mule corseroxanne a écrit:Ah, nous, ça s'est fait comme ça entre la poire et le fromage dans nos fameuses réunions de fin d'année où nos grands Esprits se battent pour jouer à qui a trouvé le meilleur Projet, à qui va la ramener le plus fort. Et on en a pour quinze jours !
Remarque n°1 : je ne crois pas que cette pratique ait été validée en CA. Mais je n'y mettrais pas ma main au feu.
Remarque n°2 : j'ai eu l'impression que les parents préfèrent les notes.
Remarque n°3 : 2014-2015 sera ma dernière année, avec des notes !
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ChocolatGuide spirituel
Elyas a écrit:Autant utiliser le rapport de l'IGEN :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/134000726/0000.pdf
C'est assez parlant, je pense. Seule la conclusion sur un cadrage à renforcer est ennuyeux.
Pardon, mais plusieurs éléments sont ennuyeux concernant ce rapport.
Quelle est la pertinence de la comparaison de ce qui se pratique en maternelle et en collège, alors que les enjeux et les objectifs à atteindre sont très différents ?
Comment mesurer les progrès des élèves ?
Un enfant qui reçoit le qualificatif "en cours d'acquisition" et qui progresse lentement, recevra "en cours d'acquisition" pendant un moment, voire sur tout un trimestre. Avec des notes, il aurait 8, puis 9, puis 10 et enfin 12, voire un peu plus, et ses progrès lui donneront envie de continuer à s'investir.
Quel est le système de codage le plus cohérent, le plus facilement lisible (donc généralisable) pour rendre compte des acquis des élèves ?
Comment un enfant qui a fait une année dans une classe sans notes revient-il au système traditionnel après ?
Pourquoi l'institution ne clarifie-t-elle pas sa position par rapport à l'évaluation sans notes ?
Enfin, la conclusion de ce rapport ne dresse pas un tableau très positif de ces expérimentations :
"Toutefois, dans la plupart des écoles et des collèges, la réflexion sur l’évaluation n’a guère abouti.
Les démarches sont peu cohérentes, les pratiques d’évaluation le plus souvent individuelles etdonc très hétérogènes. Le constat d’une absence d’objectivité est quasi constant : on ne sait pas ce qu’on évalue, les niveaux de performance ne sont pas définis. Il est impossible de savoir ce que maîtrisent effectivement les élèves et de comparer les résultats d’une classe à l’autre, d’une école ou d’un établissement à l’autre.
L’absence de différenciation entre évaluation formative et sommative est récurrente. Le mélange des deux empêchent les enseignants de connaître le niveau des acquis des élèves et donnent aux élèves le sentiment d’être en contrôle permanent, ce qui engendre une forme de « stress » pour certains. Tout ceci est renforcé par la place très réduite des formes d’évaluation reçues positivement par l’élève (notamment l’auto-évaluation)."
(page 31)
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- ChocolatGuide spirituel
Cripure a écrit:
C'est le texte sur la liberté pédagogique, que le conseil pédagogique à lui seul ne peut remettre en cause, et qui s'exerce dans le cadre du projet d'établissement voté en CA pour une durée de trois années.
Arf, j'aurais voulu quelque chose de plus musclé, donc impossible à contourner.
_________________
- ElyasEsprit sacré
Chocolat, j'espère que tu ne crois pas que je soutiens ce type de classe sans notes :shock: Le rapport pointe le fait que ça ne fonctionne pas vraiment. C'est le seul rapport institutionnel que je connaisse et qu'on peut utiliser contre ses cde. Après, ce rapport est insuffisant, on est d'accord.
- CelebornEsprit sacré
Chocolat a écrit:Cripure a écrit:
C'est le texte sur la liberté pédagogique, que le conseil pédagogique à lui seul ne peut remettre en cause, et qui s'exerce dans le cadre du projet d'établissement voté en CA pour une durée de trois années.
Arf, j'aurais voulu quelque chose de plus musclé, donc impossible à contourner.
C'est un article de loi, quand même… À part la Constitution, y'a rien de + musclé que ça !
Article L912-1-1
Créé par Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 - art. 48 JORF 24 avril 2005
La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
Le conseil pédagogique prévu à l'article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- ChocolatGuide spirituel
Elyas a écrit:Chocolat, j'espère que tu ne crois pas que je soutiens ce type de classe sans notes :shock: Le rapport pointe le fait que ça ne fonctionne pas vraiment. C'est le seul rapport institutionnel que je connaisse et qu'on peut utiliser contre ses cde. Après, ce rapport est insuffisant, on est d'accord.
J'ai eu un instant d'hésitation, j'avoue, mais j'avais en tête la pertinence de ton approche par compétences et je me suis dit qu'un truc aussi bancal que la classe sans notes ne pouvait en aucun cas te convenir.
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- ChocolatGuide spirituel
Celeborn a écrit:Chocolat a écrit:Cripure a écrit:
C'est le texte sur la liberté pédagogique, que le conseil pédagogique à lui seul ne peut remettre en cause, et qui s'exerce dans le cadre du projet d'établissement voté en CA pour une durée de trois années.
Arf, j'aurais voulu quelque chose de plus musclé, donc impossible à contourner.
C'est un article de loi, quand même… À part la Constitution, y'a rien de + musclé que ça !
Article L912-1-1
Créé par Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 - art. 48 JORF 24 avril 2005
La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
Le conseil pédagogique prévu à l'article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté.
C'est vrai, merci à tous les deux !
(avec tout ce que j'ai vu dans mon collège d'exercice cette année, je deviens parano, je crois... )
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- albertine02Expert spécialisé
Cripure a écrit:J'ai une question pratique. Il se passe quoi pour le collègue qui continue à noter les copies et à faire figurer les notes sur le bulletin ?albertine02 a écrit:mon collège sort à peine de 4 ans d'expérimentation complète de notation par compétences . Le bilan est tellement mauvais que dès l'année prochaine, on revient aux notes.
Pour faire simple, les inconvénients sont multiples :
- saucissonnage des programmes en compétences et items, qui aboutissent à des aberrations : séparer le fond de la forme, valoriser la démarche plus que le résultat, au point qu'il existe un item "aurait réussi s'il avait eu plus de temps"....
- copies et bulletins illisibles pour les parents et les élèves;
- vu les DHG qui sont les nôtres, aucun moyen horaire supplémentaire n'est donné (or c'est quand même ce qui est "vendu" avec le concept de classe sans note); on se casse la tête pour rien, en fin de compte;
- les élèves ne progressent pas, ne se sentent pas davantage motivés ou encouragés. Ils se contentent de constater qu'ils ont des points verts dans, par exemple, les compétences transversales (le nom me hérisse à lui tout seul) "je présente correctement ma copie", "je finis en temps et en heure" et son inévitable "je ne finis pas en temps et en heure mais j'aurais réussi si j'avais eu 15 mn de plus" et autres sottises....et ils s'en satisfont.
- et surtout, à quoi bon : en 3e, retour aux notes; on valide le socle à la louche et on n'en parle plus jamais.
Cripure, de mémoire, personne ne l'a fait. Du moins, aucune note n'apparaissait sur les bulletins, même si certains collègues pratiquaient la double notation, par pastilles et note.
L'ancien CDE, pas commode du tout, aurait sans doute fait un rapport, demandé une inspection, convoqué etc etc.....
- yogiSage
Je l'ai fait une année, sur le niveau de 5ième: nous avons évalué seulement par compétences ( à l'époque c'était déjà facile en langues). Les élèves furent plus bosseurs que d'habitude, moins complexés par les mauvaises notes. Quant aux très bons élèves ,ils n'avaient pas du tout l'air traumatisé par le manque de notes. Je garde un bon souvenir de cette année, l'ambiance de classe était sereine. Sur le bulletin, nous devions uniquement mettre des observations, pas de petits points rouges ou verts , ni de pastilles ou je ne sais quoi! Si c'était à refaire, je n'aurais pas de réticence. Je tiens à préciser que je ne suis pas une fan du socle commun , ni une pédagogiste, je donne seulement mon témoignage sur l'expérience positive que j'ai vécu.
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Roumégueur IerÉrudit
Elyas a écrit:Autant utiliser le rapport de l'IGEN :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/134000726/0000.pdf
C'est assez parlant, je pense. Seule la conclusion sur un cadrage à renforcer est ennuyeux.
Ce passage du rapport me paraît bien résumer ce que l'on a pu voir (des enseignants très investis, qui ont eux-mêmes bâti leur propre référentiel, qui se sont coltinés le paramétrage du logiciel Sacoche, qui se sont réunis à maintes reprises pour s'harmoniser, se ré-harmoniser, faire des bilans, qui rentrent tous leurs devoirs copie par copie sur le logiciel, qui vont devoir tout refaire avec le nouveau socle et qui ont fait exploser leur temps de travail), alors bon, travailler encore plus, sans être sûr du résultat, pour être proportionnellement payé encore moins, bof!
"L’un des principaux obstacles à la mise en place d’une évaluation par compétences tient à ce qu’elle prend beaucoup plus de temps que l’évaluation traditionnelle et qu’elle exige un plus fort investissement. Cette double nécessité de mobiliser du temps de concertation et d’accroître sa charge de travail constitue autant de freins au montage et surtout à l’extension de ce type de projet.
On ne s’étonnera donc pas de la demande récurrente des équipes d’un temps de concertation régulier avec toutes les difficultés organisationnelles que cela implique, mais aussi de reconnaissance institutionnelle, y compris d’un point de vue pécuniaire. Les inspecteurs généraux ne peuvent que constater que la pérennité de ces innovations rencontre à un moment ou à un autre la question des statuts et des missions des professeurs."
- yogiSage
Roumégueur Ier a écrit:Elyas a écrit:Autant utiliser le rapport de l'IGEN :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/134000726/0000.pdf
C'est assez parlant, je pense. Seule la conclusion sur un cadrage à renforcer est ennuyeux.
Ce passage du rapport me paraît bien résumer ce que l'on a pu voir (des enseignants très investis, qui ont eux-mêmes bâti leur propre référentiel, qui se sont coltinés le paramétrage du logiciel Sacoche, qui se sont réunis à maintes reprises pour s'harmoniser, se ré-harmoniser, faire des bilans, qui rentrent tous leurs devoirs copie par copie sur le logiciel, qui vont devoir tout refaire avec le nouveau socle et qui ont fait exploser leur temps de travail), alors bon, travailler encore plus, sans être sûr du résultat, pour être proportionnellement payé encore moins, bof!
"L’un des principaux obstacles à la mise en place d’une évaluation par compétences tient à ce qu’elle prend beaucoup plus de temps que l’évaluation traditionnelle et qu’elle exige un plus fort investissement. Cette double nécessité de mobiliser du temps de concertation et d’accroître sa charge de travail constitue autant de freins au montage et surtout à l’extension de ce type de projet.
On ne s’étonnera donc pas de la demande récurrente des équipes d’un temps de concertation régulier avec toutes les difficultés organisationnelles que cela implique, mais aussi de reconnaissance institutionnelle, y compris d’un point de vue pécuniaire. Les inspecteurs généraux ne peuvent que constater que la pérennité de ces innovations rencontre à un moment ou à un autre la question des statuts et des missions des professeurs."
Ce qui est surligné en gras en premier est faux me concernant. Pas plus de travail, pas de concertation, pas plus de préparation ou de correction. En tous cas, je parle pour ma matière.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- SergeMédiateur
De toute façon, il semble que nous devions dès la rentrée évaluer à la fois par compétence et avec des notes :
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/06/05062014Article635375523736494957.aspx
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2014/06/05062014Article635375523736494957.aspx
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