Auvergne : le maire de Bert interdit l'accès à l'école de Montcombroux-les-Mines, où les élèves souffrent d'un mal inexpliqué.

Le 22 mai dernier, le maire de Bert, Jacques Caillault, a pris un arrêté municipal interdisant l'accès à l'école du village jusqu'à nouvel ordre.

En cause : une mystérieuse affaire d'allergies à répétitions qui semble poursuivre la petite école de campagne et ses 14 élèves du CE 1 au CM 2 : picotements, éternuements, maux de tête et de ventre ont touché une partie des enfants à plusieurs reprises.

Le déménagement à la salle des fêtes du village puis à l'école de Montcombroux-les-Mines, avec qui Bert est en RPI, n'a rien changé. Les parents et les élus assurent que toutes les éventualités ont été examinées, y compris la possibilité d'une "blague" ou d'une "simulation".

Un mois après son déclenchement, l'affaire est prise très au sérieux : une réunion s'est tenue lundi en présence du sous-préfet de Vichy, de l'ARS, d'un représentant de l'éducation nationale, des pompiers et des gendarmes.

On ne saura sans doute jamais ce qui a déclenché les crises d’éternuements et les irritations qui ont provoqué, à plusieurs reprises entre avril et juin, la fermeture de la petite école de Bert, entre Lapalisse et Jaligny, et le déplacement, sans succès, de la classe.

« Il y a plein de questions qui vont subsister, a indiqué le sous-préfet de Vichy, Jean Almazan, aujourd'hui dans la salle polyvalente du village. Pourquoi ça s’est aussi produit à la salle des fêtes et à Montcombroux ? On n’a pas toutes les réponses. »

La réunion publique pour présenter les analyses effectuées sur les « phénomènes allergiques » a au moins permis d’apporter une certitude : la santé des enfants n’est pas en danger. [...]

« On n’a aucune raison de mettre en doute la parole des enfants, a souligné Martine Fayolle, médecin scolaire. Mais sur le plan clinique il n’y a rien.

En séparant les enfants, ça se calmait. Il y avait beaucoup d’anxiété et de stress, ils avaient très très peur. Il y a eu un élément déclencheur, ensuite il y a eu un effet boule de neige chez les enfants, un phénomène de groupe. Aujourd’hui, il faut surtout les rassurer. »