- Fleur16Habitué du forum
Plus les années passent, plus on te met en difficulté ?
Je n'avais jamais entendu parler d'un stagiaire en ITEP. Je ne savais pas non plus qu'on pouvait être renouvelé plus d'une fois. (ou alors tu as repassé le concours ?)
Je n'avais jamais entendu parler d'un stagiaire en ITEP. Je ne savais pas non plus qu'on pouvait être renouvelé plus d'une fois. (ou alors tu as repassé le concours ?)
- yphrogEsprit éclairé
oui, j'ai repassé le concours. Et non, je ne dirais pas exactement que plus les années passent plus qu'on me met en difficulté. Mais je peux dire que j'avais le sentiment d'être le seul parmi mes collègues en langues (dont j'ai vu 3 co-stagiaires d'un certain age) qui n'avait pas l'air dépité en fin d'année. (j'étais très triste de voir la femme avec qui j'ai passé le concours là, je me souvenais d'elle plein d'espoir au début de l'année ...)
Rien n'est officiel, le jury ne fait qu'une recommandation. Mais je crois qu'ils ont fait la bonne. J'ai quand même aidé mes élèves cette année à apprendre, malgré leurs énormes réticences à le faire, et j'ai partagé plein de belles choses avec eux. Je recommenderais à tout le monde une année en ITEP. C'est fascinant et formateur, et exige absolument qu'on remet en question pas mal de certitudes, si on est prof "traditionnel" ou tout simplement "vieux".
Content cet après-midi. Mais le plus gros reste évidemment toujours à faire. Le taux de réussite de rédoublants n'est pas très élévés non plus. Il faut que je sois enfin parmi les méritants.
priorité numero uno au délà de tout autre: parle plus anglais en cours, et ce, dès le début de l'année.
Rien n'est officiel, le jury ne fait qu'une recommandation. Mais je crois qu'ils ont fait la bonne. J'ai quand même aidé mes élèves cette année à apprendre, malgré leurs énormes réticences à le faire, et j'ai partagé plein de belles choses avec eux. Je recommenderais à tout le monde une année en ITEP. C'est fascinant et formateur, et exige absolument qu'on remet en question pas mal de certitudes, si on est prof "traditionnel" ou tout simplement "vieux".
Content cet après-midi. Mais le plus gros reste évidemment toujours à faire. Le taux de réussite de rédoublants n'est pas très élévés non plus. Il faut que je sois enfin parmi les méritants.
priorité numero uno au délà de tout autre: parle plus anglais en cours, et ce, dès le début de l'année.
- Fleur16Habitué du forum
Est-ce que ça ne se passe pas mieux parce que tu as plus d'expérience ?
Je trouve fou de mettre un stagiaire en ITEP, qu'il y reste motivé, que ses élèves apprennent... Et qu'il ne soit pas titularisé !
Que leur faut-il ?
Je trouve fou de mettre un stagiaire en ITEP, qu'il y reste motivé, que ses élèves apprennent... Et qu'il ne soit pas titularisé !
Que leur faut-il ?
- brebisnoireNiveau 5
Félicitations Tiphaine :succes:
Angelusia : te voilà soulagée, j'espère que tu auras une affectation pas trop loin de chez toi
Yphrog : ouah !! Rien que le fait de continuer montre ta motivation à faire ce métier. J'ai appris aujourd'hui qu'une fille avait passé 7 fois le CAPES avant de l'obtenir pour ensuite être renouvelée, je suis admirative devant tant de persévérance surtout lorsqu'on voit les remerciements que l'on en retire :shock:
J'espère qu'ils feront en sorte de te donner des conditions de stage décentes l'an prochain
Marounette
Je suis toujours dans l'attente, quand je vois que certains sont passés après moi et ont déjà leur réponse ça me met en pétard !!
Angelusia : te voilà soulagée, j'espère que tu auras une affectation pas trop loin de chez toi
Yphrog : ouah !! Rien que le fait de continuer montre ta motivation à faire ce métier. J'ai appris aujourd'hui qu'une fille avait passé 7 fois le CAPES avant de l'obtenir pour ensuite être renouvelée, je suis admirative devant tant de persévérance surtout lorsqu'on voit les remerciements que l'on en retire :shock:
J'espère qu'ils feront en sorte de te donner des conditions de stage décentes l'an prochain
Marounette
Je suis toujours dans l'attente, quand je vois que certains sont passés après moi et ont déjà leur réponse ça me met en pétard !!
- yphrogEsprit éclairé
Est-ce que ça ne se passe pas mieux parce que tu as plus d'expérience ?
le public collège public et le public ITEP associative (que des garçons, pleins de moyens, concentration de difficultés) n'ont pas grande chose à voir. C'était évident quand nos 3e ont fait fureur au brévêt. ^^
oui, cette année, j'ai pu faire beaucoup de progrès en mes capacités de désamorcer des crises. j'ai appris qu'il faut garder plus de distance avec les élèves. là, en petit groupe la tentation de jouer au grand frère pour contourner la rôle prof:élève a été assez fort et j'ai pêché du côté de la proximité, l'affectif. J'ai aussi dû jongler une relation particulièrement explosive avec un ou deux élèves. No blood, no foul.
L'important c'est d'avoir encore une année pour soit me prouver à l'administration qui rechigne à me titulariser, soit en tirer la satisfaction d'avoir pu essayer là où on me mettra pour aider les élèves à grandir et jaser anglais dans les couloirs. Sauf que je ne peux pas dire "jaser", ce n'est pas suffisament professoral.
que ses élèves apprennent...
oui, mais ce qu'ont appris les élèves dans une année avec moi, j'avoue est difficile à mésurer, je cherche à les exposer à la langue, d'arrêter de le voir comme une corvée, ... j'ai trop peu évalué, travaillé la fixation, en conséquence de cette idée.
Comme une fleur l'autre jour, un article de Scientific American tombent sur mon mur...
http://www.scientificamerican.com/article/how-to-teach-old-ears-new-tricks/
l'importance des sons j'adhère.
- angelusiaNiveau 6
Pardon mais... c'est quoi ITEP ???
- angelusiaNiveau 6
Brebisnoire j'espère que tu auras bientôt ton résultat !
- MarounetteHabitué du forum
yphrog a écrit:disons que j'ai du profiter d'une bienveillance exemplaire... ?
ou que c'est pas trop bête de garder les gens qualifiés, quand il y en a pénurie?
- the dirty details:
année 1) prolongement, année 2) titularisation ratée de justesse l'année où j'ai eu une tutrice vraiment impliquée, en raison des problèmes de TICE le jour de l'inspection, 3) année sur 2 établissements (dont un qui a fait faillite pendant mon année de stage -- c'était pas de ma faute! :lol:) et une tutrice lapidaire dans un 3e., 4) année en ITEP, à 2h de chez moi.
5) enfin un lycée?!
Merci pour ces détails.
pour cette nouvelle année !!
brebisnoire a écrit:
Yphrog : ouah !! Rien que le fait de continuer montre ta motivation à faire ce métier. J'ai appris aujourd'hui qu'une fille avait passé 7 fois le CAPES avant de l'obtenir pour ensuite être renouvelée, je suis admirative devant tant de persévérance surtout lorsqu'on voit les remerciements que l'on en retire :shock:
J'espère qu'ils feront en sorte de te donner des conditions de stage décentes l'an prochain
Quelle persévérance !!
J'espère qu'elle sera titularisée.
_________________
"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
[url=laclassedemarou.canalblog.com/]laclassedemarou.canalblog.com/[/url]
- cunégondeNiveau 10
Il y a 5 ans déjà des enseignants stagiaires protestaient contre le traitement dont ils étaient l'objet.
http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/207334-forum-pour-les-pe2-victimes-de-licenciements-et-de-renouvellements-abu/
Lire le message du 11 septembre 2009.
Intellectuellement et humainement, la façon dont les stagiaires sont traités est in-admissible et je suis surprise que si peu de collègues titulaires semblent s'en soucier. Ils se croient peut-être à l'abri, sans penser que ce que font aujourd'hui les IPR et les CDE aux stagiaires, ils vont le faire demain à tout prof qui leur déplaira ou qui commencera à coûter un peu trop cher, on parlera d'insuffisance professionnelle et le tour sera joué, le prof titulaire qui se croyait à l'abri sera licencié, lui aussi.
L'attitude des collègues me fait penser à "Ils sont venus chercher les communistes..."
À quand un mouvement solidaire pour faire annuler les licenciements?
http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/207334-forum-pour-les-pe2-victimes-de-licenciements-et-de-renouvellements-abu/
Lire le message du 11 septembre 2009.
Intellectuellement et humainement, la façon dont les stagiaires sont traités est in-admissible et je suis surprise que si peu de collègues titulaires semblent s'en soucier. Ils se croient peut-être à l'abri, sans penser que ce que font aujourd'hui les IPR et les CDE aux stagiaires, ils vont le faire demain à tout prof qui leur déplaira ou qui commencera à coûter un peu trop cher, on parlera d'insuffisance professionnelle et le tour sera joué, le prof titulaire qui se croyait à l'abri sera licencié, lui aussi.
L'attitude des collègues me fait penser à "Ils sont venus chercher les communistes..."
À quand un mouvement solidaire pour faire annuler les licenciements?
- angelusiaNiveau 6
En même temps il est vrai qu'on ne peut pas laisser des gens se prétendre profs alors qu'ils le font très mal devant des élèves. On ne licencie (en théorie) qu'en cas de faute grave.
Et au contraire, certains titulaires légèrement fainéants devraient avoir cette menace à l'esprit pour être plus performants (je me souviens de ma prof d histoire géo quand j'étais en terminale L, qui se contentait de nous faire recopier les pages du livre et de nous donner des exposés et pendant qu'on faisait nos exposés elle lisait Voici...). Dans le privé si t'as pas de résultats ou si t'es pas performant tout le temps dans ton boulot, on te vire et c'est tout.
Et au contraire, certains titulaires légèrement fainéants devraient avoir cette menace à l'esprit pour être plus performants (je me souviens de ma prof d histoire géo quand j'étais en terminale L, qui se contentait de nous faire recopier les pages du livre et de nous donner des exposés et pendant qu'on faisait nos exposés elle lisait Voici...). Dans le privé si t'as pas de résultats ou si t'es pas performant tout le temps dans ton boulot, on te vire et c'est tout.
- LarssonNiveau 8
angelusia a écrit: Dans le privé si t'as pas de résultats ou si t'es pas performant tout le temps dans ton boulot, on te vire et c'est tout.
Attention aux raccourcis. Ça dépend des milieux professionnels et du poste occupé. Et les patrons sont assez hésitants, car il faut bien souvent verser des indemnités proportionnelles au salaire. Et quand il s'agit de sortir l'argent...
- yphrogEsprit éclairé
mais on n'évalue pas les résultats des stagiaires angelusia. A aucun moment on évalue le progrès des élèves des stagiaires ou des autres de manière institutionnelle et objective (sauf exception). Le parallèle que tu veux faire me semble faussé. Nous sommes sur une évaluation par écrit d'une perception à un moment t, en général, non?
Je dirais qu'on évalue plus comment on tient le crayon que ce qu'on écrit avec...
cunégonde. oui.
mais bon... je ne suis pas encore super-prof. Un jour j'aurai mon cape!
Je dirais qu'on évalue plus comment on tient le crayon que ce qu'on écrit avec...
cunégonde. oui.
mais bon... je ne suis pas encore super-prof. Un jour j'aurai mon cape!
- angelusiaNiveau 6
Pour les stagiaires il est clair qu'on ne doit licencier qu'en cas de faute grave. Avoir une 2e chance est légitime
mais mon propos tenait aux titulaires : certains profitent de la "sécurité de l'emploi" pour se laisser aller et je trouve cela dommage. Même s'ils sont inspectés et que l'inspection se passe mal, au pire cela gèle son avancement.
Dans le privé ton patron évalue ton travail à un moment T de la même manière et si le travail n'est pas satisfaisant, il te vire pour faute ou, comme c'est plus courant, pour licenciement économique
Evidemment ce n'est pas aussi simple, il est vrai que certains patrons ne peuvent licencier des gens qui font un boulot minable. D'où le fait qu'ils font des cdi bien moins facilement.
mais mon propos tenait aux titulaires : certains profitent de la "sécurité de l'emploi" pour se laisser aller et je trouve cela dommage. Même s'ils sont inspectés et que l'inspection se passe mal, au pire cela gèle son avancement.
Dans le privé ton patron évalue ton travail à un moment T de la même manière et si le travail n'est pas satisfaisant, il te vire pour faute ou, comme c'est plus courant, pour licenciement économique
Evidemment ce n'est pas aussi simple, il est vrai que certains patrons ne peuvent licencier des gens qui font un boulot minable. D'où le fait qu'ils font des cdi bien moins facilement.
- mathmaxExpert spécialisé
Larsson a écrit:angelusia a écrit: Dans le privé si t'as pas de résultats ou si t'es pas performant tout le temps dans ton boulot, on te vire et c'est tout.
Attention aux raccourcis. Ça dépend des milieux professionnels et du poste occupé. Et les patrons sont assez hésitants, car il faut bien souvent verser des indemnités proportionnelles au salaire. Et quand il s'agit de sortir l'argent...
+1
Attention à ce qu'on veut nous faire croire sur les vertus du privé.
La première partie de ma carrière s'est déroulée dans l'industrie privée, et, aussi iconoclaste que cela puisse paraître, l'efficacité et le professionnalisme n'y sont pas plus répandus (et même, sans prétendre à l'exactitude statistique à partir de ma seule expérience, moins) que dans la fonction publique.
J'ai failli éclater de rire lorsqu'une principale adjointe, toute imbue de sa supériorité hiérarchique, a déclaré après une bourde de la secrétaire : "heureusement pour certains qu'on est dans la fonction publique". En effet, cette secrétaire, bien que faillible, était tout à fait compétente, et je n'ai pu m'empêcher de penser à celle que mes anciens collègues et moi-même venions de subir pendant plusieurs années, nous efforçant de remplir à l'avance toutes les tâches qui auraient du lui incomber pour éviter le pire !
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- angelusiaNiveau 6
Non mais je ne véhicule pas de cliché. 12 ans dans le privé, je pense maîtriser mon sujet (pas l'enseignement hein).
Je dis juste que dans le privé on a les moyens de se défaire des boulets et que c'est moins le cas dans l'éducation nationale c'est tout.
Je dis juste que dans le privé on a les moyens de se défaire des boulets et que c'est moins le cas dans l'éducation nationale c'est tout.
- NitaEmpereur
yphrog a écrit:Je ferai une 5e rentrée comme stagiaire. Je suis content. Je n'ai pas mérité une titularisation cette année. Le jury a décidé que les conditions de stage ont été pour quelque chose. Et la 5e, c'est connu comme étant la bonne! :lol:
C'est un gros gros soulagement. !
Tu parles de conditions de stage ! un scandale, plutôt !
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A clean house is a sign of a broken computer.
- JennyMédiateur
Yphrog :
C'est honteux, j'espère que tu auras des conditions de stage normales l'an prochain
C'est honteux, j'espère que tu auras des conditions de stage normales l'an prochain
- mathmaxExpert spécialisé
Angelusia : 14 ans dans le privé et pas la même expérience, alors comment conclure ?
Plus sérieusement, chacun de nous a affaire, tous les jours ou presque, à des salariés du secteur privé. Qui peut sérieusement affirmer qu'il n'y rencontre pas parfois des personnes incompétentes et/ou peu ou pas du tout motivées ? Je crois qu'il faut cesser d'idéaliser ou de diaboliser le secteur privé par rapport au public.
La (relative, car les licenciements pour insuffisance professionnelle existent bel et bien) sécurité de l'emploi procure une certaine liberté, que la plupart des fonctionnaires emploient pour exercer leur métier en accord avec leur conscience.
Une petite partie l'emploie pour tirer au flanc.
Dans le secteur privé, une petite partie des salariés se débrouillent pour tirer au flanc, en soignant habilement leurs relations avec leur supérieur hiérarchique. En effet, les "supérieurs" hiérarchiques du privé ne sont pas des surhommes et sont manipulables aussi bien que des proviseurs ou inspecteurs !
Bref, je crois que les fonctionnaires sont aujourd'hui exposés à un danger bien réel :la haine de soi et de son statut, et la tentation de se désolidariser et de critiquer ses collègues dans l'espoir d'être mieux accepté, ou du moins toléré.
Plus sérieusement, chacun de nous a affaire, tous les jours ou presque, à des salariés du secteur privé. Qui peut sérieusement affirmer qu'il n'y rencontre pas parfois des personnes incompétentes et/ou peu ou pas du tout motivées ? Je crois qu'il faut cesser d'idéaliser ou de diaboliser le secteur privé par rapport au public.
La (relative, car les licenciements pour insuffisance professionnelle existent bel et bien) sécurité de l'emploi procure une certaine liberté, que la plupart des fonctionnaires emploient pour exercer leur métier en accord avec leur conscience.
Une petite partie l'emploie pour tirer au flanc.
Dans le secteur privé, une petite partie des salariés se débrouillent pour tirer au flanc, en soignant habilement leurs relations avec leur supérieur hiérarchique. En effet, les "supérieurs" hiérarchiques du privé ne sont pas des surhommes et sont manipulables aussi bien que des proviseurs ou inspecteurs !
Bref, je crois que les fonctionnaires sont aujourd'hui exposés à un danger bien réel :la haine de soi et de son statut, et la tentation de se désolidariser et de critiquer ses collègues dans l'espoir d'être mieux accepté, ou du moins toléré.
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Albert Einstein
- ChrystouNiveau 1
Angelusia, comment as-tu fait pour avoir déjà la réponse? Je suis passée le même jour que toi et toujours rien, ni mail ni coup de téléphone...
- Fleur16Habitué du forum
cunégonde a écrit:Il y a 5 ans déjà des enseignants stagiaires protestaient contre le traitement dont ils étaient l'objet.
http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/207334-forum-pour-les-pe2-victimes-de-licenciements-et-de-renouvellements-abu/
Lire le message du 11 septembre 2009.
Intellectuellement et humainement, la façon dont les stagiaires sont traités est in-admissible et je suis surprise que si peu de collègues titulaires semblent s'en soucier. Ils se croient peut-être à l'abri, sans penser que ce que font aujourd'hui les IPR et les CDE aux stagiaires, ils vont le faire demain à tout prof qui leur déplaira ou qui commencera à coûter un peu trop cher, on parlera d'insuffisance professionnelle et le tour sera joué, le prof titulaire qui se croyait à l'abri sera licencié, lui aussi.
L'attitude des collègues me fait penser à "Ils sont venus chercher les communistes..."
À quand un mouvement solidaire pour faire annuler les licenciements?
Et c'était en 2009, avant la masterisation et le stage à temps plein...
mathmax a écrit:Angelusia : 14 ans dans le privé et pas la même expérience, alors comment conclure ?
Plus sérieusement, chacun de nous a affaire, tous les jours ou presque, à des salariés du secteur privé. Qui peut sérieusement affirmer qu'il n'y rencontre pas parfois des personnes incompétentes et/ou peu ou pas du tout motivées ? Je crois qu'il faut cesser d'idéaliser ou de diaboliser le secteur privé par rapport au public.
La (relative, car les licenciements pour insuffisance professionnelle existent bel et bien) sécurité de l'emploi procure une certaine liberté, que la plupart des fonctionnaires emploient pour exercer leur métier en accord avec leur conscience.
Une petite partie l'emploie pour tirer au flanc.
Dans le secteur privé, une petite partie des salariés se débrouillent pour tirer au flanc, en soignant habilement leurs relations avec leur supérieur hiérarchique. En effet, les "supérieurs" hiérarchiques du privé ne sont pas des surhommes et sont manipulables aussi bien que des proviseurs ou inspecteurs !
Bref, je crois que les fonctionnaires sont aujourd'hui exposés à un danger bien réel :la haine de soi et de son statut, et la tentation de se désolidariser et de critiquer ses collègues dans l'espoir d'être mieux accepté, ou du moins toléré.
Tout à fait d'accord.
Et puis l'EN sait très bien faire craquer certains collègues quand elle veut en les harcelant jusqu'à la démission ou le congé maladie longue durée... Et effectivement, le licenciement pour insuffisance existe.
Personnellement, je dirais, encore heureux qu'on ne nous licencie pas aussi facilement que les stagiaires, j'ai vécu la boule au ventre 2 ans, ça suffit.
- brebisnoireNiveau 5
Cunégonde : On installe une suspicion envers les stagiaires renouvelés ou licenciés. De cette façon, ils sont marginalisés et les autres ne se sentent pas menacés et encore moins concernés par leur sort puisqu'ils le méritent...
Cette année, il y avait avec nous un stagiaire renouvelé, et on ne croyait pas ce qu'il nous disait, qui était contradictoire avec le discours officiel des CDM (qui sont en plus les supers-profs qui préparent les étudiants de l'académie au concours...). Nous étions persuadés qu'il méritait d'être renouvelé et même redoutions qu'il soit licencié cette année parce que du coup notre regard était biaisé.
Je sais que si je suis renouvelée ce sera pareil, on servira le même discours que l'on nous a servi cette année mais cette fois ce sera sur moi "non mais ne vous inquiétez pas, c'est parce qu'elle n'a pas su tenir compte des conseils, qu'elle a refusé d'évoluer..." mais ce n'est pas ton cas. Ce double discours faussera les relations entre stagiaires qui préféreront se rattacher à celui qui les rassure (ce que nous avons fait cette année).
Quant aux titulaires, laa plupart de mes collègues ont été titularisés à une époque où seuls les cas graves ne l'étaient pas, ils sont persuadés que c'est encore comme ça que ça marche (toute l'année on m'a dit "non mais attend je vois pas pourquoi tu t'inquiètes... donc ils sont pour la plupart persuadés aussi que nous méritons notre sort.
Mathmax : d'accord avec ton dernier message. Privé/public tout dépend du secteur, je travaille beaucoup plus que mon mari qui est dans le privé. Ceux qui je connais qui travaillent au moins autant sont payés 2 fois plus que moi et ce sont eux qui changent de travail lorsqu'on les e****ent pas l'inverse, parce que les domaines où le bac +5 doit être performant sont aussi les domaines qui embauchent. Je n'ai pas une connaissance très étendue du marché du travail mais plusieurs membres de ma famille sont ingénieurs, informaticiens et dans ces métiers à priori le rapport de force avec la direction est en leur faveur. Ma plus jeune cousine a 25 ans, elle cherche actuellement sont 3e employeur par exemple, et elle a reçu beaucoup d'opportunités en France et à l'étranger.
Si on veut que l'on ait la formation et la flexibilité d'un cadre du privé, ce qui correspond aux attentes actuelles, je suis pour, mais le salaire et les avantages doivent suivre. Après tout, dans le privé lorsqu'un employé est rare on le paye plus pour être sûr qu'il reste. Les profs de plusieurs matières, dont la mienne, sont de plus en plus rares malgré la crise économique actuelle (comme quoi la sécurité de l'emploi n'est pas considérée comme un avantage suffisant), donc qui dit exigences dit salaire !
Cette année, il y avait avec nous un stagiaire renouvelé, et on ne croyait pas ce qu'il nous disait, qui était contradictoire avec le discours officiel des CDM (qui sont en plus les supers-profs qui préparent les étudiants de l'académie au concours...). Nous étions persuadés qu'il méritait d'être renouvelé et même redoutions qu'il soit licencié cette année parce que du coup notre regard était biaisé.
Je sais que si je suis renouvelée ce sera pareil, on servira le même discours que l'on nous a servi cette année mais cette fois ce sera sur moi "non mais ne vous inquiétez pas, c'est parce qu'elle n'a pas su tenir compte des conseils, qu'elle a refusé d'évoluer..." mais ce n'est pas ton cas. Ce double discours faussera les relations entre stagiaires qui préféreront se rattacher à celui qui les rassure (ce que nous avons fait cette année).
Quant aux titulaires, laa plupart de mes collègues ont été titularisés à une époque où seuls les cas graves ne l'étaient pas, ils sont persuadés que c'est encore comme ça que ça marche (toute l'année on m'a dit "non mais attend je vois pas pourquoi tu t'inquiètes... donc ils sont pour la plupart persuadés aussi que nous méritons notre sort.
Mathmax : d'accord avec ton dernier message. Privé/public tout dépend du secteur, je travaille beaucoup plus que mon mari qui est dans le privé. Ceux qui je connais qui travaillent au moins autant sont payés 2 fois plus que moi et ce sont eux qui changent de travail lorsqu'on les e****ent pas l'inverse, parce que les domaines où le bac +5 doit être performant sont aussi les domaines qui embauchent. Je n'ai pas une connaissance très étendue du marché du travail mais plusieurs membres de ma famille sont ingénieurs, informaticiens et dans ces métiers à priori le rapport de force avec la direction est en leur faveur. Ma plus jeune cousine a 25 ans, elle cherche actuellement sont 3e employeur par exemple, et elle a reçu beaucoup d'opportunités en France et à l'étranger.
Si on veut que l'on ait la formation et la flexibilité d'un cadre du privé, ce qui correspond aux attentes actuelles, je suis pour, mais le salaire et les avantages doivent suivre. Après tout, dans le privé lorsqu'un employé est rare on le paye plus pour être sûr qu'il reste. Les profs de plusieurs matières, dont la mienne, sont de plus en plus rares malgré la crise économique actuelle (comme quoi la sécurité de l'emploi n'est pas considérée comme un avantage suffisant), donc qui dit exigences dit salaire !
- Ingeborg B.Esprit éclairé
1) Comparer le sort des stagiaires à celui des victimes du nazisme, c'est au mieux maladroit, au pire scandaleux pour rester polie.cunégonde a écrit:Il y a 5 ans déjà des enseignants stagiaires protestaient contre le traitement dont ils étaient l'objet.
http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/207334-forum-pour-les-pe2-victimes-de-licenciements-et-de-renouvellements-abu/
Lire le message du 11 septembre 2009.
Intellectuellement et humainement, la façon dont les stagiaires sont traités est in-admissible et je suis surprise que si peu de collègues titulaires semblent s'en soucier. Ils se croient peut-être à l'abri, sans penser que ce que font aujourd'hui les IPR et les CDE aux stagiaires, ils vont le faire demain à tout prof qui leur déplaira ou qui commencera à coûter un peu trop cher, on parlera d'insuffisance professionnelle et le tour sera joué, le prof titulaire qui se croyait à l'abri sera licencié, lui aussi.
L'attitude des collègues me fait penser à "Ils sont venus chercher les communistes..."
À quand un mouvement solidaire pour faire annuler les licenciements?
2) Dire que les titulaires ferment les yeux est faux. Les syndicats, par ailleurs, en tout cas celui auquel j'appartiens, interviennentt régulièrement sur la question. Dans mon lycée, nous n'hésitons pas à défendre les stagiaires.
La colère n'est pas la meilleure conseillère.
- Fleur16Habitué du forum
brebisnoire a écrit:Cunégonde : On installe une suspicion envers les stagiaires renouvelés ou licenciés. De cette façon, ils sont marginalisés et les autres ne se sentent pas menacés et encore moins concernés par leur sort puisqu'ils le méritent...
C'est tellement vrai...
- Guillaume le GrandFidèle du forum
Ingeborg B. a écrit:1) Comparer le sort des stagiaires à celui des victimes du nazisme, c'est au mieux maladroit, au pire scandaleux pour rester polie.cunégonde a écrit:Il y a 5 ans déjà des enseignants stagiaires protestaient contre le traitement dont ils étaient l'objet.
http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/207334-forum-pour-les-pe2-victimes-de-licenciements-et-de-renouvellements-abu/
Lire le message du 11 septembre 2009.
Intellectuellement et humainement, la façon dont les stagiaires sont traités est in-admissible et je suis surprise que si peu de collègues titulaires semblent s'en soucier. Ils se croient peut-être à l'abri, sans penser que ce que font aujourd'hui les IPR et les CDE aux stagiaires, ils vont le faire demain à tout prof qui leur déplaira ou qui commencera à coûter un peu trop cher, on parlera d'insuffisance professionnelle et le tour sera joué, le prof titulaire qui se croyait à l'abri sera licencié, lui aussi.
L'attitude des collègues me fait penser à "Ils sont venus chercher les communistes..."
À quand un mouvement solidaire pour faire annuler les licenciements?
2) Dire que les titulaires ferment les yeux est faux. Les syndicats, par ailleurs, en tout cas celui auquel j'appartiens, interviennentt régulièrement sur la question. Dans mon lycée, nous n'hésitons pas à défendre les stagiaires.
La colère n'est pas la meilleure conseillère.
Je rajoute aussi que les syndicats donnent beaucoup de conseils aux (futurs) stagiaires, sans jamais demander une adhésion en échange. Après, ils ne peuvent pas faire des miracles non plus!
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''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- Fleur16Habitué du forum
Beaucoup de titulaires ferment les yeux, pas les syndicats, mais combien de collègues pensent encore qu'il est quasiment impossible d'être licencié ?
Combien répètent tous les ans aux stagiaires "mais non, tu ne peux pas être licencié" ? Combien pensent que les renouvelés le sont pour faute grave ?
Quand mon IPR m'a affirmé demander mon licenciement, mes collègues m'ont soutenu, mais ils découvraient que c'était possible avec stupéfaction alors que c'est le cas tous les ans !
Ce n'est pas de la mauvaise volonté mais le renouvellement et plus encore le licenciement restent tabou.
Combien répètent tous les ans aux stagiaires "mais non, tu ne peux pas être licencié" ? Combien pensent que les renouvelés le sont pour faute grave ?
Quand mon IPR m'a affirmé demander mon licenciement, mes collègues m'ont soutenu, mais ils découvraient que c'était possible avec stupéfaction alors que c'est le cas tous les ans !
Ce n'est pas de la mauvaise volonté mais le renouvellement et plus encore le licenciement restent tabou.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Un congé longue maladie ou un congé longue durée ne sont pas faits pour faire craquer les profs mais sont des droits dont bénéficient les gens gravement malades ! Personnellement, ce n'est pas 'EN qui m'a obligée à demander un CLM il y a deux ans, mais le cancer ! Affirmer des chosrs pareilles est grave quand même ! C'est un médecin qui propose le clm ou le cld à quelqu'un. Ce n'est pas une punition mais un droit acquis de longue lutteFleur16 a écrit:cunégonde a écrit:Il y a 5 ans déjà des enseignants stagiaires protestaient contre le traitement dont ils étaient l'objet.
http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/207334-forum-pour-les-pe2-victimes-de-licenciements-et-de-renouvellements-abu/
Lire le message du 11 septembre 2009.
Intellectuellement et humainement, la façon dont les stagiaires sont traités est in-admissible et je suis surprise que si peu de collègues titulaires semblent s'en soucier. Ils se croient peut-être à l'abri, sans penser que ce que font aujourd'hui les IPR et les CDE aux stagiaires, ils vont le faire demain à tout prof qui leur déplaira ou qui commencera à coûter un peu trop cher, on parlera d'insuffisance professionnelle et le tour sera joué, le prof titulaire qui se croyait à l'abri sera licencié, lui aussi.
L'attitude des collègues me fait penser à "Ils sont venus chercher les communistes..."
À quand un mouvement solidaire pour faire annuler les licenciements?
Et c'était en 2009, avant la masterisation et le stage à temps plein...mathmax a écrit:Angelusia : 14 ans dans le privé et pas la même expérience, alors comment conclure ?
Plus sérieusement, chacun de nous a affaire, tous les jours ou presque, à des salariés du secteur privé. Qui peut sérieusement affirmer qu'il n'y rencontre pas parfois des personnes incompétentes et/ou peu ou pas du tout motivées ? Je crois qu'il faut cesser d'idéaliser ou de diaboliser le secteur privé par rapport au public.
La (relative, car les licenciements pour insuffisance professionnelle existent bel et bien) sécurité de l'emploi procure une certaine liberté, que la plupart des fonctionnaires emploient pour exercer leur métier en accord avec leur conscience.
Une petite partie l'emploie pour tirer au flanc.
Dans le secteur privé, une petite partie des salariés se débrouillent pour tirer au flanc, en soignant habilement leurs relations avec leur supérieur hiérarchique. En effet, les "supérieurs" hiérarchiques du privé ne sont pas des surhommes et sont manipulables aussi bien que des proviseurs ou inspecteurs !
Bref, je crois que les fonctionnaires sont aujourd'hui exposés à un danger bien réel :la haine de soi et de son statut, et la tentation de se désolidariser et de critiquer ses collègues dans l'espoir d'être mieux accepté, ou du moins toléré.
Tout à fait d'accord.
Et puis l'EN sait très bien faire craquer certains collègues quand elle veut en les harcelant jusqu'à la démission ou le congé maladie longue durée... Et effectivement, le licenciement pour insuffisance existe.
Personnellement, je dirais, encore heureux qu'on ne nous licencie pas aussi facilement que les stagiaires, j'ai vécu la boule au ventre 2 ans, ça suffit.
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