- the educatorFidèle du forum
Oui, mais c'est irréversible. du coup soit il s'adapte à ses conditions de scolarité dégradés, soit il décroche/devient nihiliste.
- roxanneOracle
Mais, parfois, l'exclusion permet aussi à un gamin englué dans un rôle, une réputation dans un collège d'en sortir et se refaire une virginité ailleurs. J'ai connu, à ce titre, des exclusions qui ont été de véritables chances.
- ZenxyaGrand sage
Moi aussi j'ai connu ce cas. Le fait de le scolariser à 50 km de sa famille et ses anciens copains lui a permis de redevenir "anonyme" et il a poursuivi jusqu'au Bac sans problème de discipline. Pour lui, cela a été une véritable seconde chance.roxanne a écrit:Mais, parfois, l'exclusion permet aussi à un gamin englué dans un rôle, une réputation dans un collège d'en sortir et se refaire une virginité ailleurs. J'ai connu, à ce titre, des exclusions qui ont été de véritables chances.
- Reine MargotDemi-dieu
the educator a écrit:Balthamos a écrit:Avec ses propositions choquantes il bloque le débat, et c'est bien dommage.
Autant je suis prompt à défendre la place des parents à l'école, autant je crois beaucoup à la responsabilité parentale dans l'instruction et à la liberté qui va avec, autant la, il délire complètement.
Le problème c'est que du coup on se prend à défendre l'exclusion, alors qu'en l'état, c'est juste se refiler le bébé, et les effets sont limités (peu d'élèves s’arrêtent, certains décrochent du fait de la distance, on les retrouve sur les parkings cette fois sans autorité sur eux, quant à ceux que l'on protège, ils ne tardent pas à recevoir un transfuge de l'établissement voisin pour remplacer celui dont on s'est débarassé (parce que parfois on se débarasse aussi).
Actuellement l'école publique a l'obligation de scolariser tous les jeunes, autrefois un élève exclu de tous les bahuts -ça a été le cas de mon père- était mis dans le privé par ses parents. Là on donnait vraiment leurs responsabilités aux familles et aux élèves. Et la menace de se retrouver dans le privé (et pour les parents de devoir payer) était plus efficace que de se faire virer pour que ce soit l'institution qui finalement soit "punie" en ayant l'obligation de recaser l'élève quelque part.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MalagaModérateur
roxanne a écrit:Mais, parfois, l'exclusion permet aussi à un gamin englué dans un rôle, une réputation dans un collège d'en sortir et se refaire une virginité ailleurs. J'ai connu, à ce titre, des exclusions qui ont été de véritables chances.
Absolument. J'ai eu, il y a trois ou quatre ans, un élève en 5e très difficilement gérable. Cet élève était déjà compliqué en 6e : il ne tenait pas en place, bavardait sans cesse, cherchait à se faire remarquer du prof et de ses camarades, entrait dans des colères noires... Il a finalement été exclu en fin de 5e pour avoir commis un geste agressif envers une collègue. Il a passé sa 4e et sa 3e dans un collège à 15km de là et un de nos collègues, en poste sur les deux établissements, l'a donc retrouvé : ce n'était plus le même élève. Ses deux dernières années au collège se sont bien déroulées, il était sorti de son rôle de "perturbateur".
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- the educatorFidèle du forum
oui, heureusement que ça marche parfois quand même!Mais, parfois, l'exclusion permet aussi à un gamin englué dans un rôle, une réputation dans un collège d'en sortir et se refaire une virginité ailleurs. J'ai connu, à ce titre, des exclusions qui ont été de véritables chances.
- egometDoyen
Quand on exclut un élève, il y a plusieurs objectifs.the educator a écrit:oui, heureusement que ça marche parfois quand même!Mais, parfois, l'exclusion permet aussi à un gamin englué dans un rôle, une réputation dans un collège d'en sortir et se refaire une virginité ailleurs. J'ai connu, à ce titre, des exclusions qui ont été de véritables chances.
Pour ce qui est de protéger ses camarades, ça marche la plupart du temps. C'est quand même le plus important.
Pour ce qui est de mettre l'élève exclu face à ses responsabilités et de lui permettre de se corriger, c'est nettement moins évident. On est heureux quand ça arrive, on doit faire tout son possible pour ça, mais ça reste un bonus par rapport à l'objectif du maintien des conditions de travail dans l'école.
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- the educatorFidèle du forum
Je suis bien plus partagé: en collège, on se refile le bébé, pour protéger certains élèves, on en expose d'autres. Idem pour les collègues, moi cette année j'ai flingué une classe en y intégrant un exclu. A la place des parents des élèves, je me serais demandé si mes enfants avaient pour vocation de faire de la réinsertion.Pour ce qui est de protéger ses camarades, ça marche la plupart du temps. C'est quand même le plus important.
- user7337Fidèle du forum
Il fallait l'exclure à nouveau.the educator a écrit:Je suis bien plus partagé: en collège, on se refile le bébé, pour protéger certains élèves, on en expose d'autres. Idem pour les collègues, moi cette année j'ai flingué une classe en y intégrant un exclu. A la place des parents des élèves, je me serais demandé si mes enfants avaient pour vocation de faire de la réinsertion.Pour ce qui est de protéger ses camarades, ça marche la plupart du temps. C'est quand même le plus important.
- the educatorFidèle du forum
c'est pas aussi simple: il fait gaffe a ce qu'il fait, et ce sont surtout les autres qui ont trouvé une autre manière de fonctionner.
Par ailleurs, si, au moindre dérapage, il sera exclu, je refilerai quand même le bébé à un collègue, et à d'autres gamins.
Par ailleurs, si, au moindre dérapage, il sera exclu, je refilerai quand même le bébé à un collègue, et à d'autres gamins.
- CelebornEsprit sacré
the educator a écrit:
Par ailleurs, si, au moindre dérapage, il sera exclu, je refilerai quand même le bébé à un collègue, et à d'autres gamins.
On a un vrai souci dans notre système car nous n'avons à peu près aucune solution concrète pour prendre en charge dans d'autres conditions ce type d'élèves.
Maintenant, ce n'est pas de la responsabilité des personnels de l'établissement, qui, j'allais dire, "se défendent" comme ils le peuvent.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- the educatorFidèle du forum
C'est vrai, mais nous, CPE, ici dans le coin, on se connait tous assez bien, et je ne peux pas m’empêcher de penser à l'échelle du bassin dans ces situations là. Le bahut d'à côté, pour moi, le CPE est un collègue au même titre que les profs de mon établissement, ou presque.Maintenant, ce n'est pas de la responsabilité des personnels de l'établissement, qui, j'allais dire, "se défendent" comme ils le peuvent.
- CelebornEsprit sacré
the educator a écrit:C'est vrai, mais nous, CPE, ici dans le coin, on se connait tous assez bien, et je ne peux pas m’empêcher de penser à l'échelle du bassin dans ces situations là. Le bahut d'à côté, pour moi, le CPE est un collègue au même titre que les profs de mon établissement, ou presque.Maintenant, ce n'est pas de la responsabilité des personnels de l'établissement, qui, j'allais dire, "se défendent" comme ils le peuvent.
Mais on est bien d'accord. Aucune situation actuellement n'est satisfaisante.
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- Marie LaetitiaBon génie
the educator a écrit:C'est vrai, mais nous, CPE, ici dans le coin, on se connait tous assez bien, et je ne peux pas m’empêcher de penser à l'échelle du bassin dans ces situations là. Le bahut d'à côté, pour moi, le CPE est un collègue au même titre que les profs de mon établissement, ou presque.Maintenant, ce n'est pas de la responsabilité des personnels de l'établissement, qui, j'allais dire, "se défendent" comme ils le peuvent.
Évidemment. Mais quand les professeurs doivent subir des pénibles, ça entraîne une pénibilité considérable qui peut aboutir à une situation de souffrance importante. Si en tant que CPE tu dois gérer les (gros) incidents, il y a une foule de micro-incidents à chaque heure de cours, avec ce genre d'élèves, que les enseignants (et les autres élèves de la classe) se prennent dans la figure. Ça use, et je suis bien placée pour le dire en ce moment, jusqu'au point de rupture, même quand on est solide. Cela dit, le problème ce n'est pas UN élève pénible, mais plutôt quand on franchit la limite de trois-quatre ultra-pénibles voire de la classe entière, combinée à la non-réaction ou sous-réaction de la direction.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- the educatorFidèle du forum
De toute manière, comme l'exclusion est notre seule force de frappe, qu'elle n'est pas satisfaisante (puisque si un collègue craque ici, un autre craquera dans l'établissement d'accueil), et qu'on nous la présente comme le gros bouton rouge à éviter à tout prix, on y arrive de toute manière trop tard, quand les dégats dans les classes et auprès des collègues ont déjà été fait. Mais c'est toujours par manque de solutions/prise en charge.
- egometDoyen
the educator a écrit:Je suis bien plus partagé: en collège, on se refile le bébé, pour protéger certains élèves, on en expose d'autres. Idem pour les collègues, moi cette année j'ai flingué une classe en y intégrant un exclu. A la place des parents des élèves, je me serais demandé si mes enfants avaient pour vocation de faire de la réinsertion.Pour ce qui est de protéger ses camarades, ça marche la plupart du temps. C'est quand même le plus important.
Euh, oui, effectivement. Je parlais dans l'absolu. Bêtement. On a détruit toute l'utilité sociale de l'exclusion, précisément parce qu'on a refusé d'intégrer la notion d'ordre public dans le calcul.
On a le même problème avec la prison. Les prisonniers ne se corrigent pas, ou rarement, on en conclut que la prison ne sert à rien.
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- egometDoyen
La solution serait très simple, mais elle doit passer par les politiques et demande du courage. Il suffit que ce soit aux familles de chercher et de convaincre le nouvel établissement. Perte des allocations si finalement l'enfant nest pas scolarisé. Bref, les mettre face à leurs responsabilités.
Mais pour cela, il faut admettre qu'un enfant puisse perdre son droit à l'école, s'il ne respecte pas les règles, de la même manière qu'un adulte peut perdre sa liberté, s'il commet des délits.
Ce n'est pas avec les socialistes que ça arrivera.
Mais pour cela, il faut admettre qu'un enfant puisse perdre son droit à l'école, s'il ne respecte pas les règles, de la même manière qu'un adulte peut perdre sa liberté, s'il commet des délits.
Ce n'est pas avec les socialistes que ça arrivera.
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- user7337Fidèle du forum
D'un autre côté, quand il devra faire 50 ou 100 km pour aller à l'école, ça finira peut-être par le calmer !Celeborn a écrit:the educator a écrit:
Par ailleurs, si, au moindre dérapage, il sera exclu, je refilerai quand même le bébé à un collègue, et à d'autres gamins.
On a un vrai souci dans notre système car nous n'avons à peu près aucune solution concrète pour prendre en charge dans d'autres conditions ce type d'élèves.
Maintenant, ce n'est pas de la responsabilité des personnels de l'établissement, qui, j'allais dire, "se défendent" comme ils le peuvent.
- egometDoyen
Dans une grande ville, il peut foutre le bordel pendant toute sa scolarité, sans vraiment s'éloigner de chez lui. Pire, il étend son territoire.
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- the educatorFidèle du forum
oué ou alors à le faire décrocher et à donner du boulot à tout le monde autour. C'est pas une mauvaise solution, mais pour le moment c'est censé être un effet indésirable, et ça coute cher.D'un autre côté, quand il devra faire 50 ou 100 km pour aller à l'école, ça finira peut-être par le calmer !
- egometDoyen
Plus indésirable et plus coûteux que toute une classe qui part à la dérive?the educator a écrit:oué ou alors à le faire décrocher et à donner du boulot à tout le monde autour. C'est pas une mauvaise solution, mais pour le moment c'est censé être un effet indésirable, et ça coute cher.D'un autre côté, quand il devra faire 50 ou 100 km pour aller à l'école, ça finira peut-être par le calmer !
Mais tu as raison, beaucoup de gens s'imaginent qu'il faut éviter ça à tout prix.
C'est immoral de mépriser le prix à ce point. Surtout quand ce sont les autres qui paient.
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- the educatorFidèle du forum
Pour le moment ce sont toujours les autres (collègues, élèves) qui paient.
- OlympiasProphète
Mais tout ça, Raoult s'en fout ! Par contre, je serais bien curieuse de voir ses réactions si sa progéniture était par exemple, harcelée, victime de violences de la part d'un autre élève, empêchée de travailler.... :lol:the educator a écrit:Pour le moment ce sont toujours les autres (collègues, élèves) qui paient.
- LilypimsGrand sage
the educator a écrit:Pour le moment ce sont toujours les autres (collègues, élèves) qui paient.
Que proposerais-tu pour remplacer les exclusions ?
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- FinrodExpert
Olympias a écrit:Mais tout ça, Raoult s'en fout ! Par contre, je serais bien curieuse de voir ses réactions si sa progéniture était par exemple, harcelée, victime de violences de la part d'un autre élève, empêchée de travailler.... :lol:the educator a écrit:Pour le moment ce sont toujours les autres (collègues, élèves) qui paient.
Avec les pouvoirs qu'on les parents actuellement dans les écoles... le président national de la FCPE... mais le pauvre harceleur serait remis à sa place en moins de deux et s'il ne se soumet pas, il serait éjecté en règle.
(Il reste le cas où les enfants de Raoult n'ose(nt) pas le dire, mais vu capacité du géniteur à exercer sa liberté d'expression et l'éducation qu'ils ont dû recevoir j'ai un doute).
- dandelionVénérable
L'exclusion étant souvent l'aboutissement final d'une longue, parfois très longue liste de problèmes jamais résolus, je crois que tous les enseignants suggéreraient:Lilypims a écrit:the educator a écrit:Pour le moment ce sont toujours les autres (collègues, élèves) qui paient.
Que proposerais-tu pour remplacer les exclusions ?
- quand il y a problème psy, possibilité de faire appel à un référent spécialisé en psychiatrie et possibilité ultérieure de scolariser l'enfant dans un établissement spécialisé qui ne soit pas un endroit épouvantable
- quand il y a un gros problème de carence éducative et de négligence dans la famille, possibilité d'avoir un éducateur qui suive l'enfant régulièrement (et pas tous les six mois), intervention précoce (combien d'enfants sont identifiés comme en souffrance dès la maternelle et signalés sans qu'aucune mesure efficace et durable ne soit jamais prise?)
- en cas de rejet de l'école, de l'académisme, accès à d'autres types de structures de formation (apprentissage, formation professionnelle, etc).
Tout cela implique bien entendu que l'enseignant soit écouté et respecté, et que la négligence ne soit pas assimilée à un choix de vie, mais aussi que l'on accepte que la structure scolaire 'classique' ne convient absolument pas à certains élèves, et que ce n'est pas leur faire violence que de les orienter vers une structure plus adaptée.
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