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- harry jamesNeoprof expérimenté
Quelquefois, de plus en plus fréquemment en fait, je me dis que l'orientation choisie est une bonne chose : que les parents décident et assument. (Oui, ils n'assumeront rien puisque tout est fait pour qu'ils n'aient pas à le faire).
Pour ma part, je suis franc avec mes collégiens et leur dis clairement qu'on leur ment, notamment lorsqu'on les fait passer avec des moyennes pourries.
Ce n'est pas que le redoublement me semble particulièrement efficace mais puisque nos grands penseurs pédagogues ne veulent pas mettre en place un autre système qui soit autre chose que cautère sur jambe de bois. Je fais mon travail et je me lave les mains du reste.
Désolant.
Pour ma part, je suis franc avec mes collégiens et leur dis clairement qu'on leur ment, notamment lorsqu'on les fait passer avec des moyennes pourries.
Ce n'est pas que le redoublement me semble particulièrement efficace mais puisque nos grands penseurs pédagogues ne veulent pas mettre en place un autre système qui soit autre chose que cautère sur jambe de bois. Je fais mon travail et je me lave les mains du reste.
Désolant.
- OlympiasProphète
Quant à ceux qui tiennent à passer en première avec moins de 8 de moyenne, je leur explique qu'ils vont droit dans le mur
- VolubilysGrand sage
Quel mur?Olympias a écrit:Quant à ceux qui tiennent à passer en première avec moins de 8 de moyenne, je leur explique qu'ils vont droit dans le mur
Ça fait des années que ces élèves entendent ça, ils ont des moyennes minables depuis parfois l'école primaire mais ils passent toujours. Ils ont bien compris que ce mur n'existe pas.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LoïcDNiveau 5
Parlons-en justement... C'est quoi votre attitude durant un conseil de classe face à des élèves dont vous jugez qu'ils ont un niveau trop faible ?
Pour ma part, je suis toujours partagé... Le redoublement, ça se mérite, mais le passage en classe supérieure, c'est leur faire croire qu'ils ont acquis les bases... Diantre...
Pour ma part, je suis toujours partagé... Le redoublement, ça se mérite, mais le passage en classe supérieure, c'est leur faire croire qu'ils ont acquis les bases... Diantre...
- nightowlNiveau 7
LoïcD a écrit:Parlons-en justement... C'est quoi votre attitude durant un conseil de classe face à des élèves dont vous jugez qu'ils ont un niveau trop faible ?
Pour ma part, je suis toujours partagé... Le redoublement, ça se mérite, mais le passage en classe supérieure, c'est leur faire croire qu'ils ont acquis les bases... Diantre...
"On va pas se le garder une année de plus"
"Donnez lui son carton" [pour les récompenses à tout va]
- BalthamosDoyen
LoïcD a écrit:Parlons-en justement... C'est quoi votre attitude durant un conseil de classe face à des élèves dont vous jugez qu'ils ont un niveau trop faible ?
Pour ma part, je suis toujours partagé... Le redoublement, ça se mérite, mais le passage en classe supérieure, c'est leur faire croire qu'ils ont acquis les bases... Diantre...
Le problème du redoublement, c'est qu'on peut garder certains très longtemps en sixième...
bref, je suis aussi partagé que toi et j'ai hâte de lire les avis.
- Fesseur ProGuide spirituel
Notre attitude n'a plus guère d'importance.LoïcD a écrit:Parlons-en justement... C'est quoi votre attitude durant un conseil de classe face à des élèves dont vous jugez qu'ils ont un niveau trop faible ?
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Pourvu que ça dure...
- ParatgeNeoprof expérimenté
Fesseur Pro a écrit:Notre attitude n'a plus guère d'importance.LoïcD a écrit:Parlons-en justement... C'est quoi votre attitude durant un conseil de classe face à des élèves dont vous jugez qu'ils ont un niveau trop faible ?
En effet ! Et il ne sert à rien de dire quelque chose au conseil. On s'y emm… ferme.
Nous sommes les seuls à connaitre les élèves sur le plan scolaire et notre avis, l'administration s'en fout totalement, ce qui compte étant les stats "soviétiques" des passages.
L'École des fans !
- LoïcDNiveau 5
Je ne suis pas de cet avis, je ne veux pas être acteur, par mon inaction, à l'échec du système éducatif français.Paratge a écrit:Fesseur Pro a écrit:Notre attitude n'a plus guère d'importance.LoïcD a écrit:Parlons-en justement... C'est quoi votre attitude durant un conseil de classe face à des élèves dont vous jugez qu'ils ont un niveau trop faible ?
En effet ! Et il ne sert à rien de dire quelque chose au conseil. On s'y emm… ferme.
Pour citer Edmund Burke : « The only thing necessary for the triumph of evil is for good men to do nothing ».
- MarieLNeoprof expérimenté
Les conseils de fin d'année sont toujours déprimants. Et les réactions oscillent entre "Mais on ne peut pas le laisser s'effondrer en seconde", "Laissons-lui sa chance après tout", "De toutes façons, ça passe en appel", "Ah, mais vous vous souvenez de X qui est passé en force ? Il passe son bac sans avoir jamais redoublé, finalement", "Vous savez que c'est le chef d'établissement qui prend la décision si les parents contestent", "On l'a prévenu, après tout, c'est son problème s'il ne veut pas faire d'autre choix d'orientation"... Dans tous les cas de figure ou presque, c'est parfaitement déprimant.
Et cette année, c'est très clair : personne ne redouble, vous avez bien vu ce que ça a donné pour les doublants de l'an dernier (redoublement à la demande des parents, les résultats sont pires que l'année précédente...).
Et cette année, c'est très clair : personne ne redouble, vous avez bien vu ce que ça a donné pour les doublants de l'an dernier (redoublement à la demande des parents, les résultats sont pires que l'année précédente...).
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- Madame_ProfEsprit sacré
Eh bien... Ici, le discours est un peu plus neutre. Il y a eu des redoublements réussis cette année, d'autres catastrophiques. L'an prochain, il y aura 3 ou 4 redoublants (en moyenne un par classe).
Sinon pour l'expérimentation visant à donner le choix aux parents... ben dans certains établissements de mon département, ça donne énormément de demandes de redoublement !!!
Sinon pour l'expérimentation visant à donner le choix aux parents... ben dans certains établissements de mon département, ça donne énormément de demandes de redoublement !!!
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- BritLétyHabitué du forum
D'accord, ils n'ont pas le niveau pour passer au lycée... Mais un redoublement leur sera-t-il profitable?
Il y en a certains pour lesquels on sait pertinemment que non, parce qu'ils ont rien fichu, ou parce qu'ils ont des difficultés telles qu'ils n'ont pas leur place en collège, et si en prime ils sont casse-pieds...
Seulement, quelle solution?
Il y en a certains pour lesquels on sait pertinemment que non, parce qu'ils ont rien fichu, ou parce qu'ils ont des difficultés telles qu'ils n'ont pas leur place en collège, et si en prime ils sont casse-pieds...
Seulement, quelle solution?
- LefterisEsprit sacré
Recréer des filières adaptées. Mais ça coûte cher. L'école garderie le plus tard possible permet des économies.BritLéty a écrit:
Seulement, quelle solution?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User5899Demi-dieu
Il faut dire que parmi les nouveaux collègues (pas forcément les jeunes d'ailleurs), on a de ces armées de quiches, maintenant ! En un quart de siècle, l'évolution ne serait-ce que des conversations est ahurissante. La télé-réalité, les régimes, le camping, les courses, et bien sûr les chiards qu'on a eus, qu'on aura, qu'on a, qu'on n'a plus... Pfouh ! De l'air !!Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:j'ai découvert en formation que la médiocrité était valorisée jusque dans le champ enseignant, à en croire les sourires en coin qui se dessinent à l'évocation de préoccupations intellectuelles pour les élèves, et l'idée si bien reçue selon laquelle un bon étudiant fait souvent un mauvais professeur.
- User5899Demi-dieu
Les lycées pro ne sont pas des poubelles (pour aller danser).cocktail a écrit:les enseignants, effectivement épuisés ne bronchent même pas sur des passages en lycée général avec des moyennes de 5
Ou comment sous-entendre que les lycées pro sont les véritables "lycées poubelles" auxquels tu faisais référence dans ton titre...
Merci John de l'avoir édité.
1) Ils sont sélectifs sur bon nombre de filières.
2) Mais ils sont par nature moins tournés vers l'enseignement général, qui forme le gros de l'évaluation des collèges. Il est donc assez logique que des moyennes faibles au collège conduisent vers l'enseignement pro, qui fonctionne alors comme une alternative.
- Thalia de GMédiateur
Viendez dans mon collège ! Quoique... on y parle de la 3e b qui n'en fiche pas une, de Kevin qui est plus que jamais Kevin, d'Anastasie qui n'arrive pas à décrocher du 2 de moyenne et est une peste.Cripure a écrit:Il faut dire que parmi les nouveaux collègues (pas forcément les jeunes d'ailleurs), on a de ces armées de quiches, maintenant ! En un quart de siècle, l'évolution ne serait-ce que des conversations est ahurissante. La télé-réalité, les régimes, le camping, les courses, et bien sûr les chiards qu'on a eus, qu'on aura, qu'on a, qu'on n'a plus... Pfouh ! De l'air !!Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:j'ai découvert en formation que la médiocrité était valorisée jusque dans le champ enseignant, à en croire les sourires en coin qui se dessinent à l'évocation de préoccupations intellectuelles pour les élèves, et l'idée si bien reçue selon laquelle un bon étudiant fait souvent un mauvais professeur.
+ revoir peut-être la procédure affelnet qui ne satisfait pas nécessairement les vœux des élèves et envoient dans une filière des élèves qui en demandaient une autre. Les collègues des lycées pro de mon bassin sont plutôt déprimés depuis quelques années.Lefteris a écrit:Recréer des filières adaptées. Mais ça coûte cher. L'école garderie le plus tard possible permet des économies.BritLéty a écrit:Seulement, quelle solution?
- JEMSGrand Maître
Arfff, j'ai deux secondes professionnelles... l'une est relativement solide pour une seconde avec de très bons éléments venant de DP et d'autres du collège. L'autre, c'est le vide intersidéral... il n'y a rien. Le pire, c'est que nous sommes devenus en très peu de temps "fournisseurs officiels" de la section STMG. Tous les meilleurs éléments dégagent du lycée pro avec un taux d'érosion avoisinant les 40 % ! En première, c'est la catastrophe. Deux classes à moins de 20 élèves. C'est la fin de ma discipline à ce rythme et cela va bien dans le sens de ceux qui prônent la seconde unique (et oui, nous ne sommes plus voués qu'à servir de passerelle) et les élèves peuvent désormais réussir en baccalauréat professionnel en suivant un parcours en deux ans . Bientôt nous nous appellerons "Lycée".
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
+1Lefteris a écrit:Recréer des filières adaptées. Mais ça coûte cher. L'école garderie le plus tard possible permet des économies.BritLéty a écrit:
Seulement, quelle solution?
- Marie LaetitiaBon génie
Madame_Prof a écrit:Eh bien... Ici, le discours est un peu plus neutre. Il y a eu des redoublements réussis cette année, d'autres catastrophiques. L'an prochain, il y aura 3 ou 4 redoublants (en moyenne un par classe).
Sinon pour l'expérimentation visant à donner le choix aux parents... ben dans certains établissements de mon département, ça donne énormément de demandes de redoublement !!!
ça existe, ça? (en dehors de la fac) Jamais vu pour ma part... à chaque fois, c'est une catastrophe.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- V.MarchaisEmpereur
JEMS a écrit:Arfff, j'ai deux secondes professionnelles... l'une est relativement solide pour une seconde avec de très bons éléments venant de DP et d'autres du collège. L'autre, c'est le vide intersidéral... il n'y a rien. Le pire, c'est que nous sommes devenus en très peu de temps "fournisseurs officiels" de la section STMG. Tous les meilleurs éléments dégagent du lycée pro avec un taux d'érosion avoisinant les 40 % ! En première, c'est la catastrophe. Deux classes à moins de 20 élèves. C'est la fin de ma discipline à ce rythme et cela va bien dans le sens de ceux qui prônent la seconde unique (et oui, nous ne sommes plus voués qu'à servir de passerelle) et les élèves peuvent désormais réussir en baccalauréat professionnel en suivant un parcours en deux ans . Bientôt nous nous appellerons "Lycée".
Ce que tu dis est effrayant, Jems. On se rend bien compte de la cohérence de mesure en apparence éparses.
- MelanieSLBDoyen
Volubilys a écrit:Quel mur?Olympias a écrit:Quant à ceux qui tiennent à passer en première avec moins de 8 de moyenne, je leur explique qu'ils vont droit dans le mur
Ça fait des années que ces élèves entendent ça, ils ont des moyennes minables depuis parfois l'école primaire mais ils passent toujours. Ils ont bien compris que ce mur n'existe pas.
Le mur existe encore: pour les moins doués, ils n'auront pas le bac; pour les autres, ce sera l'échec en 1re année de fac (pour combien de temps encore? est une autre question).
Marie Laetitia a écrit:Madame_Prof a écrit:Eh bien... Ici, le discours est un peu plus neutre. Il y a eu des redoublements réussis cette année, d'autres catastrophiques. L'an prochain, il y aura 3 ou 4 redoublants (en moyenne un par classe).
Sinon pour l'expérimentation visant à donner le choix aux parents... ben dans certains établissements de mon département, ça donne énormément de demandes de redoublement !!!
ça existe, ça? (en dehors de la fac) Jamais vu pour ma part... à chaque fois, c'est une catastrophe.
J'ai pas mal de redoublants cette année, et ça a été profitable pour une bonne partie d'entre eux.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- LeclochardEmpereur
Cripure a écrit:Il faut dire que parmi les nouveaux collègues (pas forcément les jeunes d'ailleurs), on a de ces armées de quiches, maintenant ! En un quart de siècle, l'évolution ne serait-ce que des conversations est ahurissante. La télé-réalité, les régimes, le camping, les courses, et bien sûr les chiards qu'on a eus, qu'on aura, qu'on a, qu'on n'a plus... Pfouh ! De l'air !!Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:j'ai découvert en formation que la médiocrité était valorisée jusque dans le champ enseignant, à en croire les sourires en coin qui se dessinent à l'évocation de préoccupations intellectuelles pour les élèves, et l'idée si bien reçue selon laquelle un bon étudiant fait souvent un mauvais professeur.
Il y a longtemps que c'est ainsi au collège.
Je me demande ce que vous faites en cours: trois à six heures d'étude sur un texte de trente lignes sans que les élèves ne se lassent, ça semble incroyable.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- leyadeEsprit sacré
Leclochard a écrit:Cripure a écrit:Il faut dire que parmi les nouveaux collègues (pas forcément les jeunes d'ailleurs), on a de ces armées de quiches, maintenant ! En un quart de siècle, l'évolution ne serait-ce que des conversations est ahurissante. La télé-réalité, les régimes, le camping, les courses, et bien sûr les chiards qu'on a eus, qu'on aura, qu'on a, qu'on n'a plus... Pfouh ! De l'air !!Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:j'ai découvert en formation que la médiocrité était valorisée jusque dans le champ enseignant, à en croire les sourires en coin qui se dessinent à l'évocation de préoccupations intellectuelles pour les élèves, et l'idée si bien reçue selon laquelle un bon étudiant fait souvent un mauvais professeur.
Il y a longtemps que c'est ainsi au collège.
La première année, je me revois, j'étais tellement fière de pouvoir enfin pousser la porte de ce temple du savoir, la salle des professeurs... Je pensais que je pourrais boire les paroles ailées de maîtres... grosse claque.
Les rares fois où j'ai lancé un sujet, évoqué une citation d'auteur, je me suis pris un vent magistral, des moqueries, des soupirs, des yeux au ciel. Alors je n'évoque plus que mes chiards.
C'est sûr, on peut me répondre que c'est parce que c'est un temps de pause, de discussion amicale, et je le conçois ainsi aussi, mais sur certaines heures, en corrigeant des copies, en préparant des cours, si on laisse échapper une idée, une ébauche de discussion, on se prend des :shock: :shock: :shock: , comme si c'était des gros mots, alors je laisse tomber.
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- LeclochardEmpereur
leyade a écrit:Leclochard a écrit:Cripure a écrit:
Il faut dire que parmi les nouveaux collègues (pas forcément les jeunes d'ailleurs), on a de ces armées de quiches, maintenant ! En un quart de siècle, l'évolution ne serait-ce que des conversations est ahurissante. La télé-réalité, les régimes, le camping, les courses, et bien sûr les chiards qu'on a eus, qu'on aura, qu'on a, qu'on n'a plus... Pfouh ! De l'air !!
Il y a longtemps que c'est ainsi au collège.
La première année, je me revois, j'étais tellement fière de pouvoir enfin pousser la porte de ce temple du savoir, la salle des professeurs... Je pensais que je pourrais boire les paroles ailées de maîtres... grosse claque.
Les rares fois où j'ai lancé un sujet, évoqué une citation d'auteur, je me suis pris un vent magistral, des moqueries, des soupirs, des yeux au ciel. Alors je n'évoque plus que mes chiards.
C'est sûr, on peut me répondre que c'est parce que c'est un temps de pause, de discussion amicale, et je le conçois ainsi aussi, mais sur certaines heures, en corrigeant des copies, en préparant des cours, si on laisse échapper une idée, une ébauche de discussion, on se prend des :shock: :shock: :shock: , comme si c'était des gros mots, alors je laisse tomber.
C'est si vrai. Je le déplore aussi. J'hésite à parler littérature. J'ai peur de passer pour un intello. Alors je dis que c'est pour les élèves. Ca me permet de trouver une justification à la discussion. Ca reste souvent superficiel. Je crois que les gens ont moins le temps de lire ou n'osent pas se mettre en avant. Peut-être ont-ils peur de dire une bêtise ou de se montrer pédants. Tout le monde n'a pas le même niveau culturel objectivement. Ca tient sans doute à la personnalité et aux études.
Parfois, il y a des bonnes surprises. Des passionnés. Je pense à cette prof de lettres qui fait des citations, qui aiment faire des références (comme moi) quand elle discute. Ca fait plaisir. L'autre jour, je lui disais qu'une élève méchante et sa mère me faisaient penser aux personnages du conte les Fées de Perrault. Je l'avais dit à cette élève (l'a-elle lu depuis ?) Je crois qu'on était trois dans la salle de profs à comprendre l'allusion (les trois profs de français). Comme les autres n'ont rien dit..
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- EnaecoVénérable
Cripure a écrit:Les lycées pro ne sont pas des poubelles (pour aller danser).cocktail a écrit:les enseignants, effectivement épuisés ne bronchent même pas sur des passages en lycée général avec des moyennes de 5
Ou comment sous-entendre que les lycées pro sont les véritables "lycées poubelles" auxquels tu faisais référence dans ton titre...
Merci John de l'avoir édité.
1) Ils sont sélectifs sur bon nombre de filières.
2) Mais ils sont par nature moins tournés vers l'enseignement général, qui forme le gros de l'évaluation des collèges. Il est donc assez logique que des moyennes faibles au collège conduisent vers l'enseignement pro, qui fonctionne alors comme une alternative.
Et ceux qui ne sont pas pris en pro, filière sélective, se retrouvent parfois à patienter ou trouver autre chose à faire en 2nde générale
- leyadeEsprit sacré
Leclochard a écrit:
C'est si vrai. Je le déplore aussi. J'hésite à parler littérature. J'ai peur de passer pour un intello. Alors je dis que c'est pour les élèves. Ca me permet de trouver une justification à la discussion. Ca reste souvent superficiel. Je crois que les gens ont moins le temps de lire ou n'osent pas se mettre en avant. Peut-être ont-ils peur de dire une bêtise ou de se montrer pédants. Tout le monde n'a pas le même niveau culturel objectivement. Ca tient sans doute à la personnalité et aux études.
Parfois, il y a des bonnes surprises. Des passionnés. Je pense à cette prof de lettres qui fait des citations, qui aiment faire des références (comme moi) quand elle discute. Ca fait plaisir. L'autre jour, je lui disais qu'une élève méchante et sa mère me faisaient penser aux personnages du conte les Fées de Perrault. Je l'avais dit à cette élève (l'a-elle lu depuis ?) Je crois qu'on était trois dans la salle de profs à comprendre l'allusion (les trois profs de français). Comme les autres n'ont rien dit..
Sûrement, mais justement, la culture se fait aussi par l'écoute des autres, la discussion, alors pourquoi fermer les écoutilles? Je suis une nouille en anglais, je n'en comprends pas un traître mot, la culture littéraire anglo-saxonne est une page blanche dans mon humble cerveau, mais j'aimerais bien en remplir quelques lignes. Bien sûr, je pourrais bachoter dans mon coin, mais le tête à tête avec un livre, je connais, merci, je voudrais aussi tout simplement choper parfois un peu de culture au vol, en écoutant. Alors quand de temps en temps les collègues d'anglais parlaient de leurs cours, je tendais une oreille, mais à chaque fois ça tournait court...
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
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