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- KilmenyEmpereur
On accueille en lycée général les élèves refusés en lycée professionnel...LoïcD a écrit:Sous prétexte que le redoublement en troisième à un coût pour la société et une crainte de voir des effectifs trop importants l'année prochaine... je vous laisse deviner l'orientation choisie durant les conseils de classe de cette fin de trimestre...
- nuagesGrand sage
Mêmes constatations désolantes que Cripure en ce qui concerne le lycée mais la baisse du niveau m'accable moins que le renoncement complaisant de la majorité des élèves à tout effort d'amélioration, dont ils ne voient pas l'intérêt . Une TL m'avouait hier qu'elle n'avait pas encore lu Lorenzaccio mais qu'elle avait acheté un livre qui expliquait la pièce pour le bac
- nightowlNiveau 7
C'est surtout que c'est l'école de la énième chance : Ils auront toujours ce qu'ils veulent.
Parents, chefs d'établissements, quand ce n'est pas collègues eux-mêmes leurs donnent toujours raison.
La vie leur apprendra que la m****, il faut en bouffer pour réussir...
Mais bon, c'est plus un problème sociétal.
L'autorité dans les EPLE, c'est politique. On a décidé en haut lieu de faire participer les profs à la sécurité publique. Ca coûte moins cher et en plus ils cognent pas les gamins !
Parents, chefs d'établissements, quand ce n'est pas collègues eux-mêmes leurs donnent toujours raison.
La vie leur apprendra que la m****, il faut en bouffer pour réussir...
Mais bon, c'est plus un problème sociétal.
L'autorité dans les EPLE, c'est politique. On a décidé en haut lieu de faire participer les profs à la sécurité publique. Ca coûte moins cher et en plus ils cognent pas les gamins !
- oxaNiveau 9
Kilmeny a écrit:
On accueille en lycée général les élèves refusés en lycée professionnel...
Du coup je creuse la question intérieurement.
Dans un monde idyllique, que souhaiterions nous en tant qu'enseignants? (et parents?)
Plus de redoublement? Alors comment prévoir ceux qui seraient profitables?
Une exigence de niveau intransigeante avant de passer au dessus?
Toute formation n'est pas sélective? (tu y arrives ou tu y arrives pas!) Que faire des autres?
Plus d'orientation?
Une revalorisation des formations professionnalisantes? Des stages obligatoires pour ceux qui décrochent?
Le droit à l'erreur. Des passerelles entre les filières?
Il me semble que le mal vient du collège unique justement.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
nightowl a écrit:La vie leur apprendra que la m****, il faut en bouffer pour réussir...
En est-on si sûr ? J'ai l'impression qu'on valorise beaucoup la médiocrité, aujourd'hui. Unetelle, élève terrible et décrocheuse de mon collège de banlieue riche, est la fille d'un ancien élève de ce collège, tout aussi terrible et décrocheur selon les anciens, et qui manifestement a trouvé moyen de s'installer lui-même dans cette banlieue riche, et de doter sa fille de tous les onéreux attributs qu'il faut pour bien vivre son adolescence. Et je vois bien des gens qui prétendent adorer telle ou telle chose, et qui sans s'être donné la peine de les approfondir y réussissent avec des réalisations rares et de piètre qualité, parce qu'ils ont du réseau et parce que les gens importants y sont aussi médiocres qu'eux. Je ne connais personne qui soit bien nourri et bien logé par la grâce d'une formation scolaire sérieuse et réussie : ils n'ont pas réussi après le bac et n'étaient pas spécialement bons auparavant. D'ailleurs, les rares que je connaisse à avoir été de bons élèves, ne sont pas encore parvenus à tirer les fruits de leur jeunesse sérieuse. Enfin, j'ai découvert en formation que la médiocrité était valorisée jusque dans le champ enseignant, à en croire les sourires en coin qui se dessinent à l'évocation de préoccupations intellectuelles pour les élèves, et l'idée si bien reçue selon laquelle un bon étudiant fait souvent un mauvais professeur. Tout ceci n'est peut-être qu'une illusion, un agrégat d'exceptions non représentatif de la réalité, en tout cas je l'espère.
- nightowlNiveau 7
C'est beau. <3Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:nightowl a écrit:La vie leur apprendra que la m****, il faut en bouffer pour réussir...
En est-on si sûr ? J'ai l'impression qu'on valorise beaucoup la médiocrité, aujourd'hui. Untelle, élève terrible et décrocheuse de mon collège de banlieue riche, est la fille d'un ancien élève de ce collège, tout aussi terrible et décrocheur selon les anciens, et qui manifestement a trouvé moyen de s'installer lui-même dans cette banlieue riche, et de doter sa fille de tous les onéreux attributs qu'il faut pour bien vivre son adolescence. Et je vois bien des gens qui prétendent adorer telle ou telle chose, et qui sans s'être donné la peine de les approfondir y réussissent avec des réalisations rares et de piètre qualité, parce qu'ils ont du réseau et parce que les gens importants y sont aussi médiocres qu'eux. Je ne connais personne qui soit bien nourri et bien logé par la grâce d'une formation scolaire sérieuse et réussie : ils n'ont pas réussi après le bac et n'étaient pas spécialement bons auparavant. D'ailleurs, les rares que je connaissent à avoir été de bons élèves, n'ont pas encore réussi à en tirer les fruits. Tout ceci n'est peut-être qu'une illusion, un agrégat d'exceptions non représentatif de la réalité, en tout cas je l'espère.
Plus sérieusement, ils auront l'illusion d'avoir réussi : Belles fringues, belle voiture, ...
Ce sont ses relations qui lui ont permis de réussir : On ne peut pas lutter contre ce genre de gamins ! Et encore, est-il heureux ?
Pour les autres, i.e. sans fric et sans carnet d'adresses, ça va être long
- mddNiveau 9
oxa a écrit:Kilmeny a écrit:
On accueille en lycée général les élèves refusés en lycée professionnel...
Du coup je creuse la question intérieurement.
Dans un monde idyllique, que souhaiterions nous en tant qu'enseignants? (et parents?)
Plus de redoublement? Alors comment prévoir ceux qui seraient profitables?
Une exigence de niveau intransigeante avant de passer au dessus?
Toute formation n'est pas sélective? (tu y arrives ou tu y arrives pas!) Que faire des autres?
Plus d'orientation?
Une revalorisation des formations professionnalisantes? Des stages obligatoires pour ceux qui décrochent?
Le droit à l'erreur. Des passerelles entre les filières?
Il me semble que le mal vient du collège unique justement.
Ce sujet de discussion me déprime.
Et ça me déprime encore plus de voir que je n'ai pas d'idée claire sur la réponse à donner à ta question. Je crois que "Une revalorisation des formations professionnalisantes" est important, mais pour le reste, je ne sais pas.
- KilmenyEmpereur
Il suffirait de les mettre au travail dès le CP avec plus de devoirs dès la primaire. Ensuite, c'est trop tard, s'ils ne sont pas habitués à travailler dès leur plus jeune âge.
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Une passanteEsprit éclairé
Kilmeny a écrit:Il suffirait de les mettre au travail dès le CP avec plus de devoirs dès la primaire. Ensuite, c'est trop tard, s'ils ne sont pas habitués à travailler dès leur plus jeune âge.
cela me semblerait une bonne idée ! effectivement, les élèves n'ont pas appris le goût de l'effort, du travail solitaire. Du coup, dès qu'ils doivent fournir un "travail personnel", il n'y a plus personne...
Certains sont alors perdus au collège tandis que d'autres luttent et réussissent.
Comme on ne peut malheureusement pas changer les parents, ce serait à l'école de donner ce goût du travail bien fait, mais j'ai comme un doute sur la faisabilité de la chose...
- dandelionVénérable
Pour avoir eu l'occasion de côtoyer quelques (très) riches et des gens ayant très bien réussi, je note que les tee-shirts Stanford arborés fièrement le sont parce qu'on est bien allé à Stanford, et qu'autour de nous beaucoup se sont élevés grâce à de bonnes études. J'ajoute qu'ayant rencontré des très riches par le biais du travail, je ne peux que noter que les personnes que j'ai rencontrées se souciaient énormément du travail de leurs enfants, suivaient les devoirs (ou payaient quelqu'un pour les faire suivre, mais en étant exigeant sur les références), et demandaient un enseignement traditionnel. Les écoles privées les plus cotées et les plus chères sont celles qui sont les plus exigeantes et qui 'vendent' leur très bons résultats. Il faut dire aussi que les écoles n'hésitent pas à se 'séparer' des élèves qui ne donnent pas satisfaction, du coup la pression est forte pour les enfants comme pour les parents (dans le public aussi, la sélection est précoce et continue).Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:nightowl a écrit:La vie leur apprendra que la m****, il faut en bouffer pour réussir...
En est-on si sûr ? J'ai l'impression qu'on valorise beaucoup la médiocrité, aujourd'hui. Unetelle, élève terrible et décrocheuse de mon collège de banlieue riche, est la fille d'un ancien élève de ce collège, tout aussi terrible et décrocheur selon les anciens, et qui manifestement a trouvé moyen de s'installer lui-même dans cette banlieue riche, et de doter sa fille de tous les onéreux attributs qu'il faut pour bien vivre son adolescence. Et je vois bien des gens qui prétendent adorer telle ou telle chose, et qui sans s'être donné la peine de les approfondir y réussissent avec des réalisations rares et de piètre qualité, parce qu'ils ont du réseau et parce que les gens importants y sont aussi médiocres qu'eux. Je ne connais personne qui soit bien nourri et bien logé par la grâce d'une formation scolaire sérieuse et réussie : ils n'ont pas réussi après le bac et n'étaient pas spécialement bons auparavant. D'ailleurs, les rares que je connaisse à avoir été de bons élèves, ne sont pas encore parvenus à tirer les fruits de leur jeunesse sérieuse. Enfin, j'ai découvert en formation que la médiocrité était valorisée jusque dans le champ enseignant, à en croire les sourires en coin qui se dessinent à l'évocation de préoccupations intellectuelles pour les élèves, et l'idée si bien reçue selon laquelle un bon étudiant fait souvent un mauvais professeur. Tout ceci n'est peut-être qu'une illusion, un agrégat d'exceptions non représentatif de la réalité, en tout cas je l'espère.
Je ne suis pas sûre que ton constat soit juste, le mien non plus d'ailleurs, la réalité est certainement plus complexe.
- fandorineNiveau 9
Quand même, pour la première fois cette année, en réunion parents-professeurs et lors de la journée portes ouvertes, des parents m'ont fait part de leur étonnement, voire de leur inquiétude, devant la minceur des contenus du programme: un tel, quinqua ingénieur passé par une prépa en ses vertes années, ou une telle, mère de deux filles élèves du même lycée mais à dix ans d'intervalle, à qui la baisse d'exigence n'a pas échappé, et pas dupes du tout de la dévalorisation des diplômes. Mais bon, faut dire que la réforme du lycée a collé une telle gifle aux sciences physiques, c'était pas très discret.Cripure a écrit:Et ce qui me distrait, c'est que les parents, si prompts à intervenir sur n'importe quelle connerie, sont totalement aveugles devant cela
- fandorineNiveau 9
Je suis TZR depuis dix ans, dans un département tranquille (et je crois bien que nous sommes voisins, Véronique), et hasard des affectations, je n'ai quasiment enseigné qu'en lycée (deux années de collège en tout et pour tout, dont une en ZEP). Hé bien très clairement, ce sont les professeurs de lettres officiant en lycée général qui, de tous ceux que j'ai pu croiser, m'ont paru les plus déprimés. Mais vraiment, hein, c'est flagrant. Je me rappelle encore très nettement cette toute jeune collègue agrégée de lettres, planter en larmes, en plein milieu du cours, son odieuse classe de seconde, au niveau effroyable - c'était en 2008.V.Marchais a écrit:Je suis en train de me rappeler pourquoi je ne veux plus aller au lycée, malgré les appels du pied répétés de mon IPR.
- cocktailFidèle du forum
les enseignants, effectivement épuisés ne bronchent même pas sur des passages en lycée général avec des moyennes de 5
Ou comment sous-entendre que les lycées pro sont les véritables "lycées poubelles" auxquels tu faisais référence dans ton titre...
Merci John de l'avoir édité.
- OlympiasProphète
Al-qalam a écrit:L'an prochain ils ne feront pas de demandes de dossier de réorientation, et ils demanderont des 1er ES ou L, peut-être STG. Et ils passeront sans avoir rien branlé. Et deux ans plus tard, au moment des jurys de bac, on remontera les notes à des élèves ne connaissant pas le nom des Océans ou le nombre de continents dans le monde. Et ils auront leur bac. Pourquoi diable changer quoi que ce soit ?
- anthinéaGuide spirituel
Ce soir, je vais demander un redoublement. Et il me sera accordé.
Vous savez pourquoi?
Parce que le loupiot n'a pas encore 16 ans et que le patron ne veut pas le prendre avant. Il va redoubler, oui, mais pour deux mois et demi et en alternance.
Par contre, mon collègue PP a vu un projet de redoublement demandé par les parents se transformer en bon pour accord express pour une seconde gé en un coup de fil !
Malheureusement, même si cette politique fait énormément de dégat, c'est partout pareil !
Cette année, on dépasse les quotas en Bac pro, on ne va pas en plus dépasser les quotas de redoublement. On a déjà un taux de redoublement en seconde assez conséquent
Chez nous, en plus de nous battre contre les passages surréalistes, on doit combattre le chant des sirènes de la MFR. Et ça, c'est le pire !
On réussit assez bien en 5 et 4 à gérer le flux mais en 3eme c'est plus possible . L'orientation assurée sans rien faire sinon signer un chèque, le rêve ...
Vous savez pourquoi?
Parce que le loupiot n'a pas encore 16 ans et que le patron ne veut pas le prendre avant. Il va redoubler, oui, mais pour deux mois et demi et en alternance.
Par contre, mon collègue PP a vu un projet de redoublement demandé par les parents se transformer en bon pour accord express pour une seconde gé en un coup de fil !
Malheureusement, même si cette politique fait énormément de dégat, c'est partout pareil !
Cette année, on dépasse les quotas en Bac pro, on ne va pas en plus dépasser les quotas de redoublement. On a déjà un taux de redoublement en seconde assez conséquent
Chez nous, en plus de nous battre contre les passages surréalistes, on doit combattre le chant des sirènes de la MFR. Et ça, c'est le pire !
On réussit assez bien en 5 et 4 à gérer le flux mais en 3eme c'est plus possible . L'orientation assurée sans rien faire sinon signer un chèque, le rêve ...
- tiptop77Prophète
Super le message envoyé aux 4èmes pour l'année prochaine! Emmerdez les profs au maximum + glandez à fond les ballons = passage en 2nde.
_________________
May the force be with us!
- oxaNiveau 9
cocktail a écrit:
Ou comment sous-entendre que les lycées pro sont les véritables "lycées poubelles" auxquels tu faisais référence dans ton titre...
Loin de moi cette idée là !! Bien au contraire.
Ni mon titre, ni mon message ne parlaient aucunement des lycées pros en particulier. Mais bien du lycée en général.
Faut pas surinterpréter non plus en me donnant des intentions ou des idées qui n'ont jamais été les miennes!!!
PS: Vu la réedition du titre de mon message, je précise pour ceux qui ne l'auront pas lu qu'il était "Collège unique... lycée (poubelle)!".
Certes j'aurais dû mettre Lycée au pluriel pour les susceptibilités mal placées.
Mais qu'on ne fasse pas dire ce que je ne pense pas. Point!
- EllidaNiveau 6
Pareil, on nous a reproché de ne pas envoyer assez d'élèves en seconde...roxanne a écrit:Nous, beaucoup ne veulent pas y aller en seconde et ne jurent que par l'apprentissage et le lycée pro et font de vrais projets. Résultat : l'établissement est mal considéré et l'année dernière, topo d'une inspectrice "Vous devez être ambitieux pour vos élèves, même malgré eux ! " Mais ils n'en veulent pas du lycée , de l'école.
2 redoublements dans ma classe.
- LefterisEsprit sacré
+1000V.Marchais a écrit:Voilà.
Je suis en train de me rappeler pourquoi je ne veux plus aller au lycée, malgré les appels du pied répétés de mon IPR.
La merde pour la merde, je préfère me la coltiner à un niveau où je me sens encore un peu capable de prendre le temps d'y remédier, plutôt qu'à un autre où l'échéance des examens m'obligera à bachoter, avec une tension encore plus intenable entre le contenu attendu et la réalité des élèves.
Toutes mes condoléances aux collègue de lycée.
Pareil, je voulais partir , mais depuis que lis ce forum et que je vois ce qu'est devenu le lycée, ainsi que l'accélération vertigineuse de la dégradation, j'ai mis les freins .... Sans compter que nous aussi, nous en faisons passer de plus en plus "au forceps". Retrouver ça en seconde, merci bien .
J'ajoute que j'entends parler de disparition d'horaires de langues anciennes , de fusions de niveaux, alors rien ne presse...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MamaVénérable
En même temps, il paraît qu'un élève sur six qui va en seconde générale ne passe pas en première générale... bref, on laisse le sale boulot aux collègues de lycée... et on montre le bon exemple aux élèves de 4e - 3e : les copains ne font rien, et passent. Seuls ceux qui visent des filières pro très demandées savent à quoi s'en tenir et travaillent (un peu).
Sinon pour le lycée je fais comme Cripure. En gros, moins bien sans doute, moins fermement, mais en gros. Je fais pas mal d'histoire littéraire et j'essaie de mener la barque à bon port entre les vents terribles de la paraphrase et du catalogue de figures.
En revanche je ne vois pas en quoi les programmes du collège nous empêche de faire beaucoup de rédacs et de vocabulaire. J'en demande beaucoup (tantôt courtes, tantôt longues), et je passe ma vie à corriger, mais je vois quelques progrès, à force. Si on en fait deux par an, on ne respecte pas le programme, et on est surtout un flemmard de la correction ! Ici la consigne des inspecteurs est une rédaction toutes les 3 semaines. Le nombre de chapitres obligatoires a diminué, notamment en 3e, ce qui dégage de la place, je trouve. On est revenu à un programme de langue fort et à une certaine chronologie littéraire (en seconde aussi).
En revanche c'est vrai que les groupements diachroniques posent problème en 1ère, surtout que la chronologie censée être acquise en seconde ne l'est pas.
Sinon pour le lycée je fais comme Cripure. En gros, moins bien sans doute, moins fermement, mais en gros. Je fais pas mal d'histoire littéraire et j'essaie de mener la barque à bon port entre les vents terribles de la paraphrase et du catalogue de figures.
En revanche je ne vois pas en quoi les programmes du collège nous empêche de faire beaucoup de rédacs et de vocabulaire. J'en demande beaucoup (tantôt courtes, tantôt longues), et je passe ma vie à corriger, mais je vois quelques progrès, à force. Si on en fait deux par an, on ne respecte pas le programme, et on est surtout un flemmard de la correction ! Ici la consigne des inspecteurs est une rédaction toutes les 3 semaines. Le nombre de chapitres obligatoires a diminué, notamment en 3e, ce qui dégage de la place, je trouve. On est revenu à un programme de langue fort et à une certaine chronologie littéraire (en seconde aussi).
En revanche c'est vrai que les groupements diachroniques posent problème en 1ère, surtout que la chronologie censée être acquise en seconde ne l'est pas.
- MamaVénérable
Cela dit, je ne suis pas certaine que le redoublement en fin de collège change quoi que ce soit pour l'élève concerné dans notre institution actuelle, on le constate bien. On remettra du vide sur du vide, puisque pas de bases. C'est juste mieux pour l'exemple, pour les camarades. Et même pour cela, pas sûre que ce soit très efficace. Il faut tout changer, "refonder" l'école républicaine, vous savez ?
- anthinéaGuide spirituel
Le lycée pro, du moins dans mon coin, n'est pas/plus le lycée poubelle!
Il faut un meilleur dossier pour obtenir un bac pro métiers de bouche ( boucher, patisserie, boulangerie) qu'une seconde gé !
Pour la coiffure, la mécanique et le bâtiment, cela dépend des années.
Il n' y a qu'en GEA où là, la place est assurée tellement ils ont du mal à remplir les classes.
Et je ne manque pas de le dire en début d'année à mes troisièmes !
Tout en leur mentant en leur disant qu'il est très facile d'aller en seconde mais beaucoup plus dur d'y rester et d'y réussir pour les faire bosser un peu.
Il faut un meilleur dossier pour obtenir un bac pro métiers de bouche ( boucher, patisserie, boulangerie) qu'une seconde gé !
Pour la coiffure, la mécanique et le bâtiment, cela dépend des années.
Il n' y a qu'en GEA où là, la place est assurée tellement ils ont du mal à remplir les classes.
Et je ne manque pas de le dire en début d'année à mes troisièmes !
Tout en leur mentant en leur disant qu'il est très facile d'aller en seconde mais beaucoup plus dur d'y rester et d'y réussir pour les faire bosser un peu.
- BalthamosDoyen
Je le retrouve plus, désolé mais j'ai lu un article d'un journal sur le net (sérieux) sur un retour d'expérimentation pour l'orientation des troisièmes, où les parents ont le dernier mot. L'article disait que ca fonctionnait plutôt bien et que les parents étaient plus sévères que les profs, il y avait plus de redoublements.
Sinon je suis partagé.
La solution du redoublement n'est pas forcément souhaitable, avec des emmer.... qui vont retourner en troisième pour continuer à perturber, ce n'est ni profitable, ni souhaitable.
Après envoyer en seconde générale des 5 de moyenne....
Y a t il une question de prime aussi pour le CDE? ....
Sinon je suis partagé.
La solution du redoublement n'est pas forcément souhaitable, avec des emmer.... qui vont retourner en troisième pour continuer à perturber, ce n'est ni profitable, ni souhaitable.
Après envoyer en seconde générale des 5 de moyenne....
Y a t il une question de prime aussi pour le CDE? ....
_________________
- Spoiler:
- AudreyOracle
Chez nous aussi, on expérimente "Le dernier mot au parent"...
Ca mène à des gamins qui, alors qu'ils plafonnent à 6 de moyenne générale et s'expriment à peine de façon compréhensible à l'écrit, décident d'aller s'échouer sur les rivage de la seconde alors que pendant des mois, ils avaient construit un projet d'orientation réaliste avec leur PP...
Une belle grosse connerie quoi.
Mais cette "expérimentation" va se généraliser, c'est évident... elle n'a d'expérimentation que le nom.
Ca mène à des gamins qui, alors qu'ils plafonnent à 6 de moyenne générale et s'expriment à peine de façon compréhensible à l'écrit, décident d'aller s'échouer sur les rivage de la seconde alors que pendant des mois, ils avaient construit un projet d'orientation réaliste avec leur PP...
Une belle grosse connerie quoi.
Mais cette "expérimentation" va se généraliser, c'est évident... elle n'a d'expérimentation que le nom.
- BalthamosDoyen
Audrey a écrit:Chez nous aussi, on expérimente "Le dernier mot au parent"...
Ca mène à des gamins qui, alors qu'ils plafonnent à 6 de moyenne générale et s'expriment à peine de façon compréhensible à l'écrit, décident d'aller s'échouer sur les rivage de la seconde alors que pendant des mois, ils avaient construit un projet d'orientation réaliste avec leur PP...
Une belle grosse connerie quoi.
Mais cette "expérimentation" va se généraliser, c'est évident... elle n'a d'expérimentation que le nom.
Ca va accentuer les problèmes qu'on a déjà avec les parents.
Trop présents à certains endroits, pas assez à d'autres endroits.
- harry jamesNeoprof expérimenté
Quelquefois, de plus en plus fréquemment en fait, je me dis que l'orientation choisie est une bonne chose : que les parents décident et assument. (Oui, ils n'assumeront rien puisque tout est fait pour qu'ils n'aient pas à le faire).
Pour ma part, je suis franc avec mes collégiens et leur dis clairement qu'on leur ment, notamment lorsqu'on les fait passer avec des moyennes pourries.
Ce n'est pas que le redoublement me semble particulièrement efficace mais puisque nos grands penseurs pédagogues ne veulent pas mettre en place un autre système qui soit autre chose que cautère sur jambe de bois. Je fais mon travail et je me lave les mains du reste.
Désolant.
Pour ma part, je suis franc avec mes collégiens et leur dis clairement qu'on leur ment, notamment lorsqu'on les fait passer avec des moyennes pourries.
Ce n'est pas que le redoublement me semble particulièrement efficace mais puisque nos grands penseurs pédagogues ne veulent pas mettre en place un autre système qui soit autre chose que cautère sur jambe de bois. Je fais mon travail et je me lave les mains du reste.
Désolant.
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Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
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