Limoux (Aude) : un enseignant d'EPS accusé de propos racistes.

Techniquement ce sont des métaphores, certes religieuses, qui renvoient à des réalités précises (le silence d'église, les génuflexions mahométanes) mais qui ne me semblent ni discriminantes, ni racistes.
Je ne pense donc pas que cela tombe sous le coup de la loi.

toniakroger a écrit: qu'y a-t-il de différent, à partir du moment où l'intention n'était pas de blesser, avec mes propos ?

La différence, c'est qu'on s'adresse dans un cas à un élève qui est singularisé par la mention de la mosquée, dans l'autre à toute une classe. En fait, l'impersonnel serait dans un cas plus naturellement glosé par une 2e personne du singulier, dans l'autre par une 1re personne du pluriel. (Pour que la remarque sur la messe soit comparable, il faudrait aussi modifier le contexte et supposer un élève catholique, par exemple, dans une société où le catholicisme est à la fois minoritaire et considéré comme problématique et menaçant ; il faudrait aussi supposer que cette remarque s'adresse spécifiquement à lui et non à l'ensemble d'une classe : deux modifications dont aucune, même prise à part de l'autre, n'est anodine).

La question de l'intention a de l'importance, mais elle ne fait pas tout le boulot : on peut tenir un propos objectivement blessant et discriminatoire de façon tellement naturelle et naïve qu'on ne s'en rend même pas compte.

Après, c'est sûrement regrettable que ça prenne ces proportions, ça paraît typiquement le genre de clash qui peut se régler de personne à personne, d'après les informations qu'on a.

PauvreYorick a écrit:

toniakroger a écrit: qu'y a-t-il de différent, à partir du moment où l'intention n'était pas de blesser, avec mes propos ?

La différence, c'est qu'on s'adresse dans un cas à un élève qui est singularisé par la mention de la mosquée, dans l'autre à toute une classe. En fait, l'impersonnel serait dans un cas plus naturellement glosé par une 2e personne du singulier, dans l'autre par une 1re personne du pluriel. (Pour que la remarque sur la messe soit comparable, il faudrait aussi modifier le contexte et supposer un élève catholique, par exemple, dans une société où le catholicisme est à la fois minoritaire et considéré comme problématique et menaçant ; il faudrait aussi supposer que cette remarque s'adresse spécifiquement à lui et non à l'ensemble d'une classe : deux modifications dont aucune, même prise à part de l'autre, n'est anodine).

La question de l'intention a de l'importance, mais elle ne fait pas tout le boulot : on peut tenir un propos objectivement blessant et discriminatoire de façon tellement naturelle et naïve qu'on ne s'en rend même pas compte.

Après, c'est sûrement regrettable que ça prenne ces proportions, ça paraît typiquement le genre de clash qui peut se régler de personne à personne, d'après les informations qu'on a.

 

[...]Le principal et le principal adjoint ont convoqué, à la demande des deux parties, la mère et l'enseignant, qui se sont expliqués hier à 16 heures au sein même de l'établissement.

Le professeur s'est excusé pour avoir tenu de tels propos. Il a déclaré avoir été maladroit : «Je l'ai dit sous le coup de l'énervement parce que votre fils faisait l'imbécile, mais je ne suis pas raciste». La mère de l'élève a accepté ses excuses, elle se donne le temps de la réflexion mais envisage de retirer sa plainte.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/24/1887607-propos-racistes-limoux-mere-accepte-excuses-prof.html