bien travailler avec ses collègues : facile ou non ?

J'ai un ami, au CP, qui se sent  assez rejeté par ses collègues et qui trouve que sa directrice lui "suggère" fortement des méthodes de travail ; cet ami a qqs années d'ancienneté mais du coup, il se remet beaucoup en question et le vit mal ainsi que son entourage !! Dans ses autres postes, ça se passait bien. Quels conseils pourrais-je lui donner ? Merci.

Ne pas rester isolé, parler de son mal-être ( car un rejet en entraîne forcément...) aux collègues car ceux-ci ne se rendent peut-être pas compte des proportions prises par la situation. Discuter fermement avec la directrice qui n'est en aucun cas un supérieur hiérarchique ou pédagogique. Ne pas hésiter à en parler aux représentants du personnel via les syndicats si la situation semble bloquée...

Bien faire et laisser dire. (C'est la devise de ma mère. Merci maman!)   

Sauf que laisser dire et se sentir isolé au sein d'un groupe, cela peut-être extrêmement destructeur.

C'est sûr, je comprends bien, d'autant plus que je le vis un peu dans mon établissement actuel. La meilleure attitude à avoir (plus facile à dire qu'à faire), c'est de ne pas montrer son agacement, d'être le plus neutre possible et d'argumenter rationnellement: ("J'ai telles pratiques pour telle et telle raison."), rappeler les faits ("En tant que directrice, tu n'es pas ma supérieure hiérarchique."), sourire, ne pas trop se plaindre sauf pour faire des critiques précises et rationnelles sur les comportements plutôt que les personnes...Mais encore une fois, je comprends bien que c'est très facile à dire devant son écran d'ordinateur et un peu moins dans la vraie vie. Bon courage à ton ami.

J'en parle aussi car c'est un phénomène que je connais dans mon école. Ne pas avoir peur d'argumenter effectivement si on se trouve face à des remarques et rappeler les rôles de chacun ( de la directrice en l'occurrence). Mais surtout éviter de faire comme si tout allait bien car c'est la porte ouverte à du harcèlement plus ou moins soft ( la "meute" ne se sent plus de limites...)

Faire comme si tout aller bien non en effet, il faut juste éviter de péter les plombs un beau jour (ce qui vous ridiculise et conforte la "meute" dans son opinion).

Je préfère ne pas laisser de traces, merci de votre compréhension.

Caspar Goodwood a écrit:Faire comme si tout aller bien non en effet, il faut juste éviter de péter les plombs un beau jour (ce qui vous ridiculise et conforte la "meute" dans son opinion).

Tout à fait, devant cette ambiance malsaine faite de non-dits, je devenais irritable.

 

Caspar Goodwood a écrit: 

Merci Caspar, j'espère que tu arrives à survivre auprès de tes collègues malgré ce que tu décris.  

Il y a encore deux ans, j'aurais répondu "oui, c'est facile, il suffit de mettre de l'eau dans son vin."
Puis j'ai rencontré ma pseudo tutrice, et je sais maintenant que je serais incapable de travailler avec ce genre de collègue sans souffrir, même si nous avions une relation "de pair à pair."

Je dirais donc : ça dépend des collègues. Certains sont de vraies plaies. Heureusement, il y a aussi de vraies perles pour compenser. Le tout est de savoir tenir les nocifs à distance...

Plein de courage Valeriek !

Je préfère ne pas laisser de traces, merci de votre compréhension.

Au moins, vos messages me permettront de lui dire que ça arrive ailleurs ! Mais il a l'impression que cette directrice a réussi à "dominer" (pas par peur mais par manipulation subtile) tous les collègues et le fait de se sentir isolé dans une équipe rend fragile. En plus, cette directrice est pédagogiquement très bien vue - et sans doute avec raison - ce qui rajoute au fait qu'il est difficile de répondre (même des réponses argumentées) car comme dit valériek84 tout le monde lui tombera dessus en disant "vous voyez bien qu'il a un problème, il n'accepte pas que qqun qui s'y connaît vraiment lui donne des conseils". Si au moins, il avait l'impression de ne pas être le seul à dire "amen" à cette directrice !! Je ne vis pas sa situation mais je le connais bien et je ne pense pas qu'il ait un quelconque problème (sauf peut-être un peu de manque de confiance en lui), aussi je crois vraiment ce qu'il me dit et même si c'est son ressenti, je pense que ça se base sur de réels faits.

Si j'ai bien compris, Francette Robin nous parle d'un collègue du premier degré.

Je pense que la situation n'est pas du tout la même dans le premier et dans le second degré, on peut difficilement comparer.

Dans le second degré, rien ne nous impose un travail en équipe, j'en serais incapable de toute façon, et je n'en vois abolument pas l'intérêt.

Oui, c'est bien ds le 1er degré et c'est vrai que même si du travail en équipe se fait aussi ds le second degré, travailler ds une école fait que l'équipe est bien plus restreinte et qu'il est difficile qd on n'y trouve pas sa place.

Les oublier ces fichus collègues....
C'est ce que j'essaie de faire. La famille, les amis c'est ce qui compte.

Caspar Goodwood a écrit:Bien faire et laisser dire. (C'est la devise de ma mère. Merci maman!)   

+1000

Laisser dire oui mais ça laisse qd même des traces.
Bien faire : on peut avoir le sentiment de bien faire et on peut aussi nous faire ressentir qu'on ne bosse pas très bien !!
Compliqué donc.
Et vous, qu'en pensez-vous ?

Là, ce soir, les miens, enfin certaines, j'ai envie de les frapper. Marre des abrutis.

Depuis que je travaille, j'ai vu plus d’égoïsme que d’entraide, c'est bien triste mais c'est la réalité du monde du travail.

Alors le travail d'équipe, quand c'est pour se faire avoir une fois sur deux,...
En fait ce que j'aime de cette profession c'est que justement il n'y a pas trop de travail en équipe, au moins là j'assume sans arrière pensée les conséquences de mes erreurs.

pailleauquebec a écrit:ce que j'aime de cette profession c'est que justement il n'y a pas trop de travail en équipe, au moins là j'assume sans arrière pensée les conséquences de mes erreurs.

  

Moi aussi je déteste le travail en équipes. Mes collègues d'anglais et moi sommes à des années-lumière les uns des autres, nous n'avons pas du tout la même façon de travailler et ce serait une catastrophe si on nous forçait à nous concerter à longueur d'année scolaire, ce serait l'enfer pour elles comme pour moi.

Je déteste le travail en équipes comme principe fondateur. Je peux travailler avec des personnes qui m'ont choisies et que j'ai choisies parce que nous sommes compatibles. Mais le travail en équipes imposé c'est inenvisageable.

Obligée* de travailler en équipe, dans le second degré, démolie à titre personnel par l'inspection qui par ailleurs encense mes "coéquipiers", le sentiment de rejet évoqué plus haut m'est familier. C'est effectivement l'enfer. Pourtant je fais ce que je peux, je travaille 50 à 60 heures par semaine, je me tape les classes les plus chargées en classe entière dont les autres ne veulent pas (normal, arrivés avant moi), mais non, je suis juste "celle qui fout rien", leur boulot est tellement plus dur et plus important. Et puis multiplication de réunions hors temps de cours, sans convocation, mais "tu es la seule à ne pas être venue", culpabilisation, contrôles croisés sur le travail, bilans d'activité, invitations à me renouveler, j'en peux vraiment plus, beeeeuuuuuuuukkkkk.

Signé : le mouton noir

*Si je ne me pliais pas à ce fonctionnement local, ce serait pire.