- doctor whoDoyen
L'AFEF, c'est l'Association française des professeurs de français. Sa présidente parle pour nous, et ça dépote :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/05/16052014Article635358122758151246.aspx
Une perle :
Viviane Youx a écrit:Les programmes de français sont littéraires. La démarche entreprise a une époque de faire entrer différents types de textes, de faire des analyses de discours a été gommée au profit d'un texte littéraire central. On est revenu à des programmes tournés vers une connaissance livresque de la littérature.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je ne pensais pas trouver ce genre de discours de la part de professeurs de français. "Livresque"... C'est-à-dire que pour cette dame, qui enseigne donc la littérature, ou l'a enseignée, ou représente des gens qui l'enseignent, la littérature, c'est ce qui s'oppose au réel, à l'expérience, ça ne fait pas partie de la vie, c'est de la matière morte, sans enjeux. Contrairement aux lettres de motivation, sans doute, ça c'est pas du livre, c'est pas du papier, c'est de la vraie vie, des vraies valeurs, des enjeux forts.
- Thalia de GMédiateur
Ce texte est incompréhensible.
Un exemple : "Il a diminué de moitié au collège au primaire d'un bon tiers or les programmes ont continué à s'étoffer avec un public plus hétérogène". Il faut rétablir la ponctuation pour que cette phrase ait un sens et il en va ainsi pour une bonne partie de la transcription du message. On s'attendrait à davantage de rigueur.
Oui, je sais, le diable se cache dans les détails, je le répète à l'envi.
Un exemple : "Il a diminué de moitié au collège au primaire d'un bon tiers or les programmes ont continué à s'étoffer avec un public plus hétérogène". Il faut rétablir la ponctuation pour que cette phrase ait un sens et il en va ainsi pour une bonne partie de la transcription du message. On s'attendrait à davantage de rigueur.
Oui, je sais, le diable se cache dans les détails, je le répète à l'envi.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- LefterisEsprit sacré
Faut reconnaître qu'il fallait la trouver celle-là... Il eût été bon qu'elle nous explique ce qu'est une littérature non livresque . Bon, on a enterré le latin parce qu'il était livresque, bientôt l'étude des textes patrimoniaux, qui ont dépassé la date de péremption. Ca plaira aux élèves : "Pourquoi on étudie des auteurs, puisqu'ils sont morts ? " comme ils disent.doctor who a écrit:
L'AFEF, c'est l'Association française des professeurs de français. Sa présidente parle pour nous, et ça dépote :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/05/16052014Article635358122758151246.aspx
Une perle :Viviane Youx a écrit:Les programmes de français sont littéraires. La démarche entreprise a une époque de faire entrer différents types de textes, de faire des analyses de discours a été gommée au profit d'un texte littéraire central. On est revenu à des programmes tournés vers une connaissance livresque de la littérature.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User5899Demi-dieu
doctor who a écrit:
L'AFEF, c'est l'Association française des professeurs de français. Sa présidente parle pour nous
R A P P E L : https://www.neoprofs.org/t65640-professeurs-de-lettres-considerez-vous-que-l-afef-vous-represente?highlight=AFEF
L'AFEF s'est distinguée en juillet 2005 en se félicitant d'une sujet d'EAF où le candidat devait rédiger un texte qui présupposait tous les Français racistes....
- CathEnchanteur
"On préférerait que soit définie une compétence linguistique orale ou écrite, en compréhension, expression. En LP depuis longtemps on a défini cette approche par ces compétences. On se pose aussi la question des spécificités de l'apprentissage de la langue en cours de français. On devrait travailler davantage sur ce point."
Mais pas du tout.
Qu'est-ce qu'elle raconte ?
Mais pas du tout.
Qu'est-ce qu'elle raconte ?
- palomitaNeoprof expérimenté
J'ai l'impression qu'ils essaient d'aligner l'enseignement du français sur celui des Langues vivantes étrangères, un comble
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- philannDoyen
à entendre mes collègues de Lettres, la seule chose crédible que dit cette femme, c'est qu'il y a effectivement un décalage complet entre les dotations horaires et les exigences des programmes, mais on pourrait en dire autant de l'HG.
Pour le reste...parfois, l'on est trahi que par les siens...
Pour le reste...parfois, l'on est trahi que par les siens...
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- JohnMédiateur
Mais qui sont les enseignants de français qui regrettent "l'analyse de discours" ?
Et qui sont les élèves que cela intéresse ?
Je ne la rejoins que sur un point : je trouve que, si les programmes font la part belle à la littérature (ce qui est normal), il faudrait une ouverture plus large, y compris en cours de français, vers :
1) la création d'écrits fonctionnels (initiation à l'étude et à la création d'écrits techniques, commerciaux, scolaires, littéraires, connaissance et respect des codes de ces exercices),
2) la prise de parole en public et le partage de recherches (mais il faut pour cela des groupes plus restreints),
3) la création d'écrits argumentatifs sur des sujets variés et de culture générale.
Mais c'est un point de vue personnel. Je ne suis pas aussi catégorique qu'elle quant à la place de la littérature, mais je trouve que, "enseigner le français", ce n'est pas seulement "enseigner la littérature, la grammaire, le vocabulaire et l'orthographe". Il faudrait une ouverture plus large, dans les programmes, vers la presse par exemple, la culture générale, le débat dans l'histoire et dans le monde contemporain, etc.
Et qui sont les élèves que cela intéresse ?
Je ne la rejoins que sur un point : je trouve que, si les programmes font la part belle à la littérature (ce qui est normal), il faudrait une ouverture plus large, y compris en cours de français, vers :
1) la création d'écrits fonctionnels (initiation à l'étude et à la création d'écrits techniques, commerciaux, scolaires, littéraires, connaissance et respect des codes de ces exercices),
2) la prise de parole en public et le partage de recherches (mais il faut pour cela des groupes plus restreints),
3) la création d'écrits argumentatifs sur des sujets variés et de culture générale.
Mais c'est un point de vue personnel. Je ne suis pas aussi catégorique qu'elle quant à la place de la littérature, mais je trouve que, "enseigner le français", ce n'est pas seulement "enseigner la littérature, la grammaire, le vocabulaire et l'orthographe". Il faudrait une ouverture plus large, dans les programmes, vers la presse par exemple, la culture générale, le débat dans l'histoire et dans le monde contemporain, etc.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Si l'enseignement de la littérature se réalise dans de bonnes conditions, les élèves auront-ils plus tard des difficultés à comprendre les écrits techniques, et à apprendre à les réaliser ? Avoir travaillé sa sensibilité et ses capacités d'analyse au contact des œuvres littéraires, n'est-ce pas suffisant pour bien lire la presse ? La culture générale, elle s'élabore à partir de tous les enseignements, non ?
- InvitéFNiveau 4
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Si l'enseignement de la littérature se réalise dans de bonnes conditions, les élèves auront-ils plus tard des difficultés à comprendre les écrits techniques, et à apprendre à les réaliser ? Avoir travaillé sa sensibilité et ses capacités d'analyse au contact des œuvres littéraires, n'est-ce pas suffisant pour bien lire la presse ? La culture générale, elle s'élabore à partir de tous les enseignements, non ?
+ 1
Je ne l'aurais pas mieux dit.
- MoonchildSage
Et moi qui croyais qu'il n'y avait que l'APMEP à jouer contre sa discipline.
- User5899Demi-dieu
L'AFEF ne représente qu'elle.
- Presse-puréeGrand sage
John a écrit:Mais qui sont les enseignants de français qui regrettent "l'analyse de discours" ?
Et qui sont les élèves que cela intéresse ?
Je ne la rejoins que sur un point : je trouve que, si les programmes font la part belle à la littérature (ce qui est normal), il faudrait une ouverture plus large, y compris en cours de français, vers :
1) la création d'écrits fonctionnels (initiation à l'étude et à la création d'écrits techniques, commerciaux, scolaires, littéraires, connaissance et respect des codes de ces exercices),
2) la prise de parole en public et le partage de recherches (mais il faut pour cela des groupes plus restreints),
3) la création d'écrits argumentatifs sur des sujets variés et de culture générale.
Mais c'est un point de vue personnel. Je ne suis pas aussi catégorique qu'elle quant à la place de la littérature, mais je trouve que, "enseigner le français", ce n'est pas seulement "enseigner la littérature, la grammaire, le vocabulaire et l'orthographe". Il faudrait une ouverture plus large, dans les programmes, vers la presse par exemple, la culture générale, le débat dans l'histoire et dans le monde contemporain, etc.
+1. J'ose espérer qu'ils n'attendent pas un retour du structuralisme à outrance. on peut critiquer les programmes de 2008, mais ce n'est pas une raison pour porter aux nues les programmes de 1997 (secondaire) ou 2002 (primaire).
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Viviane Youx, présidente de l'AFEF, répond à Fanny Capel : "C'est la langue qu'il faut enseigner : dans ses variations, ses mouvances..."
- Professeurs de lettres, considérez-vous que l'AFEF vous représente ?
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