La prérentrée 2014 sera finalement le 1er septembre !

Lau75 a écrit:En résumé qui est d'accord pour dire que :

- l'on n'a pas à accepter de travailler le 29 août ni le 28 parce que le calendrier fait terminer les congés scolaires le 1 er septembre au matin. Libre à nous de travailler à la maison, dans sa classe ou sur la plage. Ou ne rien faire du reste.
- on n'a pas non plus à retravailler les journées de pré-rentrée. Comment peut-on se faire empapaouter ainsi cette année ? Pourquoi les syndicats ont-ils laissé faire les récupérations sur les demi-journées et le 11 juin ?

Maintenant, on peut se quereller sur les positions de la FSU qui défend les vacances et le SGEN qui, sous couvert de préserver l'image et ne pas faire les récupérations, accepte la pré-rentrée le 29.
Mais quel syndicat défend à la fois nos droits et notre image ?

Les syndicats ne laissent pas faire (je ne parle pas du SGEN), mais, comme le dirait notre bon Raffarin et comme nous le constatons chaque jour, "ce n'est pas la rue qui gouverne".  :| 
Regarde les batailles syndicales sur l'ANI, sur les plans énormes de licenciements...et vois le résultat. Il est temps pour nous de trouver un autre rapport de force.

Je te rejoins bien sûr sur les avancées obtenues par les syndicats qui nous représentent. Public/privé, c'est idem.
Mais à l'EN je trouve que les syndicats - ceux que l'on entends sur les ondes - les "représentatifs" ou "les 1er syndicat du primaire" sont des traitres. Tu as raison, il faudrait passer à autre chose.
Créer des collectifs pour combattre les préjugés. Démonter les réformes proposées et les dévoiler les subterfuges de l'Etat et des syndicats complices.
Les dindons dans le primaire - tant vilipendés par Peillon - ont tenté de faire entendre les PE sur l'odieuse réforme des rythmes.
Typiquement, ce bordel autour du jour de pré-rentrée, c'est un stratagème : on y perd tous, comme cette année, une journée non payée ; on ne pourra pas la zapper en ne venant pas le 29 car on aura les élèves pendant le rattrapage. L'opinion va nous conchier. Le SGEN va s'enorgueillir de défendre l'image de la profession qui n'est pas arc-boutée sur ses vacances. La FSU se plaira à dire qu'elle défend les congés scolaires en faisant l'impasse sur la journée perdue lors du rattrapage.

Lau75 a écrit:Maintenant, on peut se quereller sur les positions de la FSU qui défend les vacances et le SGEN qui, sous couvert de préserver l'image et ne pas faire les récupérations, accepte la pré-rentrée le 29.
Mais quel syndicat défend à la fois nos droits et notre image ?

J'ai bien une idée sur la question.  

Tout le monde parle du SNES, du fait de son communiqué la veille du jour de grève, mais le SNALC avait posé un préavis pour le 29, bien avant.

Gryphe a écrit:
J'ai bien une idée sur la question.  

Which one ?

Héliandre a écrit:Tout le monde parle du SNES, du fait de son communiqué la veille du jour de grève, mais le SNALC avait posé un préavis pour le 29, bien avant.

C'est vrai, ce n'est pas grâce à un syndicat que nous passons pour des glandeurs, mais grâce à deux.

On est tous d'accord aussi pour dire que "psychologiquement, rentrer en août c'est dur" est absolument désastreux ? Les arguments techniques, les arguments d'organisation, de récupération etc... sont recevables. celui-ci est proprement scandaleux. Il sous-entend que 1) nous ne travaillions pas du tout en août 2) nous sommes les plus à plaindre.

En quoi est-ce dans notre intérêt ??

La phrase exacte prononcée à la radio par un cosecrétaire général du SNES est "On n’arrête pas de rogner, de nous en demander toujours plus et là, psychologiquement, cette rentrée au mois d’août était pour nous quelque chose inacceptable". Et celle écrite par un responsable du SNALC est « Psychologiquement, cette prérentrée était une provocation ».
Oui, quand notre salaire nominal baisse chaque année, quand nos conditions de travail se dégradent, à tel point que le recrutement de nouveaux enseignants est de plus en plus difficile, on peut penser que c'est dans notre intérêt que de refuser de rentrer, au mois d'août, ce que rien ne justifie hormis la volonté de caporaliser davantage les professeurs. Et si l'on cède sur cette limite, il ne faut pas être naïf, le mois d'août risquera d'être grignoté année après année...

Laotzi a écrit:La phrase exacte prononcée à la radio par un cosecrétaire général du SNES est "On n’arrête pas de rogner, de nous en demander toujours plus et là, psychologiquement, cette rentrée au mois d’août était pour nous quelque chose inacceptable". Et celle écrite par un responsable du SNALC est « Psychologiquement, cette prérentrée était une provocation ».
Oui, quand notre salaire nominal baisse chaque année, quand nos conditions de travail se dégradent, à tel point que le recrutement de nouveaux enseignants est de plus en plus difficile, on peut penser que c'est dans notre intérêt que de refuser de rentrer, au mois d'août, ce que rien ne justifie hormis la volonté de caporaliser davantage les professeurs. Et si l'on cède sur cette limite, il ne faut pas être naïf, le mois d'août risquera d'être grignoté année après année...

Mais que l'on se batte pour l'emploi, les salaires, les recrutements !!!

Et qu'on le pense entre nous c'est une chose, mais qu'on le prononce sur une radio de grande écoute, c'est totalement contre-productif !!! Qui va se prendre dans les dents les fainéants de profs qui ne bossent jamais ?? Le syndicaliste détaché ??

Merci Dionysos. La phrase que tu cites pourrait laisser penser que Cutiro a pris sa carte au SNES. Encore bravo pour le coup de com'...

Dionysos a écrit:

Héliandre a écrit:Tout le monde parle du SNES, du fait de son communiqué la veille du jour de grève, mais le SNALC avait posé un préavis pour le 29, bien avant.

C'est vrai, ce n'est pas grâce à un syndicat que nous passons pour des glandeurs, mais grâce à deux.

On est tous d'accord aussi pour dire que "psychologiquement, rentrer en août c'est dur" est absolument désastreux ? Les arguments techniques, les arguments d'organisation, de récupération etc... sont recevables. celui-ci est proprement scandaleux. Il sous-entend que 1) nous ne travaillions pas du tout en août 2) nous sommes les plus à plaindre.

En quoi est-ce dans notre intérêt ??

Non.

Axel a écrit:

Dionysos a écrit:

Héliandre a écrit:Tout le monde parle du SNES, du fait de son communiqué la veille du jour de grève, mais le SNALC avait posé un préavis pour le 29, bien avant.

C'est vrai, ce n'est pas grâce à un syndicat que nous passons pour des glandeurs, mais grâce à deux.

On est tous d'accord aussi pour dire que "psychologiquement, rentrer en août c'est dur" est absolument désastreux ? Les arguments techniques, les arguments d'organisation, de récupération etc... sont recevables. celui-ci est proprement scandaleux. Il sous-entend que 1) nous ne travaillions pas du tout en août 2) nous sommes les plus à plaindre.

En quoi est-ce dans notre intérêt ??

Non.

- post idiot, donc retiré -

Oh  :shock: Merci quand même. Mais non, ce n'est ni scandaleux ni désastreux pour moi. Quant à "l'opinion", elle ne changera pas de sitôt. Mais autour de moi je n'entends pas tellement ce discours médiatique qui nous pointe sans arrêt du doigt, les gens sont plutôt admiratifs et reconnaissent volontiers que "pour rien au monde" ils n'exerceraient ce métier si difficile.

ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi l'argument de gestion administrative de l'année scolaire n'apparaît pas (hormis dans cette histoire de problème informatique timidement évoqué), parce qu'enfin, une année à l'EN, ça commence le 1er septembre, et ça finit le 31 août. C'est valable pour les nominations, les affectations, les temps partiels, et que sais-je encore...
Accepter que ça commence un 29 août cette année, ça veut dire une année à géométrie variable... Comme si on décidait que l'année 2015 commencerait le 2 janvier parce que le 1er est un dimanche, par exemple   

Pas de prérentrée avant le 1er septembre, on nous ampute déjà bien le mois de juillet, pas la peine d'ouvrir la porte de l'autre côté, ce qui en plus, est très compliqué !

Adri a écrit: Comme si on décidait que l'année 2015 commencerait le 2 janvier parce que le 1er est un dimanche, par exemple   

Ou que l'année commence le 29 décembre parce que c'est un lundi.  

Tu as raison, ce serait plutôt dans ce sens-là !  :lol: 

Adri a écrit:ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi l'argument de gestion administrative de l'année scolaire n'apparaît pas (hormis dans cette histoire de problème informatique timidement évoqué), parce qu'enfin, une année à l'EN, ça commence le 1er septembre, et ça finit le 31 août. C'est valable pour les nominations, les affectations, les temps partiels, et que sais-je encore...
Accepter que ça commence un 29 août cette année, ça veut dire une année à géométrie variable... Comme si on décidait que l'année 2015 commencerait le 2 janvier parce que le 1er est un dimanche, par exemple   

Pas de prérentrée avant le 1er septembre, on nous ampute déjà bien le mois de juillet, pas la peine d'ouvrir la porte de l'autre côté, ce qui en plus, est très compliqué !

Moi non plus, je ne comprends pas, alors que c'est une réalité facile à comprendre, même pour moi qui suis un vrai pingouin en termes d'organisation.

Adri a écrit:ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi l'argument de gestion administrative de l'année scolaire n'apparaît pas (hormis dans cette histoire de problème informatique timidement évoqué), parce qu'enfin, une année à l'EN, ça commence le 1er septembre, et ça finit le 31 août. C'est valable pour les nominations, les affectations, les temps partiels, et que sais-je encore...

On ne peut pas l'évoquer parce que quand on l'évoque, on passe
- soit pour des fumistes (bah quoi, août, c'est vacances et pastis)
- soit pour des incapables (bah quoi, ils ne savent pas programmer leurs logiciels, à l'EN ?)
- soit pour des psycho-rigides (bah quoi, qu'est-ce que ça change, août ou septembre ?).

 

Thalia de G a écrit:même pour moi qui suis un vrai pingouin en termes d'organisation.

Cadeau de la maison :   

 

Mais on peut bien programmer tout ce qu'on veut, l'année doit avoir la même longueur tous les ans, non ?
Bon, je sais qu'ici ça semble clair, je ne comprends pas que ce ne puisse pas l'être pour les gens en dehors de l'EN, sauf mauvaise foi...

Gryphe a écrit:
- soit pour des incapables (bah quoi, ils ne savent pas programmer leurs logiciels, à l'EN ?)


 

En même temps, l'informatique à l'En, ça fait rire partout où on connait un peu le sujet. Et pas qu'un peu.

Dionysos a écrit:
Mais que l'on se batte pour l'emploi, les salaires, les recrutements !!!

Ah ben tiens, c'est une idée. On aurait dû y penser avant…   

ça, c'est pas faux.

Il y a quand même aussi le problème des logiciels qui nous sont fournies par des boîtes ignorant tout de l'EN ou presque, du genre qui font la maintenance du logiciel de notes pendant la période de conseils   

Pseudo a écrit:

Gryphe a écrit:
- soit pour des incapables (bah quoi, ils ne savent pas programmer leurs logiciels, à l'EN ?)


 

En même temps, l'informatique à l'En, ça fait rire partout où on connait un peu le sujet. Et pas qu'un peu.

Affelnet ne fait pas rire tout le monde.   

Axel a écrit:Oh  :shock: Merci quand même. Mais non, ce n'est ni scandaleux ni désastreux pour moi. Quant à "l'opinion", elle ne changera pas de sitôt. Mais autour de moi je n'entends pas tellement ce discours médiatique qui nous pointe sans arrêt du doigt, les gens sont plutôt admiratifs et reconnaissent volontiers que "pour rien au monde" ils n'exerceraient ce métier si difficile.

Bien. Moi j'ai le sentiment de ne pas pouvoir lire un article sans être jugé. Alors quand un syndicaliste dit cela, je me demande seulement pourquoi il nous tire une balle dans le pied.

Celeborn a écrit:

Dionysos a écrit:
Mais que l'on se batte pour l'emploi, les salaires, les recrutements !!!

Ah ben tiens, c'est une idée. On aurait dû y penser avant…   

Je ne dis pas que vous ne le faites pas. Mais je maintiens que cette sortie est désastreuse.

Je me pose la même question. On fait un métier difficile, mais une situation psychologique difficile, ce n'est pas reprendre le travail un 29 août.  Dire une chose pareille, surtout venant d'un haut responsable syndical, c'est indécent, c'est tout.