J'ai refusé à un élève d'aller aux toilettes...

sand a écrit:Pour l'élève, c'est une humiliation dont il se souviendra longtemps.

Ca c'est clair ! Ca m'est arrivé en CE1 et je m'en souviens encore !

Bon, ce n'est pas pour autant que je laisse les élèves aller aux toilettes pendant les heures de classe...

sand a écrit:Pour l'élève, c'est une humiliation dont il se souviendra longtemps. Je demanderais une réunion avec le CPE et l'infirmier de l'établissement, histoire de réparer les dégâts.

Surtout pas, pour le coup ce serait vraiment la honte. Il faudrait plutôt passer l'éponge et menacer ceux qui oseraient mentionner cette histoire de sanctions sévères.

kim254 a écrit:

sand a écrit:Pour l'élève, c'est une humiliation dont il se souviendra longtemps. Je demanderais une réunion avec le CPE et l'infirmier de l'établissement, histoire de réparer les dégâts.

Surtout pas, pour le coup ce serait vraiment la honte. Il faudrait plutôt passer l'éponge et menacer ceux qui oseraient mentionner cette histoire de sanctions sévères.

Passer l'éponge, judicieux, en effet   
Interdire d'aller aux toilettes ou de boire quand il fait très chaud, j'avoue que ça me semble peu respectueux des personnes, mais je reconnais que dans certains établissements il est bien difficile de faire autrement que d'interdire purement et simplement   

Ah et ça m'est arrivé en CE1 et je ne me rappelle pas avoir ressenti d'humiliation particulière. Le maître m'a même laissé aller aux toilettes à ma guise pendant tout le reste de l'année. Je trouve aussi que l'élève n'a pas fait preuve de bon sens, il aurait pu déroger à la règle puisqu'il s'agissait d'une urgence et s'expliquer ensuite.

lapetitemu a écrit:... et il s'est effectivement fait pipi dessus pendant le cours...
Il m'a demandé deux fois (à quelques minutes d'intervalle, cinq minutes avant la fin de l'heure). Les élèves savent très bien qu'ils ne doivent pas aller aux toilettes pendant les cours, mais certains tentent quand même, certains profs sont plus coulants... Bref, je ne me suis pas posé de question en lui disant non.
Sauf que maintenant je me sens mal, c'est un élève qui se fait déjà moquer de lui, les autres ont tous vu.

Il y a quelque chose à faire à votre avis ? Ou je me prends la tête pour pas grand chose ?

Ça m'est arrivé. Une fille, juste avant la fin de l'heure. Sauf que personne n'a rien vu, je m'en suis rendu compte en rentrant en cours avec la classe suivante après la récré: changement de salle en catastrophe.

J'ai prévenu l'infirmière, qui l'a convoquée pour parler avec elle. L'hypothèse était qu'elle ne voulait pas aller aux toilettes (qui sont parfois bien crades) et qu'elle se retenait toute la journée (demi-pensionnaire). L'élève en question n'a pas voulu confirmer, ni accepter la proposition de l'infirmière d'aller aux toilettes de l'infirmerie si besoin.

Le problème c'est qu'elle a recommencé. Sans avoir demandé à sortir cette fois. Re-belote, j'ai re-prévenu l'infirmière. Que l'élève sache bien que la chose ne restait pas entre-nous. L'élève n'a pas voulu s'expliquer plus.

Ça s'est arrêté là, mais s'il y avait eu une troisième fois j'aurais convoqué les parents en présence de l'infirmière.

Pauvre gamin...
L'instit de CM1 de ma fille refusait aussi ce genre de sortie de classe, tellement sévèrement que les enfants n'osaient plus demander. Bon nombre d'entre eux ont donc fait sur eux (et pas que pipi, hein) et certains parents avaient fini par demander un certificat médical bidon à leur médecin pour l'autoriser à sortir de classe.

lapetitemu a écrit:... et il s'est effectivement fait pipi dessus pendant le cours...
Il m'a demandé deux fois (à quelques minutes d'intervalle, cinq minutes avant la fin de l'heure). Les élèves savent très bien qu'ils ne doivent pas aller aux toilettes pendant les cours, mais certains tentent quand même, certains profs sont plus coulants... Bref, je ne me suis pas posé de question en lui disant non.
Sauf que maintenant je me sens mal, c'est un élève qui se fait déjà moquer de lui, les autres ont tous vu.

Il y a quelque chose à faire à votre avis ? Ou je me prends la tête pour pas grand chose ?

C'est vraiment une situation difficile. Je serais aussi très gênée à ta place d'avoir contribuer à placer cet élève dans cette situation humiliante.
Tout d'abord je pense que je prendrais l'élève à part pour lui présenter mes excuses, et pour lui expliquer que si cela devait se reproduire, il peut effectivement sortir sans autorisation, quand c'est un cas "de force majeure". L'idée d'en parler à l'infirmière pour qu'elle l'aide à relativiser, s'il le souhaite, est intéressante.

Quant au fait que tu te sentes mal... Effectivement tu as mal jugé la situation mais tout le monde commet des erreurs : à l'avenir tu seras sans doute plus sensible aux demandes de tes élèves.

dandelion a écrit:
Interdire d'aller aux toilettes ou de boire quand il fait très chaud, j'avoue que ça me semble peu respectueux des personnes, mais je reconnais que dans certains établissements il est bien difficile de faire autrement que d'interdire purement et simplement   

Bien vu Dandelion
Je pense que peu importe la température, l'interdiction doit être le principe de base (par contre, je tolère les bouteilles d'eau en cours surtout lorsque les élèves ont eu sport avant) sinon c'est la porte ouverte aux abus. Je me suis faite avoir en début d'année car j'ai été trop indulgente. Au bout du compte, 10 élèves demandaient à sortir à chaque cours. Résultat: plus de sortie possible.

ah mais dites donc, il n'y a que moi que ça interpelle qu'on trouve un gamin pas très futé parce qu'il n'a pas osé déroger à la règle et à fini par se pisser dessus???? comme disait ma grand mère, vaut entendre ça que d'être sourd...
et puis pour ce qui est de la règle, qu'il ne faut pas être trop indulgent et tutti quanti (mais à part ça, qu'il déroge le môme hein...) comme beaucoup l'ont souligné ici on peut aussi faire confiance à notre capacité de jugement pour voir si le gamin se paye de notre tête ou non.

En CM, ils peuvent se retenir jusqu'à la récréation.
Si on commence à autoriser, c'est le défilé permanent. C'est contagieux les envies de pipi, il semblerait !

J'en ai un qui a un problème médical avéré et qui a le droit, les autres demandent rarement. Si on vient de remonter de récréation, la réponse est non, si on est presque à l'heure de la récréation ou de la sortie, je leur demande s'ils peuvent attendre. Sinon, c'est au cas par cas. Mais bon, au max, il y a 1 h 30 en classe, c'est pas la mort non plus ! Dans la plupart des cas, s'ils ne peuvent pas se retenir, c'est parce qu'ils "oublient" de prendre leurs précautions à la récréation.

Bien sûr qu'ils oublient.
Mais il y a aussi (pour les plus grands) les envies imprévisibles et les petits dérangements intestinaux...

doubledecker a écrit:ah mais dites donc, il n'y a que moi que ça interpelle qu'on trouve un gamin pas très futé parce qu'il n'a pas osé déroger à la règle et à fini par se pisser dessus???? comme disait ma grand mère, vaut entendre ça que d'être sourd...
et puis pour ce qui est de la règle, qu'il ne faut pas être trop indulgent et tutti quanti (mais à part ça, qu'il déroge le môme hein...) comme beaucoup l'ont souligné ici on peut aussi faire confiance à notre capacité de jugement pour voir si le gamin se paye de notre tête ou non.

Non, ça me choque aussi. Et hormis une classe ma première année qui a effectivement tenté un temps le petit jeu du défilé, je n'ai jamais eu de problème en laissant sortir tel ou tel élève pour aller aux toilettes.

J'ai une élève de 6è à qui c'est arrivé pendant mon cours car elle n'a pas osé me demander de sortir...Heureusement pour elle, elle a attendu que tous les autres sortent et personne ne l'a vue donc je l'ai raccompagnée discrètement à l'administration et l'affaire était close.
Je ne sais que te conseiller...Lui as-tu parlé après l'incident ?
Par contre, je formule toujours très clairement les consignes dès la rentrée : pas de pause pipi sauf en cas d'extrême urgence (qui n'arrive donc qu'extrêmement rarement) et en cas d'urgence encore plus extrême (type gastro), autorisation de sortir en courant sans me le demander !

littlemary a écrit:J'ai une élève de 6è à qui c'est arrivé pendant mon cours car elle n'a pas osé me demander de sortir...Heureusement pour elle, elle a attendu que tous les autres sortent et personne ne l'a vue donc je l'ai raccompagnée discrètement à l'administration et l'affaire était close.
Je ne sais que te conseiller...Lui as-tu parlé après l'incident ?
Par contre, je formule toujours très clairement les consignes dès la rentrée : pas de pause pipi sauf en cas d'extrême urgence (qui n'arrive donc qu'extrêmement rarement) et en cas d'urgence encore plus extrême (type gastro), autorisation de sortir en courant sans me le demander !

+ 1 . Aujourd'hui, j'en ai laissé une sortir, juste après j'ai eu cinq demandes (toujours les mêmes   ) . La règle est " on ne sort pas" et ensuite on voit au cas par cas. Tu n'as plus qu'à t'excuser auprès du gamin et lui expliquer qu'il y a des cas particuliers où la règle se transgresse.

Pour les parents , je me fixe toujours une règle. Quelle serait ma réaction en tant que parent si cela arrivait à mes gamins ? Et toi que ferais-tu si cela arrivait à ton môme ?

Je passerais un coup de téléphone aux parents.

holderfar a écrit:

doubledecker a écrit:ah mais dites donc, il n'y a que moi que ça interpelle qu'on trouve un gamin pas très futé parce qu'il n'a pas osé déroger à la règle et à fini par se pisser dessus???? comme disait ma grand mère, vaut entendre ça que d'être sourd...
et puis pour ce qui est de la règle, qu'il ne faut pas être trop indulgent et tutti quanti (mais à part ça, qu'il déroge le môme hein...) comme beaucoup l'ont souligné ici on peut aussi faire confiance à notre capacité de jugement pour voir si le gamin se paye de notre tête ou non.

Non, ça me choque aussi. Et hormis une classe ma première année qui a effectivement tenté un temps le petit jeu du défilé, je n'ai jamais eu de problème en laissant sortir tel ou tel élève pour aller aux toilettes.

Vous trouvez donc que c'est faire preuve de bon sens de se faire dessus ?
Je ne dis pas que cet élève est un sombre crétin, seulement qu'il faut parfois savoir déroger à la règle dans des cas de forces majeures.
J'ai déjà eu le cas d'un élève qui est sorti en courant de ma salle pour aller vomir et je ne l'ai pas sanctionné pour autant. Au contraire, une fois les élèves sortis, je lui ai dit qu'il avait bien fait puisque ça lui avait évité d'être humilié.

On est en plein dans l'injonction contradictoire, là. Pour rester polie et sympathique, je dirai qu'accabler l'élève après ce qui s'est passé (une erreur d'appréciation comme il peut nous en arriver à tous), c'est au minimum très injuste.
On se plaint constamment des élèves qui ne nous écoutent pas, et il faudrait critiquer celui-là parce qu'il a voulu respecter la règle? On marche sur la tête!

Quand ils me demandent s'ils peuvent aller aux toilettes j'essaie toujours de voir si c'est urgent où s'ils peuvent attendre, histoire que ça soit pas un "oui" automatique... Mais en général j'accepte. Si ça devient systématique pour certains élèves par contre je refuse. Bref je n'ai pas de position de principe mais je trouve quand même dur de leur dire non systématiquement, qui n'a jamais eu une envie très pressante ? C'est humain...

lapetitemu a écrit:... et il s'est effectivement fait pipi dessus pendant le cours...
Il m'a demandé deux fois (à quelques minutes d'intervalle, cinq minutes avant la fin de l'heure). Les élèves savent très bien qu'ils ne doivent pas aller aux toilettes pendant les cours, mais certains tentent quand même, certains profs sont plus coulants... Bref, je ne me suis pas posé de question en lui disant non.
Sauf que maintenant je me sens mal, c'est un élève qui se fait déjà moquer de lui, les autres ont tous vu.

Il y a quelque chose à faire à votre avis ? Ou je me prends la tête pour pas grand chose ?

Pauvre gamin... C'est dur pour lui. Je te conseillerai d'en discuter avec lui, de lui expliquer que tu n'avais pas compris l'urgence de la demande et que tu es navrée de ne l'avoir pas comprise.

Là où il va falloir que tu sois vigilante, c'est sur les moqueries. Un gamin mal dans sa peau n'a pas besoin qu'on se foute de lui en plus.

PFC a écrit:Cela arrive parfois. Je suppose que tu lui as dit que tu étais désolée, c'est bien suffisant. Personnellement, si j'avais été à la limite de faire sous moi, je serais sortie en courant. Pas très malin le gamin...
Par contre, si tu entends la moindre réflexion des autres élèves, ne laisse rien passer.

As-tu déjà couru avec la vessie pleine à craquer?
Imagines-tu un gamin, pas forcément à l'aise dans sa classe, aller brutalement contre une interdiction formelle?

Le gamin a dû penser qu'il tiendrait quand même jusqu'au moment où il n'a plus réussi à se retenir.

Je te trouve assez méprisante vis-à-vis de cet élève.

Et puis en 6e se sont vraiment des enfants... Ils n'ont pas l'expérience, certains peuvent être vraiment terrorisés à l'idée de désobéir, ou ils espèrent pouvoir se retenir encore un peu et sont surpris...

Mais ça n'a rien avoir avec le bon sens tout ça. On peut être paralysé par la peur d'être grondé, de mal faire, par la timidité, ou ne tout simplement pas connaître ses limites. "Apprendre à se retenir", d'ailleurs, je ne vois pas ce que ça peut vouloir dire : j'imagine mal qu'un élève qui se pisse dessus n'ait pas tenté de se retenir jusqu'au bout. Il faut qu'il recommence jusqu'à y parvenir ?

La seule chose qu'ils aient à apprendre, c'est la prévoyance : profiter des récréations pour faire la vidange, sans attendre d'avoir une envie pressante.

L'interdiction de sortir en cours, je ne vois pas d'autre solution, moi non plus. Je suis peut-être mauvais professeur, parce que non, je ne me sens pas capable de juger si la demande est valable ou non selon la tête de mes élèves. N'importe quel excellent élève est susceptible d'une petite envie de fuir le cours, non ? Et puis, un élève dont le carnet serait un peu trop ensanglanté, et qui aurait vraiment envie, est-ce qu'il ne va pas trouver injuste de se voir refuser la permission donnée aux autres ? Est-ce que ce sentiment d'injustice ne serait pas légitime ? J'ai un élève en 5e qui en est venu à pleurer tant il ne pouvait plus attendre la récréation : heureusement qu'il a eu ces larmes, car je n'aurais jamais pu prendre sa demande au sérieux tant il est pénible en cours.

Dans mon établissement, s'ajoute à cela le problème des toilettes trop peu nombreuses. On est obligé de dire aux élèves qu'il faut profiter des récréations, alors que même à la récréation il leur est difficile d'atteindre le sanctuaire.

Je crois qu'on n'arrivera pas à se comprendre. J'essaie d'apprendre à mes élèves à réfléchir, à utiliser leur cerveau, à avoir un sens critique. Si je leur impose une règle humiliante (ou stupide), j'attends d'eux qu'ils réagissent et qu'ils ne l'appliquent pas.
Si un élève te dit: "J'ai plus de place sur ma feuille. J'écris où ?" et que tu lui réponds "Sur la table" (alors qu'on sait tous que l'ironie n'est comprise que dans de très rares cas), tu vas le féliciter s'il le fait parce qu'il t'a écouté ?
Je persiste à croire que suivre les règles, c'est très bien, mais les contourner quand elles deviennent absurdes, c'est mieux.

Le sujet a déjà été évoqué sur le forum et ma réponse ne diffère pas. Ce genre d'incident, traumatisant pour l'élève ne m'est jamais arrivé.
Je respecte le règlement et c'est non quand un élève me demande de sortir, mais s'il est blanc et se tortille sur sa chaise, je fais preuve de compréhension.
A nous aussi de faire preuve de bon sens et d'humanité. Pour beaucoup d'entre eux, ce sont encore des enfants.

Pour moi, ce serait leur donner des armes pour braver les interdictions. Enfin, peut-être que ça fonctionne chez toi, et je n'ai pas essayé avec les miens, mais je vois très bien de quelle manière certains perturbateurs pourraient profiter de cette "instruction", dans mes classes.

PFC a écrit:

holderfar a écrit:

doubledecker a écrit:ah mais dites donc, il n'y a que moi que ça interpelle qu'on trouve un gamin pas très futé parce qu'il n'a pas osé déroger à la règle et à fini par se pisser dessus???? comme disait ma grand mère, vaut entendre ça que d'être sourd...
et puis pour ce qui est de la règle, qu'il ne faut pas être trop indulgent et tutti quanti (mais à part ça, qu'il déroge le môme hein...) comme beaucoup l'ont souligné ici on peut aussi faire confiance à notre capacité de jugement pour voir si le gamin se paye de notre tête ou non.

Non, ça me choque aussi. Et hormis une classe ma première année qui a effectivement tenté un temps le petit jeu du défilé, je n'ai jamais eu de problème en laissant sortir tel ou tel élève pour aller aux toilettes.

Vous trouvez donc que c'est faire preuve de bon sens de se faire dessus ?
Je ne dis pas que cet élève est un sombre crétin, seulement qu'il faut parfois savoir déroger à la règle dans des cas de forces majeures.
J'ai déjà eu le cas d'un élève qui est sorti en courant de ma salle pour aller vomir et je ne l'ai pas sanctionné pour autant. Au contraire, une fois les élèves sortis, je lui ai dit qu'il avait bien fait puisque ça lui avait évité d'être humilié.

mais il n'est pas question de bon sens ou pas! comme l'a souligné très justement Holderfar on est dans l'injonction contradictoire. Alors nous adultes nous pouvons bien sûr comprendre qu'en cas de force majeure on peut/doit déroger à la règle. C'est bien différent quand on parle d'un élève face à son professeur.

Ragnetrude a écrit:Quand ils me demandent s'ils peuvent aller aux toilettes j'essaie toujours de voir si c'est urgent où s'ils peuvent attendre, histoire que ça soit pas un "oui" automatique... Mais en général j'accepte. Si ça devient systématique pour certains élèves par contre je refuse. Bref je n'ai pas de position de principe mais je trouve quand même dur de leur dire non systématiquement, qui n'a jamais eu une envie très pressante ? C'est humain...

+ 1
Et dans les collèges, accéder aux toilettes pendant la récré quand on est un mini sixième stressé par la sonnerie et l'urgence d'aller se ranger, et que l'entrée des toilettes est occupée par des 3es débiloss qui font les cerbères, c'est pas évident. Mais je sais aussi qu'on nous casse les pieds avec les "ne laissez pas sortir vos élèves pendant l'heure, ils sont sous votre responsabilité, blabla" au point d'oublier qu'il y a aussi des individus pour qui la vie en collectivité de 7h à 18h n'est pas toujours très facile (doux euphémisme). On est toujours le Q entre deux chaises et on ne peut pas vraiment savoir si le gamin est vraiment en pleine urgence ou pas... Les premières années, j'étais inflexible, maintenant, je suis du genre à envoyer paître l'administration qui me reprocherait de permettre à un môme de 11 ans d'assouvir des besoins primaires (fussent-ils inventés). Quant à "avoir du bon sens" en ne respectant pas le "non" répété de l'enseignant, je ne comprends pas: ce n'est pas une question de bon sens, mais de soumission à une autorité. Il aurait vomi, on ne lui aurait pas reproché de n'avoir pas eu de bon sens en ne sortant pas de force, on aurait dit qu'il n'avait pas pu contrôler (même s'il avait demandé 2 minutes avant d'aller à l'infirmerie et qu'on le lui avait refusé).