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- isola madreNiveau 2
Je suis d'accord Provence.
Il est plus facile pour moi d'émettre un jugement puisque cela ne m'est pas arrivé.
Je suis un peu acerbe justement parce que je n'ai jamais refusé à un élève qui réitérait sa demande de sortir de ma classe.
De même que si un portable sonne, je demande à l'élève de l'éteindre immédiatement. Point.
En appliquant cette souplesse dans la gestion des tracas éventuels impromptus , qu'il s'agisse de vessie ou de téléphonie, je n'ai finalement eu que de très rares demandes ( cinq ou six en cinq ans dans ce collège).
Il est plus facile pour moi d'émettre un jugement puisque cela ne m'est pas arrivé.
Je suis un peu acerbe justement parce que je n'ai jamais refusé à un élève qui réitérait sa demande de sortir de ma classe.
De même que si un portable sonne, je demande à l'élève de l'éteindre immédiatement. Point.
En appliquant cette souplesse dans la gestion des tracas éventuels impromptus , qu'il s'agisse de vessie ou de téléphonie, je n'ai finalement eu que de très rares demandes ( cinq ou six en cinq ans dans ce collège).
- Kan-gourouFidèle du forum
Provence a écrit:isola madre a écrit:PFC a écrit:
Je l'ai surtout fait par politesse mais j'y serai allée sans son consentement.
Pour cet élève, je ne comprends pas pourquoi il n'a pas insisté pour aller aux toilettes. C'est ce qu'il aurait dû faire, avant d'en arriver à sortir si le professeur avait réitéré son refus.
De plus, le topic de départ précise que l'élève a fait deux demandes !
Après coup, on sait toujours ce qu'on aurait fait... La réalité aurait pu être tout autre...
Pas dans mon cas. Je me souviens très bien m'être dit: "Oh et puis merde, je lui redemande, mais si elle veut pas j'y vais quand même !"
Provence a écrit: Et ce n'est pas la politesse, mais la conscience de l'autorité qui pousse à demander la permission dans un cas comme celui-ci.
Effectivement. Merci de me reprendre.
- isola madreNiveau 2
Nita a écrit:isola madre a écrit:Et l'idée du "marché" pour aller aux toilettes, alors là...
Alors là ?
Tu peux te draper dans ton indignation, peu m'importe. Je le répète, j'ai connu des incidents graves liés à ce que notre administration qualifie de "manquement à l'obligation de surveillance", si mes souvenirs sont exacts. Si dans ton établissement, les élèves sont suffisamment responsables pour ne pas se mettre en danger en allant aux toilettes, ni pour y faire des bêtises incroyables, tant mieux.Cela montre simplement qu'on bosse pas au même endroit.
Je ne me drape pas dans mon indignation même si j'apprécie cette formulation !
Si c'est une technique pour repérer les éventuels fraudeurs et qu'elle fonctionne,tant mieux !
Mais franchement, un élève ou un enseignant ou un CDE ou que sais-je encore , pris d'une envie irrépressible de faire pipi, j'ai la suffisance de croire que ça se voit.
- ProvenceEnchanteur
isola madre a écrit:Je suis d'accord Provence.
Il est plus facile pour moi d'émettre un jugement puisque cela ne m'est pas arrivé.
Pardon, j'ai mal cité! Je répondais à PFC!
- isola madreNiveau 2
Provence a écrit:isola madre a écrit:Je suis d'accord Provence.
Il est plus facile pour moi d'émettre un jugement puisque cela ne m'est pas arrivé.
Pardon, j'ai mal cité! Je répondais à PFC!
Pas de souci Provence.
Tu m'as juste un peu surprise puisque nous étions plutôt d'accord toi et moi !
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Dans le lycée polyvalent où j'ai débuté ma carrière (et cela commence à dater..), une classe entière avait été exclue car les élèves avaient confectionné un cocktail Molotov qui avait explosé dans les toilettes. Une collègue de Français avait eu la frayeur de sa vie car une élève lui avait demandée d'aller aux toilettes à ce moment-là. Heureusement, elle avait refusé. Certes, ce type d'incident est rarissime mais on n'a pas le droit de laisser les élèves sortir pendant nos heures de cours, ou alors il faut qu'ils soient accompagnés et l'accompagnateur doit revenir avec un mot indiquant bien que l'élève est arrivé à bon port. Comme l’Éducation Nationale n'a pas les moyens de rémunérer des dames pipi qui pourraient éventuellement s'assurer de la présence de l'élève aux WC, comment faire ?
- PointàlaligneExpert
Nita a écrit:Je pense qu'il y a des malentendus parce que nous n'avons pas les mêmes publics en face de nous, et que nos situations sont différentes, et que ce qui est faisable pour les uns ne l'est pas pour les autres.
Bien dit !
Là où je travaille, ça ne serait pas possible non plus, avec tout ce qui se fait dans les couloirs (alarme incendie déclenchée, graffiti...) et dans les toilettes (:censure: ), où il est très facile de se donner RV pendant les cours si on a le droit de sortir !
Quand un élève devient vert, se tortille sur sa chaise, ou qu'une élève me fait comprendre discrètement qu'elle s'apprête à refaire la scène mythique de Carrie, je propose un passage à l'infirmerie, où il y a... des toilettes et surtout quelqu'un qui est plus qualifié que moi pour repérer si cela cache un problème plus important.
LaPetiteMu, tu n'as pas de reproche à te faire : on ne voit pas toujours venir tout ce qui peut se passer en classe... Et pour le coup, tu n'y pouvais sans doute pas grand chose : s'il s'est fait dessus à 5 minutes de la sonnerie, il ne serait sans doute pas arrivé à destination de toute façon !... Alors, avoir le pantalon trempé devant toute la classe ou devant toutes les autres classes dans le couloir, bof...
Tu peux aller discuter le coup avec CPE/CDE/infirmière pour qu'ils prennent contact avec les parents et voient comment l'élève en est arrivé là, et comment ils peuvent l'aider à gérer cette histoire (et régler les problèmes de moqueries).
- lapetitemuExpert
Ouh là, je n'avais pas vu qu'il y a avait 6 pages de réponses ! J'ai déconnecté après la première... Merci en tout cas pour vos réponses.
Je n'ai pas eu le temps de tout lire, il faut que je file, mais très vite :
- pas d'accord avec le fait qu'il aurait dû braver l'interdiction, effectivement je trouve ça pervers comme situation ;
- mais pas d'accord non plus avec le fait de pouvoir gérer au cas par cas les demandes des élèves, dire parfois oui, parfois non, ou dire tout le temps oui. Je ne suis pas dans un établissement où on peut se le permettre. Cet élève-là, je sais qu'il n'aurait rien fait d'autre que d'aller aux toilettes. Mais les autres de la classe auraient cru que c'était dorénavant possible pour tout le monde, il aurait croisé dans les couloirs des élèves d'autres classes qui se seraient dit que dorénavant il est possible de circuler tout seul dans les couloirs...
C'est déjà le Bronx, donc autant éviter que tout le collège prenne les couloirs comme un lieu de vie pendant les heures de cours.
Je pense aller voir la CPE, l'infirmière mais pas aujourd'hui car elle n'est pas là, et j'aviserai avec elle(s).
Je n'ai pas eu le temps de tout lire, il faut que je file, mais très vite :
- pas d'accord avec le fait qu'il aurait dû braver l'interdiction, effectivement je trouve ça pervers comme situation ;
- mais pas d'accord non plus avec le fait de pouvoir gérer au cas par cas les demandes des élèves, dire parfois oui, parfois non, ou dire tout le temps oui. Je ne suis pas dans un établissement où on peut se le permettre. Cet élève-là, je sais qu'il n'aurait rien fait d'autre que d'aller aux toilettes. Mais les autres de la classe auraient cru que c'était dorénavant possible pour tout le monde, il aurait croisé dans les couloirs des élèves d'autres classes qui se seraient dit que dorénavant il est possible de circuler tout seul dans les couloirs...
C'est déjà le Bronx, donc autant éviter que tout le collège prenne les couloirs comme un lieu de vie pendant les heures de cours.
Je pense aller voir la CPE, l'infirmière mais pas aujourd'hui car elle n'est pas là, et j'aviserai avec elle(s).
- lapetitemuExpert
Je rajoute maintenant que j'ai tout lu et que j'ai revu l'élève :
1) Hier, il a filé à la sonnerie, et ce sont les autres élèves qui ont vu la chaise et le sol trempés et qui me l'ont dit. Je n'ai donc rien pu dire à l'élève à ce moment-là. C'est évident que je lui aurais parlé tout de suite s'il était resté dans la salle.
2) J'en ai touché un mot à la CPE : comme certains l'ont écrit, elle m'a juste dit d'être vigilante vis-à-vis des éventuelles moqueries.
3) Aujourd'hui, j'ai pris l'élève à part à la fin du cours, me suis excusée, lui ai expliqué pourquoi j'avais dit non, et lui ai dit de venir me voir s'il avait des problèmes avec les autres élèves. Je n'ai pas vu ni entendu les autres se moquer en tout cas.
4) Comme l'a dit quelqu'un (je ne sais plus qui... ), je pense que nos différentes réactions dépendent clairement de notre établissement/public. Oui, il y a déjà des élèves qui ont fait des bêtises dans les couloirs (plus ou moins graves) parce qu'on les avait laissés sortir. Non, ça ne leur prend pas juste 5 mn parce que je suis au 2e étage et que les toilettes sont au rez-de-chaussée. Non on ne peut pas se dire "cet élève est gentil et sérieux, je peux lui dire oui" parce qu'il y en a ensuite des dizaines, tous aussi gentils, mais pas forcément sérieux, qui demanderont à sortir. Non, nos élèves ne savent pas forcément faire la différence entre une vraie envie pressante et une demande "de confort", parce que chez nous les élèves n'ont pas vraiment de frontière entre ce qu'on peut faire et ce qu'on ne peut pas. Certains demandent juste parce que ça leur passe par la tête à ce moment-là. Moi aussi, ça m'arrive de commencer à ressentir une envie alors que je suis en cours. Et oui, ce serait plus confortable que je puisse y aller tout de suite. Mais non, je ne l'ai jamais fait, et non, je n'ai jamais vu aucun adulte le faire pendant ses cours ni même une réunion. J'ai peut-être la chance d'avoir des collègues polis.
Bref, vous comprenez que je ne prends pas le problème à la légère sinon je n'aurai pas écrit toutes ces tartines, mais ça n'empêche que je ne suis pas d'accord avec tout le monde.
1) Hier, il a filé à la sonnerie, et ce sont les autres élèves qui ont vu la chaise et le sol trempés et qui me l'ont dit. Je n'ai donc rien pu dire à l'élève à ce moment-là. C'est évident que je lui aurais parlé tout de suite s'il était resté dans la salle.
2) J'en ai touché un mot à la CPE : comme certains l'ont écrit, elle m'a juste dit d'être vigilante vis-à-vis des éventuelles moqueries.
3) Aujourd'hui, j'ai pris l'élève à part à la fin du cours, me suis excusée, lui ai expliqué pourquoi j'avais dit non, et lui ai dit de venir me voir s'il avait des problèmes avec les autres élèves. Je n'ai pas vu ni entendu les autres se moquer en tout cas.
4) Comme l'a dit quelqu'un (je ne sais plus qui... ), je pense que nos différentes réactions dépendent clairement de notre établissement/public. Oui, il y a déjà des élèves qui ont fait des bêtises dans les couloirs (plus ou moins graves) parce qu'on les avait laissés sortir. Non, ça ne leur prend pas juste 5 mn parce que je suis au 2e étage et que les toilettes sont au rez-de-chaussée. Non on ne peut pas se dire "cet élève est gentil et sérieux, je peux lui dire oui" parce qu'il y en a ensuite des dizaines, tous aussi gentils, mais pas forcément sérieux, qui demanderont à sortir. Non, nos élèves ne savent pas forcément faire la différence entre une vraie envie pressante et une demande "de confort", parce que chez nous les élèves n'ont pas vraiment de frontière entre ce qu'on peut faire et ce qu'on ne peut pas. Certains demandent juste parce que ça leur passe par la tête à ce moment-là. Moi aussi, ça m'arrive de commencer à ressentir une envie alors que je suis en cours. Et oui, ce serait plus confortable que je puisse y aller tout de suite. Mais non, je ne l'ai jamais fait, et non, je n'ai jamais vu aucun adulte le faire pendant ses cours ni même une réunion. J'ai peut-être la chance d'avoir des collègues polis.
Bref, vous comprenez que je ne prends pas le problème à la légère sinon je n'aurai pas écrit toutes ces tartines, mais ça n'empêche que je ne suis pas d'accord avec tout le monde.
- JézabelNiveau 10
J'ai deux classes :
- dans une, jamais aucune demande d'aller aux toilettes ;
- dans l'autre, plein de demandes tout le temps, alimentées par le fait que je disais toujours oui (par inexpérience) - Depuis que je refuse, ils ne me demandent plus.
C'est parce qu'un jour ma tutrice m'a dit que parmi les compétences à améliorer, j'avais celle-ci : "assurer la sécurité des élèves". Je ne sais pas du tout pourquoi elle m'a dit ça, sans doute qu'elle a été mise au courant que je laissais sortir les élèves. Et puis c'est vrai que certains en profitaient et demandaient tout le temps.
- dans une, jamais aucune demande d'aller aux toilettes ;
- dans l'autre, plein de demandes tout le temps, alimentées par le fait que je disais toujours oui (par inexpérience) - Depuis que je refuse, ils ne me demandent plus.
C'est parce qu'un jour ma tutrice m'a dit que parmi les compétences à améliorer, j'avais celle-ci : "assurer la sécurité des élèves". Je ne sais pas du tout pourquoi elle m'a dit ça, sans doute qu'elle a été mise au courant que je laissais sortir les élèves. Et puis c'est vrai que certains en profitaient et demandaient tout le temps.
- DionysosFidèle du forum
PFC a écrit:doubledecker a écrit:PFC a écrit:Cela arrive parfois. Je suppose que tu lui as dit que tu étais désolée, c'est bien suffisant. Personnellement, si j'avais été à la limite de faire sous moi, je serais sortie en courant. Pas très malin le gamin...
Par contre, si tu entends la moindre réflexion des autres élèves, ne laisse rien passer.
alors là je rêve, franchement! le gamin demande à sortir, refus (d'ailleurs un peu plus bas on peut lire "la règle c'est la règle") et là c'est lui qui n'est pas très malin? mince, alors. Et on ne peut pas envisager que ce môme il est juste respecteux et qu'il avait la trouille de revenir à la charge?
pareil pour les "faut dédramatiser"...vous imaginez deux minutes être à sa place? vous trouveriez facile de dédramatiser?
Les règles disent qu'il ne faut pas rouler en sens inverse, donc si un piéton se jette sous mes roues, je ne fais pas d'écart parce que c'est la règle ?
Que l'élève soit respectueux, c'est une très bonne chose, mais qu'il le soit à ce point-là, je ne trouve pas ça malin. Désolée si j'en choque certains.
Pour ce qui est des "faut dédramatiser", je pense que cela s'adresse au professeur, et non à l'élève.
Le gamin est en 6e... en 6e....
Comment pouvez-vous sérieusement dire d'un gamin de 11 ans qui n'ose pas s'échapper pour aller satisfaire son besoin APRES QUE VOUS LE LUI AYEZ INTERDIT qu'il n'est "pas malin" ?
Et s'il il s'était échappé vous auriez été fichue de lui flanquer deux heures de colle. Quelle mauvaise foi...
_________________
"We're all in the gutter, but some of us are looking at the stars". O.Wilde.
- DerMaxHabitué du forum
Ca m'est déjà arrivé. En général je lui demande d'attendre la sonnerie. Par contre s'il redemande je le fais accompagner par le délégué. Par contre je lui explique bien le caractère exceptionnel. Après la semaine qui suit dès que je le vois en recrée je lui rappelle de ne pas oublier d'aller faire pipi. Au final ça évite toute récidive.
Après je pars du principe qu'un mal de ventre ça arrive, puis on a aussi les filles et leur règle qui ne sont parfois pas encore au points en collège donc je préfère éviter les moqueries. Ainsi depuis le début d'année on a du me le demander 3 fois.
Après je pars du principe qu'un mal de ventre ça arrive, puis on a aussi les filles et leur règle qui ne sont parfois pas encore au points en collège donc je préfère éviter les moqueries. Ainsi depuis le début d'année on a du me le demander 3 fois.
- SphinxProphète
L'an dernier, je me suis retrouvée (première année d'enseignement...) avec une classe de sixième épouvantable. M'auto-convainquant de ne pas être un monstre, je les ai laissés sortir aux premières demandes d'excursion-pipi. Je me suis rapidement retrouvée avec un groupe de quatre ou cinq qui :
- avaient toujours envie d'aller aux toilettes pendant mes heures de cours, du moins celles de l'après-midi
- généralement à deux ou trois en même temps
- demandaient à y aller à peine entrés en classe
- restaient une plombe dehors (en même temps, ça nous faisait du calme...)
- braillaient joyeusement en traversant la cour pour y aller et en revenir, juste sous les fenêtres de la classe...
Je me suis méchamment fâchée et j'ai catégoriquement interdit toute sortie aux toilettes jusqu'à la fin de l'année. Ils ont bien retenté le coup, se tortillant, suppliant, limite les larmes aux yeux (enfin, pour deux d'entre eux, excellents comédiens). Quand je les renvoyais à leur place en leur disant qu'ils n'avaient qu'à prendre leurs précautions avant, ils y retournaient sans sourciller, se remettaient à bavarder et à s'amuser et n'en parlaient plus. Pendant ce temps, je mourais de peur que l'un d'entre eux se fasse réellement dessus, parce que non, pour certains, il est tout sauf évident de voir si c'est du flan ou pas... (ce n'est jamais arrivé, mais Dieu que j'ai haï cette classe !)
Cette année, j'ai des classes moins problématiques, donc j'ai décidé de faire au cas par cas. Je laisse sortir, à condition que ce soit exceptionnel, sous conduite d'un délégué. Si cela devait se reproduire trop souvent, je refuserais, mais ils n'abusent pas. Si c'est cinq minutes avant la sonnerie, je dis non (et j'explique qu'il reste cinq minutes à tenir).
- avaient toujours envie d'aller aux toilettes pendant mes heures de cours, du moins celles de l'après-midi
- généralement à deux ou trois en même temps
- demandaient à y aller à peine entrés en classe
- restaient une plombe dehors (en même temps, ça nous faisait du calme...)
- braillaient joyeusement en traversant la cour pour y aller et en revenir, juste sous les fenêtres de la classe...
Je me suis méchamment fâchée et j'ai catégoriquement interdit toute sortie aux toilettes jusqu'à la fin de l'année. Ils ont bien retenté le coup, se tortillant, suppliant, limite les larmes aux yeux (enfin, pour deux d'entre eux, excellents comédiens). Quand je les renvoyais à leur place en leur disant qu'ils n'avaient qu'à prendre leurs précautions avant, ils y retournaient sans sourciller, se remettaient à bavarder et à s'amuser et n'en parlaient plus. Pendant ce temps, je mourais de peur que l'un d'entre eux se fasse réellement dessus, parce que non, pour certains, il est tout sauf évident de voir si c'est du flan ou pas... (ce n'est jamais arrivé, mais Dieu que j'ai haï cette classe !)
Cette année, j'ai des classes moins problématiques, donc j'ai décidé de faire au cas par cas. Je laisse sortir, à condition que ce soit exceptionnel, sous conduite d'un délégué. Si cela devait se reproduire trop souvent, je refuserais, mais ils n'abusent pas. Si c'est cinq minutes avant la sonnerie, je dis non (et j'explique qu'il reste cinq minutes à tenir).
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
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