- egometDoyen
Loi mal faite. Son application est très difficile, coûteuse, pour des résultats plus que douteux.Mila Saint Anne a écrit:egomet a écrit:Ce qui est étonnant c'est d'invoquer la liberté pédagogique pour suivre une démarche qu'on a tenté d'imposer à tout le monde.
Le socle n'est pas une démarche, c'est une loi, votée par la République.
Les députés ne devraient pas voter des lois en se souciant si peu de leur mise en oeuvre concrète.
- ElyasEsprit sacré
V.Marchais a écrit:Il y a une autre chose problématique avec le socle, PP, que tu n'évoques pas ici, et que l'on retrouve avec les curricula : c'est le fait qu'y est systématiquement adossée la notion de tâche complexe et la manière de travailler qu'elle sous-tend (socio-constructivisme, pédagogie de projet interdisciplinaire). Or, si ces manières de travailler peuvent parfois être efficaces, il est ridicule et néfaste de vouloir les imposer Urbi et orbi. Pour les autres disciplines, je ne saurais peser le pour et le contre, mais pour le Français, à part en rédaction (par le simple fait que chaque rédaction est une tâche complexe en elle-même), je n'en vois pas l'intérêt et aucun des travaux publiés en Lettres en la matière n'a su m'en convaincre jusqu'à présent. Par contre, je vois bien ce qu'on perd comme temps et comme énergie à vouloir faire démontrer aux élèves des règles de grammaire assez simples à formuler par le professeur, de façon bien plus claire et explicite. Je vois bien ce que l'on risque de perdre une fois de plus, comme on a perdu avec la création des IDD, à penser que faire rédiger quelques cartels dans le cadre d'un projet interdisciplinaire pourrait se substituer à un temps d'enseignement explicite du fonctionnement des pronoms ou des mots de liaison pour apprendre à écrire correctement. Et je ne parle pas de la lecture des textes littéraires. Encore une fois, je ne prétends pas qu'il n'y ait rien à faire jamais en matière de tâche complexe en Français, mais en faire l'alpha et l'oméga de la pédagogie, imposé à toutes les disciplines, c'est le contraire de l'intelligence pédagogique, qui est faite d'adaptation, d'inventions permanentes, et donc de liberté.
Je partage ton point de vue. Imposer une méthode, coûte que coûte, est stupide. Chacun doit enseigner avec la méthode qui lui correspond le mieux tant que cela profite aux élèves.
Après, on en parle avec PP (tu vas bientôt avoir un mp), j'ai aussi du mal avec la démarche des TACOs, car c'est uen démarche qui vient des sciences. Et comme l'a dit PP, c'est assez ardu à mettre en place en HG. J'ai du mal avec l'imaginaire et la nécessité du temps présent. Je préfère faire des TACOs avec une pédagogie de l'exceptionnel. De même, le fait de faire une TACOs à la fin me gêne aussi.
Par contre, je travaille beaucoup par capacité, ce qui induit que je dois fournir à mes élèves méthodes et connaissances pour que cela fonctionne. Mais c'est assez facile en HG. Par contre, il faut être solide à la fois disciplinairement et didactiquement. Pas facile pour ceux qui débutent, donc.
Pour le glissement de l'évaluation par compétences à l'apprentissage par compétence, c'est positif je trouve. On travaille par capacités pour construire la mémorisation longue du savoir et des méthodes. Par contre, on évalue les savoirs en évaluation finale, et les capacités en évaluation formative au collège. Même si je tente une fois par an, par type de capacité, une évaluation sur la capacité.
- egometDoyen
Isis39 a écrit:Audrey a écrit:Mila Saint Anne a écrit:
Le socle n'est pas une démarche, c'est une loi, votée par la République.
C'est donc une loi qu'on a imposée à tout le monde.
C'est le propre de la loi, votée par les représentants du peuple français.
Il serait fort intéressant de préciser ce que vaut cette représentation, mais ça nous entraînerait trop loin du socle commun. Peut-être sur un autre fil...
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Presse-puréeGrand sage
La loi impose la validation. Elle n'impose pas la démarche à suivre pour valider.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ElyasEsprit sacré
egomet a écrit:Loi mal faite. Son application est très difficile, coûteuse, pour des résultats plus que douteux.Mila Saint Anne a écrit:egomet a écrit:Ce qui est étonnant c'est d'invoquer la liberté pédagogique pour suivre une démarche qu'on a tenté d'imposer à tout le monde.
Le socle n'est pas une démarche, c'est une loi, votée par la République.
Les députés ne devraient pas voter des lois en se souciant si peu de leur mise en oeuvre concrète.
Des gens disaient et disent toujours ça de la scolarité obligatoire.
- Luigi_BGrand Maître
Pour mémoire :
http://www.assemblee-nationale.fr/12/scrutins/jo0747.asp
ANALYSE DU SCRUTIN N° 747 - Séance du 2 mars 2005
SCRUTIN PUBLIC SUR
l'ensemble du projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école
Nombre de votants : 546
Nombre de suffrages exprimés : 524
Majorité absolue : 263
Pour l'adoption : 346
Contre : 178
L'Assemblée nationale a adopté
GROUPE UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE (362)
POUR : 345
MM. Jean-Claude Abrioux, Bernard Accoyer, Manuel Aeschlimann, Alfred Almont, Pierre Amouroux, Jean-Paul Anciaux, René André, Philippe Auberger, Jean Auclair, Bertho Audifax, Mme Martine Aurillac, MM. Patrick Balkany, Edouard Balladur, Jean Bardet, Mme Brigitte Barèges, M. François Baroin, Mme Sylvia Bassot, MM. Patrick Beaudouin, Jean-Claude Beaulieu, Pierre Bédier, Jacques Bénisti, Jean-Louis Bernard, Marc Bernier, André Berthol, Jean-Michel Bertrand, Jean-Yves Besselat, Jérôme Bignon, Jean-Marie Binetruy, Claude Birraux, Etienne Blanc, Emile Blessig, Roland Blum, Jacques Bobe, Yves Boisseau, Marcel Bonnot, René Bouin, Roger Boullonnois, Gilles Bourdouleix, Bruno Bourg-Broc, Mmes Chantal Bourragué, Christine Boutin, MM. Loïc Bouvard, Michel Bouvard, Mmes Josiane Boyce, Françoise Branget, MM. Ghislain Bray, Victor Brial, Philippe Briand, Jacques Briat, Mme Maryvonne Briot, M. Bernard Brochand, Mme Chantal Brunel, MM. Michel Buillard, Yves Bur, Christian Cabal, Dominique Caillaud, François Calvet, Bernard Carayon, Pierre Cardo, Antoine Carré, Gilles Carrez, Richard Cazenave, Yves Censi, Jean-Yves Chamard, Hervé de Charette, Jean-Paul Charié, Jean Charroppin, Jérôme Chartier, Luc-Marie Chatel, Gérard Cherpion, Jean-François Chossy, Dino Cinieri, Pascal Clément, Philippe Cochet, Georges Colombier, Mme Geneviève Colot, MM. François Cornut-Gentille, Alain Cortade, Louis Cosyns, René Couanau, Edouard Courtial, Jean-Yves Cousin, Alain Cousin, Yves Coussain, Jean-Michel Couve, Charles Cova, Paul-Henri Cugnenc, Olivier Dassault, Jean-Claude Decagny, Christian Decocq, Jean-Pierre Decool, Bernard Deflesselles, Lucien Degauchy, Francis Delattre, Richard Dell'Agnola, Patrick Delnatte, Jean-Marie Demange, Yves Deniaud, Bernard Depierre, Léonce Deprez, Jean-Jacques Descamps, Eric Diard, Jean Diébold, Michel Diefenbacher, Jacques Domergue, Jean-Pierre Door, Dominique Dord, Olivier Dosne, Guy Drut, Jean-Michel Dubernard, Philippe Dubourg, Gérard Dubrac, Jean-Pierre Dupont, Nicolas Dupont-Aignan, Mme Marie-Hélène des Esgaulx, MM. Christian Estrosi, Pierre-Louis Fagniez, Francis Falala, Yannick Favennec, Georges Fenech, Philippe Feneuil, Jean-Michel Ferrand, Alain Ferry, Daniel Fidelin, André Flajolet, Jean-Claude Flory, Marc Francina, Mme Arlette Franco, MM. Pierre Frogier, Yves Fromion, Claude Gaillard, Mme Cécile Gallez, MM. René Galy-Dejean, Daniel Gard, Jean-Paul Garraud, Daniel Garrigue, Claude Gatignol, Jean de Gaulle, Jean-Jacques Gaultier, Guy Geoffroy, Alain Gest, Jean-Marie Geveaux, Franck Gilard, Bruno Gilles, Georges Ginesta, Jean-Pierre Giran, Maurice Giro, Louis Giscard d'Estaing, Claude Goasguen, Jacques Godfrain, François-Michel Gonnot, Jean-Pierre Grand, Mme Claude Greff, MM. Jean Grenet, Gérard Grignon, François Grosdidier, Mme Arlette Grosskost, M. Serge Grouard, Mme Pascale Gruny, MM. Louis Guédon, Jean-Claude Guibal, Lucien Guichon, François Guillaume, Jean-Jacques Guillet, Christophe Guilloteau, Gérard Hamel, Emmanuel Hamelin, Michel Heinrich, Pierre Hellier, Michel Herbillon, Pierre Hériaud, Patrick Herr, Antoine Herth, Henri Houdouin, Philippe Houillon, Jacques Houssin, Jean-Yves Hugon, Sébastien Huyghe, Denis Jacquat, Edouard Jacque, Christian Jeanjean, Yves Jego, Mme Maryse Joissains-Masini, MM. Marc Joulaud, Alain Joyandet, Dominique Juillot, Didier Julia, Mansour Kamardine, Aimé Kergueris, Christian Kert, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, MM. Jacques Kossowski, Patrick Labaune, Marc Laffineur, Jacques Lafleur, Mme Marguerite Lamour, MM. Robert Lamy, Edouard Landrain, Pierre Lang, Pierre Lasbordes, Thierry Lazaro, Mme Brigitte Le Brethon, MM. Robert Lecou, Jean-Marc Lefranc, Marc Le Fur, Jacques Le Guen, Michel Lejeune, Pierre Lellouche, Dominique Le Mèner, Jean Lemiere, Jean-Claude Lemoine, Jean-Claude Lenoir, Jean-Louis Léonard, Gérard Léonard, Jean Leonetti, Arnaud Lepercq, Pierre Lequiller, Jean-Pierre Le Ridant, Céleste Lett, Mme Geneviève Levy, M. Gérard Lorgeoux, Mme Gabrielle Louis-Carabin, MM. Lionnel Luca, Daniel Mach, Richard Mallié, Jean-François Mancel, Mme Corinne Marchal-Tarnus, MM. Thierry Mariani, Hervé Mariton, Mme Muriel Marland-Militello, MM. Alain Marleix, Alain Marsaud, Jean Marsaudon, Hugues Martin, Mme Henriette Martinez, MM. Patrice Martin-Lalande, Philippe Armand Martin (51), Alain Marty, Jacques Masdeu-Arus, Jean-Claude Mathis, Bernard Mazouaud, Pierre Méhaignerie, Pascal Ménage, Christian Ménard, Alain Merly, Denis Merville, Damien Meslot, Gilbert Meyer, Pierre Micaux, Jean-Claude Mignon, Pierre Morange, Mme Nadine Morano, MM. Pierre Morel-A-L'Huissier, Jean-Marie Morisset, Georges Mothron, Etienne Mourrut, Alain Moyne-Bressand, Jacques Myard, Jean-Marc Nesme, Jean-Pierre Nicolas, Yves Nicolin, Hervé Novelli, Jean-Marc Nudant, Patrick Ollier, Mmes Bernardette Païx, Françoise de Panafieu, MM. Robert Pandraud, Christian Patria, Mmes Béatrice Pavy, Valérie Pecresse, MM. Jacques Pélissard, Pierre-André Périssol, Bernard Perrut, Christian Philip, Etienne Pinte, Michel Piron, Serge Poignant, Mme Bérengère Poletti, M. Axel Poniatowski, Mme Josette Pons, MM. Daniel Poulou, Bernard Pousset, Daniel Prévost, Christophe Priou, Jean Proriol, Didier Quentin, Michel Raison, Mme Marcelle Ramonet, MM. Eric Raoult, Frédéric Reiss, Jacques Remiller, Marc Reymann, Dominique Richard, Mme Juliana Rimane, MM. Jérôme Rivière, Camille de Rocca Serra, Vincent Rolland, Jean-Marie Rolland, Serge Roques, Philippe Rouault, Jean-Marc Roubaud, Michel Roumegoux, Xavier de Roux, Martial Saddier, Francis Saint-Léger, François Scellier, André Schneider, Bernard Schreiner, Jean-Marie Sermier, Georges Siffredi, Yves Simon, Jean-Pierre Soisson, Michel Sordi, Frédéric Soulier, Daniel Spagnou, Alain Suguenot, Mmes Michèle Tabarot, Hélène Tanguy, MM. Jean-Charles Taugourdeau, Guy Teissier, Michel Terrot, Mme Irène Tharin, MM. André Thien Ah Koon, Jean-Claude Thomas, Dominique Tian, Jean Tiberi, Alfred Trassy-Paillogues, Georges Tron, Jean Ueberschlag, Léon Vachet, Christian Vanneste, François Vannson, Alain Venot, Mme Béatrice Vernaudon, MM. Jean-Sébastien Vialatte, René-Paul Victoria, François-Xavier Villain, Philippe Vitel, Gérard Voisin, Michel Voisin, Jean-Luc Warsmann, Laurent Wauquiez, Gérard Weber, Mme Marie-Jo Zimmermann et M. Michel Zumkeller
CONTRE : 1
M. Roland Chassain
ABSTENTION : 1
M. Franck Marlin
NON-VOTANT(S) :
M. Jean-Louis Debré (Président de l'Assemblée nationale)
GROUPE SOCIALISTE (149)
CONTRE : 146
Mmes Patricia Adam, Sylvie Andrieux, MM. Jean-Marie Aubron, Jean-Marc Ayrault, Jean-Paul Bacquet, Jean-Pierre Balligand, Gérard Bapt, Claude Bartolone, Jacques Bascou, Christian Bataille, Jean-Claude Bateux, Jean-Claude Beauchaud, Eric Besson, Jean-Louis Bianco, Jean-Pierre Blazy, Serge Blisko, Patrick Bloche, Jean-Claude Bois, Daniel Boisserie, Maxime Bono, Augustin Bonrepaux, Jean-Michel Boucheron, Pierre Bourguignon, Mme Danielle Bousquet, MM. François Brottes, Jean-Christophe Cambadélis, Thierry Carcenac, Christophe Caresche, Mme Martine Carrillon-Couvreur, MM. Laurent Cathala, Jean-Paul Chanteguet, Michel Charzat, Alain Claeys, Mme Marie-Françoise Clergeau, MM. Gilles Cocquempot, Pierre Cohen, Mme Claude Darciaux, M. Michel Dasseux, Mme Martine David, MM. Jean-Pierre Defontaine, Marcel Dehoux, Michel Delebarre, Jean Delobel, Michel Destot, Marc Dolez, François Dosé, René Dosière, Julien Dray, Tony Dreyfus, Pierre Ducout, Jean-Pierre Dufau, William Dumas, Jean-Louis Dumont, Jean-Paul Dupré, Yves Durand, Mme Odette Duriez, MM. Henri Emmanuelli, Claude Evin, Laurent Fabius, Albert Facon, Jacques Floch, Pierre Forgues, Jean Gaubert, Mmes Nathalie Gautier, Catherine Génisson, MM. Paul Giacobbi, Joël Giraud, Jean Glavany, Gaëtan Gorce, Alain Gouriou, Mmes Elisabeth Guigou, Paulette Guinchard-Kunstler, M. David Habib, Mme Danièle Hoffman-Rispal, MM. François Hollande, François Huwart, Jean-Louis Idiart, Mme Françoise Imbert, MM. Serge Janquin, Armand Jung, Jean-Pierre Kucheida, Jérôme Lambert, François Lamy, Jack Lang, Jean Launay, Jean-Yves Le Bouillonnec, Mme Marylise Lebranchu, MM. Gilbert Le Bris, Jean-Yves Le Déaut, Jean-Yves Le Drian, Michel Lefait, Jean Le Garrec, Jean-Marie Le Guen, Patrick Lemasle, Guy Lengagne, Mme Annick Lepetit, MM. Bruno Le Roux, Jean-Claude Leroy, Michel Liebgott, Mme Martine Lignières-Cassou, MM. François Loncle, Victorin Lurel, Bernard Madrelle, Louis-Joseph Manscour, Philippe Martin (32), Christophe Masse, Didier Mathus, Kléber Mesquida, Jean Michel, Didier Migaud, Mme Hélène Mignon, MM. Arnaud Montebourg, Henri Nayrou, Alain Néri, Mme Marie-Renée Oget, MM. Michel Pajon, Christian Paul, Christophe Payet, Germinal Peiro, Jean-Claude Perez, Mmes Marie-Françoise Pérol-Dumont, Geneviève Perrin-Gaillard, MM. Jean-Jack Queyranne, Paul Quilès, Simon Renucci, Mme Chantal Robin-Rodrigo, MM. Alain Rodet, Bernard Roman, René Rouquet, Patrick Roy, Mme Ségolène Royal, M. Michel Sainte-Marie, Mme Odile Saugues, MM. Roger-Gérard Schwartzenberg, Henri Sicre, Dominique Strauss-Kahn, Mme Christiane Taubira, MM. Pascal Terrasse, Philippe Tourtelier, Daniel Vaillant, André Vallini, Manuel Valls, Michel Vergnier, Alain Vidalies, Jean-Claude Viollet et Philippe Vuilque
GROUPE UNION POUR LA DÉMOCRATIE FRANÇAISE (31)
POUR : 1
M. Bernard Debré
CONTRE : 1
M. Michel Hunault
ABSTENTION : 21
MM. Pierre Albertini, Gilles Artigues, Pierre-Christophe Baguet, François Bayrou, Christian Blanc, Bernard Bosson, Mme Anne-Marie Comparini, MM. Charles de Courson, Stéphane Demilly, Jean Dionis du Séjour, Philippe Folliot, Francis Hillmeyer, Olivier Jardé, Yvan Lachaud, Claude Leteurtre, Hervé Morin, Jean-Luc Préel, François Rochebloine, Rudy Salles, André Santini et Francis Vercamer
GROUPE COMMUNISTES ET RÉPUBLICAINS (22)
CONTRE : 22
MM. François Asensi, Gilbert Biessy, Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean-Pierre Brard, Jacques Brunhes, Mme Marie-George Buffet, MM. André Chassaigne, Jacques Desallangre, Frédéric Dutoit, Mme Jacqueline Fraysse, MM. André Gerin, Pierre Goldberg, Maxime Gremetz, Georges Hage, Mmes Muguette Jacquaint, Janine Jambu, MM. Jean-Claude Lefort, François Liberti, Daniel Paul, Jean-Claude Sandrier et Michel Vaxès
DÉPUTÉS NON-INSCRITS (12)
CONTRE : 8
Mmes Huguette Bello, Martine Billard, MM. Gérard Charasse, Yves Cochet, Philippe Edmond-Mariette, Noël Mamère, Alfred Marie-Jeanne et Emile Zuccarelli
http://www.assemblee-nationale.fr/12/scrutins/jo0747.asp
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- V.MarchaisEmpereur
Elyas a écrit:
Je partage ton point de vue. Imposer une méthode, coûte que coûte, est stupide. Chacun doit enseigner avec la méthode qui lui correspond le mieux tant que cela profite aux élèves.
Après, on en parle avec PP (tu vas bientôt avoir un mp), j'ai aussi du mal avec la démarche des TACOs, car c'est uen démarche qui vient des sciences. Et comme l'a dit PP, c'est assez ardu à mettre en place en HG. J'ai du mal avec l'imaginaire et la nécessité du temps présent. Je préfère faire des TACOs avec une pédagogie de l'exceptionnel. De même, le fait de faire une TACOs à la fin me gêne aussi.
les TACOS, j'imagine que c'est les tâches complexes, pas des galettes de maïs fourrées aux poivrons ?
Par contre, je travaille beaucoup par capacité, ce qui induit que je dois fournir à mes élèves méthodes et connaissances pour que cela fonctionne. Mais c'est assez facile en HG. Par contre, il faut être solide à la fois disciplinairement et didactiquement. Pas facile pour ceux qui débutent, donc.
C'est vrai. En ce qui me concerne, j'ai progressé à pas de géants dans la pédagogie de la rédaction quand j'ai commencé à penser en termes de capacités, et à organiser ces capacités en une progression annuelle, ce qui demandait un recul sur une pratique déjà substantielle. (Et j'ai commencé à analyser les choses en ces termes avant qu'on parle de socle et de compétences dans l'EN, mais bon...) Mais là, on est vraiment dans ce que tu dis ici ensuite, l'apprentissage par capacités. L'évaluation, finalement, je m'en fiche un peu.
Pour la lecture, par contre, je ne trouve pas cela généralisable.
Parfois c'est intéressant : au lieu de faire une étude de texte traditionnelle, tu abordes le texte comme un truc complexe, avec une question problématique. Par exemple, cette année, j'ai fait travailler mes Sixième sur l'histoire de Phaéton, et je leur ai demandé si oui ou non Phaéton était un héros, et pourquoi. Ils devaient répondre par petits groupes en s'appuyant sur le texte et la définition du héros grec donnée en classe. Ça résiste, ça fait débat, ils sont obligés de fouiller le texte et d'argumenter leurs réponses, donc c'est intéressant. Preuve que ça peut l'être. Mais il y a deux limites à ce type de travail :
1°) Tous les textes ne s'y prêtent pas, notamment les textes dont la langue est ardue, et nécessite un accompagnement presque pas à pas du professeur ;
2°) Ce n'est en aucun cas un moyen d'améliorer ses performances de lecture proprement dites. La plupart de mes élèves de ZEP sont en difficulté de lecture par manque de rigueur dans le déchiffrage parfois, mais surtout à cause d'un manque cruel de vocabulaire et d'ignorance de la grammaire (ils se perdent dans la chaîne référentielle faute de comprendre les pronoms, s'emmêlent dans une phrase simple un peu longue, n'identifient pas les groupes qui font sens) et ce n'est pas ce type de travail qui permet de travailler efficacement ces différents points.
- ycombeMonarque
Non, la loi n'impose pas la validation.Presse-purée a écrit:La loi impose la validation. Elle n'impose pas la démarche à suivre pour valider.
La Loi a écrit:La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun...
- egometDoyen
Et? La question n'en est pas moins légitime. Il ne suffit pas qu'une décision repose sur de beaux principes pour qu'elle soit bonne.Elyas a écrit:egomet a écrit:Loi mal faite. Son application est très difficile, coûteuse, pour des résultats plus que douteux.Mila Saint Anne a écrit:
Le socle n'est pas une démarche, c'est une loi, votée par la République.
Les députés ne devraient pas voter des lois en se souciant si peu de leur mise en oeuvre concrète.
Des gens disaient et disent toujours ça de la scolarité obligatoire.
Même pour la scolarité obligatoire, le calcul d'efficacité se pose. On sera à peu près tous d'accord pour dire que c'est un coût acceptable si on parle de l'enseignement primaire, ou même aujourd'hui pour le secondaire. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. L'obligation scolaire jusqu'à 16 ans naurait probablement pas été supportable économiquement au Moyen Âge. Aujourd'hui, il ne serait sans doute pas supportable de la pousser jusqu'au doctorat.
Au passage, je connais des gens qui critiquent l'instruction publique, mais je ne vois pas qui critique l'instruction obligatoire.
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- doctor whoDoyen
V.Marchais a écrit:
Parfois c'est intéressant : au lieu de faire une étude de texte traditionnelle, tu abordes le texte comme un truc complexe, avec une question problématique. Par exemple, cette année, j'ai fait travailler mes Sixième sur l'histoire de Phaéton, et je leur ai demandé si oui ou non Phaéton était un héros, et pourquoi ? Ils devaient répondre par petits groupes en s'appuyant sur le texte et la définition du héros grec donnée en classe. Ça résiste, ça fait débat, ils sont obligés de fouiller le texte et d'argumenter leurs réponses, donc c'est intéressant. Preuve que ça peut l'être. Mais il y a deux limites à ce type de travail :
1°) Tous les textes ne s'y prêtent pas, notamment les textes dont la langue est ardue, et nécessite un accompagnement presque pas à pas du professeur ;
2°) Ce n'est en aucun cas un moyen d'améliorer ses performances de lecture proprement dite. La plupart de mes élèves de ZEP sont en difficulté de lecture par manque de rigueur dans le déchiffrage parfois, mais surtout à cause d'un manque cruel de vocabulaire et d'ignorance de la grammaire (ils se perdent dans la chaîne référentielle faute de comprendre les pronoms, s'emmêlent dans une phrase simple un peu longue, n'identifient pas les groupes qui font sens) et ce n'est pas ce type de travail qui permet de travailler efficacement ces différents points.
Et surtout, on ne lit pas un livre par petits groupes, en devant répondre à une question. On ne peut pas systématiquement s'éloigner de la manière "naturelle" de lire un livre, sous peine de s'empêcher de donner à l'enseignement de la lecture des livres toute sa portée éducative.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- V.MarchaisEmpereur
Oui, lire une oeuvre littéraire, c'est quelque chose d'assez gratuit. Et j'ai l'impression que c'est aussi cette gratuité qui se perd, avec la notion de compétences.
D'où le Français réduit à la communication.
D'où le Français réduit à la communication.
- ElyasEsprit sacré
Je suis d'accord avec toi, V. Marchais.
En lettres comme en HG, certains thèmes/textes sont trop ardus pour être faits en totale autonomie. Il doit y avoir un accompagnement. Après, c'est plus simple en HG, je pense.
Par contre, j'avoue développer en ce moment une pédagogie de l'extraordinaire, qui se base surtout sur le format et le travail esthétique pour accompagner les récits et développements construits. Curieusement, ça a motivé tous les élèves, même certains réfractaires (bon, il y en a un qui est resté réfractaire jusqu'au bout).
Si j'ai développé cette pédagogie de l'extraordinaire, que certains nommeront TACOs (oui, c'est pas le plat mexicain), c'est que j'ai systématisé ma démarche avec les récits/développements construits et avec les croquis... Et ils en mangent. Pour éviter la lassitude, j'ai décidé de jouer avec ce type de pédagogie. Ils font la même chose, mais autrement. Ils soufflent.
Je n'ai que des bons résultats. J'en suis donc satisfait.
Cependant, je ne fais pas toute la démarche de la pédagogie des TACOs avec le TACOs à la fin. J'ai une approche très inductive, donc ça me perturbe de faire ça à la fin (bien que quand j'ai fait raconté la vie de César, c'était l'évaluation finale où ils devaient utiliser toutes les notions sur la République romaine vues en cours).
En lettres comme en HG, certains thèmes/textes sont trop ardus pour être faits en totale autonomie. Il doit y avoir un accompagnement. Après, c'est plus simple en HG, je pense.
Par contre, j'avoue développer en ce moment une pédagogie de l'extraordinaire, qui se base surtout sur le format et le travail esthétique pour accompagner les récits et développements construits. Curieusement, ça a motivé tous les élèves, même certains réfractaires (bon, il y en a un qui est resté réfractaire jusqu'au bout).
Si j'ai développé cette pédagogie de l'extraordinaire, que certains nommeront TACOs (oui, c'est pas le plat mexicain), c'est que j'ai systématisé ma démarche avec les récits/développements construits et avec les croquis... Et ils en mangent. Pour éviter la lassitude, j'ai décidé de jouer avec ce type de pédagogie. Ils font la même chose, mais autrement. Ils soufflent.
Je n'ai que des bons résultats. J'en suis donc satisfait.
Cependant, je ne fais pas toute la démarche de la pédagogie des TACOs avec le TACOs à la fin. J'ai une approche très inductive, donc ça me perturbe de faire ça à la fin (bien que quand j'ai fait raconté la vie de César, c'était l'évaluation finale où ils devaient utiliser toutes les notions sur la République romaine vues en cours).
- Presse-puréeGrand sage
Et ils mangent des tacos en faisant tes TACOs?
- Hum...:
- C'est ma deuxième blague foireuse de la journée ici. Je suis fatigué...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Bien vu. C'est en effet une constante de nos grands DMM* : nous vous rendrons libres malgré vous, ou nous vous forcerons.egomet a écrit:Ce qui est étonnant c'est d'invoquer la liberté pédagogique pour suivre une démarche qu'on a tenté d'imposer à tout le monde.Elyas a écrit:Mila Saint Anne a écrit:C'est quand même dingue... 9 ans après la loi on en est toujours là ? Ca fait 9 ans que j'entends les mêmes discours, les mêmes arguments contre l'ambition que représente le socle.
Et je suis bien contente d'avoir ma liberté pédagogique puisque ça me permet de le mettre en œuvre, ce socle dont vous dites tant de mal, et de voir mes élèves réussir et être heureux en classe...
:censure:
Je partage ton constat. J'use de ma liberté pédagogique pour suivre les ambitions du Socle, du programme et plus encore. Que disent les collègues de lycée des élèves qui m'ont eu ? Ils savent plein de chose et ils savent écrire et cartographier.
Sinon, j'avoue être partagé entre un mouvement de colère et une franche hilarité chaque fois que je rencontre l'oxymore "l'ambition du socle"
- *:
- Démocrates des Mouvements Minoritaires
- User5899Demi-dieu
Ah oui, comme le fameux traité européen, repoussé par le peuple de la république et voté par des parlementaires félons sous l'impulsion d'un président traitre ?Mila Saint Anne a écrit:egomet a écrit:Ce qui est étonnant c'est d'invoquer la liberté pédagogique pour suivre une démarche qu'on a tenté d'imposer à tout le monde.
Le socle n'est pas une démarche, c'est une loi, votée par la République.
Longtemps, la république a eu des statues, c'est assez dire son état actuel que de la voir promouvoir un socle.
- User5899Demi-dieu
On s'en tiendrait à ça, tout le monde serait d'accord et irait préparer ses cours comme il l'entend sans crainte d'être pointé du doigt par les ayatollahs modernes européens.Elyas a écrit:Imposer une méthode, coûte que coûte, est stupide. Chacun doit enseigner avec la méthode qui lui correspond le mieux tant que cela profite aux élèves.
- egometDoyen
Oh! La France s'en sort très bien toute seule, avec sa tradition révolutionnaire et son génie bureaucratique. L'Europe ne fait qu'en rajouter une couche.Cripure a écrit:On s'en tiendrait à ça, tout le monde serait d'accord et irait préparer ses cours comme il l'entend sans crainte d'être pointé du doigt par les ayatollahs modernes européens.Elyas a écrit:Imposer une méthode, coûte que coûte, est stupide. Chacun doit enseigner avec la méthode qui lui correspond le mieux tant que cela profite aux élèves.
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- Luigi_BGrand Maître
Cripure a écrit:Longtemps, la république a eu des statues, c'est assez dire son état actuel que de la voir promouvoir un socle.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ElyasEsprit sacré
Une remarque, car j'estime qu'elle est importante quand on veut débattre avec respect. Je suis sensible à l'idée d'un Socle qui serait une sorte de feuille de route exigeante. Voilà pourquoi je défends l'idée de Socle. Mon histoire personnelle et familiale m'amène aussi à défendre cette idée d'une obligation d'exigence de la part de l'Etat vis-à-vis de tous les enfants de France.
Néanmoins, j'entends les peurs, critiques et reproches sur la façon dont le Socle est amené.
Dans ce nouveau Socle, je trouve que la question des Lettres et de la maîtrise de la langue manque de noblesse et d'ambition (l'HG en a été éjectée, ce qui est honteux pour moi). Ensuite, je suis contre l'imposition de méthodes. Je suis pour le pragmatisme qui fonctionne.
Enfin, je réfléchis, en partie grâce aux contradicteurs ici, et ma position se transforme. J'écoute et je vous en remercie.
Pour ma part, la grande trahison n'est pas le socle, mais l'abandon de la culture humaniste comme priorité. Le français, les lettres anciennes, l'histoire et la philosophie sont pour moi la base. Leur étiolement horaire me désole, surtout pour le français
Si beaucoup de professeurs d'HG défendent le Socle, c'est parce qu'il y a eu en même temps que le Socle un aggiornamento dans la pratique de l'enseignement de l'histoire. La méthode des années 1990-2000 était à bout de souffle et ne fonctionnait pas. Le changement de paradigme de la méthode au collège a eu lieu en même temps que le Socle : retour à l'historisation de l'étude de document, retour à la pratique de l'écriture et du croquis, retour à l'importance du récit magistral du professeur et retour à l'importance de la mémorisation et de la chronologie (si, si, suffit de lire Eduscol et les programmes de collège). Problème, ce changement est lent sur le terrain et assez douloureux. Il y a sans doute une confusion chez les profs d'HG collège entre un renouvellement positif et efficace de l'HG et le Socle car cela s'est produit au même moment. Les programmes de 2008 pour les classes de 6e, 5e et 4e ont été un vrai souffle qui a revivifié nos disciplines.
Voilà, c'était pour tenter d'expliquer pourquoi je pense comme ça et montrer que je ne suis pas dogmatique
Personnellement, je suis plus "capacités + savoir" que "compétences" mais on me dit dans l'oreille qu'une compétence, c'est l'association d'une capacité avec un savoir. Donc, j'avoue ne pas être horrifié. Par contre, j'avoue que ça marche en HG mais qu'en français et au primaire, il y a des délires qui m'interrogent.
Néanmoins, j'entends les peurs, critiques et reproches sur la façon dont le Socle est amené.
Dans ce nouveau Socle, je trouve que la question des Lettres et de la maîtrise de la langue manque de noblesse et d'ambition (l'HG en a été éjectée, ce qui est honteux pour moi). Ensuite, je suis contre l'imposition de méthodes. Je suis pour le pragmatisme qui fonctionne.
Enfin, je réfléchis, en partie grâce aux contradicteurs ici, et ma position se transforme. J'écoute et je vous en remercie.
Pour ma part, la grande trahison n'est pas le socle, mais l'abandon de la culture humaniste comme priorité. Le français, les lettres anciennes, l'histoire et la philosophie sont pour moi la base. Leur étiolement horaire me désole, surtout pour le français
Si beaucoup de professeurs d'HG défendent le Socle, c'est parce qu'il y a eu en même temps que le Socle un aggiornamento dans la pratique de l'enseignement de l'histoire. La méthode des années 1990-2000 était à bout de souffle et ne fonctionnait pas. Le changement de paradigme de la méthode au collège a eu lieu en même temps que le Socle : retour à l'historisation de l'étude de document, retour à la pratique de l'écriture et du croquis, retour à l'importance du récit magistral du professeur et retour à l'importance de la mémorisation et de la chronologie (si, si, suffit de lire Eduscol et les programmes de collège). Problème, ce changement est lent sur le terrain et assez douloureux. Il y a sans doute une confusion chez les profs d'HG collège entre un renouvellement positif et efficace de l'HG et le Socle car cela s'est produit au même moment. Les programmes de 2008 pour les classes de 6e, 5e et 4e ont été un vrai souffle qui a revivifié nos disciplines.
Voilà, c'était pour tenter d'expliquer pourquoi je pense comme ça et montrer que je ne suis pas dogmatique
Personnellement, je suis plus "capacités + savoir" que "compétences" mais on me dit dans l'oreille qu'une compétence, c'est l'association d'une capacité avec un savoir. Donc, j'avoue ne pas être horrifié. Par contre, j'avoue que ça marche en HG mais qu'en français et au primaire, il y a des délires qui m'interrogent.
- User5899Demi-dieu
Ma position est très claire. On a promu au primaire des méthodes qui empêchent d'apprendre à lire et on n'apprend plus à tenir un stylo et à écrire sur les lignes. Donc, les fondamentaux, l'école s'en fout. Le socle est un générateur de bruit, de vent, qui sert à masquer des discussions sur les contenus. Des programmes bien faits rendraient le socle inutile.Elyas a écrit:Je suis sensible à l'idée d'un Socle qui serait une sorte de feuille de route exigeante. Voilà pourquoi je défends l'idée de Socle. Mon histoire personnelle et familiale m'amène aussi à défendre cette idée d'une obligation d'exigence de la part de l'Etat vis-à-vis de tous les enfants de France.
Je précise quand même que vos préoccupations républicaines sont évidemment les miennes. Que nous sommes d'accord sur l'essentiel. Mais je pense que si vos élèves sortent en sachant plein de choses, comme vous l'avez dit, c'est plus dû à votre talent qu'à l'existence du socle.
Quand on choisit au plus haut niveau de promouvoir non des savoirs ou des savoir-faire, mais des compétences, on a dit énormément de choses. Qui ne sentent vraiment pas bon.
- JohnMédiateur
Oui mais les statues, c'est un symbole d'immobilismeLuigi_B a écrit:Cripure a écrit:Longtemps, la république a eu des statues, c'est assez dire son état actuel que de la voir promouvoir un socle.
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- CelebornEsprit sacré
Elyas a écrit:
Pour ma part, la grande trahison n'est pas le socle, mais l'abandon de la culture humaniste comme priorité. Le français, les lettres anciennes, l'histoire et la philosophie sont pour moi la base. Leur étiolement horaire me désole, surtout pour le français
Il faut savoir que lorsque nous avons été reçus par le CSP et que nous avons dit que nous tenions aux langues anciennes au collège, nous avons eu un sacré débat sur le sujet, et que la simple mention des langues anciennes dans le document proposé par le CSP n'avait rien d'une évidence (nous étions sortis de la réunion en étant persuadés qu'ils allaient proposer leur suppression pure et simple, vraiment).
Personnellement, je suis plus "capacités + savoir" que "compétences" mais on me dit dans l'oreille qu'une compétence, c'est l'association d'une capacité avec un savoir.
… et d'une attitude. C'est souvent là que le bât blesse, parce qu'effectivement, les savoirs et les capacités (ou les méthodes, ce qui ne revient pas tout à fait au même, mais bon, c'est quand même pas très loin), c'est relativement consensuel, en fait. En revanche, qu'il faille y associer systématiquement des attitudes (je ne parle pas de politesse ou de respect des règles, ici, mais du fait de "s'intéresser à", d'être "curieux à propos de", etc.), c'est beaucoup plus sujet à discussion.
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- User5899Demi-dieu
Alors que le socle court les rues :lol:John a écrit:Oui mais les statues, c'est un symbole d'immobilismeLuigi_B a écrit:Cripure a écrit:Longtemps, la république a eu des statues, c'est assez dire son état actuel que de la voir promouvoir un socle.
- User5899Demi-dieu
Un savoir-faire est un savoir-faire.
Une compétence est nécessairement une compétence pour.
Pour moi, ça fait une sacrée différence.
Une compétence est nécessairement une compétence pour.
Pour moi, ça fait une sacrée différence.
- ElyasEsprit sacré
Celeborn a écrit:
Personnellement, je suis plus "capacités + savoir" que "compétences" mais on me dit dans l'oreille qu'une compétence, c'est l'association d'une capacité avec un savoir.
… et d'une attitude. C'est souvent là que le bât blesse, parce qu'effectivement, les savoirs et les capacités (ou les méthodes, ce qui ne revient pas tout à fait au même, mais bon, c'est quand même pas très loin), c'est relativement consensuel, en fait. En revanche, qu'il faille y associer systématiquement des attitudes (je ne parle pas de politesse ou de respect des règles, ici, mais du fait de "s'intéresser à", d'être "curieux à propos de", etc.), c'est beaucoup plus sujet à discussion.
Au début des années 2000, il y avait dans les IUFM la mention d'une triade : le savoir, le savoir-faire et le savoir-être. Le dernier me posait problème. Je trouvais que c'était un peu bizarre. Voilà pourquoi j'oublie toujours le mot attitude quand on parle de compétences (et j'avoue que dans tous les stages et séminaires où j'ai été, je n'ai jamais entendu personne parler des attitudes, et pourtant, c'était des soclards plus affirmés que moi, donc je ne sais pas d'où vient cette nécessité).
- Presse-puréeGrand sage
Elyas a écrit:
Enfin, je réfléchis, en partie grâce aux contradicteurs ici, et ma position se transforme. J'écoute et je vous en remercie.
Pour ma part, la grande trahison n'est pas le socle, mais l'abandon de la culture humaniste comme priorité. Le français, les lettres anciennes, l'histoire et la philosophie sont pour moi la base. Leur étiolement horaire me désole, surtout pour le français
J'aurais pu écrire ces lignes.
Le truc par rapport à la culture dite humaniste, c'est qu'elles ont été et sont toujours combattues dans l'enseignement français actuel sous l'effet de divers facteurs:
* une demande d'ordre économique, qui voit ces Humanités comme inutiles,
* une volonté de rabaisser ces enseignements car ils ont été le symbole de l'école bourgeoise "d'avant".
On ne se place quasiment jamais (certains le font, dans les deux "camps") du point de vue ce que ces disciplines scolaires peuvent apporter aux élèves (aussi parce que c'est moins facilement quantifiable).
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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