- User21714Expert spécialisé
Pour le coup, je suis à 100% d'accord avec Dupont-Aignan!
"Dans un éditorial au vitriol paru dans Le Point, « le souverainisme : la religion des imbéciles », Franz-Olivier Giesbert a livré une attaque en règle contre tous ceux, de plus en plus nombreux, qui ne se reconnaissent plus dans une Union européenne qui a défiguré l'espérance européenne.
Tout y passe : l'accusation malhonnête de « ringardise », l'amalgame le plus odieux avec les créationnistes et les mouvements sectaires, une idolâtrie de l'Allemagne digne de Vichy, les mensonges en pagaille sur « l'Espagne qui va mieux », les sophismes sur « l'euro certes un peu trop fort mais qui nous a sauvés de la crise », quand il ne s'agit pas purement et simplement d'insultes contre une bande d'attardés aux « hémisphères cérébraux ne recevant pas les informations qui contredisent leurs opinions », ne « quittant jamais le formol, tels qu'en eux-mêmes l'éternité les fige. »
On se croirait plus de 20 ans en arrière, à l'époque où Philippe Séguin, accablé de la boue que déversaient sur lui les porte-flingue de la pensée unique, ferraillait courageusement contre le terrorisme moral de la petite oligarchie. Une petite oligarchie qui se frottait les mains à la perspective du monde nouveau, le sien, dans lequel le suffrage universel ne pèserait plus rien face aux sachants et aux multinationales, où les inégalités se creuseraient sans limite au bénéfice d'une toute petite minorité désormais décomplexée, où les élites n'auraient plus, enfin, à défendre l'intérêt national face aux puissants du monde auxquels elles pourraient se soumettre dans l'enthousiasme général...
Mais Franz-Olivier Giesbert, comme à son habitude, se trompe d'époque. Nous sommes aujourd'hui en 2014, plus en 1992. Et le bilan de son Union européenne, incontestable et catastrophique, s'étale sous les yeux des « citoyens ordinaires » qui, eux, et contrairement à lui, n'ont pas d'autre choix que de relier parfaitement leurs deux hémisphères cérébraux pour en prendre toute la mesure.
Et dire que notre mauvais plaisant parle de « formol », sans doute parce qu'il y vit lui-même depuis longtemps...
Il serait inutile de démonter par le menu le tissu d'inepties tendancieuses qu'il déverse à longueur de paragraphe. Relevons simplement que si l'Espagne paraît mieux se porter, les Espagnols sont quant à eux au bord du cercueil (mais les gens, visiblement, ça ne compte pas). Ou encore que le merveilleux modèle d'outre-Rhin, pour qu'il sauve la France, devrait pouvoir d'un fabuleux coup de baguette magique transformer les Français en Allemands : vieille et funeste idée des élites vaincues et compromises. Qu'enfin l'euro a été en partie la cause de la crise de surendettement qui frappe aujourd'hui encore (malgré les apparences) notre continent, au terme d'un terrible effet de ciseaux - dénoncé par plusieurs Prix Nobel d'économie – qui d'un côté détruit la croissance et, de l'autre, permet d'en compenser le déficit de richesse ainsi généré par un endettement facile. Le tout, en léguant aux contribuables la note de 1000 milliards d'euro donnés aux banquiers pour les récompenser de leurs fautes, que la Banque centrale européenne s'est, bien entendu, refusée à éponger...
Non Monsieur Giesbert, « l'Europe », votre Europe, n'est pas la solution mais bel et bien une grande partie du problème. Et si vous êtes tant capable de « recevoir les informations qui contredisent vos opinions », considérez aussi les sondages qui invalident la fable de la popularité étale de l'Union européenne : par exemple celle réalisée par Ifop en mars (à la suite de beaucoup d'autres), pour qui « 52 % des sondés considèrent que l'UE est une mauvaise chose ».
Les élections européennes sont en réalité le seul moment où il est possible de soulever la chape de plomb sur le débat interdit, celui de l'Union européenne. Les Français doutent de la voie à suivre et surtout ils ont peur parce que le rouleau compresseur de la bien-pensance européiste s'emploie 365 jours par an à leur faire peur : peur de sortir de l'euro, peur de secouer le cocotier, peur d'être mis à l'index par les gouvernements des pays voisins...
Qu'est-ce que le souverainisme, qui s'oppose au fiasco de l'intégration fédéraliste européenne ? C'est tout simplement la démocratie, la liberté du peuple érigée en principe fondamental de notre vie collective. C'est la possibilité pour les citoyens, à égalité de pouvoir par leur vote, de décider de l'avenir commun, d'expérimenter des solutions nouvelles et d'en changer si les résultats ne sont pas au rendez-vous, de demander des comptes à leurs dirigeants et de les sanctionner dans les urnes lorsqu'ils ne tiennent pas leurs promesses. C'est, en somme, exactement le contraire de ce à quoi l'Union européenne nous a habitués depuis une vingtaine d'années, avec ses traités aux politiques néolibérales verrouillées, sa capacité à bafouer le référendum, son dogmatisme indéboulonnable même (et surtout) lorsque ses politiques échouent lamentablement, ses oligarques inamovibles, son pluralisme digne de celui des soviets, bref sa faculté infinie à toujours défendre les intérêts de quelques-uns au détriment de l'intérêt de tous, en confisquant le débat.
Mais le souverainisme, qui est adossé à la Nation, seul espace de démocratie empiriquement avéré depuis la Révolution française, ce n'est pas seulement cela : c'est aussi, par la défense souple, intelligente et réactive de l'intérêt national, la seule voie efficace pour permettre à nos pays de tirer le mieux possible leur épingle du jeu de la mondialisation sauvage, de cette guerre économique généralisée qui a pris le relais de la Guerre froide. Oui, tous les pays du monde parmi ceux qui s'en sortent le mieux, à l'exception de ceux de l'UE, sont « souverainistes », animés par la défense de leurs intérêts nationaux bien compris et parfaitement assumés. Du plus grand au plus petit, les vainqueurs de la mondialisation sont ceux-là. Et jusqu'en Europe, où plusieurs nations, comme le Danemark, la Suède ou la Grande-Bretagne, ont refusé le choix de l'intégration monétaire ou frontalière...
Mais, une fois cela posé, il faut aussitôt dissiper les fantasmes que sèment les détracteurs de la souveraineté nationale : non, bien sûr, les nations souveraines ne sont pas condamnées à se claquemurer dans des frontières hermétiques au monde, à devenir la Corée du Nord ou l'Albanie communiste d'antan. Contrairement à ce que véhiculent ces images effrayantes, les nations libres et développées ont vocation à nouer entre elles des coopérations volontaristes et fécondes, à unir leurs efforts ponctuellement, tout en restant elles-mêmes, pour mieux faire à plusieurs ce qu'elles peineraient à faire seules. C'est ce qu'elles faisaient d'ailleurs avant Maastricht, par exemple avec Airbus, qui est la démonstration emblématique de ce à quoi peut parvenir l'Europe des nations souveraines que, pour ma part, je préconise. Une réussite industrielle purement souverainiste, dans laquelle l'Union européenne et son fédéralisme mortifère ne sont strictement pour rien. Ce sont ces projets qu'il faut bâtir au sein de la Communauté des Etats européens que je prône, dans les multiples secteurs (robotique, numérique, lutte contre le cancer, exploration spatiale et marine,...) qui détermineront l'avenir de nos nations.
Fédéralisme condamné par les faits, ou promesse d'un avenir enfin meilleur grâce au souverainisme en Europe : tel est le débat que les élections du 25 mai devraient susciter. Et si ce n'est pas pour cette fois, alors que tous les Franz-Olivier Giesbert se rassurent : ce sera en 2019 ou 2024, tant l'impasse où leur système nous maintient le conduira fatalement à sa propre perte. « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. » (Albert Einstein)"
"Dans un éditorial au vitriol paru dans Le Point, « le souverainisme : la religion des imbéciles », Franz-Olivier Giesbert a livré une attaque en règle contre tous ceux, de plus en plus nombreux, qui ne se reconnaissent plus dans une Union européenne qui a défiguré l'espérance européenne.
Tout y passe : l'accusation malhonnête de « ringardise », l'amalgame le plus odieux avec les créationnistes et les mouvements sectaires, une idolâtrie de l'Allemagne digne de Vichy, les mensonges en pagaille sur « l'Espagne qui va mieux », les sophismes sur « l'euro certes un peu trop fort mais qui nous a sauvés de la crise », quand il ne s'agit pas purement et simplement d'insultes contre une bande d'attardés aux « hémisphères cérébraux ne recevant pas les informations qui contredisent leurs opinions », ne « quittant jamais le formol, tels qu'en eux-mêmes l'éternité les fige. »
On se croirait plus de 20 ans en arrière, à l'époque où Philippe Séguin, accablé de la boue que déversaient sur lui les porte-flingue de la pensée unique, ferraillait courageusement contre le terrorisme moral de la petite oligarchie. Une petite oligarchie qui se frottait les mains à la perspective du monde nouveau, le sien, dans lequel le suffrage universel ne pèserait plus rien face aux sachants et aux multinationales, où les inégalités se creuseraient sans limite au bénéfice d'une toute petite minorité désormais décomplexée, où les élites n'auraient plus, enfin, à défendre l'intérêt national face aux puissants du monde auxquels elles pourraient se soumettre dans l'enthousiasme général...
Mais Franz-Olivier Giesbert, comme à son habitude, se trompe d'époque. Nous sommes aujourd'hui en 2014, plus en 1992. Et le bilan de son Union européenne, incontestable et catastrophique, s'étale sous les yeux des « citoyens ordinaires » qui, eux, et contrairement à lui, n'ont pas d'autre choix que de relier parfaitement leurs deux hémisphères cérébraux pour en prendre toute la mesure.
Et dire que notre mauvais plaisant parle de « formol », sans doute parce qu'il y vit lui-même depuis longtemps...
Il serait inutile de démonter par le menu le tissu d'inepties tendancieuses qu'il déverse à longueur de paragraphe. Relevons simplement que si l'Espagne paraît mieux se porter, les Espagnols sont quant à eux au bord du cercueil (mais les gens, visiblement, ça ne compte pas). Ou encore que le merveilleux modèle d'outre-Rhin, pour qu'il sauve la France, devrait pouvoir d'un fabuleux coup de baguette magique transformer les Français en Allemands : vieille et funeste idée des élites vaincues et compromises. Qu'enfin l'euro a été en partie la cause de la crise de surendettement qui frappe aujourd'hui encore (malgré les apparences) notre continent, au terme d'un terrible effet de ciseaux - dénoncé par plusieurs Prix Nobel d'économie – qui d'un côté détruit la croissance et, de l'autre, permet d'en compenser le déficit de richesse ainsi généré par un endettement facile. Le tout, en léguant aux contribuables la note de 1000 milliards d'euro donnés aux banquiers pour les récompenser de leurs fautes, que la Banque centrale européenne s'est, bien entendu, refusée à éponger...
Non Monsieur Giesbert, « l'Europe », votre Europe, n'est pas la solution mais bel et bien une grande partie du problème. Et si vous êtes tant capable de « recevoir les informations qui contredisent vos opinions », considérez aussi les sondages qui invalident la fable de la popularité étale de l'Union européenne : par exemple celle réalisée par Ifop en mars (à la suite de beaucoup d'autres), pour qui « 52 % des sondés considèrent que l'UE est une mauvaise chose ».
Les élections européennes sont en réalité le seul moment où il est possible de soulever la chape de plomb sur le débat interdit, celui de l'Union européenne. Les Français doutent de la voie à suivre et surtout ils ont peur parce que le rouleau compresseur de la bien-pensance européiste s'emploie 365 jours par an à leur faire peur : peur de sortir de l'euro, peur de secouer le cocotier, peur d'être mis à l'index par les gouvernements des pays voisins...
Qu'est-ce que le souverainisme, qui s'oppose au fiasco de l'intégration fédéraliste européenne ? C'est tout simplement la démocratie, la liberté du peuple érigée en principe fondamental de notre vie collective. C'est la possibilité pour les citoyens, à égalité de pouvoir par leur vote, de décider de l'avenir commun, d'expérimenter des solutions nouvelles et d'en changer si les résultats ne sont pas au rendez-vous, de demander des comptes à leurs dirigeants et de les sanctionner dans les urnes lorsqu'ils ne tiennent pas leurs promesses. C'est, en somme, exactement le contraire de ce à quoi l'Union européenne nous a habitués depuis une vingtaine d'années, avec ses traités aux politiques néolibérales verrouillées, sa capacité à bafouer le référendum, son dogmatisme indéboulonnable même (et surtout) lorsque ses politiques échouent lamentablement, ses oligarques inamovibles, son pluralisme digne de celui des soviets, bref sa faculté infinie à toujours défendre les intérêts de quelques-uns au détriment de l'intérêt de tous, en confisquant le débat.
Mais le souverainisme, qui est adossé à la Nation, seul espace de démocratie empiriquement avéré depuis la Révolution française, ce n'est pas seulement cela : c'est aussi, par la défense souple, intelligente et réactive de l'intérêt national, la seule voie efficace pour permettre à nos pays de tirer le mieux possible leur épingle du jeu de la mondialisation sauvage, de cette guerre économique généralisée qui a pris le relais de la Guerre froide. Oui, tous les pays du monde parmi ceux qui s'en sortent le mieux, à l'exception de ceux de l'UE, sont « souverainistes », animés par la défense de leurs intérêts nationaux bien compris et parfaitement assumés. Du plus grand au plus petit, les vainqueurs de la mondialisation sont ceux-là. Et jusqu'en Europe, où plusieurs nations, comme le Danemark, la Suède ou la Grande-Bretagne, ont refusé le choix de l'intégration monétaire ou frontalière...
Mais, une fois cela posé, il faut aussitôt dissiper les fantasmes que sèment les détracteurs de la souveraineté nationale : non, bien sûr, les nations souveraines ne sont pas condamnées à se claquemurer dans des frontières hermétiques au monde, à devenir la Corée du Nord ou l'Albanie communiste d'antan. Contrairement à ce que véhiculent ces images effrayantes, les nations libres et développées ont vocation à nouer entre elles des coopérations volontaristes et fécondes, à unir leurs efforts ponctuellement, tout en restant elles-mêmes, pour mieux faire à plusieurs ce qu'elles peineraient à faire seules. C'est ce qu'elles faisaient d'ailleurs avant Maastricht, par exemple avec Airbus, qui est la démonstration emblématique de ce à quoi peut parvenir l'Europe des nations souveraines que, pour ma part, je préconise. Une réussite industrielle purement souverainiste, dans laquelle l'Union européenne et son fédéralisme mortifère ne sont strictement pour rien. Ce sont ces projets qu'il faut bâtir au sein de la Communauté des Etats européens que je prône, dans les multiples secteurs (robotique, numérique, lutte contre le cancer, exploration spatiale et marine,...) qui détermineront l'avenir de nos nations.
Fédéralisme condamné par les faits, ou promesse d'un avenir enfin meilleur grâce au souverainisme en Europe : tel est le débat que les élections du 25 mai devraient susciter. Et si ce n'est pas pour cette fois, alors que tous les Franz-Olivier Giesbert se rassurent : ce sera en 2019 ou 2024, tant l'impasse où leur système nous maintient le conduira fatalement à sa propre perte. « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. » (Albert Einstein)"
- User5899Demi-dieu
Référence ?
- User21714Expert spécialisé
- User5899Demi-dieu
L'analyse me semble très pertinente, même si NDA ne me semble pas avoir la carrure pour vraiment la défendre. L'éparpillement des habitants partageant ces thèses me semble très regrettable.
- TristanaVénérable
Non mais ça se saurait si FOG avait des points de vue intelligents et argumentés dans son torchon journal...
La réponse de NDA est effectivement intelligente.
La réponse de NDA est effectivement intelligente.
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- User21714Expert spécialisé
Cripure a écrit:L'analyse me semble très pertinente, même si NDA ne me semble pas avoir la carrure pour vraiment la défendre. L'éparpillement des habitants partageant ces thèses me semble très regrettable.
D'après ce que j'ai lu dernièrement, Chevènement a été tenté par des listes communes entre le MRC et DLR, mais n'a pas donné suite.
Je le comprends très bien, l'orientation politique générale de DLR s'étant dangereusement rapprochée du FN, malheureusement.
Difficile donc d'en faire abstraction, même si leur positionnement par rapport à l'Europe est exactement le même...
Comme quoi, en politique, rien n'est simple... sauf pour le FN qui attrape tous les déçus de cette mauvaise construction européenne.
- User5899Demi-dieu
Dans le même genre du propos apocalyptique, le clip diffusé hier de Borloo, façon "retour de la momie", voix rauque, pas rasé, ahanant son message d'outre-tombe : "n'élisez pas ceux qui n'aimeuh pas l'Europe, arghhh, je meurs, ceci est mon testam... ouargh !" :shock:
Je ne suis pas méchant, mais bon, en effet, débarrassez un peu le plancher, les artisans de cette Europe moisie !
Je ne suis pas méchant, mais bon, en effet, débarrassez un peu le plancher, les artisans de cette Europe moisie !
- User21714Expert spécialisé
:lol:Cripure a écrit:Dans le même genre du propos apocalyptique, le clip diffusé hier de Borloo, façon "retour de la momie", voix rauque, pas rasé, ahanant son message d'outre-tombe : "n'élisez pas ceux qui n'aimeuh pas l'Europe, arghhh, je meurs, ceci est mon testam... ouargh !" :shock:
Je ne suis pas méchant, mais bon, en effet, débarrassez un peu le plancher, les artisans de cette Europe moisie !
- LefterisEsprit sacré
L'Europe partait déjà sur des bases anti-démocratiques et mensongères. Les affiches à l'époque utilisaient les bons sentiments simplistes et bien poisseux ("plus de guerre et touça, on va tous s'aimer..") pour masquer la termitière des lobbies du fric, qui nous préparait dès le début une oligarchie dirigeant un vaste supermarché, évacuant les peuples.
L'un d'entre eux, un grand prêtre du Marché Mondialisé, l'avoue sans ambages :
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L'un d'entre eux, un grand prêtre du Marché Mondialisé, l'avoue sans ambages :
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User5899Demi-dieu
:shock:
En effet, voilà qui devrait être un peu plus souvent diffusé, même si, au fond, on s'en était aperçu...
En effet, voilà qui devrait être un peu plus souvent diffusé, même si, au fond, on s'en était aperçu...
- User21714Expert spécialisé
Quelle arrogance, quand-même...
- BalthazaardVénérable
Ce qui est marrant c'est de voir la décrépitude de la notion d'intellectuel,, FOG journaliste d'humeur est en passe de devenir maître à penser...et pourquoi pas philosophe...il a déjà le look..(je ne veux pas vexer les vrais , je parle de la catégorie "philosophe médiatique" très à part et peut-être spécialité française)
Je me souviens du cas Jean François Revel qui écrivait des billets assez insignifiants dans l'express face à Raymond Aron dans les années 70 et qui se faisait souvent remettre gentiment à sa juste place....j'ai entendu récemment parler du "philosophe" Jean François Revel....on a les philosophes que l'on mérite...triste époque
Je me souviens du cas Jean François Revel qui écrivait des billets assez insignifiants dans l'express face à Raymond Aron dans les années 70 et qui se faisait souvent remettre gentiment à sa juste place....j'ai entendu récemment parler du "philosophe" Jean François Revel....on a les philosophes que l'on mérite...triste époque
- TristanaVénérable
Balthazaard a écrit:Ce qui est marrant c'est de voir la décrépitude de la notion d'intellectuel,, FOG journaliste d'humeur est en passe de devenir maître à penser...et pourquoi pas philosophe...il a déjà le look..(je ne veux pas vexer les vrais , je parle de la catégorie "philosophe médiatique" très à part et peut-être spécialité française)
Vu son amitié avec un autre "philosophe" médiatique capable de débiter des âneries par paquets, ce ne serait pas surprenant qu'il prenne sa suite.
- User21714Expert spécialisé
Lui aussi, certainement dans le même panier pour FOG:
Croyez-vous à la fin de la monnaie unique ?
"Je ne dis pas il faut sortir de l’Euro. Mais il faut revenir à l’essentiel : en privant un pays de sa souveraineté monétaire, on ne règle pas ses problèmes. Il faut oser toucher à l’Euro, revenir à une certaine souplesse dans une idée de monnaie commune. Je crois en outre que l’Allemagne n’acceptera pas de payer des sommes astronomiques pour le maintien de l’Euro sur la longue durée. Et comme elle ne pourra pas imposer une camisole de force à tous les peuples du Sud en les obligeant à un équilibre de sous-emploi, il faudra qu’une parole politique libre s’exprime. Je m’interroge sur la manière de frayer la voie aux idées que je crois justes et de fournir aux jeunes générations les repères qui aujourd’hui leur manquent. "
Il préfère le mot "républicain" au terme "souverainiste", ouf! Il l'a échappé belle...
Les élections peuvent-elles faire avancer vos idées ?
"Je l’espère, mais il faudrait qu’il y ait débat. Et ce dernier n’existe pas. On est enfermé dans une politique monétaire ultra orthodoxe, déflationniste. Pour que ce débat ait lieu, il faut des acteurs et donc des forces politiques qui renouent avec un patriotisme républicain. Je préfère parler de république que de souverainisme. D’abord parce que ce terme vient du Québec et qu’il est aujourd’hui manipulé. Mon discours n’est pas anti-européen. Je suis très européen, mais pas européiste. Notre pays a besoin d’un sursaut républicain et pas d’un spasme rétrograde comme le voudrait le FN."
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Croyez-vous à la fin de la monnaie unique ?
"Je ne dis pas il faut sortir de l’Euro. Mais il faut revenir à l’essentiel : en privant un pays de sa souveraineté monétaire, on ne règle pas ses problèmes. Il faut oser toucher à l’Euro, revenir à une certaine souplesse dans une idée de monnaie commune. Je crois en outre que l’Allemagne n’acceptera pas de payer des sommes astronomiques pour le maintien de l’Euro sur la longue durée. Et comme elle ne pourra pas imposer une camisole de force à tous les peuples du Sud en les obligeant à un équilibre de sous-emploi, il faudra qu’une parole politique libre s’exprime. Je m’interroge sur la manière de frayer la voie aux idées que je crois justes et de fournir aux jeunes générations les repères qui aujourd’hui leur manquent. "
Il préfère le mot "républicain" au terme "souverainiste", ouf! Il l'a échappé belle...
Les élections peuvent-elles faire avancer vos idées ?
"Je l’espère, mais il faudrait qu’il y ait débat. Et ce dernier n’existe pas. On est enfermé dans une politique monétaire ultra orthodoxe, déflationniste. Pour que ce débat ait lieu, il faut des acteurs et donc des forces politiques qui renouent avec un patriotisme républicain. Je préfère parler de république que de souverainisme. D’abord parce que ce terme vient du Québec et qu’il est aujourd’hui manipulé. Mon discours n’est pas anti-européen. Je suis très européen, mais pas européiste. Notre pays a besoin d’un sursaut républicain et pas d’un spasme rétrograde comme le voudrait le FN."
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- SakeiNiveau 10
Bon moi je suis d'accord avec O. Giesbert même si le terme d'imbécile ne me convient pas, on peut tous se tromper, pas la peine d'être agressif et insultant Mais le souverainisme...
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Moi, c'est un peu le contraire : je ne suis pas spécialement souverainiste, mais je m'interroge sur les motivations de ceux qui se réjouissent qu'on se prive de tout ou partie du pouvoir de contrôle sur les technocrates qui décident de notre sort.Sakei a écrit:Bon moi je suis d'accord avec O. Giesbert même si le terme d'imbécile ne me convient pas, on peut tous se tromper, pas la peine d'être agressif et insultant :DMais le souverainisme...
- User21714Expert spécialisé
Sakei a écrit:Bon moi je suis d'accord avec O. Giesbert même si le terme d'imbécile ne me convient pas, on peut tous se tromper, pas la peine d'être agressif et insultant :DMais le souverainisme...
Tout à fait d'accord sur ce point: on peut débattre de façon adulte et posée sans se lancer des noms d'oiseaux.
Du reste, le message passe toujours beaucoup mieux lorsqu'il est énoncé calmement.
Quant au souverainisme, j'approuve pour ma part la distinction que fait Chevènement entre être Républicain et Souverainiste. On peut se sentir Européen tout en étant attaché aux valeurs républicaines démocratiques. Le problème étant que la construction européenne tend à se passer de l'avis des citoyens que nous sommes, certainement un problème d'institutions et d'orientation ultra libérale.
L'Europe est incontournable, mais il faudrait commencer par créer une solide Europe des Nations avant de se lancer dans une fédération. A cet égard, la création et surtout la gestion de l'Euro ont été le pire exemple de ce qu'il ne faut pas faire.
Et, bien entendu, le débat est, comme toujours, pollué par l'omniprésence du FN sur ce thème, lui qui avance ses pions toujours dans le sens du vent, aujourd'hui partisan du repli sur soi... Ainsi, dans de nombreux esprits, souverainisme=FN...
C'est pourquoi les Républicains, les démocrates, ceux qui se posent de véritables questions sur l'avenir de cette magnifique idée qu'est l'Europe sont systématiquement cloués au pilori, le dernier exemple en date étant l'article de FOG dans Le Point.
- User5899Demi-dieu
Eh oui...
- e-WandererGrand sage
L'UE est en train de nous préparer sournoisement un accord de libre-échange avec les États-Unis, et je me demande bien comment cette nouvelle usine à gaz va bien pouvoir fonctionner. Les prix à la consommation sont BEAUCOUP plus bas aux Etats-Unis qu'en France car les taxes y sont beaucoup moins élevées (même les produits européens sont moins chers là-bas ! J'ai voulu m'acheter une tente de camping et j'ai regardé les sites américains : ils étaient 30% moins chers, et évidemment le fabricant suédois interdit les exportations vers l'Europe). C'est logique : aux Etats-Unis, les citoyens financent eux-mêmes leur protection sociale, leur santé, leurs retraites. Organiser une concurrence économique avec un système de cette nature, c'est évidemment renoncer à notre modèle de société fondé sur la solidarité entre les générations, entre les citoyens.
Sur ce point, NDA a absolument raison : il y a un déficit démocratique évident dans le fonctionnement de l'UE. Et toutes ces mesures préparées dans notre dos vont dans le même sens : le libre-échange érigé en dogme. Que des "socialistes" poussent à la roue d'un tel machin me sidère complètement (voir encore Moscovici hier soir sur France 2). À tout prendre, je trouve Dupont-Aignan bien plus à gauche que ces gens-là : on l'a vu manifester contre la privatisation de la poste (que les Français ne souhaitaient évidemment pas), contre celle des autoroutes, contre la casse des services publics en général.
Sur ce point, NDA a absolument raison : il y a un déficit démocratique évident dans le fonctionnement de l'UE. Et toutes ces mesures préparées dans notre dos vont dans le même sens : le libre-échange érigé en dogme. Que des "socialistes" poussent à la roue d'un tel machin me sidère complètement (voir encore Moscovici hier soir sur France 2). À tout prendre, je trouve Dupont-Aignan bien plus à gauche que ces gens-là : on l'a vu manifester contre la privatisation de la poste (que les Français ne souhaitaient évidemment pas), contre celle des autoroutes, contre la casse des services publics en général.
- User5899Demi-dieu
NDA a bien dû la voter, la privatisation des autoroutes de Villepin, non ? Il avait déjà quitté l'UMP ?
- cunégondeNiveau 10
C'est bien sous Jospin que la privatisation des autoroutes a été engagée, ou me trompé-je?
- User21714Expert spécialisé
Cripure a écrit:NDA a bien dû la voter, la privatisation des autoroutes de Villepin, non ? Il avait déjà quitté l'UMP ?
La privatisation avait été engagée en 2001 sous Jospin (quelle surprise!).
C'est en 2005 qu'elle a été finalisée sous Villepin.
Le leader à droite de la contestation était Bayrou, préparant certainement 2007.
Quant à Dupont-Aignan, il se déclarait contre, mais a-t-il fait le godillot ensuite pour le vote, je n'ai pas trouvé... Il faudrait consulter les annales de l'Assemblée...
Article du Monde de 2005:
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extrait:
"M. Bayrou conteste à la fois la légalité (il estime que le gouvernement ne peut privatiser ces sociétés sans une loi votée par le Parlement) et l'opportunité budgétaire de l'opération (il affirme que l'Etat se prive de recettes futures de péages bien supérieures au montant de la vente).
C'est d'ailleurs sur ce second aspect que se cristallisent les critiques à droite. Le député souverainiste (UMP) Nicolas Dupont-Aignan s'insurge ainsi dans une lettre ouverte que, jusqu'en 2032 (fin des concessions), les automobilistes "paieront un peu pour entretenir le réseau sur lequel ils circulent (...) mais aussi et surtout pour colmater le déficit budgétaire de l'année 2005" . Le président du Parti radical (associé à l'UMP), André Rossinot, a réclamé pour sa part, lundi, l'arrêt de l'opération."
J'aimerais bien savoir quel est aujourd'hui le positionnement de Bayrou sur ce sujet, les élections de 2007 étant loin derrière nous...
- LefterisEsprit sacré
e-Wanderer a écrit:L'UE est en train de nous préparer sournoisement un accord de libre-échange avec les États-Unis, et je me demande bien comment cette nouvelle usine à gaz va bien pouvoir fonctionner. Les prix à la consommation sont BEAUCOUP plus bas aux Etats-Unis qu'en France car les taxes y sont beaucoup moins élevées (même les produits européens sont moins chers là-bas ! J'ai voulu m'acheter une tente de camping et j'ai regardé les sites américains : ils étaient 30% moins chers, et évidemment le fabricant suédois interdit les exportations vers l'Europe). C'est logique : aux Etats-Unis, les citoyens financent eux-mêmes leur protection sociale, leur santé, leurs retraites. Organiser une concurrence économique avec un système de cette nature, c'est évidemment renoncer à notre modèle de société fondé sur la solidarité entre les générations, entre les citoyens.
Sur ce point, NDA a absolument raison : il y a un déficit démocratique évident dans le fonctionnement de l'UE. Et toutes ces mesures préparées dans notre dos vont dans le même sens : le libre-échange érigé en dogme. Que des "socialistes" poussent à la roue d'un tel machin me sidère complètement (voir encore Moscovici hier soir sur France 2). À tout prendre, je trouve Dupont-Aignan bien plus à gauche que ces gens-là : on l'a vu manifester contre la privatisation de la poste (que les Français ne souhaitaient évidemment pas), contre celle des autoroutes, contre la casse des services publics en général.
C'est l'objectif affiché régulièrement par toutes les instances financières et les organisations supra-nationales (OCDE, banque mondiale..) qui tirent les ficelles de l'UE comme du reste : contraindre les nations à renoncer à leur modèle de société , à leurs lois, à leur indépendance. En s'assurant la complicité des dirigeants locaux, qui font semblant de diriger, justement.
Il est dommage que certains français n'aient pas encore compris ça. Oui, c'est évidemment anti-démocratique dans le droit fil de la création en force (comme s'en vante Attali), afin de faire triompher le dogme du libre échange tenant lieu de politique.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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