- Une passanteEsprit éclairé
Dans mon lycée, nous avons régulièrement des étudiants de BTS qui ne viennent plus en cours, soit parce qu'ils abandonnent en cours d'année, soit parce qu'ils sèchent "simplement". Or, je m'aperçois que nous ne faisons jamais de signalement quand ils sont boursiers, ce qui me choque.
Qu'en est-il dans vos établissements ? J'ai cru comprendre que le proviseur avait des consignes pour ne pas effectuer les signalements.
Je comprends bien que ce serait mettre les étudiants dans des situations parfois plus que délicates mais cela les déresponsabilise aussi complètement.
Nous vivons dans un pays qui offre quand même plein d'avantage (même si les bourses sont parfois dérisoires) mais voir qu'il y a de tels abus sans que personne ne réagisse me semble insupportable. Je crains qu'un jour les bourses ne disparaissent, ce qui serait vraiment dommage pour ceux qui les méritent...
Qu'en est-il dans vos établissements ? J'ai cru comprendre que le proviseur avait des consignes pour ne pas effectuer les signalements.
Je comprends bien que ce serait mettre les étudiants dans des situations parfois plus que délicates mais cela les déresponsabilise aussi complètement.
Nous vivons dans un pays qui offre quand même plein d'avantage (même si les bourses sont parfois dérisoires) mais voir qu'il y a de tels abus sans que personne ne réagisse me semble insupportable. Je crains qu'un jour les bourses ne disparaissent, ce qui serait vraiment dommage pour ceux qui les méritent...
- Manon35Habitué du forum
+1Une passante a écrit:Dans mon lycée, nous avons régulièrement des étudiants de BTS qui ne viennent plus en cours, soit parce qu'ils abandonnent en cours d'année, soit parce qu'ils sèchent "simplement". Or, je m'aperçois que nous ne faisons jamais de signalement quand ils sont boursiers, ce qui me choque.
Qu'en est-il dans vos établissements ? J'ai cru comprendre que le proviseur avait des consignes pour ne pas effectuer les signalements.
Je comprends bien que ce serait mettre les étudiants dans des situations parfois plus que délicates mais cela les déresponsabilise aussi complètement.
Nous vivons dans un pays qui offre quand même plein d'avantage (même si les bourses sont parfois dérisoires) mais voir qu'il y a de tels abus sans que personne ne réagisse me semble insupportable. Je crains qu'un jour les bourses ne disparaissent, ce qui serait vraiment dommage pour ceux qui les méritent...
Je suis bien d'accord avec toi, c'est la même chose à la fac, voire pire car il n'y a jamais ou très peu d'émargement pour la présence, et ça me désole de savoir que cet argent ne leur sert qu'à payer leurs sorties (si on peut appeler ça sorties) du jeudi soir alors que d'autres on vu leur demande refusée et galèrent pour payer leurs études.
Il y a vraiment un gros problème à ce niveau-là. Il faudrait vraiment que le CROUS/CNOUS contrôle.
Lors de mon année en assistanat ils avaient même commencé à me verser des bourses alors que je n'avais pas fait de demande et me considéraient inscrite en master Lettres Modernes alors que je faisais un DU FLE via le SUED (CNED). J'ai dû faire des pieds et des mains pour qu'ils arrêtent de me les verser (pratique quand on est à l'étranger...) sinon ils auraient continuer jusqu'à la fin de l'année. Le problème c'est qu'ils me l'ont compté comme un droit consommé, heureusement que les études s'arrêtent enfin cette année sinon je n'avais plus de bourses pour continuer.
- CamilleVNiveau 3
Oui enfin il y a des étudiants qui ne viennent plus en cours pour X raisons mais qui pour autant n'utilisent pas leur bourse pour sortir. Il y a ceux par exemple, qui se rendent compte qu'ils se sont trompés d'orientation, mais qui doivent quand même payer leur appartement, leurs charges, etc., le reste de l'année et qui n'ont pas forcément trouvé de travail au mois de janvier. Il ne faut pas généraliser, je connais très très peu d'étudiants qui profitent des bourses alors qu'ils n'en ont pas besoin.
- ProvenceEnchanteur
CamilleV a écrit:Oui enfin il y a des étudiants qui ne viennent plus en cours pour X raisons mais qui pour autant n'utilisent pas leur bourse pour sortir. Il y a ceux par exemple, qui se rendent compte qu'ils se sont trompés d'orientation, mais qui doivent quand même payer leur appartement, leurs charges, etc., le reste de l'année et qui n'ont pas forcément trouvé de travail au mois de janvier. Il ne faut pas généraliser, je connais très très peu d'étudiants qui profitent des bourses alors qu'ils n'en ont pas besoin.
En quoi le fait de se tromper d'orientation dispense-t-il de se rendre aux cours, alors même que l'assiduité est une des conditions du versement de ladite bourse?
- e-WandererGrand sage
Je ne sais pas comment je réagirais si je faisais cours à des BTS (cycle court, environnement de type lycée…). À l'université, je trouve que c'est assez différent : je refuse catégoriquement de faire l'appel en cours, estimant que c'est une perte de temps et qu'à leur âge, les étudiants doivent prendre leurs responsabilités : après tout, s'ils préfèrent se préparer aux examens dans leur coin en lisant des livres en bibliothèque ou en récupérant les notes de cours de leurs condisciples, je ne vois pas où est le problème. Quand j'étais en prépa, je séchais sans vergogne les cours qui ne me convenaient pas et je trouvais ça très bien. Même chose à l'université : j'étais très assidu notamment à deux séminaires qui me passionnaient, ou à un TD dispensé par un ATER extraordinaire (mais le CM correspondant étaient assurés par un prof archi-nul, donc j'ai arrêté très rapidement de venir).
Tout contrôle – qu'il y ait ou non attribution d'une bourse –, me semble relever d'un processus de "secondarisation" de l'université et d'une infantilisation des étudiants. Le plan "réussite en licence" nous invite à faire l'appel, mais je choisis délibérément de ne pas obtempérer : quand on est majeur, on doit savoir prendre ses responsabilités et assumer ses choix. En revanche, je suis favorable à ce que l'on conditionne au moins partiellement le renouvellement des bourses à la réussite aux examens.
Tout contrôle – qu'il y ait ou non attribution d'une bourse –, me semble relever d'un processus de "secondarisation" de l'université et d'une infantilisation des étudiants. Le plan "réussite en licence" nous invite à faire l'appel, mais je choisis délibérément de ne pas obtempérer : quand on est majeur, on doit savoir prendre ses responsabilités et assumer ses choix. En revanche, je suis favorable à ce que l'on conditionne au moins partiellement le renouvellement des bourses à la réussite aux examens.
- SeiGrand Maître
Lorsqu'un étudiant est confondu de non assiduité par le CROUS, il doit rembourser la somme versée. Cela peut être désastreux.
Pour ma part, c'est tout net, en tant que professeur, je ne signalerais pas.
Je crois que l'établissement doit fournir des documents prouvant l'assiduité de l'étudiant et sa présence aux examens. (Enfin, à l'Université, c'est aussi à l'étudiant de fournir les documents, visés par la fac, ou c'était le cas il y a quelques années.)
Pour ma part, c'est tout net, en tant que professeur, je ne signalerais pas.
Je crois que l'établissement doit fournir des documents prouvant l'assiduité de l'étudiant et sa présence aux examens. (Enfin, à l'Université, c'est aussi à l'étudiant de fournir les documents, visés par la fac, ou c'était le cas il y a quelques années.)
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- doubledeckerSage
Sei a écrit:Lorsqu'un étudiant est confondu de non assiduité par le CROUS, il doit rembourser la somme versée. Cela peut être désastreux.
Pour ma part, c'est tout net, en tant que professeur, je ne signalerais pas.
Je crois que l'établissement doit fournir des documents prouvant l'assiduité de l'étudiant et sa présence aux examens. (Enfin, à l'Université, c'est aussi à l'étudiant de fournir les documents, visés par la fac, ou c'était le cas il y a quelques années.)
je suis entièrement d'accord avec Sei. Pour des BTS, l'appel est fait, la vie sco avise le CDE qui ensuite fait ce qu'il a à faire. Le prof est là pour faire cours pas pour se substituer aux services sociaux ou je ne sais quoi.
Et bien sûr il doit y avoir des étudiants boursiers qui abusent mais ça me fait penser à ces reportages sur les "fraudeurs" : c'est assez spectaculaires mais quand on cherche le détail de ces fraudes finalement c'est plus que minime.
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- BoubouleDoyen
Je pense que globalement le rôle de l'enseignant est de faire l'appel, à l'administration de l'utiliser.
Cependant, si la sèche répétitive fait partie des comportements qui plombent peu à peu la réputation du BTS et met "en danger" la formation, il faut parfois que les professeurs agissent.
Cependant, si la sèche répétitive fait partie des comportements qui plombent peu à peu la réputation du BTS et met "en danger" la formation, il faut parfois que les professeurs agissent.
- clo74Niveau 9
Dans mon établissement, il y a (hélas!) chaque année des élèves dont la bourse est suspendue, pour absentéisme chronique. C'est la direction qui gère cela, et dans un sens, le procédé me semble normal, car avant d'en arriver là, l'établissement a tout mis en oeuvre pour aider l'étudiant : il y a des entretiens, avec le PP, le CPE, la direction... C'est l'un des seuls moyens de pression que nous ayons pour assurer une formation suivie à nos étudiants. Sinon, nous aurions 50% d'absentéistes! C'est de plus en plus difficile de travailler avec des BTS.
Et à la fac, j'ai dû faire signer une liste de présence aux étudiants : après tout, l'investissement financier est énorme, je comprends aussi qu'ils veuillent s'assurer que les cours sont suivis.
Et à la fac, j'ai dû faire signer une liste de présence aux étudiants : après tout, l'investissement financier est énorme, je comprends aussi qu'ils veuillent s'assurer que les cours sont suivis.
- CathEnchanteur
e-Wanderer a écrit:Je ne sais pas comment je réagirais si je faisais cours à des BTS (cycle court, environnement de type lycée…). À l'université, je trouve que c'est assez différent : je refuse catégoriquement de faire l'appel en cours, estimant que c'est une perte de temps et qu'à leur âge, les étudiants doivent prendre leurs responsabilités : après tout, s'ils préfèrent se préparer aux examens dans leur coin en lisant des livres en bibliothèque ou en récupérant les notes de cours de leurs condisciples, je ne vois pas où est le problème. Quand j'étais en prépa, je séchais sans vergogne les cours qui ne me convenaient pas et je trouvais ça très bien. Même chose à l'université : j'étais très assidu notamment à deux séminaires qui me passionnaient, ou à un TD dispensé par un ATER extraordinaire (mais le CM correspondant étaient assurés par un prof archi-nul, donc j'ai arrêté très rapidement de venir).
Tout contrôle – qu'il y ait ou non attribution d'une bourse –, me semble relever d'un processus de "secondarisation" de l'université et d'une infantilisation des étudiants. Le plan "réussite en licence" nous invite à faire l'appel, mais je choisis délibérément de ne pas obtempérer : quand on est majeur, on doit savoir prendre ses responsabilités et assumer ses choix. En revanche, je suis favorable à ce que l'on conditionne au moins partiellement le renouvellement des bourses à la réussite aux examens.
Ça se discute, parce que ces étudiants-là n'assument justement pas leur choix : ils veulent le beurre, l'argent du beurre mais sans traire les vaches, si je puis dire...
Si on ne veut plus être étudiant, on renonce à sa bourse, et voilà tout : ça, ce serait assumer ses choix.
- InviteeFVénérable
Si j'enseignais dans le supérieur, chose que j'espère ne jamais avoir à faire, je ne signalerais pas. Fliquer et dénoncer nos élèves pour/auprès d'un organisme quel qu'il soit ne fait pas partie de nos attributions (du moins pour le moment), et c'est contraire à la vision que j'ai de la profession.
Je précise que mon conjoint est dans le recouvrement forcé, je ne stigmatise donc pas les "méchants" qui contrôlent et sanctionnent les abus, ce que je veux dire c'est que pour moi si contrôle et conséquences il doit y avoir, le professeur n'a aucun rôle à jouer et aucun compte à donner / rendre de l'assiduité des étudiants... à part l'appel transmis à l'administration.
Je précise que mon conjoint est dans le recouvrement forcé, je ne stigmatise donc pas les "méchants" qui contrôlent et sanctionnent les abus, ce que je veux dire c'est que pour moi si contrôle et conséquences il doit y avoir, le professeur n'a aucun rôle à jouer et aucun compte à donner / rendre de l'assiduité des étudiants... à part l'appel transmis à l'administration.
- Une passanteEsprit éclairé
Pour recadrer un peu la discussion, je n'ai pas parlé d'intervention quelconque de l'enseignant, il fait l'appel quand il faut et c'est à la vie scolaire et aux chefs d'agir ensuite. Mais justement, d'actions je n'ai jamais vues et je me demandais si cela arrivait. Et seule Clo74 a répondu qu'elle voyait des suspensions de bourses.
- PhilomèleNiveau 9
En BTS, je ne sais pas. En Licence, je sais qu'il y a parfois des suspensions de bourses. Le seul cas qui déclenche la suspension et la demande de remboursement, c'est l'absence complète aux examens de fin de semestre. Il suffit que l'étudiant se présente à un seul examen pour se soustraire à cette éventualité. Je suppose que l'administration de l'U.F.R. doit transmettre une copie des feuilles d'émargement aux examens auprès du Crous.
En revanche, il m'arrive à certains niveaux de faire circuler une feuille d'émargement auprès des étudiants pendant le cours (ne serait-ce que pour prouver que j'ai bien fait cours, soit ma propre présence !) mais je n'ai jamais envisagé que l'on me demande ces feuilles de présence à des fins administratives.
En revanche, il m'arrive à certains niveaux de faire circuler une feuille d'émargement auprès des étudiants pendant le cours (ne serait-ce que pour prouver que j'ai bien fait cours, soit ma propre présence !) mais je n'ai jamais envisagé que l'on me demande ces feuilles de présence à des fins administratives.
- e-WandererGrand sage
Chez nous, les enseignants qui surveillent les examens gardent les feuilles d'émargement (on ne sait jamais, en cas de litige) mais ne les transmettent pas à l'administration : en fait, les listings de notes suffisent pour voir qui a été présent ou non. Si l'administration signale au CROUS les boursiers qui ne viennent pas aux examens, ça ne me choque pas.
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