- InvitéFNiveau 4
Une étude française confirme l'importance de la méthode utilisée dans l'apprentissage de la lecture. Il semble que le choix d'une méthode efficace (comprenez une méthode qui met l'accent sur la combinatoire et l'écriture) pourrait contrebalancer presque entièrement les facteurs socio-culturels qui handicapent les élèves issus des milieux les plus défavorisés.
La suite ici --> Revue du MAUSS
Une présentation de l'étude est trouvable ici --> UVSQ
Voilà que nous arrive une recherche made in France, dans un labo du CNRS, qui sera plus difficile à ignorer. Menée dans les quartiers les plus défavorisés de la région parisienne, elle a permis d’abord de photographier les pratiques actuelles : sur 215 classes de CP contactées, 77% utilisent une méthode « mixte » et 4% la méthode syllabique traditionnelle (dans les autres les maîtres « bricolent » leur propre démarche, fabriquant leurs propres supports ou combinant deux manuels).
Les chercheurs ont retenu 23 classes (450 élèves), utilisant soit l’un des deux manuels de la méthode mixte les plus utilisés parmi les 23 rencontrés sur le terrain d’enquête (mixte-1, la plus « globale », et mixte-2, qui fait davantage travailler le code) ; soit l’un des deux seuls manuels de la syllabique identifiés (syllabique-1, où l’on reconnaît Léo et Léa, et syllabique-2, Je lis, j’écris). En juin 2013 ils ont procédé à une quadruple évaluation des élèves (déchiffrage, compréhension, orthographe, syntaxe), complétée par deux questionnaires visant à identifier le milieu familial et les caractéristiques des enseignants.
[...]
Un effet-manuel considérable
Sur l’ensemble des 450 élèves évalués, les résultats aux quatre tests s’avèrent bien corrélés. Les acquisitions en matière de lecture vont ainsi de pair avec les compétences scripturaires (orthographe et syntaxe écrite) ; et en matière de lecture, la compréhension va de pair avec la vitesse de déchiffrage. Les chercheurs se sont dès lors intéressés aux variations de la moyenne obtenue aux quatre épreuves, ou indice MLE (maîtrise de la langue écrite), étalonnée de 0 à 100.
La mise en œuvre d’un modèle de régression linéaire multiple (qui permet de mesurer la contribution des facteurs « toutes choses égales par ailleurs) les amène à identifier trois variables impactant significativement la maîtrise de la langue écrite en fin de CP. Il s’agit d’abord, de façon attendue, des indicateurs décrivant le milieu socioculturel de la famille : comparés aux autres, les élèves dont au moins un des deux parents est titulaire d’un bac obtiennent un moyenne MLE supérieure de 17 points sur 100 ; et ceux qui lisent à la maison des ouvrages non scolaires obtiennent une moyenne supérieure de 15 points par rapport aux autres (mais ce dernier résultat est à double sens : l’usage de littérature enfantine est aussi bien effet que facteur d’une bonne capacité de lecture). Moins attendu, et spectaculaire, est l’effet du manuel d’apprentissage : les élèves qui ont appris à lire avec le manuel qui s’avère le plus efficace, le manuel syllabique-2, ont obtenu une moyenne MLE supérieure de 19 points sur 100 à la moyenne obtenue par ceux qui ont appris avec le manuel le moins efficace, le manuel mixte-1. On voit ainsi que l’impact du support pédagogique utilisé, l’impact donc de la façon de conduire les apprentissages dans la classe, est du même ordre de grandeur que l’impact de l’héritage culturel familial. C’est un résultat considérable.
La suite ici --> Revue du MAUSS
Une présentation de l'étude est trouvable ici --> UVSQ
- Thalia de GMédiateur
Très intéressant.
Il faut espérer que les têtes pensantes d'en haut en tiennent compte pour le bien des actuelles et futures générations d'écoliers.
Il faut espérer que les têtes pensantes d'en haut en tiennent compte pour le bien des actuelles et futures générations d'écoliers.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- CeladonDemi-dieu
Ils pourront sortir toutes les études qu'ils veulent, celle du CNRS n'est pas la première et ne sera pas la dernière, tant que la rue de Grenelle est ce qu'elle est, pas de sauvetage à l'horizon.
- doublecasquetteEnchanteur
C'est celui-là ?
http://doublecasquette3.eklablog.com/un-rapport-interessant-a103202761
Goigoux a déjà trouvé la parade... Il suffit de taper Goigoux Dauvieau sur Google et vous verrez.
Encore un rapport qui a fait pschiiiiiitt !
Quant à la grande enquête, dirigée par Goigoux et commanditée par le MEN, on aura des nouvelles... un jour. C'est promis. Et les résultats seront... conformes à ce que nos grands penseurs de l'apprentissage de la lecture disent depuis trente ans et font appliquer par tout le monde ou presque depuis vingt ans.
http://doublecasquette3.eklablog.com/un-rapport-interessant-a103202761
Goigoux a déjà trouvé la parade... Il suffit de taper Goigoux Dauvieau sur Google et vous verrez.
Encore un rapport qui a fait pschiiiiiitt !
Quant à la grande enquête, dirigée par Goigoux et commanditée par le MEN, on aura des nouvelles... un jour. C'est promis. Et les résultats seront... conformes à ce que nos grands penseurs de l'apprentissage de la lecture disent depuis trente ans et font appliquer par tout le monde ou presque depuis vingt ans.
- InvitéFNiveau 4
doublecasquette a écrit:C'est celui-là ?
http://doublecasquette3.eklablog.com/un-rapport-interessant-a103202761
C'est bien celui-là !
- doublecasquetteEnchanteur
Frater a écrit:doublecasquette a écrit:C'est celui-là ?
http://doublecasquette3.eklablog.com/un-rapport-interessant-a103202761
C'est bien celui-là !
Bon eh bien, il a fait pschitt. Désolée.
- e-WandererGrand sage
Allez, un petit saut dans le temps…
"Je n'approuve pas du tout, en effet, ce que je vois faire dans de très nombreux cas : faire apprendre aux tout petits le nom et la suite des lettres avant leur forme. Avec cette pratique, il leur est difficile de reconnaître les lettres, les enfants n'appliquant pas dès lors leur attention au tracé lui-même, puisqu'ils suivent leur mémoire qui va plus vite. Aussi, lorsque les maîtres croient avoir suffisamment fixé ces lettres dans l'esprit des élèves, en les écrivant dans l'ordre régulier, conforme à la coutume graphique, les tracent-ils dans l'ordre inverse, et ils les bouleversent ensuite par diverses permutations, jusqu'à ce que les enfants qu'ils instruisent reconnaissent les lettres d'après leur forme, non d'après leur ordre : le mieux donc, comme on le fait pour les personnes, est de les informer à la fois de leur aspect et de leur nom. (…)
Pour les syllabes, pas de méthode abrégée : il faut les apprendre absolument toutes, et non pas, comme on le fait la plupart du temps, différer les plus difficiles jusqu'à ce qu'on les saisisse en écrivant les mots. Bien au contraire, il ne faut pas se fier au premier enregistrement de la mémoire ; il sera plus utile de les répéter et de les inculquer longuement ; lors de la lecture, qu'on ne presse pas l'élève de lire les mots à la suite, ou en accélérant, à moins que la liaison des lettres entre elles puisse se faire sans heurt et sans hésitation, et sans que l'enfant soit contraint du moins de s'attarder pour réfléchir. Les syllabes elles-mêmes une fois apprises, qu'il commence à les grouper en mots et, avec les mots, à faire des phrases qui se tiennent : on ne saurait croire quel retard la précipitation apporte à l'enseignement de la lecture. De là viennent, en effet, les hésitations, les arrêts, les reprises, parce que l'enfant a présumé de ses aptitudes et qu'une fois qu'il s'est trompé, il se défie même de ce qu'il sait déjà. Que la lecture soit donc en un premier temps, assurée, puis liée, longtemps assez lente, jusqu'à ce que, grâce à l'entraînement, on parvienne à une vitesse sans faute."
Quintilien (35-96 ap. J.C.), L'Institution oratoire, I, 1, § 24-25 et 30-33 (traduction Jean Cousin, Paris, Les Belles Lettres, 1975).
"Je n'approuve pas du tout, en effet, ce que je vois faire dans de très nombreux cas : faire apprendre aux tout petits le nom et la suite des lettres avant leur forme. Avec cette pratique, il leur est difficile de reconnaître les lettres, les enfants n'appliquant pas dès lors leur attention au tracé lui-même, puisqu'ils suivent leur mémoire qui va plus vite. Aussi, lorsque les maîtres croient avoir suffisamment fixé ces lettres dans l'esprit des élèves, en les écrivant dans l'ordre régulier, conforme à la coutume graphique, les tracent-ils dans l'ordre inverse, et ils les bouleversent ensuite par diverses permutations, jusqu'à ce que les enfants qu'ils instruisent reconnaissent les lettres d'après leur forme, non d'après leur ordre : le mieux donc, comme on le fait pour les personnes, est de les informer à la fois de leur aspect et de leur nom. (…)
Pour les syllabes, pas de méthode abrégée : il faut les apprendre absolument toutes, et non pas, comme on le fait la plupart du temps, différer les plus difficiles jusqu'à ce qu'on les saisisse en écrivant les mots. Bien au contraire, il ne faut pas se fier au premier enregistrement de la mémoire ; il sera plus utile de les répéter et de les inculquer longuement ; lors de la lecture, qu'on ne presse pas l'élève de lire les mots à la suite, ou en accélérant, à moins que la liaison des lettres entre elles puisse se faire sans heurt et sans hésitation, et sans que l'enfant soit contraint du moins de s'attarder pour réfléchir. Les syllabes elles-mêmes une fois apprises, qu'il commence à les grouper en mots et, avec les mots, à faire des phrases qui se tiennent : on ne saurait croire quel retard la précipitation apporte à l'enseignement de la lecture. De là viennent, en effet, les hésitations, les arrêts, les reprises, parce que l'enfant a présumé de ses aptitudes et qu'une fois qu'il s'est trompé, il se défie même de ce qu'il sait déjà. Que la lecture soit donc en un premier temps, assurée, puis liée, longtemps assez lente, jusqu'à ce que, grâce à l'entraînement, on parvienne à une vitesse sans faute."
Quintilien (35-96 ap. J.C.), L'Institution oratoire, I, 1, § 24-25 et 30-33 (traduction Jean Cousin, Paris, Les Belles Lettres, 1975).
- InvitéFNiveau 4
C'est un peu désespérant ce déni du réel permanent dans l'EN. Comment faire pour faire bouger les lignes sur ce terrain capital ?
- User5899Demi-dieu
L'information, la désobéissance individuelle (ce qu'on appelle liberté pédagogique) et l'abandon de toute velléité de carrière.Frater a écrit:C'est un peu désespérant ce déni du réel permanent dans l'EN. Comment faire pour faire bouger les lignes sur ce terrain capital ?
- doublecasquetteEnchanteur
Cripure a écrit:L'information, la désobéissance individuelle (ce qu'on appelle liberté pédagogique) et l'abandon de toute velléité de carrière.Frater a écrit:C'est un peu désespérant ce déni du réel permanent dans l'EN. Comment faire pour faire bouger les lignes sur ce terrain capital ?
Voilà. C'est tout.
- ChocolatGuide spirituel
Cripure a écrit:L'information, la désobéissance individuelle (ce qu'on appelle liberté pédagogique) et l'abandon de toute velléité de carrière.Frater a écrit:C'est un peu désespérant ce déni du réel permanent dans l'EN. Comment faire pour faire bouger les lignes sur ce terrain capital ?
Exactement !
- Spoiler:
Bonjour papy !
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- User5899Demi-dieu
- User17706Bon génie
L'étude en question a déjà fait l'objet de 3-4 fils, non ? c'est l'enquête Deauvieau ?
e-Wanderer : merci pour Quintilien !
e-Wanderer : merci pour Quintilien !
- InvitéFNiveau 4
PauvreYorick a écrit:L'étude en question a déjà fait l'objet de 3-4 fils, non ? c'est l'enquête Deauvieau ?
e-Wanderer : merci pour Quintilien !
Oui, désolé, je viens de m'en rendre compte. C'est juste que je l'ai découverte dans deux articles récents différents, je n'ai pas vérifié les archives de Néo au préalable.
- Thalia de GMédiateur
Il ne faut pas être désolé, j'ai raté les fils précédents. Donc tu auras informé au moins une personne, Thalia de G et ce n'est pas peu.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- arguinNiveau 8
:lol:Thalia de G a écrit:Il ne faut pas être désolé, j'ai raté les fils précédents. Donc tu auras informé au moins une personne, Thalia de G
Idem . Merci Frater et DC.
Je diffuse .... les petits ruisseaux font les grandes rivières ...
Une orthophoniste de mon secteur me disait récemment qu'elle observait qu'il y avait de plus en plus de jeunes PE qui revenaient vers la syllabique après avoir fait le constat des dégâts des méthodes dites "mixtes" ou idéovisuelles. Je vois plutôt des enseignant-e-s qui font leur sauce perso en utilisant différents supports et qui panachent les méthodes.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Voici une liste des textes importants sur la lecture que j'ai repérés cette année. Je recopie un de mes posts :
Ce début d'année est très animé. En cause : la publication fin 2013 des résultats de l'enquête sur l'effet-manuel par le sociologue Jérôme Deauvieau (voir le sujet : Novembre 2013 - Rapport d'enquête universitaire sur l'apprentissage de la lecture (UVSQ) : "un enseignement «phonique» systématique est plus efficace" à tous points de vue) qui a relancé la discussion avec une intensité que l'on n'avait pas vue depuis 2006 (de Robien : interdiction de la globale et l'énorme polémique qui avait suivi, voir ici).
La liste des articles écrits cette année par des auteurs plutôt connus (Goigoux, Dehaene, Brissiaud, Reichstadt, Ramus, Fijalkow, etc.) commence à être assez longue.
Last but not least, la publication des résultats d'une autre enquête menée cette année par Roland Goigoux sur la lecture au CP est très attendue.
Bibliographie (par ordre chronologique) :
(Les antécédents : - Lecture en débat, 2006 (site Éducation et devenir). - Retour sur le débat de 2006 (INRP Lyon, 2007).)
- Enquête méthodes de lecture (directeur J. Deauvieau, novembre 2013)
- Stanislas Dehaene, Enseigner est une science (décembre 2013)
- Roland Goigoux, Apprentissage de la lecture : opposer méthode syllabique et méthode globale est archaïque (31 décembre 2013)
- Jérôme Deauvieau, Pour un débat sérieux sur l'apprentissage de la lecture (21.01.2014)
- Jacques Fijalkow, Méthodes de lecture : la réalité n'a rien à voir avec ce qu'on imagine au Collège de France (ToutÉduc, 22 janvier 2014).
- Janine Reichstadt, Enseigner la lecture : une question de méthode ou à chacun sa pratique ?
- Rémi Brissiaud, École, programmes et neurosciences : Évitons un nouveau dogmatisme ! (21 mars 2014)
- Franck Ramus, Méthodes d’enseignement de la lecture : Huit années de perdues (27 mars 2014)
- Rémi Brissiaud, La lecture et l'« evidence based education » (31 mars 2014)
- Rémi Brissiaud, Lecture : Une autre façon d’aller vers une éducation basée sur la preuve (4 avril 2014)
- Franck Ramus : Y a-t-il vraiment une autre façon d'aller vers une éducation fondée sur des preuves ? (Café pédagogique, 18/04/2014).
- Rémi Brissiaud, Réponse à Franck Ramus (Café pédagogique, 18/04/2014).
- Pierre Jacolino, Peut-on ne pas entendre les consonnes quand on apprend à lire ? (23/04/2014)
Nouveaux sites :
- Pratiques pédagogiques en CP (Vidéos par Trans-maître & Lire-ecrire).
- Kilikili.fr (la lecture, ça chatouille ; Hatier).
- Mon cerveau à l'école (Stanislas Dehaene, Franck Ramus, etc.).
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- doctor whoDoyen
arguin a écrit::lol:Thalia de G a écrit:Il ne faut pas être désolé, j'ai raté les fils précédents. Donc tu auras informé au moins une personne, Thalia de G
Idem . Merci Frater et DC.
Je diffuse .... les petits ruisseaux font les grandes rivières ...
Une orthophoniste de mon secteur me disait récemment qu'elle constatait qu'il y avait de plus en plus de jeunes PE qui revenaient vers la syllabiques après avoir fait le constat des dégâts des méthodes dites "mixtes" ou idéovisuelles. Je vois plutôt des enseignant-e-s qui font leur sauce perso en utilisant différents supports et qui panachent les méthodes.
Seulement, il y a de très bonnes méthodes mixtes, des méthodes syllabiques peu attrayantes, des méthodes dites "globales" pas globales du tout, et, dernière nouveauté, des méthodes "syllabiques globales (celle que promeut M. Brissiaud dans les liens fournis par Spinoza) !
Les choses sont plus compliquées que l'opposition syllabiques / mixtes et idéovisuelles.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- OlympiasProphète
Quand j'étais au CP (je savais déjà lire :lol: ) j'ai eu comme méthode Rémi et Colette puis Daniel et Valérie. J'avais beaucoup aimé ces petits livres.
- doctor whoDoyen
Des méthodes mixtes, qui marchaient...
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Travailler avec des méthodes syllabiques
- Le classement des méthodes "mixtes"
- Suppression des notes : "un vrai ascenseur social", selon une étude (non publiée) de chercheurs du CNRS
- [Slate - Guardian] : Une étude confirme la hausse «alarmante» des problèmes de
- Atlantico : Une étude de Scott Freeman affirme que l'on apprend mieux grâce aux méthodes d'apprentissage actives.
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