- User17706Bon génie
lemonde.fr a écrit:Plus de 762 000 candidats au baccalauréat 2014 ont formulé au moins un voeu sur la plate-forme en ligne Admission post-bac (APB), qui permet aux élèves de terminale d'enregistrer leurs souhaits d'études supérieures. Ces chiffres – provisoires – révélés vendredi 2 mai par Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur et à la recherche, sont en hausse de 7,4 % par rapport à 2013 et de 16,7 % par rapport à 2010.
[...]
Les licences universitaires restent les plus demandées, constituant le premier voeu pour 33 % des bacheliers. Mais, à l'arrivée, ils sont 57 % à intégrer effectivement l'université. Ce hiatus s'explique par l'échec de nombreux candidats à des filières plus sélectives, obligés de se rabattre sur leur deuxième ou troisième choix, comme les cursus universitaires ouverts à tous.
Ainsi, 51 % des élèves de terminale de la voie technologique voudraient préparer un brevet de technicien supérieur (BTS) mais seuls 41 % y parviennent (chiffres 2012), et 19 % veulent entrer en institut universitaire de technologie (IUT) mais à peine 10 % y sont admis. Les bacheliers de la voie professionnelle sont encore moins bien lotis, puisque 78 % envisagent un BTS mais seuls 20 % y accèdent. Pour que ces jeunes ne se retrouvent pas à la faculté par défaut, ou pire en échec, la loi du 22 juillet 2013 a prévu de réserver des places en IUT aux bacheliers technologiques, et d'autres en BTS aux bacheliers professionnels.
L'analyse des données 2014 d'APB confirme l'angoisse du chômage et la préférence des jeunes pour des formations qui leur ouvrent, croient-ils, des débouchés : être assuré d'un emploi à la sortie est en effet le premier critère de choix pour 71 % des jeunes, selon le sondage commandé par le secrétariat d'Etat à l'enseignement supérieur (réalisé par Opinion Way, du 28 mars au 2 avril 2014, auprès de 504 lycéens de terminale). A cette aune, les universités, dont seulement 45 % des lycéens interrogés pensent qu'elles préparent au marché du travail, sont pénalisées.
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- PhilomèleNiveau 9
Le processus d'orientation par APB ne permet pas de tirer des conclusions sur les préférences des lycéens.
Ces chiffres permettent seulement de comprendre une stratégie par rapport aux règles de la plate-forme. APB est conçue pour l'orientation vers les formations sélectives et pour faciliter la sélection sur dossier scolaire. De fait, les licences sont encore dans leur grande majorité non sélectives et il n'y a aucune raison qu'elles se retrouvent en concurrence avec les formations à numerus clausus.
Les chiffres montrent seulement que les lycéens demandent en premier lieu des filières sélectives, parce qu'APB sert à ça. Et logiquement, les filières non sélectives sont mises en second rang des voeux.
Pas de quoi tirer des plans sur la comète sur la désaffection pour la licence, qui ne serait pas assez professionnalisante. Ou sur le fait que 71 % des lycéens souhaitent avoir l'assurance d'un travail à la sortie de leurs études...
Le problème actuel, c'est que cela incite chaque lycéen à entrer dans la compétition pour une formation sélective, dévalorisant de fait toute formation qui ne l'est pas (alors qu'il n'y a pas de raison que ce ne soit pas une bonne formation, ou une formation adaptée a priori). La licence devient encore plus la voiture balai de tous les recalés.
Dans l'absolu, je ne suis pas favorable à une sélection à l'entrée en licence, mais à une revalorisation du diplôme du baccalauréat (par une remontée du niveau exigé). Mais étant donné cette nouvelle usine à gaz technocratique, il me semblerait normal d'aligner les licences sur le reste des formations, en affichant une exigence de niveau et une possibilité de récuser un dossier.
Ces chiffres permettent seulement de comprendre une stratégie par rapport aux règles de la plate-forme. APB est conçue pour l'orientation vers les formations sélectives et pour faciliter la sélection sur dossier scolaire. De fait, les licences sont encore dans leur grande majorité non sélectives et il n'y a aucune raison qu'elles se retrouvent en concurrence avec les formations à numerus clausus.
Les chiffres montrent seulement que les lycéens demandent en premier lieu des filières sélectives, parce qu'APB sert à ça. Et logiquement, les filières non sélectives sont mises en second rang des voeux.
Pas de quoi tirer des plans sur la comète sur la désaffection pour la licence, qui ne serait pas assez professionnalisante. Ou sur le fait que 71 % des lycéens souhaitent avoir l'assurance d'un travail à la sortie de leurs études...
Le problème actuel, c'est que cela incite chaque lycéen à entrer dans la compétition pour une formation sélective, dévalorisant de fait toute formation qui ne l'est pas (alors qu'il n'y a pas de raison que ce ne soit pas une bonne formation, ou une formation adaptée a priori). La licence devient encore plus la voiture balai de tous les recalés.
Dans l'absolu, je ne suis pas favorable à une sélection à l'entrée en licence, mais à une revalorisation du diplôme du baccalauréat (par une remontée du niveau exigé). Mais étant donné cette nouvelle usine à gaz technocratique, il me semblerait normal d'aligner les licences sur le reste des formations, en affichant une exigence de niveau et une possibilité de récuser un dossier.
- User17706Bon génie
Remarques très justes, Philomèle, sur les conclusions qu'on peut tirer de ces chiffres.
On y ajoutera le cas de certaines écoles (mentionnées dans l'article complet) qui font le choix de ne pas participer à la procédure APB.
On y ajoutera le cas de certaines écoles (mentionnées dans l'article complet) qui font le choix de ne pas participer à la procédure APB.
- CathEnchanteur
Philomèle a écrit:Le processus d'orientation par APB ne permet pas de tirer des conclusions sur les préférences des lycéens.
Ces chiffres permettent seulement de comprendre une stratégie par rapport aux règles de la plate-forme. APB est conçue pour l'orientation vers les formations sélectives et pour faciliter la sélection sur dossier scolaire. De fait, les licences sont encore dans leur grande majorité non sélectives et il n'y a aucune raison qu'elles se retrouvent en concurrence avec les formations à numerus clausus.
(...)
Je ne comprends pas pourquoi tu dis cela, peux-tu expliquer ?
- PhilomèleNiveau 9
Cath a écrit:Philomèle a écrit:Le processus d'orientation par APB ne permet pas de tirer des conclusions sur les préférences des lycéens.
Ces chiffres permettent seulement de comprendre une stratégie par rapport aux règles de la plate-forme. APB est conçue pour l'orientation vers les formations sélectives et pour faciliter la sélection sur dossier scolaire. De fait, les licences sont encore dans leur grande majorité non sélectives et il n'y a aucune raison qu'elles se retrouvent en concurrence avec les formations à numerus clausus.
(...)
Je ne comprends pas pourquoi tu dis cela, peux-tu expliquer ?
Ma remarque est purement factuelle, sur le fonctionnement d'APB.
L'outil a pour but d'organiser les candidatures dans les formations sélectives, de faciliter la sélection à partir du dossier pour ces mêmes formations et la répartition des étudiants dans ces filières et établissements. Cela permet aux candidats de postuler dans plusieurs formations sélectives en même temps, le logiciel procède ensuite à un savant calcul pour hiérarchiser les réponses simultanées desdites formations. La sélection se fait à partir des résultats au lycée.
La présence des licences non sélectives dans APB n'a pas beaucoup de sens en l'état. C'est même contreproductif quand cela donne lieu à des commentaires sur le manque d'attractivité desdites licences (puisque de fait, à ce stade des voeux, le manque d'attractivité est organisé par la machine et les conditions du recrutement). Soit on sort la licence d'APB, soit on rend l'admission en licence sélective, au même niveau que les autres formations.
- CathEnchanteur
Ah oui je comprends mieux.
Je lisais "favoriser" pour "faciliter".
C'est sûr que pour les cursus non sélectifs, il n'y a pas beaucoup de suspens.
Je lisais "favoriser" pour "faciliter".
C'est sûr que pour les cursus non sélectifs, il n'y a pas beaucoup de suspens.
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