- brin d'acierNiveau 6
Bonjour à tous,
Quel type de barème appliquez-vous pour corriger dissert, commentaire et écrit d'invention ?
La dernière fois avec ma collègue, nous avions appliqué le principe du 4 X 4 points pour l'écrit d'invention : 4 pour le respect des consignes, 4 pour la cohérence, 4 pour la créativité, et 4 pour la langue.
Est-ce que pour la dissert, on pourrait faire par exemple : 4 pour les exemples, 4 pour pour les arguments choisis, 4 points pour la structure de la dissert et 4 points de langue ?
Et pour le commentaire : 4 points pour les citations et analyses des exemples tirés du texte, 4 points aussi pour la structure, 4 points pour les idées / interprétations et toujours les 4 points de langue.
Merci pour vos éclairages.
Quel type de barème appliquez-vous pour corriger dissert, commentaire et écrit d'invention ?
La dernière fois avec ma collègue, nous avions appliqué le principe du 4 X 4 points pour l'écrit d'invention : 4 pour le respect des consignes, 4 pour la cohérence, 4 pour la créativité, et 4 pour la langue.
Est-ce que pour la dissert, on pourrait faire par exemple : 4 pour les exemples, 4 pour pour les arguments choisis, 4 points pour la structure de la dissert et 4 points de langue ?
Et pour le commentaire : 4 points pour les citations et analyses des exemples tirés du texte, 4 points aussi pour la structure, 4 points pour les idées / interprétations et toujours les 4 points de langue.
Merci pour vos éclairages.
- henrietteMédiateur
Il y a divers posts qui ont été ouverts sur le sujet des grilles d'évaluation des sujets type bac : par exemple
https://www.neoprofs.org/t5178-bareme-dissert
https://www.neoprofs.org/t39241-helpgrille-d-evaluation-du-commentaire
https://www.neoprofs.org/t57279-comment-etablir-une-grille-d-evaluation
https://www.neoprofs.org/t5178-bareme-dissert
https://www.neoprofs.org/t39241-helpgrille-d-evaluation-du-commentaire
https://www.neoprofs.org/t57279-comment-etablir-une-grille-d-evaluation
- User5899Demi-dieu
Voilà. Noir sur blanc, tout le malentendu est ici. J'applique votre principe et donc, un devoir d'invention qui ne respecte pas les consignes, chez vous, pourra avoir 12/16.brin d'acier a écrit:Bonjour à tous,
Quel type de barème appliquez-vous pour corriger dissert, commentaire et écrit d'invention ?
La dernière fois avec ma collègue, nous avions appliqué le principe du 4 X 4 points pour l'écrit d'invention : 4 pour le respect des consignes, 4 pour la cohérence, 4 pour la créativité, et 4 pour la langue.
Or l'invention est un devoir d'écriture avec consigne, et ne pas respecter la consigne fait que ce n'est plus un devoir d'invention.
Mais à bricoler des barèmes artisanaux dans son coin, on en arrive à des notes gonflées à l'hélium, qui poussent ensuite les autres à choisir ce type d'exercice, réputé peu exigeant.
Et un jour, au bac, le hasard les met sur ma route ou sur celle d'un autre collègue. Qui dira : bon, la consigne n'est pas respectée, donc le reste n'a aucun intérêt : maximum 3-4/16.
Et il y aura un article dans le journal : hou, ils ont été corrigés par un méchant.
Il est à mon avis (de prof et de correcteur) absurde de diviser un devoir en rondelles notées indépendamment. Ca n'a pas de sens et je m'y refuse. Soyez bien conscients, pour vos propres élèves, que d'autres que moi s'y refuseront également. Quant aux quatre points de langue... Ou comment ajouter des points pour ce qui est normal !
Bref, votre message à la fois me fiche en rogne et me met le moral en berne. Je comprends mieux pourquoi l'EAF suscite autant l'hilarité chez les profs de terminale depuis quelques années, avec des notes hallucinantes attribuées en général aux nullités les plus repérées. Un devoir est un tout. Vouloir réduire à 4 points ce qui fait sa raison d'être est aberrant.
- retraitéeDoyen
Pas de barème chez moi autrefois.
Si c'est le sujet, ok, on voit.
Hors sujet, pas la moyenne.
Et écrit en charabia, pas la moyenne non plus;
Si c'est le sujet, ok, on voit.
Hors sujet, pas la moyenne.
Et écrit en charabia, pas la moyenne non plus;
- brin d'acierNiveau 6
Pour alimenter le débat et rebondir sur vos propos Cripure et sur ceux de Retraitée, corriger un travail, quel qu'il soit, sans barème, me semble tout aussi préjudiciable.
Après, c'est une proposition. Tout est modulable aussi dans la pratique. Mettre une note relève d'un subtil arrangement, il me semble.
J'ai consulté les sujets conseillés par Henriette, et de mon point de vue, ce sont des barèmes encore plus découpés que celui que j'applique. Alors, je n'ai pas encore participé à des corrections de bac, en tout cas pour le DNB, jamais on ne nous a demandé d'appliquer de tels barèmes.
Nous sommes de toute façon à l'heure de l'évaluation positive.Donc, oui, il me semble que justement, le but c'est de valoriser et d'ajouter des points à ce qui vous, vous semble normal.
Mettre 3 ou 4 sur 16 parce que la consigne n'est pas respectée, sans prendre en compte malgré tout les efforts de l'élève qui a voulu essayer de se rapprocher du sujet, qui rédige bien… cela me paraît extrêmement sévère. Si on est HS, que c'est très mal rédigé, là d'accord, cela se justifie.
Mais je sais parfaitement que les pratiques des collègues sont très variables.
Après, c'est une proposition. Tout est modulable aussi dans la pratique. Mettre une note relève d'un subtil arrangement, il me semble.
J'ai consulté les sujets conseillés par Henriette, et de mon point de vue, ce sont des barèmes encore plus découpés que celui que j'applique. Alors, je n'ai pas encore participé à des corrections de bac, en tout cas pour le DNB, jamais on ne nous a demandé d'appliquer de tels barèmes.
Nous sommes de toute façon à l'heure de l'évaluation positive.Donc, oui, il me semble que justement, le but c'est de valoriser et d'ajouter des points à ce qui vous, vous semble normal.
Mettre 3 ou 4 sur 16 parce que la consigne n'est pas respectée, sans prendre en compte malgré tout les efforts de l'élève qui a voulu essayer de se rapprocher du sujet, qui rédige bien… cela me paraît extrêmement sévère. Si on est HS, que c'est très mal rédigé, là d'accord, cela se justifie.
Mais je sais parfaitement que les pratiques des collègues sont très variables.
- henrietteMédiateur
Juste mon expérience :
- en début de carrière, avoir un barème me rassurait, moi
- maintenant, je le mets surtout pour que les élèves comprennent leur note, sans que j'aie moi une tartine à écrire à chaque fois, qu'ils ne lisent le plus souvent pas ; mais ce barème ne détaille plus les points, mais la réussite dans ce qui était attendu
- et aux bacs blancs, se mettre d'accord sur un barème permet d'harmoniser les corrections lorsque les pratiques (et évaluations donc) sont très divergentes entre collègues.
- en début de carrière, avoir un barème me rassurait, moi
- maintenant, je le mets surtout pour que les élèves comprennent leur note, sans que j'aie moi une tartine à écrire à chaque fois, qu'ils ne lisent le plus souvent pas ; mais ce barème ne détaille plus les points, mais la réussite dans ce qui était attendu
- et aux bacs blancs, se mettre d'accord sur un barème permet d'harmoniser les corrections lorsque les pratiques (et évaluations donc) sont très divergentes entre collègues.
- User5899Demi-dieu
Je parle en ayant pratiqué les barèmes, y compris détaillés à l'extrême. Ils posent tous problèmes, ne serait-ce que sur un point très simple : pour bien faire, il faudrait pouvoir ramener chaque critère à un oui/non, avec le total des points attribué ou pas. Dès qu'on fait des critères mais qu'à l’intérieur de la rubrique, on se laisse le droit de moduler (0 ? 0,25 ? 1,5 ?), on retombe exactement dans le même arbitraire qua quand on note globalement sans barème. Or tout ramener à du binaire est quasiment impossible. Ca c'est le premier point.brin d'acier a écrit:Pour alimenter le débat et rebondir sur vos propos Cripure et sur ceux de Retraitée, corriger un travail, quel qu'il soit, sans barème, me semble tout aussi préjudiciable.
Après, c'est une proposition. Tout est modulable aussi dans la pratique. Mettre une note relève d'un subtil arrangement, il me semble.
J'ai consulté les sujets conseillés par Henriette, et de mon point de vue, ce sont des barèmes encore plus découpés que celui que j'applique. Alors, je n'ai pas encore participé à des corrections de bac, en tout cas pour le DNB, jamais on ne nous a demandé d'appliquer de tels barèmes.
Nous sommes de toute façon à l'heure de l'évaluation positive.Donc, oui, il me semble que justement, le but c'est de valoriser et d'ajouter des points à ce qui vous, vous semble normal.
Mettre 3 ou 4 sur 16 parce que la consigne n'est pas respectée, sans prendre en compte malgré tout les efforts de l'élève qui a voulu essayer de se rapprocher du sujet, qui rédige bien… cela me paraît extrêmement sévère. Si on est HS, que c'est très mal rédigé, là d'accord, cela se justifie.
Mais je sais parfaitement que les pratiques des collègues sont très variables.
Vous dites : corriger sans barème est injuste. Mais personne ne corrige sans barème. Je dis que votre barème ne correspond pas à l'exercice, c'est tout. En outre, vous me parlez d'évaluation positive et tout le baratin contemporain anti anxiogène. Mais rassurez-vous : il n'y a que quelques profs pour être anxieux. Les gosses, eux, ont bien compris que l'obtention de leur bac aujourd'hui, c'est le travail des correcteurs, pas le leur. Quand ils prennent le sujet d'invention, en classe, chez les collègues qui en donnent (je n'en donne jamais et je ne le prépare pas, puisque chaque consigne diffère de la suivante), ils disent bien qu'ils prennent ça, parce que c'est celui où on a une bonne note sans rien faire :)Même à la télé, ils le disent, le jour des épreuves. Et d'où sortent-ils cela ? Des barèmes que vous proposez, rien de plus.
Pour finir, parce qu'on y passerait la nuit, les barèmes de bac présentent bien la prise en compte de la langue comme un retrait de points du total sur 20, ils ne préconisent en rien d'en faire le quart de la note d'un exercice !
Les pratiques des collègues seraient beaucoup moins variables si nous partions tous de ce que doit être tel ou tel devoir. Avec votre barème, j'ai l'impression que vous notez des aspects indépendants. Mais un devoir est un tout. C'est le pédagogue de Duneton qui, malade, hache tout menu, puis hache encore. On aboutit à quoi ? A du hachis, pas à un travail digne d'un gosse de 17 ans.
Henriette : oui, bien sûr. Mais vous savez bien que les barèmes officiels ne sont que des "recommandations de correction", parce qu'il est illégal de contraindre (et comment le pourrait-on ?) un correcteur. Bien sûr qu'il est bon de s'entendre, je ne dis pas le contraire. Je dis seulement que je suis extrêmement choqué par la proposition de Brin d'acier, parce que son barème, pour moi, c'est celui d'un devoir avec quatre questions distinctes. Jamais je ne mettrai en œuvre un tel barème. Et comme je suis aussi correcteur, je pense que les collègues qui pratiquent ainsi doivent entendre cela, pour prendre conscience que ça ne fonctionnera pas forcément comme ils pratiquent. Et aussi que les fameux articles qui se multiplient en période d'examen sur tel ou tel examinateur ne sont pas fondés, puisqu'ils prennent fait et cause a priori pour le correcteur le plus indulgent. Moi, je revendique l'indulgence (dès qu'un commentaire est un commentaire, par exemple, c'est-à-dire que ce n'est pas de la paraphrase et que ça éclaire le texte), me^me si c'est maladroit, je vais au-delà de 13-14, pour creuser l'écart. Mais si c'est de la paraphrase, c'est entre 1 et 4, et rien ne me fera changer d'avis sur la question. Parce que paraphraser, ce n'est pas commenter. Et au bout de dix lignes d'intro de dissert, je sais déjà si ce sera inférieur à 7 ou supérieur à 12.
- henrietteMédiateur
Au final, je suis d'accord sur ce point : on sait bien combien "vaut" une copie, selon nos exigences (du moins quand on a appris à se faire confiance), et du coup, un barème trop détaillé est plus enquiquinant qu'autre chose.
Mais lorsqu'on se retrouve à corriger un bac blanc avec des collègues qui acceptent un devoir sans intro, un commentaire sans citations du texte, une dissertation qui ne conclut rien... (si si, ça m'est arrivé, des élèves à qui je n'avais jamais mis au-dessus de 5-6 mais qui se prennent un 13 au bac blanc avec tel collègue, et aucune remarque explicative...) on est content d'avoir au moins une grille à demander d'appliquer.
Mais lorsqu'on se retrouve à corriger un bac blanc avec des collègues qui acceptent un devoir sans intro, un commentaire sans citations du texte, une dissertation qui ne conclut rien... (si si, ça m'est arrivé, des élèves à qui je n'avais jamais mis au-dessus de 5-6 mais qui se prennent un 13 au bac blanc avec tel collègue, et aucune remarque explicative...) on est content d'avoir au moins une grille à demander d'appliquer.
- User5899Demi-dieu
Nous sommes bien d'accord : le problème n'est pas le barème, mais l'insuffisante maîtrise des exercices. Par les correcteurshenriette a écrit:Au final, je suis d'accord sur ce point : on sait bien combien "vaut" une copie, selon nos exigences (du moins quand on a appris à se faire confiance), et du coup, un barème trop détaillé est plus enquiquinant qu'autre chose.
Mais lorsqu'on se retrouve à corriger un bac blanc avec des collègues qui acceptent un devoir sans intro, un commentaire sans citations du texte, une dissertation qui ne conclut rien... (si si, ça m'est arrivé, des élèves à qui je n'avais jamais mis au-dessus de 5-6 mais qui se prennent un 13 au bac blanc avec tel collègue, et aucune remarque explicative...) on est content d'avoir au moins une grille à demander d'appliquer.
Et puis, il y a quelque chose de triste, pour quelqu'un qui a fait des études et normalement sait un peu de quoi il parle, à ériger des grilles pour se méfier de lui-même. Le mot "grille" n'est pas innocent du tout.
- trompettemarineMonarque
Je mets toujours une note globale ; de toutes façons avec ou sans grille, on arrive avec l'expérience toujours à la même note.
Ce que je fais en revanche, c'est que j'accompagne la copie d'une feuille :
avec par exemple pour l'introduction : les mentions suivantes : amorce (ou accroche) complète, accroche hors sujet avec digression trop longue et hors sujet sur la biographie de l'auteur, problématique trop large, problématique hors sujet, problématique trop restrictive, problématique acceptable, annonce du plan recevable (les parties sont exprimées sous forme de thèses à démontrer), plan qui ne répond pas à la problématique choisie, plan faible (thématique, c'est-à-dire, plan d'exposé), pas de plan, annonce du plan confondue avec une annonce de démarche ou de méthode., etc.
Je fais cela avec les points méthodologiques, les éléments attendus de contenu (quand même !), la présentation, la lisibilité, la syntaxe, l'orthographe. Puis j'entoure : cela m'évite les blablas non lus par les élèves et ils comprennent leurs erreurs.
L'objectif est, pour eux, de ne pas reproduire deux fois la même erreur (mais bon, là, je ne tiens pas un cahier des comptes).
J'affine au fur et à mesure des années la fiche devant l'immense créativité des élèves quand il s'agit de se tromper. La fiche est un peu longue à préparer au début, mais la correction n'est pas allongée (20-30 minutes par copies) et est (un peu) moins fastidieuse.
Ce que je fais en revanche, c'est que j'accompagne la copie d'une feuille :
avec par exemple pour l'introduction : les mentions suivantes : amorce (ou accroche) complète, accroche hors sujet avec digression trop longue et hors sujet sur la biographie de l'auteur, problématique trop large, problématique hors sujet, problématique trop restrictive, problématique acceptable, annonce du plan recevable (les parties sont exprimées sous forme de thèses à démontrer), plan qui ne répond pas à la problématique choisie, plan faible (thématique, c'est-à-dire, plan d'exposé), pas de plan, annonce du plan confondue avec une annonce de démarche ou de méthode., etc.
Je fais cela avec les points méthodologiques, les éléments attendus de contenu (quand même !), la présentation, la lisibilité, la syntaxe, l'orthographe. Puis j'entoure : cela m'évite les blablas non lus par les élèves et ils comprennent leurs erreurs.
L'objectif est, pour eux, de ne pas reproduire deux fois la même erreur (mais bon, là, je ne tiens pas un cahier des comptes).
J'affine au fur et à mesure des années la fiche devant l'immense créativité des élèves quand il s'agit de se tromper. La fiche est un peu longue à préparer au début, mais la correction n'est pas allongée (20-30 minutes par copies) et est (un peu) moins fastidieuse.
- IphigénieProphète
Les gosses, eux, ont bien compris que l'obtention de leur bac aujourd'hui, c'est le travail des correcteurs, pas le leur.
What else, George?
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