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Chacun a les compétences qu'il a, et on ne gagne rien à justifier le principe de Peter en pontifiant plus haut que son savoir. Conscient tout à la fois des insuffisances criantes de l'école élémentaire et de ma méconnaissance du sujet (je n'ai jamais que celle d'un usager de l'école, par enfants interposés - et quelques ratages ne permettent pas d'établir une règle...), j'ai longuement interviewé Catherine Huby, institutrice à l'ancienne dans un petit village de la Drôme - et que l'on ne croie pas que les petits villages offrent moins de difficultés que les grandes villes : quand un système se délite, il prend l'eau partout.
À l'ancienne ? Voire ! Catherine Huby est l'un des piliers du Grip, cette cellule de réflexion sur les programmes dont j'ai déjà parlé ici. Elle a commis dans ce cadre un double manuel d'apprentissage de la lecture (Écrire et lire au CP), un manuel d'initiation aux mathématiques (Se repérer, compter, calculer en grande section), suivi de deux manuels sur le même sujet pour le CE1 et le CE2. Tout cela sans jamais lâcher ses classes. Elle a l'expérience (près de quarante ans de pratique), la flamme jamais éteinte, la volonté et la volupté pédagogique.
Je l'ai donc engagée à expliquer à celles et ceux qui, comme moi, n'ont de l'école élémentaire qu'un sujet d'étonnement ou de mécontentement ce qu'il en est de ce qui s'y fait, et ce qui pourrait s'y faire. Aux lecteurs désormais de réagir et d'apporter, eux aussi, leur contribution. À l'heure où François Fillon, qui pourtant fut ministre de l'Éducation nationale, en reste dans son programme à venir à des généralités peu compromettantes, au moment où Benoît Hamon, nouvellement nommé, entérine les décisions ubuesques de son prédécesseur, il est temps, me semble-t-il, de confronter les idéologues et les incompétents aux vérités du terrain et aux espoirs réalistes. À l'heure où la commission des programmes piétine en demandant du temps au temps, peut-être n'est-il pas inutile de leur proposer des propositions clés en main - et de leur faire savoir que, s'ils ne les préconisent pas, de toute façon, il reste assez d'enseignants responsables et ambitieux pour les mettre en oeuvre.
Catherine Huby : "Nos enfants n'ont jamais aussi mal maîtrisé les bases de l'écriture, de la lecture et du calcul que depuis qu'on nous a dit, à la fin du XXe siècle, qu'il fallait étaler ces apprentissages sur la vie entière. L'école maternelle était jusqu'alors chargée d'apprendre aux petits enfants à évoluer harmonieusement en collectivité. Elle affinait leurs cinq sens pour qu'ils observent et analysent leur environnement et se servent habilement de leurs dix doigts. Elle les entraînait à employer une langue riche et précise en jouant. On l'a transformée en mini-université où on étudie des oeuvres littéraires au "contenu résistant, à l'incompréhensibilité programmée, afin d'enrayer les automatismes récurrents de l'intrigue". À temps perdu, on y débat de philosophie, on fait semblant d'écrire, en lettres capitales, on chantonne la suite des nombres jusqu'à 30, on écrit les chiffres et la date avant même d'être capable d'articuler une phrase complète !
Le cours préparatoire et le cours élémentaire première année continuent sur cette lancée. La lecture et l'écriture n'y sont plus la priorité, puisque, pour les maîtriser, les garçons ont encore environ 72 ans devant eux et les filles 78 ! En classe, les élèves sont mis en contact avec des oeuvrettes littéraires. Ils produisent, en imitant maladroitement l'écriture liée, des textes à l'orthographe plus que fantaisiste qu'ils ne savent pas toujours relire. De l'avis de leurs professeurs des écoles, certains ne comprennent pas ce qu'ils lisent, même quand, par chance, ils savent le déchiffrer. La plupart récitent la suite des nombres à l'endroit et à l'envers, y compris pour calculer 523 + 1, 864 - 60 ou 13 x 10. Ils commencent déjà à ne rien comprendre en résolution de problèmes, ce qui durera parfois toute leur scolarité.
Depuis 2008, et ses nouveaux programmes, certains professeurs des écoles ont plaqué, parallèlement à ces apprentissages pseudo-intellectuels, des apprentissages mécaniques basés sur la répétition de tâches simples. Ils donnent l'impression d'être savants et débouchent sur des récitations par coeur. En maternelle, en plus de la comptine numérique qui sert de viatique mathématique, on apprend et récite pieusement l'alphabet, sans que jamais cela ne débouche sur une quelconque lecture, et, chaque matin, on fait semblant de se souvenir de la date.
À l'école élémentaire, on apprend par coeur des listes de syllabes sans savoir en combiner les lettres, on récite des listes de mots qu'on ne sait pas déchiffrer et on serine des tables d'addition et de soustraction plutôt que d'apprendre à utiliser les notions de sommes et de différence !
Notre hiérarchie approuve : ce régime suffit pour cocher les cases d'un livret de compétences qui ne se préoccupe pas de connaissances réelles et de savoirs objectifs (à l'issue de l'école primaire, les professeurs des écoles sont censés, entre autres, valider sans rire les compétences "Maîtrise de l'orthographe lexicale" et "Maîtrise de l'orthographe grammaticale"...). À huit ans, à défaut de savoir lire, écrire et calculer, nos petits auront presque tous validé le palier 1 du socle. Les quelques exclus continueront cahin-caha leur scolarité élémentaire, dotés d'un projet personnalisé de réussite éducative - c'est tout ce qu'on leur demande...
Pourtant, il n'y a pas plus simple à acquérir que ces bases.
De deux à cinq ans : la classe des petits
Entre deux et cinq ans, ces fondamentaux des adultes ne doivent pas être d'actualité. L'essentiel, c'est d'être adroit, réceptif, observateur, curieux et attentif. Ce qu'il est urgent d'acquérir, c'est un vocabulaire riche, une syntaxe claire, des connaissances variées, une aisance graphique qui permet de s'exprimer par le dessin.
Ce qui permet de s'intégrer à l'école, c'est la conquête d'une discipline intérieure (comme disait Montessori) librement consentie (comme le recommandait Freinet) qui rend possible l'apprentissage collectif. Une école maternelle tournée vers ces fondamentaux de la petite enfance prépare mieux ses élèves à apprendre à lire, à écrire et à calculer que tous les ateliers de familiarisation avec l'écrit et d'acquisition de la suite des nombres qui occupent le temps des écoliers d'aujourd'hui.
L'écrit, présent tous les jours dans nos classes, est l'affaire de l'adulte. Il montre des livres, des lettres, des affiches, des partitions musicales. Il les raconte, les lit, les fait commenter, expliquer et raconter. Il sert de secrétaire aux élèves et leur parle l'écrit. Il valorise leurs réflexions sur tout ce qu'ils voient, entendent et comprennent. Les enfants observent, racontent, écoutent, s'imprègnent intuitivement de structures, de formes, d'idées et de connaissances qu'ils sont encouragés à réemployer. Leur lexique s'étoffe, leur prononciation s'affine. Vers cinq ans, ils jouent avec les mots et les sonorités spontanément, aidés par le parcours musical et poétique qu'ils ont suivi.
Le comptage et le calcul se pratiquent chaque jour par des jeux, des distributions, des partages, des observations. Pour une danse, on constitue des rondes de trois enfants ; on répartit huit pinceaux entre quatre pots ; on a besoin successivement de deux, puis un, puis trois récipients pour ranger les perles que l'on vient de trier ; on compte combien Pablo et Djamila pourront en apporter chacun... Le vocabulaire s'installe, la réflexion se peaufine, les connaissances se multiplient.
De cinq à sept ans : la classe des grands
La phase pratique de ces apprentissages est l'affaire de deux niveaux, charnières entre l'école maternelle et l'école élémentaire, la grande section et le cours préparatoire. Lorsque la petite classe installe des bases bien plus déterminantes que la récitation des trente premiers nombres, des vingt-six lettres de l'alphabet et des douze mois de l'année, les enfants de cinq ans révolus sont prêts à maîtriser l'écrit. Cela ne prive pas pour autant de l'organisation de l'école maternelle, basée sur le jeu, le mouvement, l'expression et l'effort librement consenti. Ils peuvent y continuer leurs progrès moteurs, sensoriels et langagiers, aussi fondamentaux avant sept ans que les bases de l'écriture.
Comme ils ont déjà l'ouïe, la vue et l'habileté exercées, ils apprennent facilement à entendre, reconnaître et écrire, en écriture liée, les lettres qui traduisent les sons de notre langue. Comme ils savent déjà opérer sur des quantités, ils découvrent avec plaisir les signes et les symboles qui coderont leurs calculs. Avec les lettres qu'ils tracent, ils fabriquent vite des mots qu'ils lisent et définissent. Ces mots composent des phrases qu'ils comprennent. Le repérage de régularités orthographiques et grammaticales s'organise. Ces phrases s'articulent en paragraphes puis en textes. Le travail sur le sens du texte suit pas à pas celui de son déchiffrage. Lire, c'est à la fois combiner des lettres et comprendre une histoire. Écrire, c'est suivre des règles communes pour être compris.
Ce travail sur la compréhension et la symbolisation se conduit aussi en calcul. Les enfants explorent chaque nombre successivement. Aux jeux et problèmes concrets mis en scène, ils ajoutent l'écrit. Les chiffres et les signes mathématiques leur permettent d'avancer à pas comptés sur le chemin de l'abstraction, soutenus par leurs connaissances intuitives. Lorsque les dix premiers nombres ont été méthodiquement décomposés, nous découvrons la dizaine. L'étude des décompositions des nombres de 11 à 20 s'enrichit de ce nouveau concept.
Cette connaissance intime de chaque nombre dispense de réciter à vide des tables, devenues inutiles. Les élèves résolvent les problèmes par le raisonnement et le calcul. Les bases du système décimal comprises, leur champ numérique s'élargit à toute la première centaine. Aguerris à l'acquisition de vocabulaire, ils retiennent aisément les bizarreries de notre système oral de numération.
Pas besoin de cycle de consolidation
En fin de cours préparatoire, nos élèves (sauf enfants reconnus handicapés ou enfants ayant de lourds problèmes comportementaux) lisent et écrivent aisément. Menant de front déchiffrage, acquisitions lexicales et compréhension, ils ont avancé pas à pas et personne ne s'est senti submergé. Ils écrivent proprement et possèdent intuitivement les prérequis nécessaires à l'apprentissage intelligent de la grammaire et de l'orthographe. Ils comptent, raisonnent et calculent, posant les quatre opérations selon les techniques en usage dans nos contrées.
Si la première année du cours élémentaire s'emploie à parfaire ces bases, personne ne songera à adjoindre la classe de CE2 au cycle des apprentissages fondamentaux ni à baptiser cycle de consolidation les deux années du cours moyen et l'année de sixième. Ces trois niveaux pourront au contraire s'appuyer sur le tremplin constitué par les acquis des élèves pour approfondir largement le champ de leurs connaissances et de leurs savoirs."
Chacun a les compétences qu'il a, et on ne gagne rien à justifier le principe de Peter en pontifiant plus haut que son savoir. Conscient tout à la fois des insuffisances criantes de l'école élémentaire et de ma méconnaissance du sujet (je n'ai jamais que celle d'un usager de l'école, par enfants interposés - et quelques ratages ne permettent pas d'établir une règle...), j'ai longuement interviewé Catherine Huby, institutrice à l'ancienne dans un petit village de la Drôme - et que l'on ne croie pas que les petits villages offrent moins de difficultés que les grandes villes : quand un système se délite, il prend l'eau partout.
À l'ancienne ? Voire ! Catherine Huby est l'un des piliers du Grip, cette cellule de réflexion sur les programmes dont j'ai déjà parlé ici. Elle a commis dans ce cadre un double manuel d'apprentissage de la lecture (Écrire et lire au CP), un manuel d'initiation aux mathématiques (Se repérer, compter, calculer en grande section), suivi de deux manuels sur le même sujet pour le CE1 et le CE2. Tout cela sans jamais lâcher ses classes. Elle a l'expérience (près de quarante ans de pratique), la flamme jamais éteinte, la volonté et la volupté pédagogique.
Je l'ai donc engagée à expliquer à celles et ceux qui, comme moi, n'ont de l'école élémentaire qu'un sujet d'étonnement ou de mécontentement ce qu'il en est de ce qui s'y fait, et ce qui pourrait s'y faire. Aux lecteurs désormais de réagir et d'apporter, eux aussi, leur contribution. À l'heure où François Fillon, qui pourtant fut ministre de l'Éducation nationale, en reste dans son programme à venir à des généralités peu compromettantes, au moment où Benoît Hamon, nouvellement nommé, entérine les décisions ubuesques de son prédécesseur, il est temps, me semble-t-il, de confronter les idéologues et les incompétents aux vérités du terrain et aux espoirs réalistes. À l'heure où la commission des programmes piétine en demandant du temps au temps, peut-être n'est-il pas inutile de leur proposer des propositions clés en main - et de leur faire savoir que, s'ils ne les préconisent pas, de toute façon, il reste assez d'enseignants responsables et ambitieux pour les mettre en oeuvre.
Catherine Huby : "Nos enfants n'ont jamais aussi mal maîtrisé les bases de l'écriture, de la lecture et du calcul que depuis qu'on nous a dit, à la fin du XXe siècle, qu'il fallait étaler ces apprentissages sur la vie entière. L'école maternelle était jusqu'alors chargée d'apprendre aux petits enfants à évoluer harmonieusement en collectivité. Elle affinait leurs cinq sens pour qu'ils observent et analysent leur environnement et se servent habilement de leurs dix doigts. Elle les entraînait à employer une langue riche et précise en jouant. On l'a transformée en mini-université où on étudie des oeuvres littéraires au "contenu résistant, à l'incompréhensibilité programmée, afin d'enrayer les automatismes récurrents de l'intrigue". À temps perdu, on y débat de philosophie, on fait semblant d'écrire, en lettres capitales, on chantonne la suite des nombres jusqu'à 30, on écrit les chiffres et la date avant même d'être capable d'articuler une phrase complète !
Le cours préparatoire et le cours élémentaire première année continuent sur cette lancée. La lecture et l'écriture n'y sont plus la priorité, puisque, pour les maîtriser, les garçons ont encore environ 72 ans devant eux et les filles 78 ! En classe, les élèves sont mis en contact avec des oeuvrettes littéraires. Ils produisent, en imitant maladroitement l'écriture liée, des textes à l'orthographe plus que fantaisiste qu'ils ne savent pas toujours relire. De l'avis de leurs professeurs des écoles, certains ne comprennent pas ce qu'ils lisent, même quand, par chance, ils savent le déchiffrer. La plupart récitent la suite des nombres à l'endroit et à l'envers, y compris pour calculer 523 + 1, 864 - 60 ou 13 x 10. Ils commencent déjà à ne rien comprendre en résolution de problèmes, ce qui durera parfois toute leur scolarité.
Depuis 2008, et ses nouveaux programmes, certains professeurs des écoles ont plaqué, parallèlement à ces apprentissages pseudo-intellectuels, des apprentissages mécaniques basés sur la répétition de tâches simples. Ils donnent l'impression d'être savants et débouchent sur des récitations par coeur. En maternelle, en plus de la comptine numérique qui sert de viatique mathématique, on apprend et récite pieusement l'alphabet, sans que jamais cela ne débouche sur une quelconque lecture, et, chaque matin, on fait semblant de se souvenir de la date.
À l'école élémentaire, on apprend par coeur des listes de syllabes sans savoir en combiner les lettres, on récite des listes de mots qu'on ne sait pas déchiffrer et on serine des tables d'addition et de soustraction plutôt que d'apprendre à utiliser les notions de sommes et de différence !
Notre hiérarchie approuve : ce régime suffit pour cocher les cases d'un livret de compétences qui ne se préoccupe pas de connaissances réelles et de savoirs objectifs (à l'issue de l'école primaire, les professeurs des écoles sont censés, entre autres, valider sans rire les compétences "Maîtrise de l'orthographe lexicale" et "Maîtrise de l'orthographe grammaticale"...). À huit ans, à défaut de savoir lire, écrire et calculer, nos petits auront presque tous validé le palier 1 du socle. Les quelques exclus continueront cahin-caha leur scolarité élémentaire, dotés d'un projet personnalisé de réussite éducative - c'est tout ce qu'on leur demande...
Pourtant, il n'y a pas plus simple à acquérir que ces bases.
De deux à cinq ans : la classe des petits
Entre deux et cinq ans, ces fondamentaux des adultes ne doivent pas être d'actualité. L'essentiel, c'est d'être adroit, réceptif, observateur, curieux et attentif. Ce qu'il est urgent d'acquérir, c'est un vocabulaire riche, une syntaxe claire, des connaissances variées, une aisance graphique qui permet de s'exprimer par le dessin.
Ce qui permet de s'intégrer à l'école, c'est la conquête d'une discipline intérieure (comme disait Montessori) librement consentie (comme le recommandait Freinet) qui rend possible l'apprentissage collectif. Une école maternelle tournée vers ces fondamentaux de la petite enfance prépare mieux ses élèves à apprendre à lire, à écrire et à calculer que tous les ateliers de familiarisation avec l'écrit et d'acquisition de la suite des nombres qui occupent le temps des écoliers d'aujourd'hui.
L'écrit, présent tous les jours dans nos classes, est l'affaire de l'adulte. Il montre des livres, des lettres, des affiches, des partitions musicales. Il les raconte, les lit, les fait commenter, expliquer et raconter. Il sert de secrétaire aux élèves et leur parle l'écrit. Il valorise leurs réflexions sur tout ce qu'ils voient, entendent et comprennent. Les enfants observent, racontent, écoutent, s'imprègnent intuitivement de structures, de formes, d'idées et de connaissances qu'ils sont encouragés à réemployer. Leur lexique s'étoffe, leur prononciation s'affine. Vers cinq ans, ils jouent avec les mots et les sonorités spontanément, aidés par le parcours musical et poétique qu'ils ont suivi.
Le comptage et le calcul se pratiquent chaque jour par des jeux, des distributions, des partages, des observations. Pour une danse, on constitue des rondes de trois enfants ; on répartit huit pinceaux entre quatre pots ; on a besoin successivement de deux, puis un, puis trois récipients pour ranger les perles que l'on vient de trier ; on compte combien Pablo et Djamila pourront en apporter chacun... Le vocabulaire s'installe, la réflexion se peaufine, les connaissances se multiplient.
De cinq à sept ans : la classe des grands
La phase pratique de ces apprentissages est l'affaire de deux niveaux, charnières entre l'école maternelle et l'école élémentaire, la grande section et le cours préparatoire. Lorsque la petite classe installe des bases bien plus déterminantes que la récitation des trente premiers nombres, des vingt-six lettres de l'alphabet et des douze mois de l'année, les enfants de cinq ans révolus sont prêts à maîtriser l'écrit. Cela ne prive pas pour autant de l'organisation de l'école maternelle, basée sur le jeu, le mouvement, l'expression et l'effort librement consenti. Ils peuvent y continuer leurs progrès moteurs, sensoriels et langagiers, aussi fondamentaux avant sept ans que les bases de l'écriture.
Comme ils ont déjà l'ouïe, la vue et l'habileté exercées, ils apprennent facilement à entendre, reconnaître et écrire, en écriture liée, les lettres qui traduisent les sons de notre langue. Comme ils savent déjà opérer sur des quantités, ils découvrent avec plaisir les signes et les symboles qui coderont leurs calculs. Avec les lettres qu'ils tracent, ils fabriquent vite des mots qu'ils lisent et définissent. Ces mots composent des phrases qu'ils comprennent. Le repérage de régularités orthographiques et grammaticales s'organise. Ces phrases s'articulent en paragraphes puis en textes. Le travail sur le sens du texte suit pas à pas celui de son déchiffrage. Lire, c'est à la fois combiner des lettres et comprendre une histoire. Écrire, c'est suivre des règles communes pour être compris.
Ce travail sur la compréhension et la symbolisation se conduit aussi en calcul. Les enfants explorent chaque nombre successivement. Aux jeux et problèmes concrets mis en scène, ils ajoutent l'écrit. Les chiffres et les signes mathématiques leur permettent d'avancer à pas comptés sur le chemin de l'abstraction, soutenus par leurs connaissances intuitives. Lorsque les dix premiers nombres ont été méthodiquement décomposés, nous découvrons la dizaine. L'étude des décompositions des nombres de 11 à 20 s'enrichit de ce nouveau concept.
Cette connaissance intime de chaque nombre dispense de réciter à vide des tables, devenues inutiles. Les élèves résolvent les problèmes par le raisonnement et le calcul. Les bases du système décimal comprises, leur champ numérique s'élargit à toute la première centaine. Aguerris à l'acquisition de vocabulaire, ils retiennent aisément les bizarreries de notre système oral de numération.
Pas besoin de cycle de consolidation
En fin de cours préparatoire, nos élèves (sauf enfants reconnus handicapés ou enfants ayant de lourds problèmes comportementaux) lisent et écrivent aisément. Menant de front déchiffrage, acquisitions lexicales et compréhension, ils ont avancé pas à pas et personne ne s'est senti submergé. Ils écrivent proprement et possèdent intuitivement les prérequis nécessaires à l'apprentissage intelligent de la grammaire et de l'orthographe. Ils comptent, raisonnent et calculent, posant les quatre opérations selon les techniques en usage dans nos contrées.
Si la première année du cours élémentaire s'emploie à parfaire ces bases, personne ne songera à adjoindre la classe de CE2 au cycle des apprentissages fondamentaux ni à baptiser cycle de consolidation les deux années du cours moyen et l'année de sixième. Ces trois niveaux pourront au contraire s'appuyer sur le tremplin constitué par les acquis des élèves pour approfondir largement le champ de leurs connaissances et de leurs savoirs."
- User5899Demi-dieu
Tiens, exactement le parcours qu'on m'a fait suivre
- PabloPEExpert
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- littlemaryDoyen
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Je serais rassuré si mon fils (qui entre en CP en septembre) pouvait avoir une instit comme toi DC.
- DwarfVénérable
- If_Then_ElseNiveau 9
Catherine HUBY a des bouffées réactionnaires qui font le charme de ceux qui croient avoir su et qui ne sauront jamais. Une victime supplémentaire d'Alain Finkielkraut. Navrant.
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- arcencielGrand Maître
DC
- sandGuide spirituel
C'es l'expérience et le savoir-faire que tu taxes de bouffées réactionnaires ? Pffffff...If_Then_Else a écrit:Catherine HUBY a des bouffées réactionnaires qui font le charme de ceux qui croient avoir su et qui ne sauront jamais. Une victime supplémentaire d'Alain Finkielkraut. Navrant.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
If_Then_Else a écrit:Catherine HUBY a des bouffées réactionnaires qui font le charme de ceux qui croient avoir su et qui ne sauront jamais. Une victime supplémentaire d'Alain Finkielkraut. Navrant.
Pourquoi dis-tu qu'elle ne saura jamais, alors que ses résultats sont si clairement bons?
- If_Then_ElseNiveau 9
sand a écrit:C'es l'expérience et le savoir-faire que tu taxes de bouffées réactionnaires ? Pffffff...If_Then_Else a écrit:Catherine HUBY a des bouffées réactionnaires qui font le charme de ceux qui croient avoir su et qui ne sauront jamais. Une victime supplémentaire d'Alain Finkielkraut. Navrant.
C'est tout à fait cela. J'ai près de 40 années de métier et donc suffisamment d'expériences pour avoir une position contradictoire à ceux qui prétendent "savoir". Évidemment, leurs réflexions sont précieuses et indispensables, mais c'est bien prétentieux et dangereux de verser dans l'Evangélisme pédagogique... Un peu de modestie, que diable, surtout après autant d'années de service!
Voici ci-dessous ce qu'on peut lire de la part de C H à propos de la maternelle qui fait preuve d'une orientation passéiste, en droite ligne des thèses d'Hannah Arendt dans sa "Crise de la Culture"
Texte complet: http://www.slecc.fr/actualites/2012-11-Refonder_vraiment_maternelle.pdf trouvé sur le site http://www.slecc.fr/index-1.html
VBB. En quoi consisterait, selon vous, cette préparation par l'école maternelle, en somme,
quelles sont, selon vous, les missions de cette école ?
CH. Les missions qui lui avaient été assignées il y a 130 ans n’ont pas pris une ride, même celles
qui étaient devenues sans objet et qui, du fait de la crise économique et de l'évolution technologique, ressurgissent comme du fond d’un cauchemar qu’on croyait oublié.
Il me suffira donc de vous communiquer les premiers paragraphes du texte fondateur de l’Ecole Maternelle Française, datant du 2 août 1882. Tout y est, y compris l’indispensable notion de « refuge pour la sauvegarde de l’enfant », aussi nécessaire aujourd’hui qu'à cette époque du fait du démantèlement des services sociaux de Protection Maternelle et Infantile.
On y verra que l’Ecole Maternelle a été conçue comme un abri où l’enfant était déjà situé au
centre des préoccupations de ses maîtres.
On la voulait déjà factrice d’égalité, visant à donner à tous les élèves, quels que soient leurs origines et leurs vécus familiaux, tout ce dont ils auraient besoin pour aborder sereinement l’école élémentaire.
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- e-WandererGrand sage
C'est lumineux, merci DC ! C'est un peu l'école primaire que j'ai connue dans les années 70 dans un petit bourg rural : le système fonctionnait encore tout à fait bien.
- phiExpert
D'accord, donc si j'ai bien compris, parce que Catherine Huby affirme (en le déplorant d'ailleurs) que les missions prescrites par Kergomard à l'école maternelle sont encore d'actualité, elle est passéiste...
Mais au delà de "ça existait avant, donc c'est rétrograde", en quoi sont-ce des "c****ies" ? Parce que là, c'est un peu court, jeune homme
Mais au delà de "ça existait avant, donc c'est rétrograde", en quoi sont-ce des "c****ies" ? Parce que là, c'est un peu court, jeune homme
- e-WandererGrand sage
La démocratie aussi, c'est passéiste. La recette du fromage de brie et celle du bon pain, c'est passéiste. Le vélo, c'est passéiste…
Pour l'apprentissage de la lecture, Quintilien expliquait déjà parfaitement la méthode à suivre. Ce n'est pas passéiste, c'est éprouvé.
Pour l'apprentissage de la lecture, Quintilien expliquait déjà parfaitement la méthode à suivre. Ce n'est pas passéiste, c'est éprouvé.
- phiExpert
e-Wanderer a écrit:La démocratie aussi, c'est passéiste. La recette du fromage de brie et celle du bon pain, c'est passéiste. Le vélo, c'est passéiste…
Pour l'apprentissage de la lecture, Quintilien expliquait déjà parfaitement la méthode à suivre. Ce n'est pas passéiste, c'est éprouvé.
... Tandis que les méthodes "innovantes" qu'on nous ressert depuis plusieurs décennies finalement, sont passéistes, elles, véritablement, et même pas éprouvées
- auléricNeoprof expérimenté
"refuge pour la sauvegarde de l'enfant" ... c'est exactement ce que j'ai vécu dans ma maternelle de ZEP ... belle collection de situations pas si loin de Zola (les problèmes d'immigration en plus) ... même si il date de 1882 , C.Huby a raison de dire que le texte de Kergomard est toujours d'actualité.
Et comme elle , je déplore que ces situations soient toujours présentes dans notre société
Et comme elle , je déplore que ces situations soient toujours présentes dans notre société
- If_Then_ElseNiveau 9
éprouvant?e-Wanderer a écrit:La démocratie aussi, c'est passéiste. La recette du fromage de brie et celle du bon pain, c'est passéiste. Le vélo, c'est passéiste…
Pour l'apprentissage de la lecture, Quintilien expliquait déjà parfaitement la méthode à suivre. Ce n'est pas passéiste, c'est éprouvé.
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- Luigi_BGrand Maître
Merci pour la citation de DC. Elle a quelque chose de très beau.If_Then_Else a écrit:Voici ci-dessous ce qu'on peut lire de la part de C H à propos de la maternelle qui fait preuve d'une orientation passéiste, en droite ligne des thèses d'Hannah Arendt dans sa "Crise de la Culture"
Texte complet: http://www.slecc.fr/actualites/2012-11-Refonder_vraiment_maternelle.pdf trouvé sur le site http://www.slecc.fr/index-1.html
VBB. En quoi consisterait, selon vous, cette préparation par l'école maternelle, en somme, quelles sont, selon vous, les missions de cette école ?
CH. Les missions qui lui avaient été assignées il y a 130 ans n’ont pas pris une ride, même celles qui étaient devenues sans objet et qui, du fait de la crise économique et de l'évolution technologique, ressurgissent comme du fond d’un cauchemar qu’on croyait oublié. Il me suffira donc de vous communiquer les premiers paragraphes du texte fondateur de l’Ecole Maternelle Française, datant du 2 août 1882. Tout y est, y compris l’indispensable notion de « refuge pour la sauvegarde de l’enfant », aussi nécessaire aujourd’hui qu'à cette époque du fait du démantèlement des services sociaux de Protection Maternelle et Infantile.
On y verra que l’Ecole Maternelle a été conçue comme un abri où l’enfant était déjà situé au centre des préoccupations de ses maîtres. On la voulait déjà factrice d’égalité, visant à donner à tous les élèves, quels que soient leurs origines et leurs vécus familiaux, tout ce dont ils auraient besoin pour aborder sereinement l’école élémentaire.
Il faudra indiquer exactement ce qui est "passéiste" dans ces missions de l'école : sans doute une vraie recherche de l'égalité des chances que nous avons consciencieusement éliminée en faisant croire le contraire.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
If_Then_Else a écrit:éprouvant?e-Wanderer a écrit:La démocratie aussi, c'est passéiste. La recette du fromage de brie et celle du bon pain, c'est passéiste. Le vélo, c'est passéiste…
Pour l'apprentissage de la lecture, Quintilien expliquait déjà parfaitement la méthode à suivre. Ce n'est pas passéiste, c'est éprouvé.
Apprend-on à lire, à écrire et à compter sans être un peu éprouvé?
Pourquoi rejeter par principe des méthodes anciennes qui ont permis pendant des siècles d'apprendre les fondamentaux, alors que des méthodes plus récentes montrent leurs terribles lacunes?
- Luigi_BGrand Maître
Parce que le contraire du passéisme (c'est-à-dire l'humble reconnaissance d'une tradition utile et éprouvée et l'écoute de ceux qui nous ont précédés et formés), c'est l'innovante attitude, l'année-zéroïsme de la révolution pédagogique permanente.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- If_Then_ElseNiveau 9
Sous l'article du Point cité, je lis et partage ce commentaire laissé par une collègue:
Les bras m'en tombent
J'ai commencé ma carrière d'instit en 1977 et je prendrai ma retraite l'année prochaine. J'ai une certaine expérience donc... J'ai travaillé à tous les niveaux de l'école maternelle et élémentaire, à la campagne, en ville et même dans un établissement de l'Agence pour l'Enseignement Français à l’Étranger où je suis toujours. Votre article qui veut faire croire que l'instit pleine de bon sens et de savoir faire, à l'exemple de Catherine Huby, est l'exception est tout simplement indigne, mensonger et plus que tendancieux. Bien sûr, il y a de mauvais enseignants comme il y a de mauvais médecins et de mauvais journalistes, mais ils ne sont pas la grande majorité, comme vous le laissez entendre, loin de là. Il faut aussi considérer que les génies de la pédagogie sont rares, c'est bien normal. L'ensemble de la profession si l'on exclut les extrêmes est resserré autour d'un écart-type plutôt réduit et continue à enseigner le français et les mathématiques avec constance malgré un environnement socio-culturel parfois difficile. Je travaille à l'étranger dans un environnement favorisé avec des élèves issus des classes privilégiées. Les difficultés d'apprentissage sont rares et le taux de résultat positif au bac est supérieur à 95%. Je ne peux pas dire que mes collègues soient différents de ceux que j'ai rencontrés en France de même que leur méthodes de travail. Allez donc faire un tour dans les classes et observez la réalité.
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- e-WandererGrand sage
En plus, même pas ! J'ai appris à lire selon cette méthode, de façon absolument naturelle et sans effort. En grande section de maternelle, on avait appris à reconnaître les lettres, à les associer aux sons et un peu à les dessiner (comme n'importe quelle activité de dessin un peu ludique). Les vacances sont passées par là, je m'amusais à déchiffrer les affiches sur le bord de la route (même si mes parents essayaient de m'en empêcher !), j'ai fini d'apprendre dans une BD d'Astérix qui passait par là, et à la rentrée de CP je savais lire parfaitement. C'est tout à fait intuitif, car les enfants sont très curieux de déchiffrer ce code mystérieux qu'ils voient exposé partout (livres, magazines, journaux, pochettes de disques, affiches publicitaires dans la rue, etc.) : dès qu'ils ont les éléments de base pour le faire, ça va extrêmement vite. Si on ne les aiguille pas sur de mauvais rails, ils apprennent très bien, et même éventuellement tout seuls ! C'est dire à quel point les pédagogues "modernes" se fourvoient : ils arrivent à empêcher les enfants d'apprendre, ce qui est tout de même une sacrée performance.If_Then_Else a écrit:éprouvant?e-Wanderer a écrit:La démocratie aussi, c'est passéiste. La recette du fromage de brie et celle du bon pain, c'est passéiste. Le vélo, c'est passéiste…
Pour l'apprentissage de la lecture, Quintilien expliquait déjà parfaitement la méthode à suivre. Ce n'est pas passéiste, c'est éprouvé.
- User5899Demi-dieu
J'ai du mal à l'idée de faire de l'esprit quand j'ai des élèves de 15 ans en seconde qui pleurent parce qu'ils ne savent pas lire correctement. Votre humour est un peu déplacé, pour la simple raison que DC est instit et qu'elle fait faire, quand vous vous contentez de railler.If_Then_Else a écrit:éprouvant?e-Wanderer a écrit:La démocratie aussi, c'est passéiste. La recette du fromage de brie et celle du bon pain, c'est passéiste. Le vélo, c'est passéiste…
Pour l'apprentissage de la lecture, Quintilien expliquait déjà parfaitement la méthode à suivre. Ce n'est pas passéiste, c'est éprouvé.
- phiExpert
Qu'est-ce qui est le plus éprouvant d'ailleurs, apprendre patiemment à se servir de ses 5 sens, à parler et à dessiner jusqu'à 5 ans puis à lire et à écrire, à calculer sur de petites sommes,... comme le décrit Catherine Huby, ou réciter l'alphabet et faire semblant d'écrire en lettre capitales dès 3 ans, réciter la comptine (heindeutroakatsisse...) sans savoir à quoi elle correspond, puis à partir du CP "décoder" le matin (ba-be-bi-bo-bu... c'est pas passéiste ça peut-être ?) et répondre à des questions de compréhensions sur des lectures magistrales l'après-midi pendant de longs mois, de longues années mêmes ?
Et pour ajouter à ce qu'a posté cripure et que je viens seulement de lire, rester illettré après des années de ce régime, comme c'est bien souvent le cas malgré ce qu'affirme la dame du commentaire (j'aime beaucoup aussi celle qui affirme que DC n'a sans doute jamais enseigné en CP), n'est-ce pas, en vérité, ce qu'il y a de plus éprouvant ? Oui, venez dans les classes pour constater, et vous verrez :|
Et pour ajouter à ce qu'a posté cripure et que je viens seulement de lire, rester illettré après des années de ce régime, comme c'est bien souvent le cas malgré ce qu'affirme la dame du commentaire (j'aime beaucoup aussi celle qui affirme que DC n'a sans doute jamais enseigné en CP), n'est-ce pas, en vérité, ce qu'il y a de plus éprouvant ? Oui, venez dans les classes pour constater, et vous verrez :|
- If_Then_ElseNiveau 9
Méfions-nous des Gurus plus ou moins bien intentionnés!
Voici par exemple une enseignante qui revendique 50ans d'expérience et qui nous montre à quel point la c****ie humaine est dramatiquement élastique!
Voici par exemple une enseignante qui revendique 50ans d'expérience et qui nous montre à quel point la c****ie humaine est dramatiquement élastique!
Mado nous parle de la crétinisation scolaire et de l'aberration du système d'éducation. Elle en connait un rayon, elle qui a étudié dans l'enseignement toute sa vie. Voyez comment le système d'éducation font de vos enfants, des crétins!
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« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
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