Viol au lycée Fénelon de La Rochelle : 527 prélèvements ADN pour trouver le coupable.

Finalement, ce jeune qui avait refusé le prélèvement hier a accepté aujourd'hui, donc tous les prélèvements ont été effectués.
Les résultats sont attendus dans un mois.

Sacapus a écrit:

PauvreYorick a écrit:
Ce n'est pas du tout une différence de vécu que j'ai en vue mais bien une différence dans la nature même de l'action.

EN FRANÇAIS, «VÉCU» NE PEUT ÊTRE QU’UN PARTICIPE PASSÉ, TONNERRE DE BREST !

 

http://www.cnrtl.fr/definition/v%C3%A9cu/substantif
III. − Subst. masc. sing. à valeur de neutre. Expérience vécue, réalité telle qu'elle a été vécue. Le vécu n'est jamais tout à fait compréhensible, ce que je comprends ne rejoint jamais exactement ma vie (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 399).

MarieAnne a écrit:
COMMENT, humainement parlant, ne pas donner son ADN, alors qu'on sait que donner son ADN est (ou est perçu comme) un geste de soutien envers la victime?

Je ne le perçois pas comme un geste de soutien à la victime et personnellement, j'aurais tout fait pour ne pas le donner si j'avais été dans cette situation.

Moi, je me pose une autre question: comment, humainement, accepter que l'Etat possède la trace génétique de la plus grande partie possible de sa population? Rappelons que le FNAEG, qui ne devait concerner à la base qu'une toute petite partie de la population, s'étend de plus en plus.

Edit: je précise que je n'ai pas lu le fil en entier.

Vous auriez dû lire le fil en entier   

Disons que je trouve curieuse la figure de style qui consiste à (edit: laisser penser) que ceux qui refusent les test adn ne sont pas des êtres humains.

Je m'en doute et je suis étonnée que personne ne l'ait pointé du doigt jusque-là.  Je pense cependant avoir pas la suite un peu creusé et nuancé ce que je voulais dire par là, et cela ne correspond pas à ce que tu viens de dire.

Sur la question des relevés d'ADN dans le cadre de cette affaire et de sa compatibilité ou non avec les procédures judiciaires :

http://www.causeur.fr/adn-viol-justice,27157

Dwarf a écrit:Sur la question des relevés d'ADN dans le cadre de cette affaire et de sa compatibilité ou non avec les procédures judiciaires :

http://www.causeur.fr/adn-viol-justice,27157

L'avocat écrit : "Il y avait peut-être d’autres voies."
Mais lesquelles ?

europe 1 a écrit:Info E1. Les prélèvements ADN effectués en avril dans un lycée de La Rochelle où une élève avait été violée n’ont rien donné, selon les informations recueillies par Europe 1. La comparaison entre les 532 ADN recueillis sur les lycéens et le personnel, et les empreintes génétiques relevées sur la jeune fille, agressée à l’automne dernier, s’est révélée négative.

source

Donc une intrusion extérieure?

Bouboule a écrit:

Dwarf a écrit:Sur la question des relevés d'ADN dans le cadre de cette affaire et de sa compatibilité ou non avec les procédures judiciaires :

http://www.causeur.fr/adn-viol-justice,27157

L'avocat écrit : "Il y avait peut-être d’autres voies."
Mais lesquelles ?

Celles du seigneur ?

http://www.lepoint.fr/societe/viol-dans-un-lycee-de-la-rochelle-les-prelevements-adn-negatifs-21-05-2014-1826531_23.php

"Les prélèvements massifs (ceux réalisés dans le lycée, NDLR) sont tous négatifs, mais il reste quelques prélèvements à analyser et d'autres à effectuer", a déclaré Isabelle Pagenelle"

"Elle n'a cependant pas livré d'autres détails et a insisté sur le fait que d'autres prélèvements devaient en outre être effectués."

"Cette campagne a permis de faire rebondir l'enquête sur d'autres pistes et aussi de réduire le nombre de suspects", a encore déclaré la magistrate. "Cela nous permet de nous intéresser aux gens qui auraient pu être là de façon illégitime", a-t-elle ajouté.

Sa logique m'échappe. Peut-être les propos de Mme le procureur ont-ils été mal retranscrits ?

Bon, c'est pas grave, on a 532 ADN en plus enregistrés bien au chaud avec marqué à côté "suspecté dans un viol sur une lycéenne".

Primura a écrit:Bon, c'est pas grave, on a 532 ADN en plus enregistrés bien au chaud avec marqué à côté "suspecté dans un viol sur une lycéenne".

Les prélèvements seront détruits, c'est ce qui avait été annoncé. Le procureur a eu raison d'essayer cette méthode de la dernière chance.

D'un seul coup la confiance remonte, tiens. Sur la destruction, je ne suis pas aussi pressé d'y croire.

VicomteDeValmont a écrit:L'honneur eut voulu que le coupable se dénonçât.
Cette inquisition contre des mineurs se justifie par une quête de vérité ; mais si aucun des prélevés n'est positif, n'est-ce pas une atteinte difficilement justifiable, in fine, à la liberté individuelle et à la présomption d'innocence?

L'honneur eut voulu qu'il ne violât pas, déjà. Un mec qui viole, pas besoin d'enquête pour savoir qu'il n'a pas d'honneur.

Mais un lycéen n'a-t-il pas refusé de se prêter au prélèvement ? (il me semble m'en souvenir)

Non, tout le monde a été testé, même celui qui avait initialement refusé.

Ils avaient prévenu qu'ils trouveraient des arguments persuasifs en cas de refus. Par exemple, une garde à vue (ce qui empêche de pouvoir refuser au final)

retraitée a écrit:

L'avocat écrit : "Il y avait peut-être d’autres voies."
Mais lesquelles ?

Celles du seigneur ?

Je suppose que tu fais référence au dessin de Plantu où l’on voyait un cardinal tenant un enfant par la main; le cardinal disait : “Les voies du Seigneur sont impénétrables”, et le petit répondait : “Y a bien qu’elles !!”  

Oui !

PauvreYorick a écrit:D'un seul coup la confiance remonte, tiens. Sur la destruction, je ne suis pas aussi pressé d'y croire.

Un prélèvement est un objet physique, matériel : il peut être détruit sous contrôle, destruction actée par procès-verbal. On peut plus y croire qu'aux destructions de fichiers informatiques, qui peuvent se promener et se dupliquer à la vitesse de la lumière.

Lefteris a écrit:

PauvreYorick a écrit:D'un seul coup la confiance remonte, tiens. Sur la destruction, je ne suis pas aussi pressé d'y croire.

Un prélèvement est un objet physique, matériel : il peut être détruit sous contrôle, destruction actée par procès-verbal. On peut plus y croire qu'aux destructions de fichiers informatiques, qui peuvent se promener et se dupliquer à la vitesse de la lumière.

Certes, pour les échantillons eux-mêmes ; mais de même qu'on pourra probablement bientôt stocker des données numériques sous forme d'ADN artificiel, l'empreinte résultant de l'analyse de l'échantillon peut tout à fait être stockée dans un format numérique, lequel, comme tu le soulignes, se copie à la vitesse de l'éclair. Ou alors je me représente de façon erronée la façon dont ce type de base de données est constitué ? Cela m'étonnerait, vu que la loi Informatique et libertés définit un droit d'accès au FNAEG.

Cela étant dit, j'étais surtout sensible au fait qu'on peut n'avoir aucune confiance en les institutions pour pourchasser et punir un coupable, mais en revanche toute confiance pour ce qui est de la destruction des données.

je ne suis même pas étonnée du résultat... comme si aucun étranger ne pouvait rentrer dans un établissement scolaire !

Cripure a écrit:Pourquoi employer des subjonctifs désuets si c'est pour les mal conjuguer ?

Je n’osais pas le dire.