- johelNiveau 9
Loreleii a écrit:Une question : il se monte à combien le minimum vieillesse ? C'est une vraie question pour savoir sur quoi on pourra au moins compter pour ceux qui sont dans des situations délicates.
Une autre question : où ça en est cette histoire de loyers fictifs pour ceux qui sont propriétaires de leur logement ?
On finit par être coincés de partout !
Pour la réponse sur le minimum vieillesse, voir cet article du jour :
http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/29/1851225-retraite-famille-ecole-tout-ce-qui-change-au-1er-avril.html
nb gros, 800 € par mois....
Je pense qu'au mieux nos retraites, vu que nous n'aurons pas les annuités, seront de cet ordre là.....
- Dr RaynalHabitué du forum
70 ans ? C'est un minimum...
J'ai 45 ans. Diplômé bac + 8, j'ai commencé à enseigner en.... 1995... MAIS en tant que maitre auxiliaire. Et apparemment, à l'époque, j'ai "cotisé" à cette remarquable pyramide de Ponzi qu'est la retraite par la gloire.
Je n'ai été titularisé après le capes qu'en 2002.
Autant dire que pour l'E.N. et les caisses de retraites, je n'existe pas avant 2002. (Il y avait bien un texte délirant sur la possibilité de racheter des "points" de retraite pour les études, mais il s'agit, en fait d'une vaste arnaque visant à payer tout de suite pour un + éventuel au bon vouloir de l'état dans plus de 40 ans, avec toutes les lois rétroactives en matière fiscale dont messer l'Etat est capable)
Mon ancienneté "retraite" n'est donc que de 12 années.
Le temps que je vieillisse, la durée de cotisation sera très probablement non plus de 43, mais 45 ans (et encore).
Donc je suis censé avoir commencé à 45-12 = 33 ans, et 33+45 = ? = ? 78 ans !
Aussi, mes amis, mes confrères, mes chers compatriotes (rayez la mention inutile), je ne puis que vous donner un conseil: vivez maintenant ! N'attendez pas ! Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie, comme disait l'autre!
Car en ce qui me concerne, je médite benoîtement sur les sages paroles de la célèbre philosophe existentialiste Dalida: "moi, je veux mourrrrrrirrrr sur scène...."
J'ai 45 ans. Diplômé bac + 8, j'ai commencé à enseigner en.... 1995... MAIS en tant que maitre auxiliaire. Et apparemment, à l'époque, j'ai "cotisé" à cette remarquable pyramide de Ponzi qu'est la retraite par la gloire.
Je n'ai été titularisé après le capes qu'en 2002.
Autant dire que pour l'E.N. et les caisses de retraites, je n'existe pas avant 2002. (Il y avait bien un texte délirant sur la possibilité de racheter des "points" de retraite pour les études, mais il s'agit, en fait d'une vaste arnaque visant à payer tout de suite pour un + éventuel au bon vouloir de l'état dans plus de 40 ans, avec toutes les lois rétroactives en matière fiscale dont messer l'Etat est capable)
Mon ancienneté "retraite" n'est donc que de 12 années.
Le temps que je vieillisse, la durée de cotisation sera très probablement non plus de 43, mais 45 ans (et encore).
Donc je suis censé avoir commencé à 45-12 = 33 ans, et 33+45 = ? = ? 78 ans !
Aussi, mes amis, mes confrères, mes chers compatriotes (rayez la mention inutile), je ne puis que vous donner un conseil: vivez maintenant ! N'attendez pas ! Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie, comme disait l'autre!
Car en ce qui me concerne, je médite benoîtement sur les sages paroles de la célèbre philosophe existentialiste Dalida: "moi, je veux mourrrrrrirrrr sur scène...."
- User21714Expert spécialisé
Allez... Déambulateur et sonotone pour tout le monde!!!
- LefterisEsprit sacré
évolutions a écrit:A lire vos messages, j'en viens à penser que chacun de nous espère des jours meilleurs en quittant le métier parce qu'il devient souvent insupportable. La perspective d'entrer en retraite s'éloigne toujours plus et la possibilité de vivre dignement avec un salaire suffisant également. Je me souviens du premier directeur que je déchargeais lorsque je suis arrivé sur le terrain. Il me dit un jour : "Normalement, personne n'espère vieillir trop vite, mais là, j'aimerais avoir un an de plus". Cette perspective fut pour lui, l'âge de partir en retraite : à 55 ans. En sommes-nous tous arrivés à vouloir vieillir plus vite ? L'idée m'effraie. Quelqu'un a dit parmi vous que nous étions beaucoup trop individualistes dans ce métier et que nous méritions la punition. Cela est vrai, et c'est certainement le cas de la nation française dans sa globalité.
Un espoir est-il donc encore possible ?
Cela dépend peut-être de notre capacité à supporter ou non notre descente continue vers les abîmes. Jusqu'où ira-t-on avant que nous ne fassions preuve d'un sursaut de dignité ? Comment pourra-t-on encore exiger plus de nous, les enseignants, qu'on aura saignés à blanc ? Si nous sommes complètement privatisés ou territorialisés, les conditions de travail auront-elles changé au point de nous redonner l'envie de préparer les jeunes générations à leur vie future ?
Soit nous sommes réellement réhabilités dans notre fonction de professeur avec tout ce que cela impose pour tous, soit on considère que nous n'avons plus d'utilité dans la société et alors nous disparaîtrons, remplacés par des animateurs, des garde chiourmes, des gardiens de prison, ou que sais-je ?
J'aime encore (un peu) mon métier mais je me prépare progressivement à m'en défaire. Si l'occasion de faire autre chose se présente, je m'en irai.
Je crois que je tiens le secret d'un certain bonheur. Dans ce métier , il faut absolument se saisir de la liberté qui reste, et la défendre becs et ongles. Ne pas attendre de satisfactions, mais les prendre comme du bonus quand il y en a. Et vivre maintenant .
Voici mon expérience, si elle peut instruire :
Je suis devenu enseignant très tard, en raison de problèmes très lourds, voire insurmontables, et j'ai "choisi" ce métier pour deux raisons : je pouvais passer le concours à brûle-pourpoint (c'était ma formation et mon violon d'Ingres) , et il y avait la liberté (on ne mesure pas l'importance de travailler seul : il faut avoir connu le travail hiérarchisé avant, ou en "équipe" pour bien savoir que l'enfer, c'st les autres, surtout en période de néo-management) .
Déjà je savais que cela n'était guère intéressant (famille, amis dans l'EN ) et que les élèves étaient parfois atroces (là, j'ai sous-estimé ). En échange, j'y ai laissé un tiers de ma paie, quand j'étais certifié (j'étais cadre A dans la FP) . Donc je n'avais aucune illusion , ni sur l'intérêt, ni sur l'ambiance, ni sur la considération , ce que la suite m'a immédiatement confirmé, dès le contact avec les bigots ou plutôt faux-dévots de l'IUFM, et peu après, les collègues "projets" qui tirent les marroins du feu enf aisant bosser les autres, les demandes institutionnelles sans limites pour le dévouement gratuit , etc.
De ce fait, comme je finirai là ma carrière professionnelle, après m'être battu comme un diable pour mon reclassement, qu'on essayait de me saboter (pourquoi ?) , j'ai organisé ma vie autour de ma matière (comme elle est condamnée à mort à brève échéance, je le fais surtout pour moi , je me suis remis à lire énormément) et de ma vie privée (je m'ennuie comme un rat mort, j'habite à 10 minutes, et je sais que je suis chez moi rapidement, et je ne lâcherai pas la proie pour l'ombre en m'éloignant sans garanties ).
Autour de moi, je ne vois que gens démotivés, blasés, et les plus malheureux sont ceux qui ont des illusions, toutes vouées à l'échec , et qui ne savent pas changer leur fusil d'épaule en mettant le boulot au second plan.
Je vis donc du mieux qu'il est possible, malgré mon regard acide sur ce métier, parce que j'ai très vite compris. Le plus piquant, c'est que je passe pour un très bon professeur, et que je suis noté au max -c'est presque sans importance d'ailleurs, je suis au taquet de la CN. Je fais mon métier, d'ailleurs très classiquement, je fais partie des vilains "transmetteurs" mais si on lisait dans mes pensées, dans ce monde où l'on est censé adhérer aux dogmes , aïe .
Le plus difficile, c'est presque de composer un masque, et de me mettre un boeuf sur la langue quand j'ai des stagiaires, je me sens presque coupable .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- palomitaNeoprof expérimenté
"Mourir sur scène "pourrait à l'avenir être une réalité pour ceux qui auront la force de rester jusqu'au bout ( ou pas le choix)
Je n'ose imaginer la tête des élèves qui verront leurs profs avoir un AVC ou une crise cardiaque en direct et les conséquences psychologiques qui en découleront avec mise en place de cellules spéciales ( humour noir )
Je n'ose imaginer la tête des élèves qui verront leurs profs avoir un AVC ou une crise cardiaque en direct et les conséquences psychologiques qui en découleront avec mise en place de cellules spéciales ( humour noir )
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- Dr RaynalHabitué du forum
Bien au contraire, les élèves auront enfin, ainsi, une leçon qu'ils n'oublieront pas, pour une fois !
Socrate dixit !
Lefteris a parlé en sage. J'approuve !
Socrate dixit !
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- LoreleiiNeoprof expérimenté
Dr Raynal a écrit:70 ans ? C'est un minimum...
J'ai 45 ans. Diplômé bac + 8, j'ai commencé à enseigner en.... 1995... MAIS en tant que maitre auxiliaire. Et apparemment, à l'époque, j'ai "cotisé" à cette remarquable pyramide de Ponzi qu'est la retraite par la gloire.
Je n'ai été titularisé après le capes qu'en 2002.
Autant dire que pour l'E.N. et les caisses de retraites, je n'existe pas avant 2002. (Il y avait bien un texte délirant sur la possibilité de racheter des "points" de retraite pour les études, mais il s'agit, en fait d'une vaste arnaque visant à payer tout de suite pour un + éventuel au bon vouloir de l'état dans plus de 40 ans, avec toutes les lois rétroactives en matière fiscale dont messer l'Etat est capable)
Mon ancienneté "retraite" n'est donc que de 12 années.
Le temps que je vieillisse, la durée de cotisation sera très probablement non plus de 43, mais 45 ans (et encore).
Donc je suis censé avoir commencé à 45-12 = 33 ans, et 33+45 = ? = ? 78 ans !
Aussi, mes amis, mes confrères, mes chers compatriotes (rayez la mention inutile), je ne puis que vous donner un conseil: vivez maintenant ! N'attendez pas ! Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie, comme disait l'autre!
Car en ce qui me concerne, je médite benoîtement sur les sages paroles de la célèbre philosophe existentialiste Dalida: "moi, je veux mourrrrrrirrrr sur scène...."
Donc, tu auras le minimum vieillesse, c'est ça ? Ou peut-on avoir encore moins ? Je ne veux pas te faire peur, mais me rassurer et me dire qu'au minimum nous pourrons tous compter sur ça ...
Mais avant de devenir prof, tu travaillais ? Tu toucheras donc un petit quelque chose en plus, non ?
- Dr RaynalHabitué du forum
Loreleii a écrit:Mais avant de devenir prof, tu travaillais ? Tu toucheras donc un petit quelque chose en plus, non ?
Ben non...
bac: 18 + 8 = 26, recruté à 27 comme auxiliaire, titularisé à 33 ans...
Et ce ne sont pas quelques jobs d'été (enseignant adultes) ou 6 mois d' animalier en CES qui vont me rapporter quoi que ce soit...
De plus, vu ma santé, il y a des chances que les élèves aient ma peau bien avant que je ne voie arriver la soixantaine...
Carpe diem, qu'y disait!
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Dr Raynal a écrit:Loreleii a écrit:Mais avant de devenir prof, tu travaillais ? Tu toucheras donc un petit quelque chose en plus, non ?
Ben non...
bac: 18 + 8 = 26, recruté à 27 comme auxiliaire, titularisé à 33 ans...
Et ce ne sont pas quelques jobs d'été (enseignant adultes) ou 6 mois d' animalier en CES qui vont me rapporter quoi que ce soit...
De plus, vu ma santé, il y a des chances que les élèves aient ma peau bien avant que je ne voie arriver la soixantaine...
Carpe diem, qu'y disait!
Moi aussi j'ai été maître aux avant de passer le capes. Tu veux dire que ces années n'ont servi à rien pour la retraite ? Je ne me suis jamais intéressée à la question jusqu'à maintenant parce que ça me fait peur .... Les jobs d'été comptent pour aussi pour rien ? et une année d'assistante dans un lycée à l'étranger ?
- elena3Fidèle du forum
Le snes commence ou continue à nous entourlouper....puisqu'il a ouvertement appelé à voter Hollande...
- ysabelDevin
Bien sûr que si... mais le calcul n'est pas fait comme pour les fonctionnaires !Loreleii a écrit:Dr Raynal a écrit:Loreleii a écrit:Mais avant de devenir prof, tu travaillais ? Tu toucheras donc un petit quelque chose en plus, non ?
Ben non...
bac: 18 + 8 = 26, recruté à 27 comme auxiliaire, titularisé à 33 ans...
Et ce ne sont pas quelques jobs d'été (enseignant adultes) ou 6 mois d' animalier en CES qui vont me rapporter quoi que ce soit...
De plus, vu ma santé, il y a des chances que les élèves aient ma peau bien avant que je ne voie arriver la soixantaine...
Carpe diem, qu'y disait!
Moi aussi j'ai été maître aux avant de passer le capes. Tu veux dire que ces années n'ont servi à rien pour la retraite ? Je ne me suis jamais intéressée à la question jusqu'à maintenant parce que ça me fait peur .... Les jobs d'été comptent pour aussi pour rien ? et une année d'assistante dans un lycée à l'étranger ?
Encore heureux que ce qu'on a fait avant compte dans le calcul... j'ai cotisé à la sécu et à la MSA avant de devenir fonctionnaire pendant presque 7 ans ! tu imagines si ça ne comptait pas.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Merci Ysabel, ça rassure un peu !
- barègesÉrudit
J'aimerais savoir combien de trentenaires (dans le public comme dans le privé) ont carrément renoncé au fait d'avoir un jour une retraite, en se disant que le système par répartition ne tiendra pas 40 ans et qu'ils cotisent simplement pour permettre à la génération de leurs parents de vivre décemment ces années (ce qui leur permet déjà de ne pas se ruiner totalement en prenant en charge ces parents dès le début de leur propre vie active).
Personnellement, je n'y crois pas une seconde, à la retraite qu'y m'attend (?) dans 40 ans. Je défends ce qui a été bâti et acquis par une sorte d'idéalisme. Nous avons un gouvernement "de gauche", qui n'a strictement rien entrepris en matière de redistribution des richesses en direction des salariés ou retraités : je ne vois pas qui prendrait la responsabilité de placer au coeur d'une société des vieilles lunes comme la sécurité sociale, les retraites ou l'école pour tous. Comme les décrets régissant les enseignants, tout cela a 50 ou 60 ans et on est en train de le jeter au rebut.
Personnellement, je n'y crois pas une seconde, à la retraite qu'y m'attend (?) dans 40 ans. Je défends ce qui a été bâti et acquis par une sorte d'idéalisme. Nous avons un gouvernement "de gauche", qui n'a strictement rien entrepris en matière de redistribution des richesses en direction des salariés ou retraités : je ne vois pas qui prendrait la responsabilité de placer au coeur d'une société des vieilles lunes comme la sécurité sociale, les retraites ou l'école pour tous. Comme les décrets régissant les enseignants, tout cela a 50 ou 60 ans et on est en train de le jeter au rebut.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
barèges a écrit:J'aimerais savoir combien de trentenaires (dans le public comme dans le privé) ont carrément renoncé au fait d'avoir un jour une retraite, en se disant que le système par répartition ne tiendra pas 40 ans et qu'ils cotisent simplement pour permettre à la génération de leurs parents de vivre décemment ces années (ce qui leur permet déjà de ne pas se ruiner totalement en prenant en charge ces parents dès le début de leur propre vie active).
Personnellement, je n'y crois pas une seconde, à la retraite qu'y m'attend (?) dans 40 ans. Je défends ce qui a été bâti et acquis par une sorte d'idéalisme. Nous avons un gouvernement "de gauche", qui n'a strictement rien entrepris en matière de redistribution des richesses en direction des salariés ou retraités : je ne vois pas qui prendrait la responsabilité de placer au coeur d'une société des vieilles lunes comme la sécurité sociale, les retraites ou l'école pour tous. Comme les décrets régissant les enseignants, tout cela a 50 ou 60 ans et on est en train de le jeter au rebut.
Je pense exactement la même chose.
- BalthazaardVénérable
"Le temps que je vieillisse, la durée de cotisation sera très probablement non plus de 43, mais 45 ans (et encore).
Donc je suis censé avoir commencé à 45-12 = 33 ans, et 33+45 = ? = ? 78 ans !"
Tu toucheras au pro rata de ce que tu as cotisé et (en ce moment ) si tu pars à 67 ans (futur 70...?) il n'y a pas de décote....cela dit ,on ne peut pas trop accuser le système dans ton cas, quelqu’un qui cotise 20 ans ne peut toucher pareil que celui qui a cotisé 42 (ne tous cas dans notre mode de société actuelle)
Je crois que les jeunes ne se projettent pas dans la retraite...je n'y ai jamais pensé avant Juppé et les premières réformes (en fait c'est là que j'ai commencé à comprendre comment ça marchait) ...plus de 40 ans ça fait loin à voir
Les trentenaires (voire quarantenaires) se disent qu'ils changeront peut être de métier et assureront leur avenir autrement que dans l'EN
Ceux qui ont plus de 55 se sentent plus ou moins épargnés par l'effet de seuil des réformes...(on y échappe encore si on est né assez tôt)
Reste la tranche 45 55 qui commence peut être à en avoir marre du métier et qui sent effectivement des perspectives bien bouchées...à tempérer par ceux qui possèdent un patrimoine familial ou autre et qui pourra toujours leur servir
A mon avis la frange qui s'inquête vraiment n'est pas si importante que ça et c'est pour cela que les reformes assassines passent
Donc je suis censé avoir commencé à 45-12 = 33 ans, et 33+45 = ? = ? 78 ans !"
Tu toucheras au pro rata de ce que tu as cotisé et (en ce moment ) si tu pars à 67 ans (futur 70...?) il n'y a pas de décote....cela dit ,on ne peut pas trop accuser le système dans ton cas, quelqu’un qui cotise 20 ans ne peut toucher pareil que celui qui a cotisé 42 (ne tous cas dans notre mode de société actuelle)
Je crois que les jeunes ne se projettent pas dans la retraite...je n'y ai jamais pensé avant Juppé et les premières réformes (en fait c'est là que j'ai commencé à comprendre comment ça marchait) ...plus de 40 ans ça fait loin à voir
Les trentenaires (voire quarantenaires) se disent qu'ils changeront peut être de métier et assureront leur avenir autrement que dans l'EN
Ceux qui ont plus de 55 se sentent plus ou moins épargnés par l'effet de seuil des réformes...(on y échappe encore si on est né assez tôt)
Reste la tranche 45 55 qui commence peut être à en avoir marre du métier et qui sent effectivement des perspectives bien bouchées...à tempérer par ceux qui possèdent un patrimoine familial ou autre et qui pourra toujours leur servir
A mon avis la frange qui s'inquête vraiment n'est pas si importante que ça et c'est pour cela que les reformes assassines passent
- LefterisEsprit sacré
Balthazaard a écrit:"Le temps que je vieillisse, la durée de cotisation sera très probablement non plus de 43, mais 45 ans (et encore).
Donc je suis censé avoir commencé à 45-12 = 33 ans, et 33+45 = ? = ? 78 ans !"
Tu toucheras au pro rata de ce que tu as cotisé et (en ce moment ) si tu pars à 67 ans (futur 70...?) il n'y a pas de décote....cela dit ,on ne peut pas trop accuser le système dans ton cas, quelqu’un qui cotise 20 ans ne peut toucher pareil que celui qui a cotisé 42 (ne tous cas dans notre mode de société actuelle)
Je crois que les jeunes ne se projettent pas dans la retraite...je n'y ai jamais pensé avant Juppé et les premières réformes (en fait c'est là que j'ai commencé à comprendre comment ça marchait) ...plus de 40 ans ça fait loin à voir
Les trentenaires (voire quarantenaires) se disent qu'ils changeront peut être de métier et assureront leur avenir autrement que dans l'EN
Ceux qui ont plus de 55 se sentent plus ou moins épargnés par l'effet de seuil des réformes...(on y échappe encore si on est né assez tôt)
Reste la tranche 45 55 qui commence peut être à en avoir marre du métier et qui sent effectivement des perspectives bien bouchées...à tempérer par ceux qui possèdent un patrimoine familial ou autre et qui pourra toujours leur servir
A mon avis la frange qui s'inquiète vraiment n'est pas si importante que ça et c'est pour cela que les reformes assassines passent
Assez bonne analyse. Les plus jeunes ne resteront pas dans l'EN, et tout simplement n'y rentreront plus. la chute constante depuis 10 ans et son accélération brutale ces dernières années le montrent clairement. Je ne dirais pas que' les plus jeunes ne s'inquiètent pas, mais ils sont fatalistes , la matraquage a assez bien fonctionné.
Les plus anciens serrent les dents et comptent les jours.
La tranche des 45 -55, que j'élargirais un peu à 40 -57 ans (car d'une part les les réformes applicables en 2017 touchent des gens plus âgés que 55 ans , qui doivent continuer faute d'annuités, et d'autre part, passé 40 ans le marché du travail est quasiment fermé, sauf concours administratifs sans limite d'âge) , est la tranche "captive", qui va commencer à subir, qui a déjà vu depuis ses débuts les nombre d'annuités monter de 4ans et demi , et la retraite s'éloigner, et ne pourra pas partir.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- LoreleiiNeoprof expérimenté
Je suis dans la mauvaise tranche, comme d'hab' !!!!
- nuagesGrand sage
Mauvaise tranche aussi, tranche "captive" pourtant je prendrais bien ma retraite dès ce soir
- LeclochardEmpereur
barèges a écrit:J'aimerais savoir combien de trentenaires (dans le public comme dans le privé) ont carrément renoncé au fait d'avoir un jour une retraite, en se disant que le système par répartition ne tiendra pas 40 ans et qu'ils cotisent simplement pour permettre à la génération de leurs parents de vivre décemment ces années (ce qui leur permet déjà de ne pas se ruiner totalement en prenant en charge ces parents dès le début de leur propre vie active).
Personnellement, je n'y crois pas une seconde, à la retraite qu'y m'attend (?) dans 40 ans. Je défends ce qui a été bâti et acquis par une sorte d'idéalisme. Nous avons un gouvernement "de gauche", qui n'a strictement rien entrepris en matière de redistribution des richesses en direction des salariés ou retraités : je ne vois pas qui prendrait la responsabilité de placer au coeur d'une société des vieilles lunes comme la sécurité sociale, les retraites ou l'école pour tous. Comme les décrets régissant les enseignants, tout cela a 50 ou 60 ans et on est en train de le jeter au rebut.
Juste une remarque à propos du snes : ce syndicat est d'une incroyable hypocrisie. Il demande et soutient la mastérisation qui repousse d'un an l'entrée dans la vie active et se plaint que l'âge de départ s'éloigne...
Sinon, je comprends les inquiétudes individuelles. Je pense aussi pour avoir un peu potassé le sujet qu'on touchera moins, voire beaucoup moins que ceux qui partent aujourd'hui pour des raisons bassement démographiques à moins de modifier les règles. En étant assez pessimiste, on peut compter sur une pension à peu près équivalente à la moitié du denier revenu dans trente ans.
Toutefois, je me méfie des discours nihilistes comme le tien car ils sont prétextes à l'inaction : "À quoi bon prendre ses précautions ? A quoi bon économiser puisqu'on aura rien ? " or, si vous pensez sincèrement que vous n'aurez rien, ça me semble irresponsable que vous n'agissiez pas en exigeant un changement des règles et en prenant vos précautions.
Le vrai problème, à mon avis, c'est, comme le soulignent beaucoup de gens, l'âge de départ. De gré ou de force, les gens partiront de plus en plus tard. Et là les inégalités qu'on connaissait en matière de revenu vont se cumuler avec les inégalités en matière de santé de façon intolérable. Avec leur espérance de vie réduite, les ouvriers seraient certains de ne jamais profiter de leur retraite, s'ils devaient partir à 65/67 ans.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Voilà, on veut imposer le système D. Mais ce sera impossible pour les traitements modestes, c'st ce que je dis plus haut . Et de toute manière, se constituer une vraie rente est fort difficile, il faut vraiment beaucoup d'argent. La première chose à assurer, c'est son logement , car payer un loyer à la retraite , aïe... surtout si une autre mesure voir le jour : désindexer totalement les retraites de l'inflation .Schéhérazade a écrit:En clair: on nous impose des cotisations pour la retraite, c'est obligatoire.
Mais si on en veut vraiment une avant les calendes grecques, on doit avoir une bonne capacité d'épargne, et se constituer soi-même sa retraite en espérant placer pas trop mal son argent pour le préserver de l'érosion de la monnaie, et trouver ainsi un moyen de se constituer une rente (moi je n'y arriverai jamais!).
Dans ces conditions, ce qu'on appelle encore des cotisations pour la retraite ne sont que des taxes déguisées.
La cotisation, elle paie les retraites : mais les retraites en cours, pas la tienne. Qui sera payée par d'autres, s'il y a encore des solvables dans la précarisation massive et organisée. Ca c'est pour le privé. Pour nous, c'est le budget de l'Etat, mais ça revient au même, car sans rentrées d'argent et avec injonction de réduire les déficits, ils rogneront d'une manière ou d'une autre.
Ça dépend du niveau de rente qu'on vise. Personne ou presque ne pourra financer à 100% sa retraite. Par contre, il est facile de se constituer un patrimoine qui génère un revenu complémentaire sur trente ou quarante ans. Plein de collègues ont acheté un logement qu'ils louent et qui leur fournira un appoint le moment venu. L'achat de sa résidence principale est aussi une sécurité si elle est entièrement payée au moment de partir et qu'elle ne coûte pas trop cher à entretenir et chauffer.
Évidemment, si vous vous inquiétez à 55 ans de ce que vous toucherez à la retraite, c'est un peu tard. Mais là, c'est de l'optimimise mal-placé ou de l'inconscience. Ça fait vingt ans au moins qu'on parle du problème.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LefterisEsprit sacré
Loreleii a écrit:Je suis dans la mauvaise tranche, comme d'hab' !!!!
Désolé d'avoir emboîté le pas à Balthazaard et de vous miner le moral. Si ça peut vous consoler, j'y suis aussi . Mais au moins j'ai axé ma vie sur autre chose. Je m'ennuie ferme, je cache mon ennui (je ne vais pas jusqu'à simuler le plaisir ) mais s'ennuyer à 10 minutes de chez soi , ça aide.nuages a écrit:Mauvaise tranche aussi, tranche "captive" pourtant je prendrais bien ma retraite dès ce soir
J'ai compris rapidement que la spirale du surmenage pouvait être vite atteinte en raison de tous les impératifs, sollicitations dont on fait l'objet, et même a minima , on monte très vite dans les horaires. Pour pour des prunes, les affreux sont aussi affreux et même pire quand on se démène visiblement, ils prennent plus de plaisir à tout casser. Dans le meilleur des cas, ils ne voient pas la différence. Alors autant vivre le plus possible, et si l'on peut se constituer un petit patrimoine, pas pour être momifié avec de l'or, mais pour jouir de la bonne santé si on a la chance de l'avoir.
Une de mes collègues vient de mourir. Juste avant d'être hospitalisée, il y a quelques semaines, elle se demandait si elle partait cette année ou non elle allait avoir 62 ans .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Oui, Leclochard, être propriétaire de son logement au moment de la retraite c'est important, mais qu'en est-il de ces loyers fictifs que le gouvernement voulait/veut mettre en place pour les propriétaires de leur résidence principale ? J'ai déjà posé la question, quelqu'un aurait des infos à ce sujet ?
- LefterisEsprit sacré
Je suis d'accord sur le logement principal, vu l'insécurité que représente le fait d être locataire, surtout dans les grandes métropoles : pour moi, c'est réglé, même si je m'y suis mis vraiment tard, mais j'ai fait l'effort à temps (j'avais aussi un meilleur salaire) et j'ai eu de la chance, car ça a flambé peu après, je ne pourrais plus aujourd'hui. Maintenant, je vais essayer de constituer un revenu d'appoint, car je sais déjà que je vais avoir des frais très importants à la retraite. Mais je devrai partir avec un bon taux (et j'espère un bon indice), je bosse depuis l'âge de 18 ans quasiment sans interruption.Leclochard a écrit:
Ça dépend du niveau de rente qu'on vise. Personne ou presque ne pourra financer à 100% sa retraite. Par contre, il est facile de se constituer un patrimoine qui génère un revenu complémentaire sur trente ou quarante ans. Plein de collègues ont acheté un logement qu'ils louent et qui leur fournira un appoint le moment venu. L'achat de sa résidence principale est aussi une sécurité si elle est entièrement payée au moment de partir et qu'elle ne coûte pas trop cher à entretenir et chauffer.
Évidemment, si vous vous inquiétez à 55 ans de ce que vous toucherez à la retraite, c'est un peu tard. Mais là, c'est de l'optimimise mal-placé ou de l'inconscience. Ça fait vingt ans au moins qu'on parle du problème.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
" Avec leur espérance de vie réduite" l'espérance de vie est de toute façon un leurre, c'est un indicateur statistique dont les politiques se sont emparés mais que personne n’interprète vraiment correctement en le mélangeant avec la pyramide des ages...et je ne parle pas de l'espérance en bonne santé
Un pays avec 50% de mortalité infantile et tout le reste qui vit à 100 ans aura probablement (je n'ai pas fait le calcul) une espérance de vie plus faible qu'un pays où tout le monde meurt à 60 ans
Lutter contre la mortalité infantile est le meilleur moyen d'augmenter l'espérance de vie, cela ne veut pas dire que les gens vivent plus vieux, mais qu'ils ont plus de chance (forcément puisqu'ils ne sont pas morts à la naissance) de vivre vieux...
Un pays avec 50% de mortalité infantile et tout le reste qui vit à 100 ans aura probablement (je n'ai pas fait le calcul) une espérance de vie plus faible qu'un pays où tout le monde meurt à 60 ans
Lutter contre la mortalité infantile est le meilleur moyen d'augmenter l'espérance de vie, cela ne veut pas dire que les gens vivent plus vieux, mais qu'ils ont plus de chance (forcément puisqu'ils ne sont pas morts à la naissance) de vivre vieux...
- Thalia de GMédiateur
Je crains de ne pas avoir tout suivi.Loreleii a écrit:Oui, Leclochard, être propriétaire de son logement au moment de la retraite c'est important, mais qu'en est-il de ces loyers fictifs que le gouvernement voulait/veut mettre en place pour les propriétaires de leur résidence principale ? J'ai déjà posé la question, quelqu'un aurait des infos à ce sujet ?
Qui peut m'expliquer rapidement ? Merci d'avance.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- BalthazaardVénérable
"Oui, Leclochard, être propriétaire de son logement au moment de la retraite c'est important, mais qu'en est-il de ces loyers fictifs que le gouvernement voulait/veut mettre en place pour les propriétaires de leur résidence principale ? J'ai déjà posé la question, quelqu'un aurait des infos à ce sujet ?"
je pense que c'est un hoax....ils sont maladroits et incompétents mais pas encore complétement fous
je pense que c'est un hoax....ils sont maladroits et incompétents mais pas encore complétement fous
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