- maiteNiveau 9
Bonjour,
Ma CDE a organisé des entretiens individuels avec les les profs du collège. Le mien s'est plutôt mal passé. J'ai subi une pression pour m'engager dans un projet Arts et culture soit 20 h d'interventions extérieures et 10 heures de sortie... Je lui ai simplement répondu que je trouvais que ce type de projet était trop coûteux en temps. J'ai essuyé une remarque sur l'équipe de lettres qu'elle juge "trop plan-plan"et elle m'a vanté les mérites d'une collègue "dynamique". Cela m'est resté en travers de la gorge, pour avoir un peu de reconnaissance , je repasserai.
J'ai l'impression qu'être un bon prof pour elle, c'est "faire des projets", peu importe le contenu. Faire cours, c'est complètement ringard.
Je sais que je devrais être indifférente mais je n'y arrive pas, je suis vexée.
Rencontrez-vous ce genre de pressions dans vos établissements ?
Ma CDE a organisé des entretiens individuels avec les les profs du collège. Le mien s'est plutôt mal passé. J'ai subi une pression pour m'engager dans un projet Arts et culture soit 20 h d'interventions extérieures et 10 heures de sortie... Je lui ai simplement répondu que je trouvais que ce type de projet était trop coûteux en temps. J'ai essuyé une remarque sur l'équipe de lettres qu'elle juge "trop plan-plan"et elle m'a vanté les mérites d'une collègue "dynamique". Cela m'est resté en travers de la gorge, pour avoir un peu de reconnaissance , je repasserai.
J'ai l'impression qu'être un bon prof pour elle, c'est "faire des projets", peu importe le contenu. Faire cours, c'est complètement ringard.
Je sais que je devrais être indifférente mais je n'y arrive pas, je suis vexée.
Rencontrez-vous ce genre de pressions dans vos établissements ?
- Invité-BHabitué du forum
maite a écrit:Bonjour,
Ma CDE a organisé des entretiens individuels avec les les profs du collège. Le mien s'est plutôt mal passé. J'ai subi une pression pour m'engager dans un projet Arts et culture soit 20 h d'interventions extérieures et 10 heures de sortie... Je lui ai simplement répondu que je trouvais que ce type de projet était trop coûteux en temps. J'ai essuyé une remarque sur l'équipe de lettres qu'elle juge "trop plan-plan"et elle m'a vanté les mérites d'une collègue "dynamique". Cela m'est resté en travers de la gorge, pour avoir un peu de reconnaissance , je repasserai.
J'ai l'impression qu'être un bon prof pour elle, c'est "faire des projets", peu importe le contenu. Faire cours, c'est complètement ringard.
Je sais que je devrais être indifférente mais je n'y arrive pas, je suis vexée.
Rencontrez-vous ce genre de pressions dans vos établissements ?
C'est courant. Une chef de département m'a, un jour, dit qu'elle nous évaluait sur "tout ce que l'on faisait en dehors des missions d'enseignement".
N'aurais-tu pas pu lui demander si elle comptait te rémunérer 30 heures supplémentaires pour ce travail?
- DaphnéDemi-dieu
C'est à la mode un peu partout de valoriser les projets au détriment des cours.......
Que ce soit de la part des CDE ou des IPR.
En général je réponds que mon projet c'est de faire travailler les élèves, leur transmettre des connaissances, leur faire faire leur travail, amener leur matériel en cours, les faire progresser, projet assez innovant si on y regarde bien, et en fait que c'est pour ça que j'ai été recrutée et que je suistrès mal rémunérée :diable:
Que ce soit de la part des CDE ou des IPR.
En général je réponds que mon projet c'est de faire travailler les élèves, leur transmettre des connaissances, leur faire faire leur travail, amener leur matériel en cours, les faire progresser, projet assez innovant si on y regarde bien, et en fait que c'est pour ça que j'ai été recrutée et que je suis
- maiteNiveau 9
Juste une précision: les 3O heures sont sur le temps scolaire, ce ne sont pas des heures sup pour les profs mais des heures d'enseignement en moins pour les élèves.
J'aimerais bien avoir le même aplomb que Daphné.
J'aimerais bien avoir le même aplomb que Daphné.
- DaphnéDemi-dieu
maite a écrit:Juste une précision: les 3O heures sont sur le temps scolaire, ce ne sont pas des heures sup pour les profs mais des heures d'enseignement en moins pour les élèves.
Raison de plus !
J'aimerais bien avoir le même aplomb que Daphné.
Ça viendra avec le temps :lol:
- Invité-BHabitué du forum
Ce genre de CDE qui ne voient que par les projets, c'est une plaie absolue.
- LefterisEsprit sacré
Il faut le dire et le faire savoir urbi et orbi , et on ne t'embêtera plus. Je l'ai même mis sur ma fiche de voeux, une année en face de la case "projets" : "essayer de faire le programme". Si tout le monde met les freins, le CDE est impuissant. C'st comme les stage imposés : nous avons été plusieurs à nous voir imposer un stage de blabla inutile (un truc tare-à-la crème du genre "la violence à l'école" ) sur site , sur plusieurs séances (nous l'avons appris après coup), certaines étant sur les heures, les autres hors des heures. A la première séance ( genre groupe de parole ), personne sauf un n'a desserré les dents, l'animatrice a dû parler quasiment seule. Puis nous avons fait une liste demandant tous notre désinscription, et le stage a été tout simplement annulé.maite a écrit:Juste une précision: les 3O heures sont sur le temps scolaire, ce ne sont pas des heures sup pour les profs mais des heures d'enseignement en moins pour les élèves.
J'aimerais bien avoir le même aplomb que Daphné.
Oui, on peut lutter contre la réunion et les projets, mais il faut être soudés . Et plus que jamais il va être nécessaire de faire front...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DinosauraHabitué du forum
Lefteris a écrit:Il faut le dire et le faire savoir urbi et orbi , et on ne t'embêtera plus. Je l'ai même mis sur ma fiche de voeux, une année en face de la case "projets" : "essayer de faire le programme". Si tout le monde met les freins, le CDE est impuissant. C'st comme les stage imposés : nous avons été plusieurs à nous voir imposer un stage de blabla inutile (un truc tare-à-la crème du genre "la violence à l'école" ) sur site , sur plusieurs séances (nous l'avons appris après coup), certaines étant sur les heures, les autres hors des heures. A la première séance ( genre groupe de parole ), personne sauf un n'a desserré les dents, l'animatrice a dû parler quasiment seule. Puis nous avons fait une liste demandant tous notre désinscription, et le stage a été tout simplement annulé.maite a écrit:Juste une précision: les 3O heures sont sur le temps scolaire, ce ne sont pas des heures sup pour les profs mais des heures d'enseignement en moins pour les élèves.
J'aimerais bien avoir le même aplomb que Daphné.
Oui, on peut lutter contre la réunion et les projets, mais il faut être soudés . Et plus que jamais il va être nécessaire de faire front...
Quand je lis ça, je me dis que j'aimerais vraiment être dans ton collège Lefteris. Cela peut paraître fou, car d'après tout ce que j'ai lu, tes élèves ne sont pas faciles. Mais les miens non plus, et mince ! chez nous, c'est petite famille (du genre : pas de rapports de force...) et projets à gogo, le stage dont tu parles je me le suis vu imposer cette année même (et j'ai assisté à la deuxième animation récemment, c'est une juste une horreur de pathos dégoulinant et de tartes à la crème sur la violence de l'institution, et les pauvres élèves il faut les comprendre etc...).
Sinon, pour en revenir au sujet de départ, je dirais que c'est précisément le but de la mise en place d'entretiens individuels (ça date que de quelques années il me semble à l'EN) que de faire pression sur les personnels, quelques semaines avant les campagnes d'évaluation administrative, comme de par hasard...
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- LefterisEsprit sacré
Dans mon collège, les collègues sont assez solidaires car nos conditions de travail sont difficiles, parfois très difficiles.Nous avions une direction très ferme, dont une partie est restée (nouveau chef = "faut comprendre la violence, ils répercutent celle qu'ils subissent") L'autre jour une bagarre a éclaté dans un cours, la collègue n'a rien pu faire, a failli prendre un coup, par exemple. Au quotidien, c'est dur dans beaucoup de classes, il est très difficile de faire cours, les élèves sont insolents, paresseux, à la recherche du conflit en permanence. C'est l'équivalent d'une ZEP , même si ça ne porte pas ce nom, pour diverses raison (établissement récent, ouvert après la fermeture d'une sorte de "numerus clausus" budgétaire) .Dinosaura a écrit:
Quand je lis ça, je me dis que j'aimerais vraiment être dans ton collège Lefteris. Cela peut paraître fou, car d'après tout ce que j'ai lu, tes élèves ne sont pas faciles. Mais les miens non plus, et mince ! chez nous, c'est petite famille (du genre : pas de rapports de force...) et projets à gogo, le stage dont tu parles je me le suis vu imposer cette année même (et j'ai assisté à la deuxième animation récemment, c'est une juste une horreur de pathos dégoulinant et de tartes à la crème sur la violence de l'institution, et les pauvres élèves il faut les comprendre etc...).
Sinon, pour en revenir au sujet de départ, je dirais que c'est précisément le but de la mise en place d'entretiens individuels (ça date que de quelques années il me semble à l'EN) que de faire pression sur les personnels, quelques semaines avant les campagnes d'évaluation administrative, comme de par hasard...
Ceci dit, autant je n'ai rien à reprocher à l'attitude de mes collègues localement, il n'y a pas de langue de bois, personne ne joue au professeur qui n'a jamais un incident dans sa classe et on "cerne" les pénibles, ils sont prêts à faire une grève locale (personnel manquant, risques...) autant je leur reproche leur manque d'information , ils ne voient pas les problèmes plus largement, c'est moi qui les ai informés sur les décrets, et malgré ça on n'a eu qu'un petit quart de grévistes.
Quant aux entretiens individuels, pas encore entendu parler chez nous. De toute manière, je ne serai pas concerné, je suis au dernier échelon... Il est vrai que ce léger détail donne une certaine liberté de parole :lol: .
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- yogiSage
J'ai remarqué que c'est la grande mode en ce moment en entretien avec CDE ou IPR de poser la question qui tue: "Mettez vous des projets en place?"
Ils ne se demandent pas ce qu'on fait en classe et si les élèves apprennent
Ils ne se demandent pas ce qu'on fait en classe et si les élèves apprennent
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- LefterisEsprit sacré
Imaginons que tout le monde ait un "projet" (autre que faire cours s'entend) dans un établissement . Le joyeux merdier , sans compter la dépense !yogi a écrit:J'ai remarqué que c'est la grande mode en ce moment en entretien avec CDE ou IPR de poser la question qui tue: "Mettez vous des projets en place?"
Ils ne se demandent pas ce qu'on fait en classe et si les élèves apprennent
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- neomathÉrudit
C'est le management moderne. Casser le collectif, faire pression individuellement sur les salariés. On en a vu les résultats chez France Telecom et ailleurs. Nous sommes encore (un peu) protégés par notre statut mais pour combien de temps ?Dinosaura a écrit:
Sinon, pour en revenir au sujet de départ, je dirais que c'est précisément le but de la mise en place d'entretiens individuels (ça date que de quelques années il me semble à l'EN) que de faire pression sur les personnels, quelques semaines avant les campagnes d'évaluation administrative, comme de par hasard...
Une façon efficace de contrer un petit chef qui joue à ce jeu pervers est d'exiger que les entretiens soit fait en présence d'un délégué syndical.
- yogiSage
neomath a écrit:C'est le management moderne. Casser le collectif, faire pression individuellement sur les salariés. On en a vu les résultats chez France Telecom et ailleurs. Nous sommes encore (un peu) protégés par notre statut mais pour combien de temps ?Dinosaura a écrit:
Sinon, pour en revenir au sujet de départ, je dirais que c'est précisément le but de la mise en place d'entretiens individuels (ça date que de quelques années il me semble à l'EN) que de faire pression sur les personnels, quelques semaines avant les campagnes d'évaluation administrative, comme de par hasard...
Une façon efficace de contrer un petit chef qui joue à ce jeu pervers est d'exiger que les entretiens soit fait en présence d'un délégué syndical.
Tu as bien raison de le rappeler!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- sabrina101Niveau 2
maite a écrit:Bonjour,
Ma CDE a organisé des entretiens individuels avec les les profs du collège. Le mien s'est plutôt mal passé. J'ai subi une pression pour m'engager dans un projet Arts et culture soit 20 h d'interventions extérieures et 10 heures de sortie... Je lui ai simplement répondu que je trouvais que ce type de projet était trop coûteux en temps. J'ai essuyé une remarque sur l'équipe de lettres qu'elle juge "trop plan-plan"et elle m'a vanté les mérites d'une collègue "dynamique". Cela m'est resté en travers de la gorge, pour avoir un peu de reconnaissance , je repasserai.
J'ai l'impression qu'être un bon prof pour elle, c'est "faire des projets", peu importe le contenu. Faire cours, c'est complètement ringard.
Je sais que je devrais être indifférente mais je n'y arrive pas, je suis vexée.
Rencontrez-vous ce genre de pressions dans vos établissements ?
Je me suis faite la même réflexion que toi. Je n'aime pas du tout la succession de réunions, tous ces projets, ces visites. Je pense que les élèves doivent faire avec la lenteur l'ennui l'immobilité le silence... Pour le moment je ne fais cours qu'au tableau (bien que les élèves me réclament du labomep). Et je passe pour une ringarde avec mon feutre. Ces projets c'est comme les performances en art, une vitrine pour le collège et des profs qui se rassurent à peu de frais. Je ressens de la pression à participer à des réunions, à gérer la relation avec les parents, à accepter le tutoiement de collègues, à utiliser l'informatique en maths alors qu'ils ont des difficultés avec le calcul mental (en vrac !).
- Ben93Neoprof expérimenté
J'ai remarqué ça aussi au collège. La CdE voulait me faire "investir" dans un projet théâtre. Comprenez à quel point ma motivation était grande !
Au lycée, c'est tout autre chose. J'adore faire divers projets avec mes élèves. Mais c'est dans un cadre pédagogique précis. Je monte moi-même le projet en lien direct avec ma matière et sans embarquer mes collègues qui s'en foutent.
Au lycée, c'est tout autre chose. J'adore faire divers projets avec mes élèves. Mais c'est dans un cadre pédagogique précis. Je monte moi-même le projet en lien direct avec ma matière et sans embarquer mes collègues qui s'en foutent.
- Invité-BHabitué du forum
Personnellement, ma position est très simple. Je ne refuse pas qu'on me confie une mission ou un projet mais je précise que je ne fais pas de bénévolat, et donc qu'elle soit rémunérée à hauteur du temps passé.
Ce qui me désespère le plus c'est que ce genre de discours me vaut d'être vu, par des collègues enseignants, comme un dangereux droitiste pingre et qui n'a pas "l'esprit d'établissement".
Ce qui me désespère le plus c'est que ce genre de discours me vaut d'être vu, par des collègues enseignants, comme un dangereux droitiste pingre et qui n'a pas "l'esprit d'établissement".
- User4312Niveau 10
Je suis POUR les projets, mais seulement ceux que les profs ont choisis de monter et de faire eux-mêmes. Y'a des profs qui aiment ça, d'autres non.
Sinon, les CDE qui sont fans de projets n'ont qu'à les faire eux-mêmes !
Sinon, les CDE qui sont fans de projets n'ont qu'à les faire eux-mêmes !
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