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philann
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Emmanuel Davidenkoff, Le tsunami numérique - Page 3 Empty Re: Emmanuel Davidenkoff, Le tsunami numérique

par philann Mar 1 Avr 2014 - 16:53
the educator a écrit:
dans le cas contraire, la fac n'a plus de sens
mais la fille du mac drive a une licence!!

et ?  Suspect 
Elle l'a peut-être mais ce n'est pas utile nécessairement à son boulot. Un enseignant DOIT, lui, pouvoir s'appuyer sur sa culture générale et sa formation pour être capable de faire des choix. Les professeurs sont cadres de la fonction publique, la fille du Mac drive non!

Après si tu veux dire que le contenu des formations universitaires a suivi la même pente que le second degré et dire que certaines licences ou masters n'assurent plus une formation de qualité, je ne te contredirais pas forcément. Mais ça ne justifiera en rien l'injonction d'une "bonne pratique pédagogique innovante".
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par the educator Mar 1 Avr 2014 - 17:21
Je veux dire que les intentions culturelles, les ambitions économico-financières, et la vision du monde d'un Etienne Dolet ne sont pas celles d'un Bill Gates.
mais l'informatique, et l'internet, ce n'est PAS Bill Gates... Pas du tout!!
Caspar
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par Caspar Mar 1 Avr 2014 - 17:25
Le tsunami numérique, c'est aussi la pléthore d'informations et de documents que nous pouvons trouver sur le net, c'est bien, mais parfois presque trop, on pourrait y passer ses soirées et ses week-ends.
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par the educator Mar 1 Avr 2014 - 17:29
Un enseignant DOIT, lui, pouvoir s'appuyer sur sa culture générale et sa formation pour être capable de faire des choix.
Tu sais, je vais peut être te choquer, mais j'ai tendance à penser que ce que l'on fait à la fac entre 18 et 23 ans ne constitue vraiment pas un bagage de culture générale, et encore moins sur lequel appuyer sa pratique. Au mieux, on prend des habitudes, mais en terme d'aboutissement intellectuel, on est au stade embryonnaire. Je ne dénigre pas la formation universitaire, je pense juste que quelques livres lus, quelques dissertations conclues, et un petit mémoire (mon dieu quel regard je porte aujourd'hui sur mon mémoire de maitrise...) bouclé au sortir de l'adolescence ne font pas de toi un "universitaire" (et pour moi t'interdisent, autant que la fille du mac drive, de le revendiquer).
Je suis par contre complètement d'accord sur le fait qu'on ne reconnait pas votre expertise, qu'on refuse dans l'EN toute espèce d'empowerment, qu'on est souvent infantilisé.
Caspar
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par Caspar Mar 1 Avr 2014 - 17:34
Tu n'exagères pas un tout petit peu en ce qui concerne la fac? Que propose-tu alors? La plupart d'entre nous ne sommes pas des universitaires et ne nous revendiquons pas comme tels, mais des diplômés de l'Université.
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par the educator Mar 1 Avr 2014 - 17:48
oui, comme la fille du mac drive.
Je crois beaucoup à l'apprentissage tout au long de la vie, la formation continue certes (je ne parle pas de celle de l'EN, hein....), mais aussi toute les situations ou un adulte un peu alerte sait se mettre, qu'il s'agisse d'apprentissage formel, informel, ou non formel. Bref, apprendre, et construire, tout le temps. ça rejoint ma foi en l'internet: que ce soit les moocs, ou les publications scientifiques, les tutoriaux vidéos, bref, combien des choses le net a t il pu m'apprendre dans ma vie d'adulte qui m'aurait quasi été interdit il y a 50 ans? Je relis mon mémoire de maitrise, en lettres, il me parait d'une naïveté incroyable, et j'ai pourtant été bien noté (j'étais un bon étudiant)
Pour moi, notre expertise, ce n'est pas ce savoir, accessible à tous. La spécificité de notre boulot, c'est bien la transmission, l'acte d'enseigner. Et ça, tu ne l'as pas appris à la fac.
Revendiquer une culture générale qui s'appuie sur un bac +5, pour moi, c'est se voiler la face. Croire que ce qui nous rend bons éducateurs (au sens général), c'est ce petit bagage ridicule acquis en fin de scolarité, c'est se leurrer.
Marcel Khrouchtchev
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par Marcel Khrouchtchev Mar 1 Avr 2014 - 17:50
the educator a écrit:
Pour moi, notre expertise, ce n'est pas ce savoir, accessible à tous. La spécificité de notre boulot, c'est bien la transmission, l'acte d'enseigner. Et ça, tu ne l'as pas appris à la fac.
Revendiquer une culture générale qui s'appuie sur un bac +5, pour moi, c'est se voiler la face. Croire que ce qui nous rend bons éducateurs (au sens général), c'est ce petit bagage ridicule acquis en fin de scolarité, c'est se leurrer.

Croire que l'on peut transmettre, enseigner, un savoir que l'on ne maîtrise pas, c'est encore plus se leurrer.
Après, savoir si les étudiants en bac+5 maîtrisent leur discipline, c'est un autre sujet, je le reconnais.
Iphigénie
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par Iphigénie Mar 1 Avr 2014 - 17:51
Je relis mon mémoire de maitrise, en lettres, il me parait d'une naïveté incroyable, et j'ai pourtant été bien noté (j'étais un bon étudiant)
Pour moi, notre expertise, ce n'est pas ce savoir, accessible à tous. La spécificité de notre boulot, c'est bien la transmission, l'acte d'enseigner. Et ça, tu ne l'as pas appris à la fac.
Revendiquer une culture générale qui s'appuie sur un bac +5, pour moi, c'est se voiler la face.
Ben on n'a pas dû faire la même fac.
Marcel Khrouchtchev
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par Marcel Khrouchtchev Mar 1 Avr 2014 - 17:53
iphigénie a écrit:
Je relis mon mémoire de maitrise, en lettres, il me parait d'une naïveté incroyable, et j'ai pourtant été bien noté (j'étais un bon étudiant)
Pour moi, notre expertise, ce n'est pas ce savoir, accessible à tous. La spécificité de notre boulot, c'est bien la transmission, l'acte d'enseigner. Et ça, tu ne l'as pas appris à la fac.
Revendiquer une culture générale qui s'appuie sur un bac +5, pour moi, c'est se voiler la face.
Ben on n'a pas dû faire la même fac.

Dans toutes les facs, il y a de mauvais mémoires de maîtrise et il y a des étudiants qui sortent sans une culture en béton (c'est ce qui faisait tout l'intérêt des concours sélectifs dans l'enseignement, cela faisait le tri entre les diplômés).
Iphigénie
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par Iphigénie Mar 1 Avr 2014 - 17:59
Certes.
Mais je ne sais pas vous, mais moi ça me choque d'entendre dire par un enseignant (enfin tu dis éducateur, il faut dire) que l'école ne sert à rien dans la transmission du savoir. Alors il vaut mieux faire autre chose en effet qu'essayer d'enseigner.
Et enseigner ce n'est pas informer dans le vide: ça c'est juste manipuler. La transmission c'est d'abord un contenu. Qui peut passer par toutes sortes d'actes, mais un contenu d'abord, sans lequel il n'y a que gesticulation. Là encore, il me semble, The Educator, que tu inverses les priorités: la priorité c'est le contenu, la méthode c'est le moyen, dans ta pensée, il semble bien que ce soit l'inverse.
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par Moonchild Mar 1 Avr 2014 - 18:12
the educator a écrit:Je crois beaucoup à l'apprentissage tout au long de la vie, la formation continue certes (je ne parle pas de celle de l'EN, hein....), mais aussi toute les situations ou un adulte un peu alerte sait se mettre, qu'il s'agisse d'apprentissage formel, informel, ou non formel. Bref, apprendre, et construire, tout le temps. ça rejoint ma foi en l'internet: que ce soit les moocs, ou les publications scientifiques, les tutoriaux vidéos, bref, combien des choses le net a t il pu m'apprendre dans ma vie d'adulte qui m'aurait quasi été interdit il y a 50 ans? Je relis mon mémoire de maitrise, en lettres, il me parait d'une naïveté incroyable, et j'ai pourtant été bien noté (j'étais un bon étudiant)
Pour moi, notre expertise, ce n'est pas ce savoir, accessible à tous. La spécificité de notre boulot, c'est bien la transmission, l'acte d'enseigner. Et ça, tu ne l'as pas appris à la fac.
Revendiquer une culture générale qui s'appuie sur un bac +5, pour moi, c'est se voiler la face. Croire que ce qui nous rend bons éducateurs (au sens général), c'est ce petit bagage ridicule acquis en fin de scolarité, c'est se leurrer.
Non, le savoir n'est pas accessible à tous : malgré tous les livres et toutes les sources internet qui existent je ne suis pas capable de m'approprier la théorie des cordes ou, plutôt, je sais que si je devais tenter de me l'approprier, il me faudrait plusieurs mois voire années de travail pour accéder à un degré de compréhension bien incertain. Le savoir n'est accessible que sous la condition d'une certaine progressivité et c'est une caractéristique que le numérique tend à occulter.
Après, je suis assez d'accord sur l'idée qu'il ne faut pas survaloriser notre culture universitaire ou une prétendue aptitude à raisonner avec laquelle nous nous gargarisons trop souvent ; les études supérieures nous ont avant tout donné quelques connaissances ainsi que des réflexes, des mécanismes intellectuels (presque comme à des singes savants) que, dans un système qui ne marcherait pas sur la tête, nous serions en tant qu'enseignant censés transmettre à nos élèves.
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par the educator Mer 2 Avr 2014 - 8:16
Croire que l'on peut transmettre, enseigner, un savoir que l'on ne maîtrise pas, c'est encore plus se leurrer.
Je ne dis pas ça du tout! Je dis que la spécificité de notre métier n'est pas le savoir, mais la transmission. ça n'exclut pas du tout le fait d'avoir des connaissances solides. Au passage, je ne suis pas professeur. Mais j'ai fréquenté une fac qui ressemble beaucoup à celle d'Iphigénie Wink Il n'empêche que je n'ai fréquenté qu'une partie infime de la recherche littéraire (alors ne parlons même pas de culture générale), avec le regard d'un type de 20 ans. Et les 15 années qui ont suivies ont été au moins largement aussi productives (et je pense davantage).

Non, le savoir n'est pas accessible à tous : malgré tous les livres et toutes les sources internet qui existent je ne suis pas capable de m'approprier la théorie des cordes ou, plutôt, je sais que si je devais tenter de me l'approprier, il me faudrait plusieurs mois voire années de travail pour accéder à un degré de compréhension bien incertain. Le savoir n'est accessible que sous la condition d'une certaine progressivité et c'est une caractéristique que le numérique tend à occulter.
Je n'ai pas dit le contraire. Quand je dis accessible je parle de lieu et d'espace. J'oppose juste cette continuité de l'accessibilité à une époque ou il fallait être au bon cours au bon moment, emprunter LE livre de la bibliothèque municipale (surtout quand tu vivais loin des grandes agglos...).
Accessible à tous, ça veut dire pour moi que la ressource est disponible, ça n'exclut ni le travail, ni la notion de "cursus" des apprentissages.
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par Iphigénie Mer 2 Avr 2014 - 9:58
Je crois que c'est exactement cela, le leurre: parce que le savoir est facilement disponible, il va se transmettre si on met les écrans dans toutes les mains.
Pas plus qu'avec les livres entre toutes les mains.
Les gens savants le seront de plus en plus, les autres de moins en moins: c'est quand même ça, ce qui s'amorce partout.
Nos élèves n'ont de fait jamais autant écrit et lu: entre chaque cours, voire pendant, ils n'arrêtent pas de s'envoyer des milliers de messages par semaine: ce n'est pas pour cela qu'ils sont meilleurs en orthographe, au contraire, ni qu'ils maîtrisent le vocabulaire. L'outil ne crée pas la connaissance. Surtout quand l"outil est capable à ce point d'aligner l'offre sur la demande. L'ordinateur ce n'est pas le savoir à portée de tous, c'est à chacun ce qu'il veut et jusqu'à l'addiction: des jeux aux séries en passant par les chats ou néoprof. Et le temps n'est pas extensible.
C'est pourquoi à mon sens la grand "plan numérique" est forcément voué à un échec retentissant et coûteux tel qu'il est conçu: la magie n'opèrera pas, par contre on va désarticuler bien des enseignements pour y introduire une technicité inutile: encadrer un texte sur le tableau à l'aide de surlignements et le transformer en tableau ou arbre incompréhensible à tous en éparpillant d'un côté les modalisateurs et de l'autre les champs lexicaux, à mon avis, ça ne donnera jamais le goût de la littérature à personne.
Par contre dans d'autres domaines comme les sciences peut-être cela peut avoir une utilité, je n'en sais rien, et je ne vais sûrement pas le décréter sans maîtriser le domaine: c'est ça le problème: les équipements sont décidés par des politiques à des fins politiques (et je mets les" pédagogues du numérique" dans le cercle des politiques, où ils sont, de fait!). Le savoir dans tout ça tout le monde s'en bat l'oeil, au fond. Si le numérique est un moyen, c'est surtout un moyen de pouvoir: il permet d'aligner, de rétrograder aussi la fonction enseignante au rang de technicien supérieur de la transmission numérique....

PS sans compter que plan numérique voudrait aussi signifier personnel d'entretien: hier encore, changement de salle et un video-projecteur: après la semaine derrière l'ordi qui se bloque avec l'anti-virus et qui ne veut lus redémarrer, hier, pas de son, on a cherché tous les fils de branchements mes élèves et moi: tout avait l'air branché, mais pas de son.  minutes fichues en l'air: 5 pour allumer l'ordi et entrer les codes, 5 pour descendre l'écran-il faut rester le doigt sur le bouton- et fermer les rideaux, qui coincent), 5 entre l'insertion du disque et le démarrage de l'ordi- qui doit apparemment "chauffer" entre chaque manip) et le reste pour chercher en vain pourquoi il n'y avait pas de son: le numérique dans l'EN, c'est ça , au concret.
On n'a d'ailleurs jamais été en mesure d'avoir des télés qui marchent, pas vous? Toujours un pb - alors les ordi! Et je ne parle pas des salles équipées pour les élèves: après le vol des souris, là le jeu, c'est d'enlever les touches des claviers. Le numérique dans l'EN au concret, c'est ça aussi.
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par the educator Mer 2 Avr 2014 - 11:14
Je crois que c'est exactement cela, le leurre: parce que le savoir est facilement disponible, il va se transmettre si on met les écrans dans toutes les mains.
Mais c'est justement pour ça que je crois qu'il faut y former les élèves. Et que ça ne vient pas en concurrence du reste: c'est juste la même chose. Je ne crois pas aux miracles, des trucs comme D'Col, c'est des absurdités sans noms. Mais justement il faut faire du numérique un outil de savoir (et de contribution, de collaboration, d'échange), ça me parait primordial. Et tenir compte de ces vannes grandes ouvertes.
Le numérique révolutionne l'accessibilité. Pas la transmission. (Pour moi il révolutionne aussi tout ce qui relève du partage de connaissances, toute l'économie contributive. Et ce n'est pas rien.)
Luigi_B
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par Luigi_B Mer 2 Avr 2014 - 11:32
Le numérique ne révolutionne pas la disponibilité des connaissances pour les élèves. Ce qu'ils doivent savoir était déjà disponible avant... dans un simple manuel.

Une solide formation générale prépare à tout, y compris à des outils numériques qui ne cessent de toute façon de se renouveler à grande vitesse.

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par Iphigénie Mer 2 Avr 2014 - 11:39
il faut y former les élèves
Tutafé!
mais  pas en les y plongeant à chaque heure pour y bricoler toutes les matières.
Je ne suis pas sûre d'être en désaccord avec toi (si je comprends ce que tu veux dire), en fait, c'est juste que je ne trouve pas le numérique révolutionnaire: un outil parmi d'autres.
Je n'ai rien contre l'idée de remplacer l'ECJS et les A.P de lycée par un cours spécifique sur les utilisations du numérique, la programmation et autres. Mais pas les maths ou le français. Et pas sûr que dédier ces heures aux maths et au français ne forment pas mieux à tout....
Numérique qui parfois est plus un inconvénient qu'autre chose: plus de possibilité d'un travail approfondi à la maison, les réponses à tous les exercices sont trouvables sur le net: pas vraiment convaincue que ce soit un progrès de la transmission. Tout au plus un truc qui nous oblige à travailler autrement, en l'occurrence, plus mal qu'avant.
Une grande partie de la faillite des enseignements littéraires vient de là d'ailleurs: l'évitement du vrai travail d'analyse et de réflexion, la perte de l'innutrition comme dirait Ronsard, par la fréquentation et la mémorisation des textes, remplacés par le copié-collé.
Luigi, une fois de plus +1
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par the educator Mer 2 Avr 2014 - 11:48
c'est juste que je ne trouve pas le numérique révolutionnaire: un outil parmi d'autres.
je ne sais pas, pour moi, le partage et l'échange de connaissance, et sa disponibilité, à cette échelle, c'est révolutionnaire. La contribution aussi.
L'usage en tant qu'outil apprenant, je suis bien plus mitigé, sauf par exemple s'il s'agit de travailler autour de la contribution, du groupe, de toutes ces choses qui sont un peu honnies ici, mais qui me paraissent importantes dans la construction de la société (encore un autre sujet). Par contre, d'un point de vue pratique, quelqu'un qui est rodé à l'usage des machines dans ce contexte peut y gagner du temps, ou de l’énergie. Quand tu as l'habitude, c'est juste tres pratique...
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par Iphigénie Mer 2 Avr 2014 - 12:02
le partage et l'échange de connaissance, et sa disponibilité, à cette échelle, c'est révolutionnaire. La contribution aussi.
oui, enfin, sauf qu'à toutes les époques, la khonnerie s'est toujours mieux partagée que l'intelligence (Eco le dit bien mieux que moi), pas sûr que ça change, au contraire.
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par pailleauquebec Mer 2 Avr 2014 - 21:30
J'emmène par quinzaine mes élèves en salle info pour faire des exercices de math. L'outil est assez performant.

Il y a des exercices de tout type, pas mal d'exercices simples, d'autres plus complexes.

Les élèves peuvent répondre à environ 150 questions sur une vingtaine d'exercices dans l'heure (à terminer à la maison) et en autonomie (j'aide les plus faibles). De quoi acquérir des automatismes.

Pas sûr que ce soit mieux que de se faire une bonne fiche de 20 exercices. Par contre c'est certainement plus que les 2 à 5 exercices qu'on peut faire dans une heure de cours.

Et quoi qu'on dise, en math il faut faire des gammes. C'est d'ailleurs souvent ce que font les bons avec un répétiteur à la maison.

D'ailleurs je fais aussi travailler mes propres enfant au calcul mental sur ordinateur.

Pour moi il y a quand même quelques nouveaux outils intéressants si bien utilisés.
Caspar
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par Caspar Mer 2 Avr 2014 - 21:33
Personne ne le nie, ce qui agace certains d'entre nous c'est le discours "vous allez voir ce que vous allez voir, il va bien falloir vous y mettre sinon..." qu'on lit ou qu'on entend souvent. Et comme je l'ai dit plus haut, nous sommes déjà très nombreux à utiliser le numérique, présenté par certains (dont notre ex-ministre) comme une grande nouveauté.
philann
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par philann Mer 2 Avr 2014 - 22:42
Pailleauquebec: personne ne dit le contraire!
Je fais faire des exercices de grammaire en allemand via mon blog où n'intègre des learningsapps ou du vocabulaire grâce à quizlet.

Bien sûr que le numérique peut être d'une grande utilité, notamment permettre à des gamins de faire des exercices exactement identiques à ceux du Manuel mais qu'ils ne feraient pas sur papier sans parents derrière eux pour les y obliger. Là, ils trouvent cela "cool" et "fun" .

Il ne s'agit pas de nier les qualités des divers outil, mais de refuser d'en faire autre chose que des outils.

Je m'intéresse beaucoup au développement du chemin de fer au XIX et à ses conséquences intellectuelles et politiques (partage, communautés, échanges, refus de la centralisation etc.) Les arguments et le propos sont quasiment les mêmes que ceux employés aujourd'hui pour parler d'Internet et du numérique. C'est assez étonnant, de voir que finalement rien n'est vraiment si nouveau. 😉

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par cliohist Mar 8 Avr 2014 - 18:53
Quelle éducation à l'heure du numérique ?
émission La Grande Table, 08.04.2014,
débat autour de l'ouvrage avec l'auteur, E Davidenkoff (L'Etudiant) et M. Baumard (Le Monde).
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-0

Entendu :
Le numérique est déjà là, surtout dans certains domaines du supérieur.

Ce n'est pas le matériel (le smartphone, le TBI) qui change la donne,
mais ce que le prof décide d'en faire dans le cadre de son enseignement.

La machine ne remplacera pas l'humain, mais des groupes financiers ont vu que le numérique pouvait leur servir de bélier, industrialiser ce qui peut l'être, diminuer les coûts (en diminuant le poids des salaires) et proposer une éducation low cost. Si des formes d'accès à l'emploi sont garanties aux étudiants, cela peut mettre à mal l'éducation dans son fonctionnement actuel.

Au temps de la chatelisation, ED avait souligné les dégâts de la caporalisation. Dans cette émission, il insiste sur la responsabilité des intermédiaires (IPR et chefs d'établissement) dans les blocages actuels.

Autre accent, sur le modèle des campus américain : en dehors des cours (magistral ou dialogué), quelle place donner aux activités sociales (celles dont Facebook sait tirer profit) ?

.
Luigi_B
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Grand Maître

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par Luigi_B Mar 8 Avr 2014 - 19:31
Merci cliohist.

Pour rappel les bonnes feuilles dans "L'Express" du 27/03/14.

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par atrium Mar 8 Avr 2014 - 19:58
Luigi_B a écrit:Merci cliohist.

Pour rappel les bonnes feuilles dans "L'Express" du 27/03/14.

Comment prouver que vous êtes bien l'auteur de la dissertation exigée pour valider un cours, que c'est bien vous qui avez rempli le QCM demandé? La réponse, là aussi, est en train d'émerger, sous l'appellation "signature track" - qu'on pourrait traduire par "suivi" ou "certification" de l'identité. Pour l'instant, cette certification repose essentiellement sur votre sincérité, à partir d'une déclaration sur l'honneur. Mais Coursera, un des leaders mondiaux des MOOC, travaille déjà sur des systèmes d'identification beaucoup plus robustes, notamment biomé triques, via les webcams installées sur les ordinateurs, ou reliés à la façon de taper sur un clavier (elle nous est aussi personnelle que nos empreintes digitales).

Pourquoi ça ne me fait pas envie?  pale 
Roumégueur Ier
Roumégueur Ier
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par Roumégueur Ier Mar 8 Avr 2014 - 20:10
Entendu ce matin sur RMC : comment faire des économies?
Très simple selon Jean-Marc Daniel : dans le supérieur, les cours de Harvard sont enregistrés et peuvent être diffusés, donc plus besoin d'enseignants qui professent ex cathedra.
En voilà une vraie piste qu'elle est bonne pour faire des économies!
Si, si, je vous jure, c'est le discours tenu ce matin, ahurissant... Vive les MOOCS.
J'ai eu beau regarder des films de Bruce Lee, je suis toujours aussi bidon en karaté, enfin, ce que j'en dis...
Ecouter sur : http://rmc.bfmtv.com/emission-radio/podcast/bourdin-and-co-30/
Choisir : RMC : 08/04 - Le rendez-vous éco : Jean-Marc Daniel (à 2'40)
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cliohist
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par cliohist Mar 8 Avr 2014 - 20:41
En voilà une vraie piste qu'elle est bonne pour faire des économies!

C'est Jean-Marc Daniel qui le dit.  Wink  Wink 
Rupert Murdoch aussi a suggéré de diffuser la parole d'un prof de collège (de France)
pour se dispenser de payer les salaires des petits fonctionnaires.
Leurs choix politiques sont connus.

Sauf erreur (ou sauf volonté de caricature),
Davidenkoff dit exactement le contraire dans cette émission.

Plus largement, tout dépend de la tâche.
Les hypermarchés essaient de nous faire adopter les caisses automatiques : cela ferait moins de caissières à rétribuer. Lors que les patrons de banque ont voulu faire la chasse aux salarié(e)s, l'un d'eux avait rétorqué que le distributeur de billets faisait le boulot. Ce qui était à la fois vrai et faux.
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