27 mars 2014 : Casse des décrets de 1950.

Lefteris a écrit:
On vote SNES par habitude, la prime aux sortants. Dans mon ancienne administration , on votait  pour le majoritaire parce qu'il était "majoritaire". C'est absurde mais c'est comme ça...    Le  SNES  perdra des voix, mais restera majoritaire , il a de la marge.

C'est une question de principe, aussi, non ? De tenir compte de la "base" ou au moins d'aborder la question. A part ici sur néo, je n'ai pas eu vent de cette opposition de Snes "locaux" (je ne sais pas comment on dit), et le S1 chez moi n'a pas l'air au courant d'un problème avec le texte "qui a été lu avec attention, donc il ne doit pas y avoir de problème"... bref, entre ça, le point de vue de Celeborn, je ne sais quoi penser.
Pour résumer en gros le texte n'offre pas de garantie qu'on ne va pas nous imposer toutes ces missions listées dans la limite de 1607 heures annuelles (à moins d'une application bienveillante / dans le cas d'une utilisation "perverse") ; c'est cela ? Ca me semble suffisant pour s'opposer.

Ronin a écrit:

Tant que les ministres ne touchent pas aux vacances...

Mais pour moi ils y touchent, puisque désormais on travaille en juillet et en août (ou on rattrape). Pour cause de 36 semaines à assurer, dans la loi. Ce n'était pourtant pas le cas avant... Ça ne fait que se dégrader, et si on n'a pas de garantie noir sur blanc d'avoir nos vacances, c'est un engagement moral ; quand on a choisi ce métier, elles étaient là, ces vacances.

Delafontorse a écrit:Affichez-lui sous le nez le Code de l'Education.
Elle réalisera peut-être qu'il y a quelques conditions juridiques à l'exercice de son métier...

Sinon, si elle sait lire (?), tendez-lui la photocopie de ça : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/education-nationale-le-dernier-mauvais-coup-de-vincent-peillon-25-03-2014-1805228_1886.php

Vous n'avez aucune idée de l'ignorance de nombreux collègues concernant leur statut et leurs droits. Ce n'était pas le cas il y a plus de 40 ans, quand j'ai débuté; en ce temps-là, les gens étaient nettement plus syndiqués et politisés qu'aujourd'hui, et n'hésitaient pas à envoyer paître un chef d'établissement ou un inspecteur; Au fur et à mesure de ma carrière, j'ai vu progresser le nombre des moutons.

Héliandre a écrit:

Ronin a écrit:

Tant que les ministres ne touchent pas aux vacances...

Mais pour moi ils y touchent, puisque désormais on travaille en juillet et en août (ou on rattrape). Pour cause de 36 semaines à assurer, dans la loi. Ce n'était pourtant pas le cas avant... Ça ne fait que se dégrader, et si on n'a pas de garantie noir sur blanc d'avoir nos vacances, c'est un engagement moral ; quand on a choisi ce métier, elles étaient là, ces vacances.

Au lieu de tout grappiller, en prenant traitreusement à revers ceux qui sont déjà pris dans le "piège", ils devraient avoir le courage d'annoncer que le projet est de tout détruire, statuts, congés, heures de cours , tout en laissant des traitements de catégorie B, et qu'il faut avoir la "vocation" pour devenir enseignant.
On verrait alors s'il y a foule...

Il n'y a déjà pas foule, malgré le taux de chômage...

Héliandre a écrit:Il n'y a déjà pas foule, malgré le taux de chômage...

Là où ça va faire drôle, c'est après les concours 2014, quand on ouvrira les yeux sur les candidats inscrits en doublette , et les lauréats réels une fois les deux concours passés...

Pétition signée et diffusée via facebook.

Aujourd'hui, quelques collègues ont parlé de la casse de ce décret en sdp.

Je pense qu'il n'y a aucune raison de faire confiance à un ministre qui n'aime pas les profs et guère l'école publique (dont il n'a de cesse de vouloir casser l'héritage, en s'appuyant sur l'idéologie du SGEN/UNSA) et qui, de surcroît, poursuit la politique de Sarkozy.

retraitée a écrit:

Delafontorse a écrit:Affichez-lui sous le nez le Code de l'Education.
Elle réalisera peut-être qu'il y a quelques conditions juridiques à l'exercice de son métier...

Sinon, si elle sait lire (?), tendez-lui la photocopie de ça : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/education-nationale-le-dernier-mauvais-coup-de-vincent-peillon-25-03-2014-1805228_1886.php

Vous n'avez aucune idée de l'ignorance de nombreux collègues concernant leur statut et leurs droits. Ce n'était pas le cas il y a plus de 40 ans, quand j'ai débuté; en ce temps-là, les gens étaient nettement plus syndiqués et politisés qu'aujourd'hui, et n'hésitaient pas à envoyer paître un chef d'établissement ou un inspecteur; Au fur et à mesure de ma carrière, j'ai vu progresser le nombre des moutons.

...qui se sont fait tondre !

Marcel Khrouchtchev a écrit:. C'est consternant de constater à quel point certains collègues aiment se tirer une balle dans le pied au nom d'un prétendu sacerdoce. Et au nom, surtout, des liens organiques entre certains syndicats (SGEN-UNSA) et le PS, ou le meilleur moyen de se faire anesthésier (Chatel en a rêvé, Peillon l'a fait).

victor44 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:s'attaque à ce qui fonctionne dans le système scolaire pour des raisons idéologiques.

Tu peux détailler?

J'attend toujours que tu détailles...

Ca ne t'effleure toujours pas que certains à l'EN puisse réfléchir au delà de leur simple intérêt catégoriel?

Ce statut de 1950, il faut le dynamiter pour faire coller notre statut à notre époque et à nos élèves. Sans changement radical des pratiques enseignantes de certains (ceux qui soutiennent le statu-quo en général), l'école va dans le mur et le privé va prospérer.

Tout cela fleure bon l'anti-intellectualisme primaire.

Adaptons-nous ! Soyons de gentils animateurs - éducateurs à l'éthique sociale affirmée !

A quoi bon le savoir et les études pour des élèves qui ne méritent qu'une vague alphabétisation, sortir de leurs murs pour connaître la ville (la mer, etc) et se socialiser dans l'"école inclusive" !

victor44 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:. C'est consternant de constater à quel point certains collègues aiment se tirer une balle dans le pied au nom d'un prétendu sacerdoce. Et au nom, surtout, des liens organiques entre certains syndicats (SGEN-UNSA) et le PS, ou le meilleur moyen de se faire anesthésier (Chatel en a rêvé, Peillon l'a fait).

victor44 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:s'attaque à ce qui fonctionne dans le système scolaire pour des raisons idéologiques.

Tu peux détailler?

J'attend toujours que tu détailles...

Ca ne t'effleure toujours pas que certains à l'EN puisse réfléchir au delà de leur simple intérêt catégoriel?

Ce statut de 1950, il faut le dynamiter pour faire coller notre statut à notre époque et à nos élèves. Sans changement radical des pratiques enseignantes de certains (ceux qui soutiennent le statu-quo en général), l'école va dans le mur et le privé va prospérer.

Je suis bien d'accord avec ça : le problème, c'est que c'est déjà arrivé.
Grâce à la pression sans relâche du SGEN/UNSA sur les programmes et l'organisation du collège et du lycée depuis 20 ans, nos pratiques ont considérablement changé (quel rapport entre ma façon de faire cours, les contenus que j'enseigne et ce que j'ai connu élève ? ) : le résultat est l'absurdité du système que nous connaissons et la fuite vers le privé, déjà fortement engagée par les classes moyennes pour qui l'école est un lieu de formation et non un lieu de vie. La "société qui a changé", dont tu te fais le chantre, est celle des couches populaires : vous voulez donc organiser la fin de la mixité sociale en dégoûtant les classes moyennes de l'école publique.
Autour de moi, l'hécatombe me déprime.

Dinosaura a écrit:Tout cela fleure bon l'anti-intellectualisme primaire.

Adoptons-nous ! Soyons de gentils animateurs - éducateurs à l'éthique sociale affirmée !

A quoi bon le savoir et les études pour des élèves qui ne méritent qu'une vague alphabétisation, sortir de leurs murs pour connaître la ville (la mer, etc) et se socialiser dans l'"école inclusive" !

C'est ça : la réduction de la société aux aspirations des plus démunis, qui ne demandent que consommation et loisirs dans la tête du SGEN/UNSA.
Après tout, nos élèves ont changé : ils regardent les Anges de la Téléréalité. Pourquoi ne pas leur donner ce qu'ils veulent ?

Entièrement d'accord avec Dinausora et Ignatius. Si je ne détaille pas Victor, c'est parce que maintenant je le connais ton discours, je n'ai pas besoin de remettre une pièce dans la machine à troll.

Maître Capello aurait dit "je remets 10 francs dans le nourin..."

C'est ça donnons aux pauvres ce qu'ils veulent : des chips et Nabila. Faisons le jeu de la médiocrité façon TF1. C'est justement à cause de cela que les parents se barrent dans le privé.

Je crois que si l'école va dans le mur, c'est justement parce qu'on arrête pas d'y toucher dans tous les sens...

CTM : décret "Missions et Service" 2nd degré approuvé :
- 5 pour (Unsa, CFDT),
- 4 contre (Sud, CGT, FO, FSU),
- 6 Abstentions. (FSU)

via @atresgots2

On a le détail du vote de la FSU?

La Fsu a voté contre ET s'est abstenue?

A partir du site du ministère on trouve pour les titulaires FSU :  2 SNUEP ;  1 SNASUB ; 1 SNEP ; 2 SNES et 1 SNUIPP

Comme il y a 4 "contre" et que SUD, CGT et FO ça fait 3, on en déduit que le "contre" vient de ceux à une voix et donc que le SNES s'est abstenu, très courageux et responsable....

Will.T a écrit:CTM : décret "Missions et Service" 2nd degré approuvé :
- 5 pour (Unsa, CFDT),
- 4 contre (Sud, CGT, FO, FSU),
- 6 Abstentions. (FSU)

via @atresgots2

Merveilleux.

Je me demande s'il existe une autre profession où les syndicats sont à ce point contre les intérêts de ceux qu'ils prétendent représenter...

J'attends avec impatience les éléments de langage de la FSU. Si ce sont les mêmes que pour la masterisation...

Le contre, c'est le SNUEP.

Merci le SNES...

Le CTM n'est pas que consultatif?