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- CathEnchanteur
Affligeant...
Très bon article, Luigi !
Luigi à l'Education Nationale !
Très bon article, Luigi !
Luigi à l'Education Nationale !
- IphigénieProphète
Hors-sujet:Le drame du numérique c'est aussi qu'il est défendu par de vieux croutons qui veulent à tout prix croire qu'ils sont jeunes en jetant à tous les vents l'anathème contre "ceux qui n'ont pas compris la modernité".
Et qui n'ont pas compris qu'il en est du numérique exactement comme de la langue d'Esope.
On n'a pas avancé d'un iota dans la résolution des problèmes. Même en tapant le iota sur un clavier numérique, au lieu de le graver dans la cire: le cerveau reste le même. C'est comme les élèves qui pensent être plus intelligents que Platon parce qu'ils vivent 2400 ans après lui et qu'ils ont un I-phone-fin du off
Eh oui, bravo Luigi!
Et qui n'ont pas compris qu'il en est du numérique exactement comme de la langue d'Esope.
On n'a pas avancé d'un iota dans la résolution des problèmes. Même en tapant le iota sur un clavier numérique, au lieu de le graver dans la cire: le cerveau reste le même. C'est comme les élèves qui pensent être plus intelligents que Platon parce qu'ils vivent 2400 ans après lui et qu'ils ont un I-phone-fin du off
Eh oui, bravo Luigi!
- egometDoyen
Excellent article.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- gilthonielNiveau 5
Il y a un problème qui n'est pas abordé dans la discussion, qui est le rôle social de discrimination par le langage. Ce rôle me semble fondamental, et ce d'autant plus que nos élèves viennent de milieux populaires (si en plus ils sont de couleurs, ont des noms africains et sont des femmes on a la totale). Je dis en rigolant à mes élèves que si je suis exigeant avec eux concernant leur niveau de langage, c'est que je n'ai pas d'enfants et donc je n'ai pas peur qu'ils soient plus "compétitifs" que mes enfants sur le marché du travail.
Un certains nombre de nos élèves connaitront des discriminations, ce n'est pas la peine de leur en rajouter. On peut avoir une approche relativiste de la culture, mais il n'empêche que la culture "légitime" (pour reprendre Bourdieu) est encore et toujours celle qui sera valorisée dans la société où nos élèves ont le plus de chance d'évoluer plus tard. La difficulté est donc d'arriver à la fois à ne pas dénigrer la culture populaire (dont certains éléments sont riches) mais apprendre à nos élèves qu'ils doivent se parer des attributs de la culture légitime et savoir quand utiliser l'une et l'autre.
Un certains nombre de nos élèves connaitront des discriminations, ce n'est pas la peine de leur en rajouter. On peut avoir une approche relativiste de la culture, mais il n'empêche que la culture "légitime" (pour reprendre Bourdieu) est encore et toujours celle qui sera valorisée dans la société où nos élèves ont le plus de chance d'évoluer plus tard. La difficulté est donc d'arriver à la fois à ne pas dénigrer la culture populaire (dont certains éléments sont riches) mais apprendre à nos élèves qu'ils doivent se parer des attributs de la culture légitime et savoir quand utiliser l'une et l'autre.
- Luigi_BGrand Maître
Réduire le français, langue de la République (article II de la Constitution), à une culture relative, même "légitime", c'est renoncer à notre mission et établir de fait - pour les meilleures raisons du monde - une discrimination qui ne peut que conduire à perpétuer les inégalités.
Les travaux de Bourdieu ont conduit à cette extrémité que même la langue française est conçue comme un capital culturel arbitraire et relatif, source de "distinction" sociale et de violence symbolique. Au lieu de combattre cette distinction en faisant tout pour porter ce capital à tous, nos grands pédagogues en ont appelé à combattre le capital lui-même (cette étude en est un bon exemple).
Résultat, malgré le cursus scolaire généralisé jusqu'au lycée : jamais la distinction n'a été si criante. :|
Les travaux de Bourdieu ont conduit à cette extrémité que même la langue française est conçue comme un capital culturel arbitraire et relatif, source de "distinction" sociale et de violence symbolique. Au lieu de combattre cette distinction en faisant tout pour porter ce capital à tous, nos grands pédagogues en ont appelé à combattre le capital lui-même (cette étude en est un bon exemple).
Résultat, malgré le cursus scolaire généralisé jusqu'au lycée : jamais la distinction n'a été si criante. :|
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Luigi_B a écrit:Réduire le français, langue de la République (article II de la Constitution), à une culture relative
Aïe-aïe-aïe.
Vite :
S'il y a réduction, c'est bien lorsqu'on suggère/pose que "le français" serait - seulement? essentiellement ? avant tout ? - ce dont il s'agit dans l'art. II de la Constitution ! Autrement dit : que "le français" serait surtout... ce qu'il doit être du point de vue institutionnel.
Ce qui fait de vous, paradoxalement, un adepte de Bourdieu qui s'ignore. Un adepte, en particulier, des thèses "conventionnalistes" du Bourdieu de Ce que parler veut dire. Pour vous deux, il n'existe pas de réel de la langue. Ce que confirme votre article, par exemple avec le thème de la "dégradation".
Pour échapper au paradoxe, une suggestion. Plutôt que l'incise citée ci-dessus, vous pourriez dire explicitement : "le français en tant que langue de la République", "le français tel qu'il doit être enseigné [... dans l'école de la République, si l'on tient à cette expression, pourquoi pas]".
Mais je n'insisterai plus.
- Luigi_BGrand Maître
Le code SMS est un mode dégradé (au sens diminué... ce qui est exactement son cas puisque son but est de réduire le nombre d'appuis et de caractères) du français écrit institutionnel. Comme dit dans l'article, sans jugement moral de ma part.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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- Vincent Peillon : Grand entretien avec Libération mardi 18 décembre 2012
- L'article semestriel du Monde sur la baisse du niveau d'orthographe
- Un article sympa : l'orthographe shaming
- Tribune de Jérémie Lefebvre dans "Libé" : "Parmi les enseignants, un tiers aime les élèves dans la désolation, un tiers s’en fout, un tiers les déteste ouvertement".
- L'apprentissage de l'orthographe au pilori - article Le Figaro
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