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- Dr RaynalHabitué du forum
Puisque c'est demandé si gentiment...
Voici un ancien rapport que j'ai sous la main (ce n'est pas le meilleur, mais il donne une idée - j'ai changé les prénoms):
50x: Deux heures en enfer
Rapport sur les événements s’étant déroulés en SVT, le 22 /03/201.., entre 1.. et 17h
Protagonistes: Ricardo, Caroline, Jen
Guest star: Thomas.
Dès l’entrée en classe, au vu des multiples problèmes de discipline de la classe, j’ai changé les places des élèves (ce qui a motivé la mauvaise humeur immédiate des sociétaires du dernier rang). Bien entendu, les retardataires perpétuels (quel hasard! nos 4 «héros») ont pu occuper, par le biais de leur maitrise innée de la topologie et leur sens musclé de la diplomatie, quelques places pas trop éloignées les unes des autres.
La mauvaise humeur et le chahut au départ «habituel» des 4 compères a pris une tout autre tournure lorsque, voyant qu’il était impossible de leur faire réaliser un exercice simplement, j’ai exigé que cet exercice soit fait immédiatement sur feuille, rendu et noté.
Afin d’éviter toute conséquence de leur manque de travail, de volonté et d’attention, Caroline, Jen et Thomas m’ont rendu des devoirs où leur nom était «anonime» (sic), pensant que je ne m’apercevrais pas de leur colossale finesse (Ricardo, affrontant les affres de la feuille blanche, me la rendit comme il l’avait sortie de son sac, à savoir dans un état sanitaire perfectible, et maculée de toutes sortes de sécrétions dont il serait périlleux de vouloir établir la provenance). J’ai donc relevé leurs carnets, mais la vue du nombre de notes reportées dessus ne m’a pas convaincu de l’utilité d’y rajouter quoi que ce soit (ceux qui les connaissent les devinent, et pour les autres j’amoncellerai sans fruit les explications). J’ai d’ailleurs eu le plus grand mal a obtenir ces mêmes carnets, Jen, en particulier, faisant preuve d’une agressivité croissante; Ricardo, comme a son habitude, n’ayant ni carnet, ni rien, avec toujours une «bonne» raison pour expliquer ses manques et oublis, aussi permanents que malvenus.
Par la suite, et comme a son habitude, Ricardo, incapable de faire autre chose que du bruit, des hululements, des productions gazeuses illustrant le bon fonctionnement de son fondement et autres activités clownesques du meilleur (?) goût, n’a pas daigné sortir le moindre matériel pour travailler, mais a copieusement gêné les autres élèves. Comme il cherchait visiblement à se faire exclure au plus vite, je n’ai pas, cette fois (n’anticipons pas), répondu à son attente.
J’ai déplacé Thomas sur une petite table disponible près du tableau, et dès lors il s’est calmé, bien qu’essayant de distraire (vainement) quelques élèves du premier rang.
Par contre, Ricardo, s’amusant depuis près d’une heure et demie avec un couvercle de bombe de déodorant, l’a jeté à travers la classe vers Mohammed, alors que j’avais le dos tourné. Mohammed a essayé de le «couvrir», mais j’ai retrouvé a ses pieds «l’objet du délit».
Les 4 acolytes, discutant, se couvrant l’un l’autre et voulant soutenir Ricardo, ont alors hérité d’une punition ô combien éducative, puisqu’ils devront recopier une dizaine de pages du dictionnaire encyclopédique fourni en dotation aux élèves... Ce pensum a eu le don de les mettre en rage. Ricardo a derechef proposé à M. d’entretenir avec sa génitrice des rapports sexuels dont la visée reproductive ne saurait que difficilement se réaliser. Mohammed a répliqué en assurant qu’il allait faire subir les plus extrêmes préjudices à son camarade, menaçant de trainer son cadavre accroché à son char autour des murs de l’établissement (j’édulcore le propos).
J’ai alors clairement signifié à Ricardo (protestant vertement, avec force bredouillements, de sa vertu outragée et de son innocence évidente) ainsi qu’a Jen, qui prenait systématiquement sa défense en élevant fortement la voix à mon encontre, que leur attitude motivait largement un renvoi pur et simple. Ricardo, ayant un sens de l’humour proche du néant, ne comprenant pas mes avertissements répétés, n’a pas hésité à me menacer «vous allez voir mon père si vous me touchez!» (mettons que sa connaissance, disons perfectible, du Français puisse constituer une circonstance atténuante...). Jen en a rajouté dans le style «rien ne me fait peur, je m’en fout de tout, et de vous...» avec un ton plus que désagréable et, bien entendu, a cru indispensable de me piétiner l’aorte avec un «exposé» indispensable sur les «droits» des élèves et ceux que «vous n’avez pas», pensant ainsi m’informer (?), se couvrir et éviter toutes les conséquences désagréables de son comportement exécrable. Je lui ai alors rappelé l’existence des conseils de discipline, ce qui l’a rendue encore plus agressive. Nous en sommes arrivés à un point où il n’était plus possible de continuer le cours avec ces deux énergumènes. J’ai envoyé chercher Mr P (CPE) mais il était en rendez-vous. Heureusement, la sonnerie a mis fin à ces deux heures éprouvantes nerveusement, où le travail effectif n’a occupé que la moitié, voire moins, du temps.
De trop nombreux élèves, complètement découragés, souffrent de cette situation inadmissible. Le temps de l’excuse me semble passé, largement, pour ce quarteron de perturbateurs qui sont encore loin, hélas, de la retraite..
Ca se passe comme ça.... (rarement, quand même!)
Voici un ancien rapport que j'ai sous la main (ce n'est pas le meilleur, mais il donne une idée - j'ai changé les prénoms):
50x: Deux heures en enfer
Rapport sur les événements s’étant déroulés en SVT, le 22 /03/201.., entre 1.. et 17h
Protagonistes: Ricardo, Caroline, Jen
Guest star: Thomas.
Dès l’entrée en classe, au vu des multiples problèmes de discipline de la classe, j’ai changé les places des élèves (ce qui a motivé la mauvaise humeur immédiate des sociétaires du dernier rang). Bien entendu, les retardataires perpétuels (quel hasard! nos 4 «héros») ont pu occuper, par le biais de leur maitrise innée de la topologie et leur sens musclé de la diplomatie, quelques places pas trop éloignées les unes des autres.
La mauvaise humeur et le chahut au départ «habituel» des 4 compères a pris une tout autre tournure lorsque, voyant qu’il était impossible de leur faire réaliser un exercice simplement, j’ai exigé que cet exercice soit fait immédiatement sur feuille, rendu et noté.
Afin d’éviter toute conséquence de leur manque de travail, de volonté et d’attention, Caroline, Jen et Thomas m’ont rendu des devoirs où leur nom était «anonime» (sic), pensant que je ne m’apercevrais pas de leur colossale finesse (Ricardo, affrontant les affres de la feuille blanche, me la rendit comme il l’avait sortie de son sac, à savoir dans un état sanitaire perfectible, et maculée de toutes sortes de sécrétions dont il serait périlleux de vouloir établir la provenance). J’ai donc relevé leurs carnets, mais la vue du nombre de notes reportées dessus ne m’a pas convaincu de l’utilité d’y rajouter quoi que ce soit (ceux qui les connaissent les devinent, et pour les autres j’amoncellerai sans fruit les explications). J’ai d’ailleurs eu le plus grand mal a obtenir ces mêmes carnets, Jen, en particulier, faisant preuve d’une agressivité croissante; Ricardo, comme a son habitude, n’ayant ni carnet, ni rien, avec toujours une «bonne» raison pour expliquer ses manques et oublis, aussi permanents que malvenus.
Par la suite, et comme a son habitude, Ricardo, incapable de faire autre chose que du bruit, des hululements, des productions gazeuses illustrant le bon fonctionnement de son fondement et autres activités clownesques du meilleur (?) goût, n’a pas daigné sortir le moindre matériel pour travailler, mais a copieusement gêné les autres élèves. Comme il cherchait visiblement à se faire exclure au plus vite, je n’ai pas, cette fois (n’anticipons pas), répondu à son attente.
J’ai déplacé Thomas sur une petite table disponible près du tableau, et dès lors il s’est calmé, bien qu’essayant de distraire (vainement) quelques élèves du premier rang.
Par contre, Ricardo, s’amusant depuis près d’une heure et demie avec un couvercle de bombe de déodorant, l’a jeté à travers la classe vers Mohammed, alors que j’avais le dos tourné. Mohammed a essayé de le «couvrir», mais j’ai retrouvé a ses pieds «l’objet du délit».
Les 4 acolytes, discutant, se couvrant l’un l’autre et voulant soutenir Ricardo, ont alors hérité d’une punition ô combien éducative, puisqu’ils devront recopier une dizaine de pages du dictionnaire encyclopédique fourni en dotation aux élèves... Ce pensum a eu le don de les mettre en rage. Ricardo a derechef proposé à M. d’entretenir avec sa génitrice des rapports sexuels dont la visée reproductive ne saurait que difficilement se réaliser. Mohammed a répliqué en assurant qu’il allait faire subir les plus extrêmes préjudices à son camarade, menaçant de trainer son cadavre accroché à son char autour des murs de l’établissement (j’édulcore le propos).
J’ai alors clairement signifié à Ricardo (protestant vertement, avec force bredouillements, de sa vertu outragée et de son innocence évidente) ainsi qu’a Jen, qui prenait systématiquement sa défense en élevant fortement la voix à mon encontre, que leur attitude motivait largement un renvoi pur et simple. Ricardo, ayant un sens de l’humour proche du néant, ne comprenant pas mes avertissements répétés, n’a pas hésité à me menacer «vous allez voir mon père si vous me touchez!» (mettons que sa connaissance, disons perfectible, du Français puisse constituer une circonstance atténuante...). Jen en a rajouté dans le style «rien ne me fait peur, je m’en fout de tout, et de vous...» avec un ton plus que désagréable et, bien entendu, a cru indispensable de me piétiner l’aorte avec un «exposé» indispensable sur les «droits» des élèves et ceux que «vous n’avez pas», pensant ainsi m’informer (?), se couvrir et éviter toutes les conséquences désagréables de son comportement exécrable. Je lui ai alors rappelé l’existence des conseils de discipline, ce qui l’a rendue encore plus agressive. Nous en sommes arrivés à un point où il n’était plus possible de continuer le cours avec ces deux énergumènes. J’ai envoyé chercher Mr P (CPE) mais il était en rendez-vous. Heureusement, la sonnerie a mis fin à ces deux heures éprouvantes nerveusement, où le travail effectif n’a occupé que la moitié, voire moins, du temps.
De trop nombreux élèves, complètement découragés, souffrent de cette situation inadmissible. Le temps de l’excuse me semble passé, largement, pour ce quarteron de perturbateurs qui sont encore loin, hélas, de la retraite..
Ca se passe comme ça.... (rarement, quand même!)
- leyadeEsprit sacré
Mon héros!!!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- BalthamosDoyen
J'adore la prose!!!!!
bravo!!
bravo!!
_________________
- Spoiler:
- kamillaNiveau 5
C'est divertissant à lire en effet
Moi je ne m'embête plus maintenant : avant je soignais un peu mes rapports mais aujourdhui plus, puisqu'ils sont classés sans suite. Pourquoi s 'embêter.
Moi je ne m'embête plus maintenant : avant je soignais un peu mes rapports mais aujourdhui plus, puisqu'ils sont classés sans suite. Pourquoi s 'embêter.
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