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- zouzFidèle du forum
Selon l'enquête Pisa, les enfants d'immigrés réussissent moins bien à l'école. Manque d’ambition des familles, poids des traditions, assignations dans l'orientation, impact de la crise, ghettoïsation croissante...
http://www.mediapart.fr/journal/france/240214/pourquoi-les-enfants-d-immigres-peinent-davantage-l-ecole?page_article=1
Extrait :
http://www.mediapart.fr/journal/france/240214/pourquoi-les-enfants-d-immigres-peinent-davantage-l-ecole?page_article=1
Extrait :
L’éducation nationale n’est quoi qu'il en soit pas exempte de toute responsabilité. Les établissements qui ont le plus souffert des politiques publiques au cours des dernières années se trouvent en effet être ceux où l’on trouve le plus d’enfants d’immigrés, dans les quartiers sensibles.
L’assouplissement de la carte scolaire est particulièrement pointé du doigt. « Depuis 2005, et surtout 2007, sous prétexte d’aider les méritants, il y a un tri gravement sélectif, juge Catherine Manciaux, secrétaire générale du SNUpden-FSU, proviseur en zone sensible depuis 1991. On donne moins et on extrait les meilleurs. Dans ces conditions, il est difficile de tirer vers le haut alors que parfois, il suffit d’un bon élève dans une classe. Mais voilà : on donne plus à quelques méritants, et moins à la plèbe. Dans ces conditions, comment faire pour garder une mixité scolaire et donner les moyens de réussir ? »
Le proviseur Philippe Tournier estime que « même dans des quartiers mixtes, on a de plus en plus de classes ethnicisées. La logique communautaire l’emporte sur la logique scolaire : les établissements se ghettoïsent socialement et sur base ethnique. Ce n’est ni mesuré ni mesurable, mais il suffit de se promener pour le voir. Cela a des conséquences sur la dynamique collective. Dans l’entre-soi, on n’avance pas ».
Pour Philippe Tournier, « l’école est dégradée, l’institution est "dégradatrice". Et le pire est à venir puisqu’il n’y a pas de mécanisme correcteur en place. L’assouplissement de la carte scolaire a attisé ces mécanismes, a polarisé les populations et déstabilisé les établissements du milieu. Dans une petite commune moyenne, à présent, on a un établissement qui va bien, et un établissement qui va mal. On a accentué les inégalités. Cette radicalisation des clivages scolaires touche forcément encore plus fortement les populations immigrées puisque les mieux intégrés sont partis. On a décapité des établissements ».
L’absence de mixité se diffuse parfois au sein des établissements, comme l’explique Imane : « Au sein d’un même collège, on peut trouver une classe avec 95 % de Blancs et les meilleurs élèves issus de l’immigration. Et dans une autre classe, 95 % d’élèves issus de l’immigration. L'élève blanc et médiocre a la chance d’être dans une classe d’élite. Cette façon de catégoriser les élèves ne se fait pas nécessairement consciemment. Et parfois, cela est dû au choix d’options : allemand, latin, etc. Il n’empêche : au final, l’école entérine la non-mixité. »
Un constat alarmant alors que, selon Olivier, professeur dans un collège historiquement bourgeois du centre d’Avignon accueillant depuis peu des populations très pauvres en raison de la fermeture d’un établissement voisin, le mélange fonctionne très bien. « C’est beaucoup plus efficace que de sommer les ZEP de s’adapter à leur public, comme on le fait depuis dix ans. »
- CeladonDemi-dieu
Ah ben ça alors, c'est une découverte !
Remédiation.
Remédiation.
- ZepoNiveau 6
Merci pour le lien. L'article est très intéressant car nuancé.
- dandelionVénérable
+1 Un article qui fait dans l'analyse de fond, et pas dans le sensationnalisme. Vraiment intéressant. Merci.Zepo a écrit:Merci pour le lien. L'article est très intéressant car nuancé.
- Jean-charlesNiveau 6
Bof, bof.
La première cause mise en avant: le manque d'ambition des familles d'immigrés !???
C'est du foutage de :censure: !
Cela ne serait pas plutôt moins bonne maîtrise de la langue ?
Plus de problèmes socio-économiques lourds à gérer ?
Moins bonne maîtrise du système éducatif ?
Et la phrase pour beaucoup, ce résultat constitue une surprise.
De qui se moque-t-on ?
La première cause mise en avant: le manque d'ambition des familles d'immigrés !???
C'est du foutage de :censure: !
Cela ne serait pas plutôt moins bonne maîtrise de la langue ?
Plus de problèmes socio-économiques lourds à gérer ?
Moins bonne maîtrise du système éducatif ?
Et la phrase pour beaucoup, ce résultat constitue une surprise.
De qui se moque-t-on ?
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Marie: Dis p'pa, tu crois qu'il en a vu des singes en hiver ? Gabriel: Je pense qu'il en a vu au moins un.
- FraserHabitué du forum
Jean-charles a écrit:Bof, bof.
La première cause mise en avant: le manque d'ambition des familles d'immigrés !???
C'est du foutage de :censure: !
Cela ne serait pas plutôt moins bonne maîtrise de la langue ?
Plus de problèmes socio-économiques lourds à gérer ?
Moins bonne maîtrise du système éducatif ?
Et la phrase pour beaucoup, ce résultat constitue une surprise.
De qui se moque-t-on ?
10 ans que je suis en ZEP.
J'ai eu des fratries entières qui sont passées par ma classe et toujours les mêmes parents que je reçois avec un interprète....et des cours d'apprentissage du français mis en place par la maison de quartier désespérément déserts
- Isis39Enchanteur
Lecture réservée aux abonnés.
- ErgoDevin
:shock: Ils ont changé dans la journée, je l'ai lu tout à l'heure.
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- OlympiasProphète
forrester1 a écrit:Jean-charles a écrit:Bof, bof.
La première cause mise en avant: le manque d'ambition des familles d'immigrés !???
C'est du foutage de :censure: !
Cela ne serait pas plutôt moins bonne maîtrise de la langue ?
Plus de problèmes socio-économiques lourds à gérer ?
Moins bonne maîtrise du système éducatif ?
Et la phrase pour beaucoup, ce résultat constitue une surprise.
De qui se moque-t-on ?
10 ans que je suis en ZEP.
J'ai eu des fratries entières qui sont passées par ma classe et toujours les mêmes parents que je reçois avec un interprète....et des cours d'apprentissage du français mis en place par la maison de quartier désespérément déserts
C'est aussi une réalité à prendre en compte (c'est tellement plus simple de mettre les profs en cause)
- dandelionVénérable
Le manque d'ambition c'est aussi très complexe: le père de mon mari voulait qu'il passe un CAP, parce que lui-même, venu en France pour terminer son doctorat, s'était retrouvé ouvrier chez Citroën. Ce qu'il avait retenu, c'est qu'un diplôme élevé ne garantissait pas un emploi, particulièrement quand on devait quitter son pays (traumatisme qui perdure une vie). Pour lutter contre cela, il faut aussi pouvoir faire des promesses que l'on peut tenir: il est plus facile d'assurer qu'on finira ses études de plomberie et qu'on trouvera un emploi, que d'assurer la même chose à propos des études d'ingénieur, ou pire encore de lettres. Il y a tout de même très peu de systèmes qui offrent la possibilité d'avoir une partie de sa scolarité financée (cela a été le cas pour mon mari qui a fait sa prépa en internat, avec un concours réservé si j'ai bien compris).Olympias a écrit:forrester1 a écrit:Jean-charles a écrit:Bof, bof.
La première cause mise en avant: le manque d'ambition des familles d'immigrés !???
C'est du foutage de :censure: !
Cela ne serait pas plutôt moins bonne maîtrise de la langue ?
Plus de problèmes socio-économiques lourds à gérer ?
Moins bonne maîtrise du système éducatif ?
Et la phrase pour beaucoup, ce résultat constitue une surprise.
De qui se moque-t-on ?
10 ans que je suis en ZEP.
J'ai eu des fratries entières qui sont passées par ma classe et toujours les mêmes parents que je reçois avec un interprète....et des cours d'apprentissage du français mis en place par la maison de quartier désespérément déserts
C'est aussi une réalité à prendre en compte (c'est tellement plus simple de mettre les profs en cause)
- Jean-charlesNiveau 6
J'ai aussi enseigné en collège avec une proportion d'élève dont les parents n'étaient pas français.
J'ai vécu aussi les rendez-vous avec les parents qui ne parlaient pas le français et o`u même parfois c'est l'élève qui faisait office de traducteur avec les conséquences que l'on peut imaginer.
Dans ces conditions, je vois mal comment on peut s'étonner que ce public ait de moins bons résultats.
Et cela ne remet pas en cause les efforts que nous enseignants nous pouvions fournir.
Mais nous étions dépassé...
J'ai vécu aussi les rendez-vous avec les parents qui ne parlaient pas le français et o`u même parfois c'est l'élève qui faisait office de traducteur avec les conséquences que l'on peut imaginer.
Dans ces conditions, je vois mal comment on peut s'étonner que ce public ait de moins bons résultats.
Et cela ne remet pas en cause les efforts que nous enseignants nous pouvions fournir.
Mais nous étions dépassé...
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Marie: Dis p'pa, tu crois qu'il en a vu des singes en hiver ? Gabriel: Je pense qu'il en a vu au moins un.
- Milady de WinterNiveau 5
J'aimerais savoir comment PISA a compté en France les "enfants d'immigrés", qui n'apparaissent pas en tant que tels dès qu'ils sont Français.
Et dans le non-dit de l'article, de quels immigrés parlent-ils ? Vous pariez que les enfants d'immigrés originaires des pays de l'UE s'en tirent comme les autres ? Le petit Valls s'en est pas mal tiré, par exemple. Et des enfants d'Espagnols, d'Italiens, ou de Portugais (pour me cantonner à des pays économiquement faibles — comme les terroirs extra-européens d'immigration) bien intégrés et qui ont fait de brillantes études, il y en a des wagons.
Et si ma suggestion se vérifie ce n'est pas un problème d'immigration, de déracinement, ni même de langue. C'est un problème culturel, résidant dans la volonté, consciente ou non, de ne pas s'assimiler.
Les Juifs d'Europe centrale se sont particulièrement bien intégrés, au niveau des études, dans les années 1900-1930. Pourtant, ils n'étaient ni riches, ni francophones (or, je vois à Marseille des Comoriens francophones qui ne réussissent pas du tout.). Et le Marais des années 1930 n'avait rien à envier aux "quartiers" d'aujourd'hui.
Les profs de l'époque avaient affaire à des parents qui parlaient le yiddish. C'est aussi exotique que l'arabe ou le swahili.
Parmi tous les membres de ce forum, combien sont des immigrés de deuxième ou troisième génération ? Ils doivent avoir des souvenirs familiaux encore frais — je les invite à témoigner sur la difficulté à réussir scolairement quand à la maison on parlait espagnol ou italien. Voir les livres du regretté Cavanna.
Si les spécificités économiques et linguistiques sont finalement négligeables, quelle particularité culturelle empêche les immigrés de Médiapart de briller dès la seconde génération ? Quelqu'un a une hypothèse ?
Remarque complémentaire : les enfants des boat people vietnamiens ou cambodgiens des années 1970 se sont remarquablement intégrés, eux aussi — j'en ai eu des wagons en classe dans ces années-là en région parisienne, avec leurs enfants pour tout interprète. Et loin de moi l'idée de penser que les petits Maghrébins ou Africains sont moins capables, intellectuellement parlant.
Et dans le non-dit de l'article, de quels immigrés parlent-ils ? Vous pariez que les enfants d'immigrés originaires des pays de l'UE s'en tirent comme les autres ? Le petit Valls s'en est pas mal tiré, par exemple. Et des enfants d'Espagnols, d'Italiens, ou de Portugais (pour me cantonner à des pays économiquement faibles — comme les terroirs extra-européens d'immigration) bien intégrés et qui ont fait de brillantes études, il y en a des wagons.
Et si ma suggestion se vérifie ce n'est pas un problème d'immigration, de déracinement, ni même de langue. C'est un problème culturel, résidant dans la volonté, consciente ou non, de ne pas s'assimiler.
Les Juifs d'Europe centrale se sont particulièrement bien intégrés, au niveau des études, dans les années 1900-1930. Pourtant, ils n'étaient ni riches, ni francophones (or, je vois à Marseille des Comoriens francophones qui ne réussissent pas du tout.). Et le Marais des années 1930 n'avait rien à envier aux "quartiers" d'aujourd'hui.
Les profs de l'époque avaient affaire à des parents qui parlaient le yiddish. C'est aussi exotique que l'arabe ou le swahili.
Parmi tous les membres de ce forum, combien sont des immigrés de deuxième ou troisième génération ? Ils doivent avoir des souvenirs familiaux encore frais — je les invite à témoigner sur la difficulté à réussir scolairement quand à la maison on parlait espagnol ou italien. Voir les livres du regretté Cavanna.
Si les spécificités économiques et linguistiques sont finalement négligeables, quelle particularité culturelle empêche les immigrés de Médiapart de briller dès la seconde génération ? Quelqu'un a une hypothèse ?
Remarque complémentaire : les enfants des boat people vietnamiens ou cambodgiens des années 1970 se sont remarquablement intégrés, eux aussi — j'en ai eu des wagons en classe dans ces années-là en région parisienne, avec leurs enfants pour tout interprète. Et loin de moi l'idée de penser que les petits Maghrébins ou Africains sont moins capables, intellectuellement parlant.
- leyadeEsprit sacré
Milady de Winter a écrit:J'aimerais savoir comment PISA a compté en France les "enfants d'immigrés", qui n'apparaissent pas en tant que tels dès qu'ils sont Français.
Et dans le non-dit de l'article, de quels immigrés parlent-ils ? Vous pariez que les enfants d'immigrés originaires des pays de l'UE s'en tirent comme les autres ? Le petit Valls s'en est pas mal tiré, par exemple. Et des enfants d'Espagnols, d'Italiens, ou de Portugais (pour me cantonner à des pays économiquement faibles — comme les terroirs extra-européens d'immigration) bien intégrés et qui ont fait de brillantes études, il y en a des wagons.
+ 1 000 ...
Mais ceux que je connais qui s'en sont très très bien tirés (haut fonctionnaire, pdg, banquier etc...) sont arrivés en France il y 30, 40 voir 50 ans. L'ascenseur social fonctionnait très bien.
_________________
Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- sandGuide spirituel
"Dans ces conditions, il est difficile de tirer vers le haut alors que parfois, il suffit d’un bon élève dans une classe. "
Vu l'ambiance actuelle, ce bon élève se ferait plutôt démolir...
Vu l'ambiance actuelle, ce bon élève se ferait plutôt démolir...
- VioletEmpereur
Pour avoir eu une expérience longue dans les quartiers difficiles, je suis mille fois d'accord avec vous ! ( heureuse de vous revoir ici d'ailleurs. )
- ZepoNiveau 6
Milady de Winter a écrit:J'aimerais savoir comment PISA a compté en France les "enfants d'immigrés", qui n'apparaissent pas en tant que tels dès qu'ils sont Français.
Et dans le non-dit de l'article, de quels immigrés parlent-ils ? Vous pariez que les enfants d'immigrés originaires des pays de l'UE s'en tirent comme les autres ?
Si les spécificités économiques et linguistiques sont finalement négligeables, quelle particularité culturelle empêche les immigrés de Médiapart de briller dès la seconde génération ? Quelqu'un a une hypothèse ?
Remarque complémentaire : les enfants des boat people vietnamiens ou cambodgiens des années 1970 se sont remarquablement intégrés, eux aussi — j'en ai eu des wagons en classe dans ces années-là en région parisienne, avec leurs enfants pour tout interprète. Et loin de moi l'idée de penser que les petits Maghrébins ou Africains sont moins capables, intellectuellement parlant.
leyade a écrit:
Mais ceux que je connais qui s'en sont très très bien tirés (haut fonctionnaire, pdg, banquier etc...) sont arrivés en France il y 30, 40 voir 50 ans. L'ascenseur social fonctionnait très bien.
sand a écrit:"Dans ces conditions, il est difficile de tirer vers le haut alors que parfois, il suffit d’un bon élève dans une classe. "
Vu l'ambiance actuelle, ce bon élève se ferait plutôt démolir...
Vous n'avez pas lu l'article ?
Il parle de décapitation des établissements en raison d'une ethnicisation liée à la "disparition" de la carte scolaire. Donc tu as raison MdW, les petits maghrébins ne sont pas moins intelligents. Le problème, c'est que les meilleurs sont envoyés dans les établissements où ils découvriront une vraie mixité et où l'ascenseur social de leyade fonctionne encore. Et le meilleur qui reste dans les bahuts difficiles, malheureusement pour lui, il se fait démolir, comme dit sand.
Le thème de l'article, ce n'est pas "les différences culturelles mènent à l'échec, surtout si la culture en question est celle du sud de la Méditerranée" mais "la disparition de la carte scolaire freine l'assimilation par la ghéttoisation qu'elle implique".
Et cela peut expliquer assez facilement les réussites des enfants des juifs d'Europe centrale, des vietnamiens, des libanais et des mahorais arrivés en France il y a plus de 25 ans.
- sookieGrand sage
Et sinon la baisse des moyens continue n'aurait elle rien à voir avec tout cela ?
Dans mon collège (plus de 30 "nationalités" différentes , avec beaucoup d'arrivées récentes en France) on a perdu 70 h dans la DGH depuis 5 ans pour un nombre d'élèves équivalent , cela veut dire moins d'heures notamment en français, moins de possibilité de faire des groupes , des classes surchargées, pas d'heure de soutien...donc comment faire progresser ceux qui ont des difficultés notamment par rapport à la langue française ?
Dans mon collège (plus de 30 "nationalités" différentes , avec beaucoup d'arrivées récentes en France) on a perdu 70 h dans la DGH depuis 5 ans pour un nombre d'élèves équivalent , cela veut dire moins d'heures notamment en français, moins de possibilité de faire des groupes , des classes surchargées, pas d'heure de soutien...donc comment faire progresser ceux qui ont des difficultés notamment par rapport à la langue française ?
- MalagaModérateur
L’absence de mixité se diffuse parfois au sein des établissements, comme l’explique Imane : « Au sein d’un même collège, on peut trouver une classe avec 95 % de Blancs et les meilleurs élèves issus de l’immigration. Et dans une autre classe, 95 % d’élèves issus de l’immigration. L'élève blanc et médiocre a la chance d’être dans une classe d’élite. Cette façon de catégoriser les élèves ne se fait pas nécessairement consciemment. Et parfois, cela est dû au choix d’options : allemand, latin, etc. Il n’empêche : au final, l’école entérine la non-mixité. »
Ce passage de l'article me surprend. Cette absence de mixité au sein d'un établissement se retrouve-t-elle chez vous ? Dans mon collège, pour éviter à tout prix les classes de niveau, les élèves qui ont des options (latin, bilangue) sont systématiquement répartis dans deux ou trois classes (sur cinq). Finalement, à part la classe de 3e DP3, nous n'avons pas de classe d'élite et de classe de mauvais niveau.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ZepoNiveau 6
Milady de Winter a écrit:J'aimerais savoir comment PISA a compté en France les "enfants d'immigrés", qui n'apparaissent pas en tant que tels dès qu'ils sont Français.
L'article le précise : " Car bien évidemment, plus l’arrivée est récente, plus les problèmes sont importants. Pisa ne manque pas de souligner que quand ils sont nés en France (2e génération), les enfants d'immigrés obtiennent déjà de bien meilleurs résultats que les enfants immigrés nés à l'étranger – arriver d'un pays non francophone ne pouvant qu'accentuer les difficultés de départ.
Malheureusement, l'étude Pisa ne s'intéresse pas spécifiquement aux 3e et 4e générations. La réussite grandissante des enfants d’origine maghrébine laisse cependant à penser que ce facteur temps est déterminant : « Ils sont nés en France, leurs parents sont nés en France. Une partie a déjà trouvé sa place, explique Philippe Tournier."
sookie a écrit:Et sinon la baisse des moyens continue n'aurait elle rien à voir avec tout cela ?
Dans mon collège (plus de 30 "nationalités" différentes , avec beaucoup d'arrivées récentes en France) on a perdu 70 h dans la DGH depuis 5 ans pour un nombre d'élèves équivalent , cela veut dire moins d'heures notamment en français, moins de possibilité de faire des groupes , des classes surchargées, pas d'heure de soutien...donc comment faire progresser ceux qui ont des difficultés notamment par rapport à la langue française ?
Si bien sûr ! D'ailleurs il est dit : « Par manque de place, les enfants issus de l’immigration ne travaillent pas chez eux, explique l’assistante sociale Isabelle. Les parents rament. En vingt-trois ans, je n’en ai jamais vu autant au chômage et en fin de droits. Et je n’ai jamais vu non plus autant de gamins à l’aide aux devoirs le soir à l’école. Mais nous aussi, on manque de moyens pour les aider. » L'aspect économique est donc vu sous le double aspect de manque de moyens des parents d'élève ET le manque de moyens de l'école.
Malaga a écrit:
L’absence de mixité se diffuse parfois au sein des établissements, comme l’explique Imane : « Au sein d’un même collège, on peut trouver une classe avec 95 % de Blancs et les meilleurs élèves issus de l’immigration. Et dans une autre classe, 95 % d’élèves issus de l’immigration. L'élève blanc et médiocre a la chance d’être dans une classe d’élite. Cette façon de catégoriser les élèves ne se fait pas nécessairement consciemment. Et parfois, cela est dû au choix d’options : allemand, latin, etc. Il n’empêche : au final, l’école entérine la non-mixité. »
Ce passage de l'article me surprend. Cette absence de mixité au sein d'un établissement se retrouve-t-elle chez vous ? Dans mon collège, pour éviter à tout prix les classes de niveau, les élèves qui ont des options (latin, bilangue) sont systématiquement répartis dans deux ou trois classes (sur cinq). Finalement, à part la classe de 3e DP3, nous n'avons pas de classe d'élite et de classe de mauvais niveau.
Il me semble que c'est en fonction de l'équipe pédagogique et de la pression des parents. Et je ne crois pas qu'il y ait de réponse évidente.
- coindeparadisGuide spirituel
Je suis d'accord sur le fait que la mention "enfants d'émigrés" n'est pas correcte : ces enfants souvent de la 3ème génération sont nés en France. Je crois aussi qu'il faudrait s'interroger sur ce qui a conduit ces familles à émigrer. Entre la famille roumaine, père journaliste, mère interprète, francophones, lettrés fuyant les prisons de Ceausescu, ou celle d'émigrés économiques d'Afrique anglophone, on a n'a pas les mêmes problématiques, le même rapport à la langue et à l'école.
La question de la carte scolaire m'amuse car je crois plutôt que c'est le ghetto urbain qui crée le ghetto scolaire. Renforcer la carte scolaire revient à maintenir les pauvres dans leur quartier de pauvres et leur école de pauvres. L'assouplir permet à quelques uns de partir . Mais peut-on leur reprocher de vouloir quitter ces quartiers pourris, violents, tristes à pleurer ? Lorsqu'on tente de jouer la mixité sociale, on cherche à faire venir les nantis en ZEP avec des option chinois ou surf. Mais la promotion sociale n'est-ce pas de conduire les démunis vers de meilleurs horizons ? Plutôt que de faire des projets d'école de ZEP autour du slam, des graffs et du hip-hop, ce qui en soi est bien condescendant, il faut ouvrir à ces enfants des territoires inexplorés par leurs familles.
La question de la carte scolaire m'amuse car je crois plutôt que c'est le ghetto urbain qui crée le ghetto scolaire. Renforcer la carte scolaire revient à maintenir les pauvres dans leur quartier de pauvres et leur école de pauvres. L'assouplir permet à quelques uns de partir . Mais peut-on leur reprocher de vouloir quitter ces quartiers pourris, violents, tristes à pleurer ? Lorsqu'on tente de jouer la mixité sociale, on cherche à faire venir les nantis en ZEP avec des option chinois ou surf. Mais la promotion sociale n'est-ce pas de conduire les démunis vers de meilleurs horizons ? Plutôt que de faire des projets d'école de ZEP autour du slam, des graffs et du hip-hop, ce qui en soi est bien condescendant, il faut ouvrir à ces enfants des territoires inexplorés par leurs familles.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- arcencielGrand Maître
+1coindeparadis a écrit:Je suis d'accord sur le fait que la mention "enfants d'émigrés" n'est pas correcte : ces enfants souvent de la 3ème génération sont nés en France. Je crois aussi qu'il faudrait s'interroger sur ce qui a conduit ces familles à émigrer. Entre la famille roumaine, père journaliste, mère interprète, francophones, lettrés fuyant les prisons de Ceausescu, ou celle d'émigrés économiques d'Afrique anglophone, on a n'a pas les mêmes problématiques, le même rapport à la langue et à l'école.
La question de la carte scolaire m'amuse car je crois plutôt que c'est le ghetto urbain qui crée le ghetto scolaire. Renforcer la carte scolaire revient à maintenir les pauvres dans leur quartier de pauvres et leur école de pauvres. L'assouplir permet à quelques uns de partir . Mais peut-on leur reprocher de vouloir quitter ces quartiers pourris, violents, tristes à pleurer ? Lorsqu'on tente de jouer la mixité sociale, on cherche à faire venir les nantis en ZEP avec des option chinois ou surf. Mais la promotion sociale n'est-ce pas de conduire les démunis vers de meilleurs horizons ? Plutôt que de faire des projets d'école de ZEP autour du slam, des graffs et du hip-hop, ce qui en soi est bien condescendant, il faut ouvrir à ces enfants des territoires inexplorés par leurs familles.
- ZepoNiveau 6
coindeparadis a écrit:
La question de la carte scolaire m'amuse car je crois plutôt que c'est le ghetto urbain qui crée le ghetto scolaire. Renforcer la carte scolaire revient à maintenir les pauvres dans leur quartier de pauvres et leur école de pauvres. L'assouplir permet à quelques uns de partir . Mais peut-on leur reprocher de vouloir quitter ces quartiers pourris, violents, tristes à pleurer ?
Je suis bien d'accord, il semble assez naturel de vouloir quitter le quartier pourri !
C'est en fait la quadrature du cercle : soit on garde la carte scolaire mais on constate que les nouveaux lycées fleurissent dans les quartiers pourris et renforcent la ghettoïsation ; soit on abandonne la carte scolaire et on constate que les élèves qui restent appartiennent le plus souvent à une même communauté, renforçant l"'ethnicisation".
Personnellement je n'ai pas la solution
- Milady de WinterNiveau 5
Zepo a écrit:coindeparadis a écrit:
La question de la carte scolaire m'amuse car je crois plutôt que c'est le ghetto urbain qui crée le ghetto scolaire. Renforcer la carte scolaire revient à maintenir les pauvres dans leur quartier de pauvres et leur école de pauvres. L'assouplir permet à quelques uns de partir . Mais peut-on leur reprocher de vouloir quitter ces quartiers pourris, violents, tristes à pleurer ?
Je suis bien d'accord, il semble assez naturel de vouloir quitter le quartier pourri !
C'est en fait la quadrature du cercle : soit on garde la carte scolaire mais on constate que les nouveaux lycées fleurissent dans les quartiers pourris et renforcent la ghettoïsation ; soit on abandonne la carte scolaire et on constate que les élèves qui restent appartiennent le plus souvent à une même communauté, renforçant l"'ethnicisation".
Personnellement je n'ai pas la solution
Le "busing", comme on dit aux USA. Et la destruction systématique des cités scolaires construites dans les cités tout court.
On a construit les ZEP dans des lieux inadmissibles. Et on s'étonne que ça ne marche pas.
J'habitais, enfant, l'une de ces cités qui craignaient (comme on ne disait pas à cette époque) — mais le lycée était en centre-ville. La mixité était en quelque sorte forcée.
Je ne vois pas d'autre solution.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Milady de Winter a écrit:
J'habitais, enfant, l'une de ces cités qui craignaient (comme on ne disait pas à cette époque) — mais le lycée était en centre-ville. La mixité était en quelque sorte forcée.
Je ne vois pas d'autre solution.
Ce serait, effectivement, la meilleure des solutions. Mais les effectifs de lycéens ayant aujourd'hui explosé (et on peut le regretter d'ailleurs), cette solution est-elle encore possible?
- coindeparadisGuide spirituel
Je suis complètement en accord avec Milady de Winter. Et j'ajouterai que la réponse est aussi urbaine, au lieu de créer des CUCS et des programmes Ambition réussite, on devrait démanteler ces immenses quartiers de la désolation.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
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